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"que faire pour mon fils?"

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Forum : Arrêter l'alcool (Protected)
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Maman désespérée (VNI) (2 messages) Voir addresse IP de cet auteur
15-01-05, 16:22  (GMT)
"que faire pour mon fils?"
Mon fils de 24 ans est alcoolique.Sans doute depuis l'age de 17 ou 18 ans mais il m'a fallu 2 ou 3 ans pour m'en rendre compte..Il a abandonné la fac,passé un CAP pour pouvoir fuir la maison et vivre sa vie, c'est à dire en réalité pouvoir boire autant qu'il le voulait.Il a cassé ma voiture, eu un 2eme accident avec sa voiture (délit de fuite) puis un troisième accident en état d'ivresse..Par chance (?) il n'a jamis été controlé et n'a donc pas encouru les sanctions qu'il aurait méritées.
Il a dilapidé les 100000 euros hérités de sa grand mère, perdu son travail..Il y a quelques mois, il est revenu chez nous, malade, conscient de son état, et nous avons fait le forcing pour qu'il accepte de se faire soigner..généraliste, puis psy, puis admis a l'hopital en sevrage, puis retour a la maison en attente d'une post cure (pendant ces quelques semaines passées a la maison, il a continué a s'alcooliser). Fin novembre il est entré en post cure, il est sorti le 22 décembre, et il est rentré a la maison..Il a passé avec nous Noel, entouré de la famille, ses parents, sa soeur, ses grands mères..Tout s'est passé relativement bien, meme s'il était très tendu nerveux, visiblement angoissé..Nous sommes partis une semaine en vacances a Istamboul pour le distraire et essayer de trouver un "sas" entre la période de cure et la vie "normale".Des le lendemain de notre retour, il a recommencé à s'alcooliser..Il ne sort de la maison que pour acheter de l'alcool.Il refuse toute intégration a la vie "familiale"..nous reprochant de vouloir l'obliger a prendre des repas a heures fixes, refusant toute tentative de dialogue.Il reste enfermé dans sa chambre, sans rien faire,il vole le peu de bouteilles qui reste dans notre cave, certaines que je gardais en souvenir de mon père par ex, ou cadeau de mon amie brésilienne..Il boit puis se met dans son lit et dort, et ne repond pas quand on lui parle
Il refuse de reprendre contact avec son psy, ..
Je ne peux plus supporter sa présence a la maison
Il a été un petit garçon merveilleux, débordant de tendresse et d'amour, plein de dons, très intelligent..l'avenir semblait ne pouvoir etre que lumineux.
Je ne peux plus supporter sa présence, son silence son enfermement les vols,l'ivresse, le coma éthylique....Je ne peux plus supporter de rentrer a la maison et de le trouver en travers du lit, saoul, une bouteille vide qui perd ses dernières gouttes sur le lit.J'ai supporté ça pendant les 3 ou 4 dernières années, je n'en peux plus je ne VEUX plus que ma vie soit réduite à ça.
Depuis quelques jours je lui ai dit de faire son sac et de partir vivre ailleurs, ou il veut..pouvu qu'il s'en aille.C'est devenu pour moi et pour mon mari une urgence de nous protéger du désespoir de le voir se détruire a peit feu.A la maison il a tout le confort, j'ai tout fait pour adoucir son quotidien, je l'entretiens totalement, je lui prépare des petits plats qu'une fois sur deux il ne goute meme pas parce qu'il ne consent pas a venir a table..
Je ne veux plus assister impuissante a sa descente aux enfers.Je pleure et je n'ai plus gout a rien, notre vie de couple est dévastée par cet état de fait.
Que faire? que faire? que faire?
Il ne veut rien entendre, n'accepter aucune aide il pleure, il boit il sombre dans le sommeil..il n'y a pas d'issue, pas de progres, pas de projet.
Que faire?
Existe t il des maisons d'accueil, ou on apprendrait a des personnes en déresse comme l'est mon fils, ou on leur réapprendrait a vivre a réfléchir, a redonner du sens a la vie,a faire des projets a voir la beauté de la vie?
J'ai pensé bien entendu a l'hopital psychiatrique, mais le séjour de 3 semaines qu'il a fait a l'hopital pour son sevrage m'a semblé plus négatif que positif..il est resté 3 semaines sans aucune activité, errrant dans le couloir avec les autres malades, sans aucun suivi psychologique, très satisfait de se voir le le moins atteint, dans le confort de l'encadrement et des restrictions, mais sans aucune prjection ni reconstruction.
Que faire?
Merci de vos suggestions éventuelles, et bon courage à tous.
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  Liste des réponses à ce message

  Sujet     Auteur     Posté le:     ID  
 RE: que faire pour mon fils? jeanlebelge 15-01-05 1
 RE: que faire pour mon fils? jojo035 15-01-05 2
   RE: que faire pour mon fils? Maman désespérée (VNI) 15-01-05 3
       RE: que faire pour mon fils? maman cherche aide et conseils (VNI) 15-01-05 4
           RE: que faire pour mon fils? jeanlebelge 15-01-05 5

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Texte des réponses

jeanlebelge (74 messages) Envoyer message email à: jeanlebelge Envoyer message privé à: jeanlebelge Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
15-01-05, 16:33  (GMT)
1. "RE: que faire pour mon fils?"
Bonjour et pas de panique.
Un sevrage et une cure ou post cure en maison spécialisée (psychiatrique ou centre d'alcoologie) plus le soutien de la famille c'est bien, très bien et nécessaire mais pas suffisant.
Il faudrait aussi qu'il soit soutenu et entouré par d'anciens buveurs. Ces gens ont connu ces problèmes et mieux que quiconque peuvent établir un contact franc et sans jugement avec une personne dépendante. Ils parleront d'égal à égal et sans honte.
Ce qu'un proche dit à un malade est presque toujours interpreté comme un reproche même si cela n'en est pas un. Avec un ancien buveur, le courant passera mieux et les chances de succès seront plus grandes.
Il faudrait qu'il puisse rencontrer des gens comme ça et vous aussi d'ailleurs.

Je vous conseille vivement de prendre contact avec une association dans votre région. Sur mon site ci-dessous à la page Liens vous trouverez plusieurs adresses. Il y en a d'eutres mais je ne les connais pas.

Courage.

Jean http://users.skynet.be/alcoolisme

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jojo035 (425 messages) Envoyer message email à: jojo035 Envoyer message privé à: jojo035 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
15-01-05, 16:46  (GMT)
2. "RE: que faire pour mon fils?"
Bonjour

Je vous propose de me contacter à : jojo035@wanadoo.fr par e.mail ou msn messenger.
Je vous joins mon témoignage que vous pouvez faire lire à votre fils.
Nous essaierons de se mettre en relation.
Je pense qu'il n'a pas eu le déclic. Si c'est un sevrage contraint et forcé, cela va au négatif. L'hopital psychiatrique n'est pas le meilleur endroit pour soigner la maladie alcoolique.
Nous pourrons en parler.
je vous souhaite bon courage et vous dis à bientot.
Jojo

TEMOIGNAGE

Chers Ami(e)s,

Je vais, par cette lecture, vous faire part d'un moment de ma vie.

Le témoignage est un moment très fort . C’est pourquoi, après 14 ans d’abstinence, j’ai envie de témoigner.
Je m’appelle Joseph, facteur depuis 1974. A cette date j’avais 19 ans, et c’est là que j’ai connu le produit alcool, faisant partie des habitudes à la convivialité, pour être un homme, faire comme tout le monde, vis-à-vis des collègues de travail et de la société, et je n’étais pas informé des danger que pouvait causer ce produit. Je ne savais pas refuser et accepter tout ce que l’on m’offrait. Il était rare qu’un jus de fruits ou un café était proposé à un facteur.

A 20 ans le service militaire, où l’alcool ne m’est pas épargné. La cavalcade continue.

De retour en 1976, nouvelle affectation postale à Arpajon où mon corps devenait de plus en plus imbibé.

En 1979 je me marie. L’alcool toujours présent j’essaie de contrôler ma consommation.

En 1980, mutation toujours postale pour RENNES où je me retrouve seul pendant 1 an , la vie rêvée si on peut dire.

En 1981 mon épouse vient me retrouver.

EN 1984, naissance de mon fils qui fut bien arrosée. Puis je me rendais compte que je ne pouvais plus me passer d’alcool et qu’il m’en fallait de plus en plus. Des observations par mon épouse, mon employeur, me faisaient réagir quelques jours et je remettais cela !

Le feu rouge s’est allumé lorsque je me suis rendu compte que je m’arrêtais seul au bar, que je n’avais plus besoins de copains alors qu’auparavant c’était l’entraînement avec les collègues.

Plein de bonnes résolutions : j’arrête demain, j’ai essayé plusieurs fois seul, avec un traitement médical qui n’est qu’autre que ESPERAL (beaucoup connaissent). Je tenais 3 mois maxi et la vie infernale redémarrait.

Des propositions de divorce par mon épouse, des contrôles médicaux et des convocations par ma hiérarchie ne donnaient aucun résultat. Je voulais m’arrêter seul, sans cure en milieu hospitalier et sans association.

Cela a duré jusqu’au 13 Septembre 1990 où mon patron, suite à une consommation plus importante ce jour, m’a dirigé vers un collègue d’AMITIE PTT. J’ai assisté à 4 réunions. Puis il me fallait une complémentarité. J’ai choisi une association extérieure à la Poste où j’ai adhéré le 08 janvier 1991. Le fait d’entendre des témoignages, d’assister très assidûment aux permanences, aux réunions d’informations publiques, de participer aux repas, soirées dansantes, loisirs, m’ont encouragé à poursuivre l’abstinence. Militer, ne serait-ce que par son exemple d’abstinent interpeller, et oser en parler permet de s’affirmer.

J’ai tenu des responsabilités au sein de l'association pendant 10 ans.
Depuis 14 ans, j’assiste assidûment aux permanences de ces 2 associations qui est un besoin réel, et au sein desquelles je me sens très bien.

L’avantage est que je reçois et en même temps je donne, ce qui permet de mieux s’affirmer et d’éviter la rechute.

Maintenant je peux très bien me dire que je n’ai plus besoin d’associations et partir librement. Mais nous ne savons pas ce que l’avenir nous réserve et je pense qu’il vaut mieux se garder une certaine protection. Cela fait énormément plaisir pour soi de gagner cette victoire, en restant toujours très vigilant, mais pour son entourage familial et tous les Membres d'associations dont je fais partie, qui prouvent que seul c’est impossible, mais en groupe on y arrive. L'association fut pour moi une excellente école d’apprentissage à l’abstinence, qui permet de se redécouvrir, de se redonner et donner confiance à son entourage, d’aider ceux qui font appel, de retrouver la lucidité et la Grande Liberté, en somme VIVRE HEUREUX SANS ALCOOL .


D’importants problèmes familiaux, en novembre 2000, par la maladie de mon épouse, le décès brutal de mon beau frère en décembre 2001, le décès de mon épouse en octobre 2002, et le décès de mon beau père en décembre 2002 ont perturbé notre vie. Ma santé s’est fragilisée par la récidive d’une hernie discale qui m’a laissé jusqu'à présent en arrêt de travail un an et demi. Si l' alcool avait été présent, aurais-je pu assumer ? Certainement que non et j'allais à la catastrophe ! C’est dans ces moments difficiles et douloureux que nous apprécions encore plus les bienfaits de l’abstinence !

Pour celles et ceux qui me découvre, qui sont sur le chemin de l’abstinence, réfléchissez bien : Une personne qui a une maladie telle que le cancer, elle ne peut rien faire et subit ! Nous, avec cette maladie de l' alcool, nous avons une grande chance : Nous arrêtons l'alcool et nous sommes guéris ! C’est quand même génial !

Alors je dis HAUT et FORT : ESSAYEZ ET VOUS Y ARRIVEREZ !

L’ALCOOLISME EST UNE MALADIE QUI SE SOIGNE ET ON PEUT EN GUERIR !

Vous pouvez me joindre comme d'habitude, pour tous renseignements, à titre individuel, à :
jojo035@wanadoo.fr ou msn messenger qui est à la même adresse.


A bientôt
Amicalement
Joseph dit jojo

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Maman désespérée (VNI) (2 messages) Voir addresse IP de cet auteur
15-01-05, 17:14  (GMT)
3. "RE: que faire pour mon fils?"
Merci pour vos réponses..
Je suis parfaitement consciente que le dialogue entre nous est presque impossible et tout a fait improductif..c'est soit la question qui n'estpas bonne, soit la réponse qui ne convient pas..bref il n'y a plus d'échange possible..Je sais que je ne suis pas, que nous ne sommes pas, nous ses parents les bons interlocuteurs, car notre relation est evidemment trop chargée d'affects.Je sais bien qu'il a besoin d'échanger avec des tiers que ce soit psy, association, voire meme anonyme ..Le problème c'est qu'il refuse tout contact..il dit qu'il veut d'en sortir tout seul et n'etre redevable a personne.
Oui je lui ai conseillé, comme on le lui a conseille en post cure éviedemment, de rencontrer les A.A., mais ca reste lettre morte.
Il n'a pas été contraint de se soigner, il était bien d'accord et conscient de son état.Mais ca semble au dessus de ses forces de renoncer.
Il me semble que son séjour a la maison, outre le fait que la cohabitation est difficile et que j'ai du mal a supporter.., il me semble que ce cocon de confort ne l'aide pas. En fait, par la force des choses, il n'assume rien, ni son entretien, ni la gestion de ses dépenses, et il me semble que ca ne l'aide pas a se responsabiliser.
Qu'en pensez vous? Faut il laisser faire ou l'envoyer assumer sa vie, ses choix ses tourments seul ?
Merci encore
C'est très chouette de pouvoir parler avec des personnes qui connaissent et qui vivent les memes problèmes.
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maman cherche aide et conseils (VNI) (1 messages) Voir addresse IP de cet auteur
15-01-05, 17:37  (GMT)
4. "RE: que faire pour mon fils?"
J'ajoute un petit mot pour vous demander de m'excuser pour ce mot "désespérée" dans mon pseudo, que je trouve mal a propos et meme inconvenant.Le désespoir n'est pas de mise, jamais, et ce n'est pas à moi d'utiliser ce mot, moi qui suis épargnée par la maladie..je ne suis que spectatrice..c'est diffcile, mais c'est bien entendu sans doute plus diffcile encore d'etre soi meme malade.
Excusez moi pour cette faiblesse passagère et merci pour votre indulgence.
Mais j'ai toujours besoin de vos conseils, suggestions et encouragements!

Martine

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jeanlebelge (74 messages) Envoyer message email à: jeanlebelge Envoyer message privé à: jeanlebelge Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
15-01-05, 18:45  (GMT)
5. "RE: que faire pour mon fils?"
Pourquoi vous excuser, un découragement est très compréhensible mais ne doit pas vous abattre.
Revenant sur les anciens buveurs : ce qu'il m'arrive de faire à la demande d'un proche c'est d'aller voir spontanément un malade pour lui parler de MON alcoolisme, de MON parcours et de MA guérison, pas de ses problèmes à lui. Il me demandera mais qui vous a envoyé; je lui réponds : quelqu'un qui vous aime et voudrait vous voir reprendre le dessus sur ce qui vous fait souffrir abominablement. Ca ne marche pas toujours mais souvent la personne commence à se confier.
Je lui propose alors de revenir dans quelques jours et très souvent elle accepte, car son attitude est un appel au secours mais qu'il est incapable de traduire par une démarche personelle et pro-active.
J'y retourne deux ou trois jours après et il commence à me parler de lui.
Je lui propose alors de venir à une réunion avec moi pour renconter d'autres gens dans le même cas que lui et qui s'en sont sortis ou en passe de le faire.
Essayer de prendre contact vous même avec un groupe et demander leur de venir voir votre fils. Ne soyez pas présente lors de leur visite.

Juste une expérience personnelle mais sans jugement de valeur aucun, je préfère les groupes tels que Vie Libre (non anonymes et neutres). L'approche est me semble-il plus facile. Par ceci bien évidement je ne méprise pas les AA; ils font du très bon travail aussi , mais il ne convient pas nécessairement à tous. Tous les groupes sont complémentaires et non concurent; il faut choisir celui avec lequel le malade se sentira le plus à l'aise et en confience.

A vous de voir

Jean http://users.skynet.be/alcoolisme

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