Bonjour Antoine,"Mais malgré les nombreux travaux sur moi-même, j'ai l'impression qu'il me manque encore des réponses."
Je pense qu'il nous manquera toujours des réponses, et même qu'une réponse entraîne généralement de nouvelles questions, mais je pense aussi que chaque question que nous nous posons, chaque réponse, même partielle, que nous parvenons à lui apporter, nous fait progresser. Ce travail-là, aucun médecin aussi compétent soit-il ne pourra l'accomplir à votre place.
"mais les envies de me laisser aller sont très présentes": bien sûr, moi aussi, parce que l'alcool procure ce merveilleux "lâcher-prise" qu'il est extrêmement difficile de trouver autrement. Nous ne pouvons pas savoir si nous parviendrons à résister à ces envies, ni combien de temps, aussi ne faut-il probablement pas perdre de l'énergie en se posant des questions auxquelles nous n'avons aucune chance de trouver la réponse. Mais nous pouvons essayer! Et en chemin, d'autres portes s'ouvrent qui nous permettront peut-être de continuer.
"Bref le secret de la confiance en soi, de la volonté et du calme (malgré les médocs) reste dans l'immédiat bien enfoui."
Peut-être parce que le médicament "sérénité" n'existe pas. Là aussi, vous seul pouvez accomplir ce travail à la recherche d'une paix intérieure, et je n'aurais pas la prétention de tenter de vous montrer la voie. Juste une petite piste: soyez plus indulgent envers vous-même. Vous parlez des efforts que vous avez consentis, des démarches entreprises, ce n'est pas rien. Certains sont peut-être nés avec des faiblesses, mais tenter de les combattre peut les rendre plus forts. Félicitez-vous de vos efforts! Essayez de faire preuve envers vous-même d'un peu de cette indulgence que vous accorderiez sûrement aux autres.
Amitiés,
Isabelle