Bonsoir à tous, Je retrouve le forum en plein escarmouche (encore !), il y a peu de temps, c'était entre Poulou et Cello, résultat : Poulou ne donne plus signe de vie. Avez-vous pensé aux nouveaux venus sur ce forum ?
Déjà qu'on y vient sur la pointe des pieds, mais en plus, c'est tout juste s'il ne faut pas demander pardon de déranger les orateurs.
La polémique ne m'intéresse pas, et je ne répondrais pas, si c'était le cas, aux bottes secrètes des fins escrimeurs du Verbe.
Que l'on soit "alcoolique moyen égocentrique" ou alcoolique confirmé, on vient ici pour essayer de soigner des souffrances.
Dans ce domaine, chacun a son propre seuil de tolérance .
Certains peuvent réagir avant d'avoir roulé dans le caniveau, on a chacun son enfer.
Je voulais aussi dire ce que je pensais de l'émission sur Antenne 2, hier. j'ai pu la regarder tranquillement, seule, "à jeun" en attendant que ma visite arrive.
je dois honnêtement dire que si je l'avais vue, disons..., avant Noël, je n'aurais pas eu tout à fait le même regard. j'aurais peut-être pensé que décidément, pour certains, c'est sans espoir. Mais depuis, on m'a aidé à mettre des mots sur ce qui est arrivé à mon fils, ou plutôt, un mot ; ALCOOLIQUE.
Je pensais qu'il buvait trop, mais il encaisse bien, et quand on parlait des petits vins qu'il avait déniché, des cépages, de ce qu'on pouvait manger avec, c'était aussi du plaisir. parce qu'on était ensemble, avec ses copains, avec la famille.
Mais moi, rentrée seule chez moi, souvent trop souvent et de plus en plus souvent, je ne pensais qu'à çà : un whisky, du vin , en me disant, comme beaucoup, que personne n'en sait rien, que demain je boirai moins, ou pas du tout. Donc, alcoolique, moi? mais non, bien sûr.
J'ai un mois de réflexion, de navigation sur le forum et 48 heures d'abstinence, et les alcoolos, je les vois autrement, parce que je me suis retrouvée en eux, en vous, et ces quatre-là, de l'émission, ce sont mes semblables, et comme je vais essayer de m'aimer à nouveau, je les trouve aimables, et respectables.
Je disais dans un post que je me sentais comme "L'alouette en colère" de félix Leclerc, pour ceux qui connaissent, c'est la chanson d'un père qui crie au secours quelqu'un pour son fils, et ne reçoit que mépris, indifférence et violence, c'est ce que j'ai ressenti quand mon ami m'a répondu "tu ne peux rien faire pour lui" et " il n'ira pas se faire soigner" alors je sens en moi la colère , pourquoi lui aussi? est-ce que je n'ai pas assez cher payé la vie de violences de mes année de mariage, le suicide d'un mari qui part en nous laissant coupables? pourquoi doit-il payer aussi, lui mettre en danger sa vie, risquer de ne pas voir grandir ses enfants?
çà suffit, le seuil de tolérance de ma souffrance est atteint, je dois agir
avec votre aide, si vous le voulez bien, sans coups de gueule, mais sans faiblesse
je me sentais arrivée dans un espace fraternel, ne faites pas en sorte que ce lieu devienne un vinaigrier
Bonne nuit, rêvons tous à un demain meilleur.