Modifié le 11-01-04 à 21:46 (GMT)Je n'ai pas besoin d'un dieu pour trouver un sens a la vie. je pense qu'elle n'en a pas. que c'est très bien comme ça. que dans la vie de tout et tous, il y a beaucoup de souffrances et de joies aussi, il faut faire avec, les personnes ayant besoin de s'inventer des dieu sont en général des gens vivant dans la peur, ayant besoin d'une hiérarchie et qui se croient inférieur a leur dieu ou supérieur a ceux qui ne croient pas comme eux.
Je les plains.
Pour moi, il n'y a pas de salut. Et justement on s'en sort en l'acceptant.
"On vit on mange et puis on meure, vous trouvez pas que c'est charmant et que ça suffit a notre bonheur et a tous nos emmerdements." Léo ferré. alors laissez les morts au royaume des morts, quand on y sera, on verra bien. Tous ces débats sur le grand huit de der, c'est manipulations mensonges et inutilités. Que des cochonneries.
cello
Les Litanies de Satan
Par Charles Baudelaire (1821-1867)
O toi, le plus savant et le plus beau des Anges,
Dieu trahi par le sort et privé de louanges,
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
O Prince de l'exil, à qui l'on a fait tort,
Et qui, vaincu, toujours te redresses plus fort,
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
Toi qui sais tout, grand roi des choses souterraines,
Guérisseur familier des angoisses humaines,
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
Toi qui, même aux lépreux, aux parias maudits,
Enseignes par l'amour le goût du Paradis,
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
O toi qui de la Mort, ta vieille et forte amante,
Engendras l'Espérance, - une folle charmante!
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
Toi qui fais au proscrit ce regard calme et haut
Qui damne tout un peuple autour d'un échafaud,
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
Toi qui sais en quels coins des terres envieuses
Le Dieu jaloux cacha les pierres précieuses,
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
Toi dont l'oeil clair connaît les profonds arsenaux
Où dort enseveli le peuple des métaux,
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
Toi dont la large main cache les précipices
Au somnambule errant au bord des édifices,
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
Toi qui, magiquement, assouplis les vieux os
De l'ivrogne attardé foulé par les chevaux,
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
Toi qui, pour consoler l'homme frêle qui souffre,
Nous appris à mêler le salpêtre et le soufre,
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
Toi qui poses ta marque, ô complice subtil,
Sur le front du Crésus impitoyable et vil,
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
Toi qui mets dans les yeux et dans le coeur des filles
Le culte de la plaie et l'amour des guenilles,
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
Bâton des exilés, lampe des inventeurs,
Confesseur des pendus et des conspirateurs,
O Satan, prends pitié de ma longue misère!
Père adoptif de ceux qu'en sa noire colère
Du paradis terrestre a chassés Dieu le Père,
O Satan, prends pitié de ma longue misère!