Lors d'une interview il a dit ceci :
B. C.: Très souvent, les enfants qui ont des parents immatures, malades mentaux ou alcooliques se laissent soit entraîner dans la maladie des parents, ou bien ils s'en sortent par l'adultisme, ce qui leur permet de gagner la résilience. Mais l'adultisme est une stratégie coûteuse. Un enfant qui devient adulte très tôt, cela n'est pas sans abîmer une partie de son enfance. Cependant, il peut se dire: «OK, je sacrifie mon enfance, mais au moins je suis fort, car je m'occupe de mes parents. Et quand je serai grand, j'aurai confiance en moi.»
et dans cette même interview :
M.-S.L.: Alexandre le Grand disait déjà: «Ce qui ne me tue pas me rend plus fort.» A-t-on gommé cet effet du malheur dans l'actuelle «société du bonheur»?
B. C.: Les gens croient être dans une société de bonheur parce qu'ils confondent bonheur et bien-être. Le bonheur exige un sens, une direction. Alors que le bien-être est dans l'immédiat. J'ai soif, je bois, je me sens bien. Le sens ne peut venir que du bonheur et, à ce moment-là, le bonheur métamorphose le réel. Par exemple, on va travailler, on se lève tôt, on souffre parfois, mais on éprouve pourtant du bonheur, car il y a un sens, on bâtit quelque chose.
et je ne peux pas m'empecher de finir avec :
Un homme voit au bord de la route des casseurs de cailloux. Le premier casseur de cailloux a le visage torturé. L'homme lui demande: «Qu'est-ce que vous faites?» Le casseur de cailloux répond: «J'exerce un métier affreux et je suis mal payé!» L'homme s'approche du deuxième casseur de cailloux, qui n'a pas l'air de trop souffrir: «Qu'est-ce que vous faites?
- Je casse des cailloux. C'est un métier en plein air. C'est bien.»
Il s'approche du troisième casseur de cailloux, qui a un visage radieux. «Que faites-vous?
- Vous le voyez bien! Je bâtis une cathédrale!»
Le geste est le même, mais c'est le sens que l'on attribue à ce que l'on fait qui fait toute la différence.
Toujours du même auteur.
On le dit "le gourou des éclopés de l'âme"
Le mot gourou est peut-être un peu génant, on pourrait le remplacer par : le pédagogue (qui lui même peut-être remplacé par "éveilleur").
Merci de toutes ces pensées du samedi matin,
bisous,
s.