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"sentiment de culpabilité"

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Forum : Arrêter l'alcool (Protected)
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Rubis (4 messages) Envoyer message email à: Rubis Envoyer message privé à: Rubis Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
12-11-04, 16:29  (GMT)
"sentiment de culpabilité"
Bonjour,
voila, j'avais besoin d'écrire ce que je ressens.
Mon pere est alcoolique, mon beau pere aussi et mon petit ami actuel y sombre progressivement.
Lorsque je fais le point sur ma vie, l'alcool en fait partie intégrante.
Je ne sais plus quoi faire car je me rend compte que malgré mes efforts je me retrouve impuissante.
J'ai essayé d'aider mon pere, de le soutenir mais sans y arriver.
Ce que je ressens parfois me fais peur car je lui en veux énormément de nous avoir fait tant souffrir et de nous avoir abandonner mais en meme temps je m'en veux de ne pas avoir réussi à l'aider.Je me dis que j'aurai du agir différemment, que je n'ai pas était assez présente, que j'aurais du trouver des solutions...
Toutes ses questions me hantent.Actuellemnt je ne le vois plus, car avec lui c'est toujours par intermittence.Pendant plusireurs moi il va m'appeler a toute heure du jour et de la nuit en état d'ébriété et puis sans prévenir il ne va plus donner de nouvelles ni répondre à mes appels pendant un, deux meme quatre ans.
Je souffre beaucoup de cette relation.Meme si je ne le vois plus il n'y a pas une journée qui passe sans que je pense à lui et avec la peur au ventre qu'un jour on m'appelle pour me dire qu'il est mort.
J'essai de construire ma vie du mieux que je peux mais c'est tres difficile.Mon beau pere actuel est alcoolique lui aussi mais refuse de l'admetrre et c'est le meme scénario qui recommence comme tout au long de ma vie.Disputes, peur, angoisse, honte ET GRAND DESESPOIR
J'en viens à penser que certaines personnes sont destinés à reproduire toujours le meme schéma.
Ma mere a rencontré deux hommes qui sont tous les deux alcooliques et c'est la cata à chaque fois, et moi je me retrouve également avec quelqu'un qui boit et je n'arrive pas à le quitter car j'espere réussir à l'aider et cette fois à ne pas abandonner.
Egoistement, l'aider à s'en sortir me permettrai je pense à me déculpabiliser de ne pas avoir réussi avec mon pere.
Voila, excuser moi pour la longuer de ce message mais j'en avais besoin
si vous avez ressenti ce que je ressens merci de me faire partager votre experience.

RUBIS

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  Liste des réponses à ce message

  Sujet     Auteur     Posté le:     ID  
 RE: sentiment de culpabilité RVCat 12-11-04 1
 RE: sentiment de culpabilité Fabienne (VNI) 25-11-04 2

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Texte des réponses

RVCat (1444 messages) Envoyer message email à: RVCat Envoyer message privé à: RVCat Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
12-11-04, 17:51  (GMT)
1. "RE: sentiment de culpabilité"
Bonjour rubis.

Tu sembles confondre culpabilité (de quoi et pourquoi serait tu donc coupable ?) et impuissance.
Il me semble que tu devrais surtout t'occuper de toi, et faire un point sur ce qui te fait "répéter toujours les mêmes schémas".
La relation que tu vis avec ton ami me parait tout sauf satisfaisante.

Amicalement
RVCat

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Fabienne (VNI) (5 messages) Voir addresse IP de cet auteur
25-11-04, 19:12  (GMT)
2. "RE: sentiment de culpabilité"
Moi aussi ai l'impression de n'avoir connu que des hommes alcooliques. Ai un oncle qui n'a jamais bu, ou du moins, n'a pas ce problème et semble plus fûté que mon père, lequel n'arrivait pas à mettre une limite à sa consommation, dans le cadre d'une invitation par cet oncle justement. Alternativement, une famille recevait l'autre, chaque dimanche midi et après-midi, voire en début de soirée. Me souviens de mon oncle qui donnait le signal de départ vers 19 heures, alors que notre famille n'arrivait pas à "décoller", j'étais adolescente à l'époque. Or, il semble que mon père ait toujours eu complexe d'infériorité par rapport à cet oncle, qui serait plus doué que lui pour emberlificoter les gens. Donc, je n'ai pas de familiarité avec cet oncle, mais beaucoup avec mon père, encore, qui est veuf, et qui, depuis quelques semaines, réussit à ne plus consommer d'alcool. Ce n'est que la xième fois qu'il s'arrête, mais toujours seul, à chaque fois. Pour te situer dans le temps, les invitations dominicales ont eu lieu il y a environ trente-cinq ans. Ma tante, femme trompée, de notoriété publique, est toujours mariée avec mon oncle ; je n'ai jamais abordé le sujet avec elle. Ils semblent toujours complices. Tandis que mon père est veuf depuis dix-sept ans.

Je me suis mariée avec un homme qui s'est révélé alcoolique dès après le mariage. Mais je n'en ai pris conscience que quelques années après.

Ce que je veux te dire, c'est que l'on aurait dû me dire :"Mets-toi à l'abri, à l'abri de l'incohérence, de la précarité". Précarité, car un alcoolique est instable. Voilà comme je dis les choses : il a une souffrance au départ, complètement indépendamment de toi, qui a sa racine dans la construction de son être et il n'a pas trouvé autre chose que cette drogue, en auto-médication. Il ne sait pas gérer autrement qu'en prenant de l'alcool, sa souffrance d'être un être humain. Or, toi aussi, tu dois gérer ta souffrance personnelle qui t'est léguée par ton passé. Or cette drogue a des effets secondaires : elle rend fou par moments. Et la précarité résulte que dans ses moments de lucidité, ton partenaire t'inspire confiance ; mais tu vas être déçue par le prochain moment où il sera insensé. Là, il ne va pas t'aider, il va t'entraîner dans ... sa folie ? Or toi aussi, tu as le droit d'être soulagée dans ta souffrance qui pourrait éventuellement remonter à la surface. En tous cas, il me semble qu'il va capter trop de ton énergie psychique, alors qu'il ne va pas tellement t'aider à en renouveler les stocks.

Bref, il est dans l'incapacité, la plupart du temps, de t'aimer, car aimer (définition de Thich Nath Hahn, dans son livre : Au coeur des enseignements du Bouddha, c'est se demander, en regardant l'autre : "Mais qui es-tu, toi, ma chérie (mon chéri), qui est assis à côté de moi", c'est lui porter l'attention de la meilleure qualité possible.

Si c'était à refaire, car maintenant mon ex-mari (j'en avais divorcé) est mort, comme suite à deux agressions liées au contexte alcoolique ? à l'hôpital en juillet. Il m'avait fait prévenir en février. Donc, si c'était à refaire, il serait peut-être encore en vie actuellement, j'aurais dit et fait, dès que j'aurais compris qu'il était alcoolique, sans lui en faire reproche, car il aurait bien voulu s'arrêter de boire : "Je ne saurai vivre avec toi tant que tu continueras à consommer,tant que tu ne te feras pas soigner. Je ne te donne plus d'argent, d'ailleurs, tu ne m'as jamais payé la pension alimentaire que tu me devais pour notre fille". J'aurais mis de l'argent de côté pour acheter une maison. Mais, au lieu de cela, je fus incapable -- ou me sentais incapable de couper radicalement les ponts d'avec lui, avec des sentiments d'impuissance, comme par exemple, d'avoir mon permis de conduire que j'ai seulement passé à quarante-sept ans. Je pense aussi que j'en avais un sérieux petit grain. Et ma fille dans tout cela ? Alors, elle n'héritera pas de bien immobilier de moi ? En tout cas, pas de lui.I Non, je ne suis pas responsable du malheur du monde, des Africains en tous cas. Je mets facilement la main à la poche pour eux, mais je déshabille Pierre pour habiller Paul, ma fille ou moi-même pour soi-disant aider des inconnus.

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