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"Boire en couple"

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guachiac (2 messages) 05-12-03, 11:57  (GMT) "Boire en couple" Bonjour à tous, Voilà, mon mari et moi, nous pourrions être heureux et profiter de la vie. Mais nous avons un gros problème : nous n'arrivons pas à supporter la routine, nous avons du mal à gérer nos émotions alors pour supporter le malaise nous buvons. Pas à outrance, pas d'alcool fort, juste du vin mais les soirs où "nous tombons dedans", nous pouvons boire jusqu'à 4 bouteilles !!!! Nous en parlons, nous aimerions arrêter mais il y en a toujours un qui craque et l'autre n'est pas assez fort pour dire non ou stop. Il n'y a pas de violence entre nous juste des discussions profondes et annimées. J'aimerai recueillir des témoignages et surtout trouver une solution à ce problème, savoir comment vous, vous avez fait pour que cesser cette spirale infernale. Merci à tous   Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

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Sujet     Auteur     Posté le:     ID    RE: Boire en couple Francis3 05-12-03 1  RE: Boire en couple cello 05-12-03 2    RE: Boire en couple iseulta 05-12-03 3        RE: Boire en couple Guachiac (VNI) 05-12-03 4            RE: Boire en couple Poulou 05-12-03 5  RE: Boire en couple guachiac 08-12-03 6    RE: Boire en couple Poulou 08-12-03 7

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Francis3 (148 messages) 05-12-03, 12:57  (GMT) 1. "RE: Boire en couple" Bonjour Guachiac, Deja vous vous en rendez compte et ca c'est important. Vous avez aussi l'air de connaitre la raison qui vous pousse à boire. Allez voir un medecin alcoologue qui est apte à vous prescrire des medicaments si necessaires, à vous orienter pour le coté Psy. Ou meme à vous prescrire une cure en milieu hospitalier pour le sevrage puis une post cure. Je pense que c'est l'option la plus complete. Et pourquoi apres ca, ne pas aller dans un groupe de parole et de soutien comme les AA ou autres. Vous pouvez trouver les centres les plus proches de chez vous soit en demandant à votre medecin traitant, soit à un CHU, ou en regardant sur Internet. Ces centres se nomment CAA. Voila, j'espere que cela repond à votre attente, mais surtout revenez nous tenir au courant et discuter. J'ai arrete de boire depuis fin septembre et c'est super. Pas toujours facile, mais il ne faut pas hesiter à changer ses habitudes. La premiere semaine, je dinais plus tot et sitot le repas fini, j'allais faire une grande promenade, plutot que m'avachir dans un fauteuil. Aujourd'hui, il m'arrive encore de temps à autres à penser à l'alcool, meme à en reboire un peu mais plus de facon compulsive. Amicalement   Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

cello (0 messages) 05-12-03, 13:02  (GMT) 2. "RE: Boire en couple" Bonjour, J'ai connu un couple comme vous, qui avait pu arrêter en fréquentant un mouvement d'anciens buveurs. A l'époque ils totalisaient bien 7 8 ans d'abstinence chacun. Moi j'ai été marié 4 ans a une alcoolique , et nous avons vécu 10 ans ensemble. Nous nous somme séparé a cause de l'alcool. Nous avons vécu 8 ans de bonheur en tout. Puis j'ai eu une amie alcoolique durant 10 aussi, décédée d'un cancer. le bonheur. Je vous dis cela pour vous montrer que c'est possible. Je pense aussi qu'il serait important que vous trouviez une pasion commune, comme le sport, la randonnée, la photo, et vous trouviez de nouvelles sources de plaisirs. Vous avez frappé a la bonne porte, je pense que vous allez reçevois du courrier et vous faire des amis. Bon courage, bonne chance. cello   Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

iseulta (2345 messages) 05-12-03, 13:51  (GMT) 3. "RE: Boire en couple" Bonjour Le plus gros problème quand on boit en couple c'est que si on veut arreter il arrive que les deux ne sont pas prets en même temps!! C'est ce qui m'est arrivé, mais j'ai eu de la patience et je savais que mon compagnon aurait un jour ce déclic. C'est arrivé quelques temps après moi et aujourd'hui nous vivons une abstinence totale, et heureuse. C'est important aussi de bien vivre l'arret, et de pouvoir s'avouer qu'on est différent. Bonne chance Amicalement Iseulta   Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

Guachiac (VNI) (1 messages) 05-12-03, 14:43  (GMT) 4. "RE: Boire en couple" Merci à tous pour vos témoignages. Le problème, c'est que je suis la seule à m'en rendre compte. Mon mari appelle ça "profiter de la vie". Moi, j'appelle ça "s'empoisonner". Il est vrai que pratiquer des activités sportives sont un espèce de défouloir. Mais, le pire, c'est que notre dépendance ne nous empêche pas d'être actif tant physiquement qu'intellectuellement. Depuis mon adolescence, j'ai toujours été capable de faire en journée une semaine de sky non-stop et la nuit des soirées fortement alcoolisés. Avec mon mari, nous allons à la piscine, faisons des randonnées, nous bricolons pas mal, lui fait de la poterie, moi de la peinture, de la mozaïque, on lit, on regarde pas mal d'émissions de télé, on parle de ce qu'on a vu, ce qu'on comprend ou pas, ce qui nous révolte.... mais toutes ces discussions se font devant notre éternel verre de vin qu'on n'arrive pas à remplacer par autre chose de non-alcoolisé. Toute cette lourde énumération pour vous dire que je n'y comprends rien. Y-a-t il des personnes qui sont plus disposées que d'autre à ingérer de temps en temps des quantités énormes d'alcool sans que cela puisse les empêcher de vivre normalement ? Des fois, il m'arrive à espérer de tomber malade pour que les choses aient une chance de changer. C'est grave ! Mon père a toujours eu le même comportement. Il a pourtant eu une carrière professionnelle brillante et intéressante. Il est d'ailleurs trilingue, passionné de photo, bricoleur, cruciverbiste.... Avec l'âge, il a simplement diminué les doses !!!!!! Je souhaite bon courrage à tous les abstinants. Mon exemple n'est pas à suivre. Je vous admire d'avoir réussi à vous délivrer de cette emprise. A bientôt.   Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

Poulou (958 messages) 05-12-03, 17:49  (GMT) 5. "RE: Boire en couple" mais toutes ces discussions se font devant >notre éternel verre de vin qu'on n'arrive pas à remplacer >par autre chose de non-alcoolisé. > Bonsoir Guachiac En tant que malade alcoolique, j'avais un besoin immodéré de parler, de "faire" des choses, de faire "vibrer ma tête ou mon corps"; C'était la seule manière que j'avais de me sentir exister...Ce besoin d'exister par ces biais était décuplé lorsque je faisais usage de l'alcool; Je voulais refaire le monde alors; J'avais des avis sur tout, prenais le contrepied de tout, palabrais sur tout, et là, je me sentais vivante. J'ai réussi à remplacer cette sensation nocive par des discussions interminables au début de mon abstinence, concernant ce que je découvrais de moi, de ma vie sans alcool, de ce que j'avais vécu dans l'alcool...Avec d'autres malades alcooliques qui cherchaient comme moi à se sortir de cet empoisonnement. Vous vous détruisez avec votre compagnon, vous pouvez aussi vous reconstruire à ses côtés et aux côtés d'autres malades alcooliques en assitant à des réunions de malades rétablis de l'alcoolisme...Ca a marché pour moi (pas en couple mais bon, je suis sortie de cette maladie), il n'y a pas de raison que ça ne parche pas pour vous, et que vous ne trouviez pas votre compte par un biais similaire... Mais une dernière chose : Si vous vous sentez prête à essayer autre chose qu'une vie dans l'alcool, faites le pour vous et pour vous seule, que votre compagnon vous suive ou non...On est toujours seul dans ses baskets, que ça nous plaise ou pas... Il est peut être temps pour vous de lâcher la main de votre père que vous semblez tenir à travers celle de votre compagnon et à tenir la main de personnes qui s'en sortent...En attendant de pouvoir marcher seule, sans besoin de paraître.. Bon courage à vous si l'abstinence est le chemin que vous choisissez de suivre, Guachiac; Sachez que vous n'y serez jamais seule si vous frappez aux portes vers lesquelles vous guide votre petite voix intérieure, celle qui vous dit que vous vous empoisonnez en vivant la vie que vous vivez actuellement, et qui vous a poussée vers ce forum... En apprenant à écouter cette petite voix en moi, en apprenant à la suivre, même si parfois celà me demandait un effort intérieur que je n'avais pas l'habitude de fournir, celà fait à présent plus de onze années que je ne bois plus d'alcool et vis la vie qui me convient avec des gens que j'aime et qui m'aiment pour moi sans que j'aie à jouer de rôle. Apprendre à vivre autrement que dans l'alcool vaut le coup, je vous promets Amicalement, Poulou   Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

guachiac (2 messages) 08-12-03, 14:52  (GMT) 6. "RE: Boire en couple" Merci à Francis3, cello, iseulta et poulou pour vos témoignages et votre aide. Arrêter de boire est certes une décision salutaire mais j'ai l'impression qu'il faudrait que je change absolument tout dans ma vie pour faire une croix sur l'alcool : - changer de mentalité d'abord puisque en ayant 20 ans au milieux des années 1980, le stéréotype du bien-être pour une jeune-femme était la work-woman citadine qui menait parallèlement une vie de célibataire bien remplie genre bureau la journée et boites/alcool/cigarettes la nuit (pi, pas une cerne le matin au réveil !!!!!). - changer d'entourage et de famille.... ça me parrait difficilement concevable, d'une part parce que j'aime beaucoup mon mari, mes parents, mes amis et que d'autre part, les réunions se déroulent toujours dans un climat festif où il est très difficile d'éloigner l'alcool.... ou alors, il nous faudrait partir aux antipodes le temps de se reparamétrer.... pas évident ! - changer tout dans son ensemble serait de pouvoir arriver à supporter la solitude ou d'avoir comme amis des personnes (sans doute admirables) qui ont eu le même problème.... j'ai toujours un mal fou à cotoyer des gens qui me ressemblaient.... c'est peut-être une forme de négation inconsciente. Bref, je me rends compte que la décision est complètement individuelle et que chaque cas est unique.... Amicalement G   Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

Poulou (958 messages) 08-12-03, 18:34  (GMT) 7. "RE: Boire en couple" Rebonjour Guachiac Ben oui... Aprés avoir arrêté l'alcool, j'ai changé pratiquement tout ce qui ne m'allait pas dans ma vie; Mais je ne l'ai pas fait d'un coup, je l'ai fait petit à petit, un jour à la fois, sans jamais perdre de vue que la chose la plus importante était que je reste sobre. J'étais hôtesse dans l'aviation, puis chef d'entreprise, je vis à présent dans un hameau de 60 habitants au milieu des vignes et du maquis. Je ne me maquille plus, je peux pleurer toute à mon aise de peine ou de joie sans craindre de voir mon rhymel couler, je n'ai plus cette barre raide en moi qui me faisait me tenir droite comme un passe lacets; Je ne m'habille plus chez Cartier, mes enfants peuvent m'approcher sans que j'aie peur qu'ils tâchent mes vêtements, je ne porte plus de collants et peux escalader un arbre à ma guise pour en cueillir les fruits en compagnie de ma fille, rire avec elle en mimant un singe... Je ne fréquente plus les mêmes personnes, la société des débats me fait bailler, je joue plus que ce que je refais le monde, j'apprends à me protéger des gens que j'aime mais qui ne veulent pas forcément mon bien et à m'en tenir à la bonne distance... Bref, depuis que j'ai décidé de vivre sans alcool, je vis MA vie; mais je n'en suis pas arrivée là en un jour ! Heureusement ! Je serais morte de peur sinon ! L'important, en un premier temps, lorsqu'on décide d'arrêter de boire, c'est de commencer par s'atteler à apprendre à vivre sans alcool pour 24 heures seulement, avec l'aide de professionnels ou d'associations d'anciens buveurs. Le reste, c'est secondaire, ça suit au fur et à mesure, en son temps. Poulou   Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

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