Modifié le 05-10-03 à 16:54 (GMT)Hub ne semble pas boire un seul verre ou deux à l'occasion, puisqu'il affirme faire la fête deux fois par semaine et boire à forte dose dans ces moments là...On est loin des deux verres...
De toute façon, j'ai remarqué que lorsqu'on se pose une question sur notre compte, il n'y a pas de hasard, c'est que quelque chose nous titille de l'intérieur qui est basé sur une vérité.
Je n'ai jamais vu des gens ne souffrant pas d'un problème d'alcool se demander s'ils en ont un ou non.
Vous savez, Hub, L'alcool désinhibe, anesthésie des angoisses que nous ne voulons surtout pas ressentir et qui pourtant nous aideraient à aller vers ce qui nous va et à lacher ce qui nous détruit dans notre façon de vivre...
Mais nous voulons entrer dans le troupeau, ressembler aux autres, faire comme les autres...Alors tchin ! Avec l'aide de l'alcool et autres substances on y parvient...On n'est plus timide, on n'a plus peur, on est zorro, on peut foncer et se fracasser la tête contre le mur sans rien ressentir, on est IN !
Seulement, lorsqu'on s'arrête quelques instants et qu'on regarde les dégâts, on est bien piteux au fond de nous...Alors ça nous effraie tellement qu'on repart pour un tour vers cette folie, sans s'arrêter.
J'ai l'impression, à travers votre message, que vous avez bien voulu vous arrêter plus longtemps qu'un instant, Hub...Alors je me permets de vous dire que ce que vous ressentez au fond de vous est légitime, que vous devez essayer de vous en occuper, en parler; Si votre généraliste veut vous rassurer en vous disant que tout est normal, que c'est de votre âge de vous "amuser" ainsi, ne baissez pas les bras :
Allez consulter un alcoologue, mais vous pouvez aussi assister à une réunion de malades alcooliques qui ont le désir d'arrêter de boire et voir quel effet cette réunion a sur vous...Si vous vous y sentez bien, si vous avez accroché avec une personne, prenez son numéro de téléphone et partagez avec elle, puis revenez en réunion...
C'est comme ça que j'ai appris à vivre une vie qui m'allait et que j'ai trouvé le courage en moi de vivre ma vulnérabilité au grand jour sans avoir besoin de l'anesthésier, c'est aussi grâce à ces réunions (pour moi c'était chez les Alcooliques Anonymes, mais il y a plein d 'autres groupes) que j'ai appris à dire non à ce qui ne m'allait pas dans ma vie, même si ça ne plaisait pas à ma famille "d'élevage".
Bon courage et bonne chance vers Vous, Hub.
Avec toute ma sympathie.
Poulou