Bonjour Bruno, (mon post est un peu long mais je parle toujours beaucoup, s'xuse d'avance ),Je te cite :
"De façon générale, que peuvent faire les personnes qui vivent avec quelqu'un qui "boit trop" ?
continuer à l'aimer ? je n'y arrive pas ..."
Parmi tous les mots que tu as écris et les questions posées c'est surtout cela qui m'interpelle, les autres t'amèneront sûrement les réponses à tes questions.
Mais, il me semble que pour l'aider, pour vous aider, pour aider votre fille à grandir dans un milieu familiale "sain", il faut justement continuer à aimer cette femme qui est la tienne (enfin façon de parler...).
Justement, elle boit et elle a besoin de toi, de ton amour, de ton soutien, de se sentir aimé !
Je ne sais pas si elle est alcoolique, mais d'après ton témoignage, il est vrai que son comportement vis-à-vis de l'alcool n'est pas "normal" (le terme est sans doute mal choisi mais...).
Ce qui est malgré tout rassurant c'est qu'elle puisse se passer d'alcool pendant plusieurs mois, pour l'instant en tout cas. Il me semble que tu fais bien de t'inquiéter et de prendre en amont le problème avant que cela n'empire.
Mais, il faut d'abord qu'elle-même veuille bien admettre qu'elle a un problème. Ne peut-être pas lui parler d'alcoolisme si elle n'aime pas ce terme, mais, elle doit malgré tout admettre que lorsqu'elle boit seule (avec votre fille) ou en comité, elle s'enivre plus que la plupart des gens. Elle doit déjà admettre ça et ouvrir les yeux (mon avis : elle doit bien le savoir au fond d'elle-même, mais de l’a à l'exprimer il y a un grand pas à franchir !!!).
A-t-elle des pertes de mémoires "après" ?
Le fait d'être hospitalisée après avoir trop bu, ce qui a engendré une chute, a bien dû "l'interpeller" !
Tu parles de culpabilité, à mon avis, elle doit déjà se sentir coupable, ce n'est pas la peine dans rajouter, mais, tu dois aussi lui dire à quel point cette situation te rend triste, t'inquiètes.
Je ne sais pas depuis combien de temps cette situation dure, mais toujours est-il qu'il faut un certain temps pour que "l'autre" comprenne, admette, se soigne...
Il te faut être proche d'elle maintenant plus que jamais.
L'encourager, la féliciter lorsqu'elle ne boit pas.
Ton idée de vider les bouteilles est très bien (si on m'avait fait ça j'aurai pété un plomb, c'est sûr !!! La personne dépendante n'est plus tout à fait elle-même lorsqu'elle boit, les mots, les comportements, les colères, les cris, tout tout est puissance 100000 !!! A ne pas oublier ! Ne pas oublier non plus que peut-être le lendemain elle ne se souvient de rien du tout).
Tu pourrais éventuellement téléphoner à son psy (mais parents l'ont fait pour lui demander si je lui avais parlé de mon problème, ils n'ont pas attendu mon accord d'ailleurs, mais c'est tant mieux, ça a fait parti d'un des éléments déclencheurs (j'arrive bientôt à 7 mois d'abstinence et j'en suis pas peu fière !).
Je n'ai pas répondu à toutes tes questions mais tu trouveras sûrement d'autres témoignages.
"J'ai lu sur ce forum des témoignages bcp plus graves. Mais je souffre terriblement de cette situation."
Il n'y a pas de pire ou de moins pire comme situation. Nous sommes tous sur le même bateau. Tu souffres et c'est essentiellement cela que je retiens aussi. Si cela te mine et t'attriste alors, c'est que tu n'exagères pas, tu t'inquiètes pour elle, pour vous, pour votre fille. Quoi de plus normal !!!
bon courage Bruno,
s.