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Bonsoir
Plus j'y réfléchis et plus j'en viens à me dire que l'alcoolisme est la maladie de l'orgueil :
- L'orgueil dans la sous-estimation de soi,
- L'orgueil dans la surestimation de soi,
- L'orgueil dans la non acceptaion de ce que l'on est ou de ce que l'on ressent (timidité, peur, vulnérabilité, immaturité, don, pouvoir...)
- L'orgueil dans une volonté effrénée à vouloir contrôler l'incontrôlable dans les choses de la vie,
...
Bref, l'Orgueil, partout.
Je pense que la maladie de l'alcoolisme est grandement rabotée lorsqu'on commence à s'accepter tel que l'on est avec les émotions et les sentiments qui nous habitent au moment présent.
Je pense aussi que tout change dès cet instant où le timide n'essaie plus de se montrer sociable et s'accepte timide, où le sauvage reste sauvage et est content de l'être, où l'extraverti n'essaie plus de se faire tout petit pour ne pas déranger, où nous osons vivre notre vulnérabilité au grand jour sans vouloir faire croire au monde entier que l'on descend de la famille de King Kong, et où nous osons reconnaître que nous n'avons pas encore quitté le stade oral spirituellement parlant, lorsque nous éprouvons le besoin effréné de "téter" en recherchant fébrilement une cigarette ou quelque chose à déglutir.
"Essayer de s'accepter tel que l'on est et tel qu'est notre monde", "essayer de vivre en accord avec ce que l'on veut vraiment et avec ce que l'on ressent dans l'instant présent", c'est, je crois, une grande avancée vers l'humilité et ses amies la sobriété, la simplicité, la bonne volonté, la confiance et l'honnêteté.
Autant d'ennemies de l'orgueil, de l'alcoolisme, et de l'étroitesse d'esprit.
Autant d'aides à l'ouverture de l'Esprit.
Heureusement, notre courage est là, en chacun de nous, qui attend qu'on se serve de lui pour oser être enfin nous même, un jour à la fois.
Poulou