Je trouve ça très bien que le sujet d'Herman ait lancé ce débat sur l'amour.
A mon avis, L'amour, c'est justement LE sujet qu'il faut creuser. C'est le moteur de l'existence et ce peut donc être le point de départ de tout mal être. Enfin, je crois que ça l'est.L'amour, c'est toujours ce qui fait qu'on va bien ou qu'on se casse complètement la gueule. C'est ce qui construit et ce qui détruit.
Mon compagnon m'a dit un jour : " On ne t'a pas appris à aimer ". Je l'ai très mal pris. Aujourd'hui, je sais qu'il avait complètement raison.
Oui, on ne m'a pas appris à aimer, on ne m'a pas appris à m'aimer et on ne m'a pas appris à recevoir l'amour, à me laisser aimer.
Et j'ai très mal engamée ma vie de laquelle j'ai essentiellement accepté, la souffrance, la frustration, toutes les douleurs. Je ne savais en prendre autre-chose et cela m'a rendue très malheureuse.
Aujourd'hui, j'apprends à m'aimer ou au-moins, à me considérer un peu. J'apprends à laisser l'autre m'aimer et je me rends compte que c'est très agréable, que c'est beaucoup plus simple, que ça allège beaucoup de choses et que, du coup, ça m'aide à OSER montrer l'amour que je porte à l'autre.
L'amour, c'est la base du problème de l'alcoolisme de mon compagnon, c'est la base de ma douleur de vivre.
L'amour c'est le résultat très simple d'opérations complexes de tous les sentiments humains et de toutes les sentations humaines: la frustration, le bonheur, l'estime de soi, la confiance, la douleur, la simplicité, la complexité, les différences, les points communs, la recherche de l'autre, la recherche de soi, la vision que l'on a lorsqu'on se regarde dans le miroir.
C'est en fonction de l'amour que l'on a reçu qu'on va appréhender l'amour tout court et qu'on va décider, inconsciemment sûrement, d'aller ou non vers un peu de bonheur.
S'interroger sur l'amour c'est je crois, le premier pas en avant à faire pour aller mieux. Ensuite, y croire.
Je vais mieux depuis que je me laisse aimer car savoir qu'on est aimé fait s'aimer soi-même et si je m'aime, je me fais confiance et si je me fais confiance, j'ai confiance en l'autre et là, je commence à regarder le soleil se lever et je me dis que c'est une belle journée qui commence et que je vais en profiter.
J'ai longtemps regardé la nuit tomber avec angoisse. Maintenant je me dis, vivement que le jour se lève,que mon jour se lève.
Quand mon conjoint est entré en cure, j'ai su, récemment, qu'il avait eu très peur que je le quitte. Il n'en est rien, bien au contraire. Je vois bien que cela a changé quelque-chose. Il a confiance en l'amour.Il reconsidère ( comme moi) sa propre confiance en la vie. C'est un premier noeud de défait.
à force de défaire les noeuds, on est moins serré, alors forcément, on se sent mieux, bien plus léger. Cela dédramatise beaucoup de choses.
Flo.