Bonsoir MarieJe comprends ce qu'il t'arrive.
Sache, si ça peut te rassurer, que quel que soit ton passé si sordide ou violent soit-il, il ne risque plus de te tuer ou de te faire du mal, il est passé.
Seule demeure sa souffrance; Et elle, tu peux t'en libérer en la regardant en face même si elle te fait trés peur, en parler avec qui tu sens en qui tu as confiance, te servir de l'anonymat des personnes comme sur un forum, un MAB, ou le profesionnalisme d'un psy, pour expulser tout ce vécu violent, ne plus le contenir et t'en libérer.
Aprés l'alcool, j'ai moi aussi dû regarder bien en face ce passé qui me faisait tellement peur, que je fuyais, et qui me poursuivait jusqu'à ce qu'un jour je me stoppe, me retourne, et le regarde droit dans les yeux.
Il y avait beaucoup de sang dans ce passé, du sang, du laid, de la violence, et une peur géante en moi de regarder tout ça.
Mais je me suis fait violence pour oser le regarder, et c'est alors que j'ai vu que je n'en mourais pas d'y faire face, qu'au contraire je me sentais libérée tout d'un coup, parce que mon passé était un passé sordide, mais c'était le mien; J'étais libre de le ressasser, de continuer à m'en détourner, ou de l'accepter, de le laisser derrière moi, et de passer à autre chose.
J'ai eu besoin d'en parler pendant longtemps de ce passé, avant de m'en sentir lavée complètement.
J'en ai parlé avec des personnes qui pouvaient m'épauler et me comprendre parce qu'elles avaient vécu des souffrances similaires aux miennes, et la plupart du temps, la présence de leur écoute pleine de compassion m'a permis de me libérer petit à petit des souffrances de ce passé, d'en panser les plaies.
Avec l'alcool, je ne pansais rien : Je mettais seulement un cache sur ces plaies, mais aucun soin.
Parle en réunions, ou en privé avec des gens qui sauront t'écouter sans te juger Marie, continue de te libérer un jour à la fois, et surtout, laisse toi pleurer si tu sens tes larmes monter. Ne retiens pas tes émotions.
Bien amicalement
Poulou