Bonjour à toutes et à toutes,52 ans bientôt et toujours dans la tête cette chanson des années 70 de Graeme Allright :
"Jolie bouteille, sacrée bouteille, veux-tu me laisser traquille-e"...
Je n'en sortirai jamais et je l'entendrai jusqu'à la fin.
Des débuts précoces (14 ans) et une ascension fulgurante dans la picole pour aboutir à une cure de désintox à 27 ans (à laquelle on m'a conduit quasiment sur un brancard). Entretemps, des tas d'ennuis très sérieux, de type accidents de voiture, bagarres, echec scolaire, echecs sentimentaux, echecs professionnels, echec en amitié, echec en tout.
Puis je me suis ressaisi. Quelques années de sobriété totale, mais avec une vulnérabilité démesurée: je vivais terré chez moi comme un lapin dans son terrier.
Et puis j'ai remis le nez dedans, puis j'ai arrété à nouveau, puis encore..
J'ai fréquenté durant 5 ans les Alcooliques Anonymes, qui m'ont permis de découvrir bien des secrets. Ensuite, pour devenir vraiment moi-même, il a fallu que je me désintoxique des... Alcooliques Anonymes.
Dans mes périodes mouillées, il m'est arrivé des tas et des tas d'emmerdes. Mais dans mes périodes seches aussi...
Ma vie s'est pourtant bien améliorée avec le temps, j'ai fait ma place dans la boite où je me suis enfin mis à bosser après 5 ou 6 ans de chomage. Ca fait 18 ans que j'y suis et personne ne se doute de mon passé.
Pourtant, intéreurement, je suis toujours aussi ravagé: j'ai très peu de confiance en moi,je suis déstabilisé pour un rien et j'ai peur de tout. Mais comme je sais à présent que cela ne changera jamais, je me suis construit une sorte de carapace faite d'humour et de gentillesse, qui m'a permis de gagner, auprès de mes collègues et supérieurs, un certain capital de sympathie.
Avec l'alcool, j'ai établi une sorte de statu quo : je picole toujours un peu (3 ou 4 verres par jours), mais j'évite l'excés (de 5 à ... un nombre à rouler par terre), mais ça arrive tout de même de temps en temps...
Bon an, mal an, je m'en sors comme ça..
Quel autre fait comme moi?
amicalement,
rankxerox