Salut HervéJe n'aime pas trop ce texte. Ce texte "travaille l'émotion peur/angoisse". Il y a quelques mois en arrière j'ai re-écris ce texte, au fond c'est un échange entre le "Je m'appelle alcoolisme" et moi.
Je ne sais pas comment il faut faire une mise en page, alors je mets
un > quand c'est moi qui parle.
Hermann
Je m'appelle alcoolisme
>Bonjour, je m'appelle Hermann et je suis un abstinent heureux.
Je suis votre maladie.
>Nous nous connaissons mon vieux.
Je hais les réunions.
>J'aime bien me trouver de temps à temps avec des amis abstinents.
Je hais les puissances supérieures.
>Pourquoi donc?
Je hais quiconque a un programme.
>Tu n'es pas très sûr de toi mon cher.
A tous ceux qui viendrons à me rencontrer, je souhaite la mort, je souhaite la souffrance.
>Tu es tellement peu convaincu de ta force, alors tu menace.
Permettez-moi de me présenter.
>Vas-y toujours, ce que tu viens te dire est à ignorer alors?
Je suis la maladie de l'alcoolisme.
>Nous nous connaissons.
Rusée, déroutante, puissante.
>Et tu crois tout ça, pauvre vieux – toute à l'heure tu as montré que tu es un faible.
J'ai tué des millions de gens, et j'en suis ravie.
>C'est ton problème
J'adore vous attraper par surprise.
>Si ça te fais plaisir!
J'adore vous faire croire que je suis votre amie, votre amante.
>Durant des années j'ai cru et j'ai compris. Maintenant je choisi mes amis, mes amantes.
Je vous ai donné du bien-être, n'est-ce pas ?
>Mais non mon cher.
Est-ce que je n'était pas là pour accompagner votre solitude ?
>C'est du passé mon vieux, maintenant je sais profiter de ma solitude.
Est-ce que vous ne m'avez pas appelée dans vos moment de désespoir? >Egalement ça c'est du passé et même ton expression n'est pas juste, je ne t'ai jamais appelé. J'étais assez con pour me servir de toi.
Est-ce que je n'ai pas répondu "présente" ?
>Est-ce que tu es sourd? C'est du passé, tu es sacrement collant.
Mais j'aime vous faire souffrir.
>Menace, mon vieux
J'aime vous faire pleurer.
>Menace, mon vieux
Mieux encore : j'aime quand je vous ai rendu si amorphe que vous ne pouviez plus ni souffrir ni pleurer.
>Remâches, remâches – quel peau de colle.
Que vous ne pouviez plus rien ressentir du tout.
>Quelle fierté!
Voilà ma gloire.
>Tu me pompe l'air.
Je vous donne une satisfaction immédiate, et tout ce que je vous demande en retour est une souffrance à long terme.
>C'est tortu comme phrase. Parles une fois sérieusement avec un alcoolique-abstinent. Se tuer à petit feu n'est pas une satisfaction immédiate. C'est exactement le contraire.
J'ai toujours été présente à vos côtés.
>Même actuellement, je te dis – "Je n'ai pas besoin de toi". Est-ce que je dois appeler la police?
Quand tout dans la vie vous souriait, vous m'invitiez.
>Tu inventes n'importe quoi.
Vous disiez que vous ne méritiez pas tout ce qui vous arrivait et j'étais la seule à vous approuver.
>Où est-ce que tu cherches ces informations? Evidemment tu aimes les gens que je déteste – les gens qui pleurent sur leur sort.
Ensemble nous avons été capables de détruire tout ce qu'il y avait de bon dans votre vie.
>La force de l'être humain – nous pouvons reconstruire et plus beau qu'avant.
Les gens ne me prennent pas au sérieux.
>Prendre au sérieux quelqu'un qui se contredit, qui n'écoute pas.
Ce qu'ils prennent au sérieux ce sont les mauvais coups, les attaques cardiaques, voire le diabète.
>De plus en plus tordu.
Bande de fous.
>Tu déraille mon vieux, fâché?
Ils ne savent pas que sans mon aide, tous ces problèmes seraient pratiquement impossibles.
>Bon – passant, qu'est-ce que tu veux?
Je suis pourtant une maladie détestable.
>C'est toi qui le dit
Et pourtant je ne viens jamais sans être invitée.
>Toute à l'heure tu disais que tu étais toujours à mes côtés.
C'est vous qui me choisissez.
>L'être humain est libre de choisir. Il y a des choses qui sont bons pour moi, d'autres non.
Il y en a tant qui mon choisie en dépit de la raison et de la tranquillité.
>Tu vois, tu n'écoutes pas.
Je hais tous ceux d'entre vous qui ont un programme en douze étapes.
Je hais votre programme, vos réunion , votre Puissance supérieure.
Ce sont des choses qui m'affaiblissent et m'empêchent de fonctionner à ma manière.
Maintenant je me fais toute petite.
Vous ne me voyez pas, mais je vais en croissant plus que jamais.
Tant que vous existez, je continue à vivre.
Et tant que vous vivrez, j'existerai.
Je suis là.
Au plaisir de nous revoir.
Et en attendant, je souhaite que vous souffriez au point que je puisse renaître.
>Là, je t'ai laissé parlé. Je suis un abstinent heureux. Je viens de me rendre compte que tu parlais à des membres d'une association d'anciens buveurs. Il se peut qu'ils te prennent au sérieux. Moi non, désolé.
Extraits de "SHARE"- Grande Bretagne ( Revue Partage) et
Hermann alcoolique abstinent