>J'ai trop longtemps cru que le bonheur n'était qu'une sorte de
>construction fumeuse et idéaliste.
>Alors qu'il suffit de le construire chaque jour avec de belles
>choses.
>>brune Rebonjour
Ton thème m'a faite cogiter un peu plus, et je me suis rendue compte que :
Dans l'alcool, ma vie n'avait aucun sens et partait même dans tous les sens tellement je voulais la contrôler pour qu'elle prenne le sens de ceux que j'aimais, qui me dominaient ou que je pensais admirables, le sens des gens qui se disaient et se montraient pleins de "bon sens" à mes yeux et aux yeux du monde.
Mais à force de vouloir faire entrer à tout prix le "blob" informe que j'étais dans le carré rigide des valeurs et du "bon" sens des autres, je perdais ma vie et ma raison.
Ce n'est qu'à partir du moment où j'ai arrêté l'alcool et où je me suis attelée à me demander ce que je ne voulais plus dans ma vie parce que ça ne m'allait pas, parce que ce n'étaient pas mes valeurs, parce que je n'avais pas envie de vivre ainsi, que ma vie a commencé à prendre SON sens et SA Valeur.
C'est à travers les petites choses de ma vie, ce que je dis, ce que je me laisse penser, ce que je choisis de faire ou de ne pas faire, que je donne petit à petit un sens à ma vie et que son sens s'éclaire à mes yeux, tout comme mes propres valeurs d'hônneteté, de respect, d'intégrité et de lucidité s'éclairent en m'astreignant à parler de moi et uniquement de moi...
Mais tant que j'ai voulu m'accrocher à un sens ou à des valeurs, ce sens et ces valeurs sont toujours devenus des rigidités et m'ont fait dysfonctionner, car j'ai voulu contrôler des choses que je n'avais pas à contrôler parce qu'elles devaient émerger toutes seules en fonction de ce que je choisissais de vivre.
Bref, pour résumer :
Ma vie prend un sens et une valeur depuis que j'ai arrêté l'alcool, son sens est celui de la sobriété et du détachement (pas de l'indifférence hein ), et sa valeur, celle que mon entourage veut bien lui donner, parce qu'à mes yeux, elle a la valeur de quelque chose de précieux et d'inestimable que je n'ai plus envie de piétinner.
Amitié
Poulou