Rebonjour AmorEn vous lisant j'ai l'impression d'entendre mon ex mari lorsque j'ai commencé à soigner mon alcoolisme avec l'aide du PROGRAMME DE RETABLISSEMENT EN 12 ETAPES (pour dire qu'il y a une "thérapie") et des réunions des A.A., et de me voir moi même, coupant toujours court aux discussions pleines de suspicion ou de jalousie de sa part, faute de risquer d'entrer en conflit si je n'y coupais pas court.
Or entrer en conflit sur des sujets concernant mes choix de guérison, aurait pu me faire rechuter; Je le sentais déjà clairement à l'époque, et évitais donc les conflits; Je n'étais pas dans le déni ou la fuite d'une discussion, mais je sentais tout simplement que certaines discussion risquaient de me faire plus de mal que de bien, alors j'y coupais court comme semble le faire votre épouse, Amor.
Votre épouse se protège; Si vous l'aimez, essayez de retenir vos envies de la harceler par cette obsession que vous semblez avoir concernant sa dépression, ainsi que votre suspicion face aux A.A. : Le programme de rétablissement des A.A. sauve des milliers d'alcooliques par an, votre épouse semble y trouver son compte, essayer d'accepter qu'elle puisse aller mieux et devienne moins dépendante de vous, même si celà vous est difficile à accepter, c'est sa vie qui est en jeu...
On peut vivre à deux côte à côte en s'aimant et en se respectant, au lieu de former une boule de pate à modeler dans laquelle l'un des deux est nié; Un proverbe anglais dit : "Le mariage c'est ne faire qu'un; Oui, mais lequel ?"
En soignant son alcoolisme, votre épouse s'ouvre à son individualité, qui était inexistante jusqu'à présent, faites lui confiance...Si elle vous aime, si elle est votre âme soeur, votre moitié, vous ne pouvez pas la perdre... Mais laissez la se trouver...Vous pourrez ainsi cheminer côte à côte et non en boule (Dans tous les sens du terme, "en boule" )...
Vous parlez aussi d'aller chez les A.A. "à vie".
Je vais voir les A.A. une fois par an ou deux, pour y fêter mon anniversaire d'abstinence parce que ça me fait plaisir, pour y accompagner quelqu'un qui me le demande, ou saluer des yeux pleins d'espoir.
Mais je vis ma vie en dehors des A.A.
Ils ont été mon tremplin, au sortir de l'alcool, vers MA Vie à moi, vers ma Vie d'indépendance et de liberté d'être moi même avec les gens que j'aime et qui m'aiment en dehors de l'alcool.
Les A.A. m'ont aidée à m'ouvrir à ce que je suis vraiment tout au fond et que je ne connaissais pas.
C'est pour comprendre tout celà que je vous conseillais, dans votre autre post, d'aller faire un tour chez les Al-Anon qui fonctionnent en parallèle des A.A. (parce que votre épouse est allée chez les A.A.; Elle serait allée chez Vie Libre, je vous aurais conseillé d'aller chez Vie Libre, hein...Je ne pose pas les A.A. comme la meilleure association de thérapie de groupe pour alcooliques, il en existe plein d'autres)
Vous voyez Amor, je ressens que ce passage de votre femme chez les A.A. aprés son psy, constitue une avancée, une progression vers sa guérison, et pas seulement un changement de thérapie :
Avec son psy, elle était enfermée dans une thérapie à deux de donneur, le thérapeute/receveuse, elle; Avec les A.A., elle passe à une thérapie de Donneuse, receveuse, elle/Donneurs, receveurs, les autres alcooliques qu'elle fréquente chez les A.A.
Il y a évolution positive je trouve, vous ne pensez pas...?
Votre épouse ne fait plus que recevoir, elle apprend aussi à donner d'elle à d'autres êtres humains qui ont vécu les mêmes souffrances qu'elle.
Vous pouvez faire de même avec d'autres proches d'alcooliques, si bon vous semble...Vous regarderiez alors vers la même direction que votre épouse...
Mais à vous de voir.
Poulou
P.S. : Concernant la réflexion sur les A.A. et les sectes, j'ai souvent entendu cette réflexion de la part de mon entourage aussi; Mais pour qu'il y ait secte, il faut qu'il y ait un gourou. Or il n'y a aucun chef chez les A.A.