Salut alchimiste,J'ai fait ce que tu as fait pendant des années. Je buvais du vendredi soir au dimanche soir, puis plus rien la semaine. Le vendredi soir, c'était mortel, grosse cuite assurée, il y avait comme un phénomène de rattrapage...plus tard, j'ai fondé une famille, et j'avais toujours ce rythme, méga apéro dès le vendredi soir, et puis la tête dans le pâté tout le week-end, tout cela devenait incompatible, j'avais le sentiment de passer à côté de l'essentiel : être présent à mes proches.
Puis il y a eu dérive, avec des choses de plus en plus fréquentes à fêter en semaine, avec des d'arrêts de plusieurs mois, des reprises.
Le gros problème, c'est qu'en plus d'être à côté de la plaque à cause de l'effet de l'alcool, l'alcool était toujours dans mes pensées, omniprésent, je ne vivais que dans la projection à mon vendredi, c'était devenu obsessionnel. Et puis dans les derniers temps, ça devenait extrement pénible de se sevrer tous les lundis, je commençais à me sentir bien qu'à partir du jeudi, alors j'ai commencé à passer au supermarché prendre quelques provisions après le boulot. Je descendais 2 3 boites de 50cl de bierre dans ma voiture et je rentrais à la maison.
Bien sûr j'aurais pu lutter et continuer à ne boire que le week-end, mais c'était devenu trop dur, du lundi au jeudi dans la déprime du sevrage, le week-end dans le pâté, avec les reproches de ma femme, le sentiment d'être complêtement prisonnier de mon comportement, une vie merdique en résumé.
J'ai arrêté de boire il y a 6 mois, je me sens bien, en paix, plus de vendredi obsédant ni bouteille en tête, pour rien au monde je ne voudrais "repasser au supermarché" avant de rentrer à la maison.
Comme toi j'ai fait ma propre expérience, tu verras, on apprend beaucoup de ses souffrances.
Bonne courage
Stéphane