Bonjour Je suis contente de lire que tu as mis le pied à l'étrier de ton abstinence pour 24 heures toi aussi, Laurence
Quand j'ai arrêté de boire, c'était un 8 Juillet, j'avais beaucoup bu la veille comme d'habitude, mais ce jour là, j'ai senti que ça suffisait, j'en avais marre d'en avoir marre, je n'avais plus rien à perdre que d'arrêter cette vie de folle dans l'alcool...
Le soir même je suis allée assister à une réunion chez les A.A.
J'y ai acheté un livre écrit par des malades alcooliques dans lequel il y avait des témoignages d'alcooliques qui s'en étaient sortis; Je suis rentrée chez moi, ai dit à mon ex mari que j'allais dormir dans la chambre d'amis parce que je voulais lire.
Et j'ai lu...Jusqu'à tard dans la nuit...Ce que je lisais entrait en moi comme dans du beurre :p : je n'avais aucun effort intellectuel à faire pour comprendre ce que je lisais, ces histoires, étaient les miennes, ce qui y était dit était pour moi.
Je me suis endormie.
Le lendemain matin, lorsque je me suis réveillée, je me souvenais de ce que j'avais fait la veille, je me suis sentie propre...Et j'ai eu envie de reconnencer pour un jour de plus...
Le soir, quand je suis allée me coucher, je n'avais toujours pas bu !
Moi, l'alcoolo invétérée, l'ivrogne, j'avais réussi ! je pouvais tenir sans boire !
Je me suis endormie fière de moi comme une reine.
Le lendemain matin, à nouveau, je me souvenais de ce que j'avais fait la veille et en plus, j'ai senti en moi quelque chose qui ressemblait à de la dignité, qui montait comme une graduation dans un baromètre; Ma honte faisait place à cette dignité de mes deux jours d'abstinence
Aujourd'hui, la graduation de cette dignité a monté dans ma poitrine, elle a plusieurs 24 heures d'abstinence, elle a pris toute la place de la honte et de la culpabilité.
Pendant la journée, comme Yanou, si je me sentais perdre pied à cause de trop gros désordres émotifs, j'appelais un autre malade alcolique, je parlais, parlais, et me calmais...
Pour mes 24 heures, j'avais pour repère mon lever de lit et mon coucher...Tu peux barrer tes jours d'abstinence en fonction de celà sur un calendrier si tu veux, Laurence...trouve ta manière à toi qui te va bien...
Bon début d'abstinence, un jour à la fois
Poulou