Merci Clara de votre message.Ce que vous décrivez de votre amie et des paroles de son thérapeute sur l'avenir de sa fille, paroles qui lui ont servi d'électrochoc, font écho chez moi.
Mon beau frère (hélas pas assez présent) a dit les mêmes choses à son frère (mon ami) lors d'une discussion qu'ils ont eu ensemble il y a quelques mois alors que mon ami traversait un épisode de dépression aigüe ayant nécessité la prise d'anti-dépresseurs et un arrêt de travail de plusieurs semaines.
Ces mots sont certainement aussi pour moi l'élément déclencheur de ce que j'entame peut-être aujourd'hui (que de conditionnel !).
Je ne sais pas si je l'aime encore... Ma confiance en lui s'effrite de plus en plus et je suis consciente que mon attitude renforce son besoin de se "rassurer" dans l'alcool...
Les rares moment ou nous sommes en symbiose sont ceux des vacances, lorque nous quittons la maison. Mais là non plus, pas d'arrêt d'alcool, seulement une disponibilité plus grande à des loisirs que nous partageons en commun.
Pourtant nous nous retrouvons dans notre vie intime, seuls réels moment de complicité hors de tout problème...
Je me rens compte en écrivant que c'est très léger comme fil sur lequel s'appuyer pour puiser la force de "faire changer les choses"...
Peut-être en fait que je rève d'un changement impossible parcequ'il ne nous ferait rien perdre et tout gagner...
Dans quelques jours c'est la rentrée avec ce que ça signifie pour ma fille de tension renouvellée...
Je reprends quant à moi mon boulot qui me passionne et qui m'aide peut-être à oublier mes problèmes en aidant à résolver ceux des autres...
Ces lignes hésitantes que je trace ici sont très importantes pour moi, je m'en aperçois en me relisant car elle me permette de me montrer sous un jour que peu de monde connait autour de moi. J'ai plutôt le profil "wonder woman", toujours prète à entamer un juste combat, aimant rire et discuter, pratiquant le théâtre, le dessin, pleine d'énergie...
Et là, entre ses mots, je rends compte de mes manques, de mes faiblesses, de mes peurs...
Alors, le mettre au pied du mur ? Lui imposer l'arrêt de l'alcool sous peine de le quitter (ou plutôt sous peine qu'il quitte ma maison ce qui est encore plus difficile pour moi à envisager sans des passages à l'acte très violent...)...
Et assumer la réaction de ma fille qui fait tout pour éviter cela...
Je sens qu'il faut que je me dirige vers cela mais, encore une fois, j'hésite... et j'ai peur
Merci encore de m'avoir lue et écoutée. Votre présence me rassure...
A votre écoute...
Joyce