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"question"

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Forum : Arrêter l'alcool (Protected)
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Vic (1 messages) Envoyer message email à: Vic Envoyer message privé à: Vic Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
28-09-03, 15:30  (GMT)
"question"
Bonjour,

Un de mes proches est alcoolique et voudrait arrêter de boire, cependant rien ne semble fonctionner et son état empire. je cherche à comprendre un peu les différentes possibilités qui s'offrent à quelqu'un qui veut arrêter de boire et je suis tombée sur votre forum. J'ai fais quelques recherches sur internet et j'ai trouvé des renseignements qui concernent surtout les post-cures et des groupes de discussion, mais pas grand chose sur les cures de sevrages physiques. Y a t'il des instituts spécialisés pour ça, ou les cures de sevrage se font uniquement dans les hopitaux?
Y a t'il également des instituts qui proposent la cure de sevrage et une post-cure dans la continuité?
Si quelqu'un pouvait me renseigner pour y voir un peu plus clair je l'en remercie.

Je dois préciser que mon frère a déjà eu plusieurs hospitalisations et continue à aller à l'hopital de jour en suivant actuellement un traitement censé l'aider à se sevrer. Mais je me demandais qu'elle était l'efficacité de ce genre de traitement (à priori ça ne marche pas sur lui). On lui en propose maintenant un autre: il s'agit d'une piqure qu'on lui fait tout les 15 jours, et si il boit trop le médicament lui donne envie de dormir pour l'empêcher de continuer.
Ne serait-il pas mieux dans un endroit où il serait encadré tous les jours, pendant plusieurs mois, avec un suivi complet et un environnement sympathique qui l'empêche de tomber continuellement dans une depression constante? Car je crois qu'il est trop depressif pour y arriver seulement avec ça.

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  Liste des réponses à ce message

  Sujet     Auteur     Posté le:     ID  
 RE: question iseulta 28-09-03 1
 RE: question Poulou 28-09-03 2
   RE: question iseulta 28-09-03 3
       RE: question Poulou 28-09-03 4
           RE: question vic (VNI) 28-09-03 5
               RE: question Poulou 28-09-03 6

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Texte des réponses

iseulta (2345 messages) Envoyer message email à: iseulta Envoyer message privé à: iseulta Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
28-09-03, 17:22  (GMT)
1. "RE: question"
Bonjour Vic

Pour ton ami tu as toutes les réponses.Il peut se faire hospitaliser dans un centre spécial, ou dans un hopital dans lequel il existe un service alcoologie.Pour ce sevrage physique, çà se passe avec un médecin spécialisé.
Par contre je ne connais pas la piqure pour ton frère, mais je trouve que ce n'est pas une bonne façon d'aider quelqu'un a stopper l'alcool.C'est mon avis, parceque j'ai réussi a arreter sans toutes ces contraintes.Le fait de penser que si on boit on tombe dans un profond sommeil, je trouve çà plutôt contraignant, et malsain!!.Il faut savoir laisser de la liberté a un malade. Mais un médecin te répondra mieux que moi.

Bonne soirée
Iseulta

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Poulou (958 messages) Envoyer message email à: Poulou Envoyer message privé à: Poulou Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
28-09-03, 18:16  (GMT)
2. "RE: question"
A l'hôpital de ma ville, (Béziers), le médecin gastro entérologue accueille dans son service des patients pour une cure de sevrage d'alcool de 11 jours, suite à laquelle il les oriente si tel est leur envie, vers des centres de post cures adaptés au malade, à son caractère et à ses besoins prépondérants (certains centres de post cure sont surtout axés sur le sport, d'autres sur l'expression artistique, etc...)

Pendant ces onze jours de cure, les malades alcooliques reçoivent des compléments vitaminés, des soins spécialisés que je ne saurais citer car je ne suis pas médecin, la visite de représentants d'un groupe de malades alcooliques abstinents (Dans cet hôpital c'est les A.A.), ils participent à des ateliers d'écriture, ont des entrevues avec un psy...

Je pense que si ça existe dans ma ville, ça doit aussi exister ailleurs...

Mais lorsqu'un malade alcoolique sort d'une cure puis d'une post cure, le fait qu'il ait cessé de boire ne suffit pas; Tout un travail sur soi reste ensuite à faire chez le malade mais aussi dans son entourage familial, qui trés souvent n'est pas fait et qui ramène l'alcoolique à l'alcool...

Ce travail sur soi peut se faire en thérapie chez un psy, mais aussi et en plus dans des groupes de parole (A.A., Croix d'Or, Vivre Libre, Croix bleue etc...)ou autre, mais il est bon de comprendre que la consommation d'alcool est seulement l'arbre qui cache la forêt, et que derrière l'alcool se cachent des blessures profondes qui demandent à être portées à la conscience de la part du malade alcoolique mais aussi de la part de ses proches.

La maladie de l'alcoolisme est une maladie familiale.
Il serait présomptueux de laisser croire que seul le malade alcoolique est malade.
Le problème bien souvent, c'est que les proches du malade alcoolique ne veulent pas reconnaître que eux aussi ont besoin d'aide et de soins, affirmant qu'ils ne sont pas malade...
Lorsque le malade alcoolique revient vivre auprés d'eux, s'ils n'ont pas changé de comportements, s'ils n'ont pas commencé à faire le ménage devant leur propre porte, l'alcool menace à nouveau car la pression est trés forte de résister à une atmosphère "malade" dégagée par des proches qui ne veulent pas se remettre en question...

L'idéal dans le cas où les proches de l'alcoolique ne veulent pas entendre parler de se soigner eux aussi, c'est que le malade alcoolique qui a vraiment envie de s'en sortir s'éloigne de ses proches ou apprenne à s'en éloigner si ce n'est physiquement au moins "spirituellement".
Et c'est là qu'un programme de rétablissement peut beaucoup aider...C'est là qu'il m'a aidée à moi, car je dois avouer que je ne dois vraiment pas mon abstinence à mes proches, au contraire ! Ils ont tout fait pour l'ébranler...!

Mais elle a tenu...Et je ne le dois qu'à moi...Avec l'aide des autres (A.A. et médecins).

Poulou

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iseulta (2345 messages) Envoyer message email à: iseulta Envoyer message privé à: iseulta Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
28-09-03, 18:29  (GMT)
3. "RE: question"
Bonsoir Poulou

Tout ce que vous venez de dire n'engage que vous!!
"La maladie de l'alcoolisme est une maladie familiale.
Il serait présomptueux de laisser croire que seul le malade alcoolique est malade."
Fort heureusement lorsqu'on est malade de l'alcool on est le seul atteint, sauf si on vit en couple, ou avec une "bande" un peu insouscient.Mais il ne faut pas embarquer tout le monde dans cette galère, et c'est même préférable qu'il y ait un certain recul avec notre entourage.Pour moi, seule ma mère s'est renseignée parcequ'elle se sentait dépassée par le problème.Tout le reste de mon entourage a continué a vivre comme avant, c'est a dire sans changer leurs habitudes qui n'avaient aucunes incidences sur leur vie.Aujourd'hui j'ai fait un tri, mais les gens que je cotoie boivent un verre devant moi, sans aucune gène, et je trouve cela très bien.Ils ne sont pas alcooliques!!pourquoi se priver d'un plaisir en ma compagnie, si cela ne m'ennuie pas.
Iseulta

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Poulou (958 messages) Envoyer message email à: Poulou Envoyer message privé à: Poulou Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
28-09-03, 20:02  (GMT)
4. "RE: question"
Ils
>ne sont pas alcooliques!!pourquoi se priver d'un plaisir en ma
>compagnie, si cela ne m'ennuie pas.
>Iseulta

Oh mais je ne parlais pas de ce type de comportement face à l'alcool, Iseulta !
Lorsque je disais que le malade alcoolique n'était pas le seul malade de la famille, je ne parlais pas par rapport au produit alcool dont le malade alcoolique est dépendant; Je parlais des dépendances maladives dont les proches de l'alcoolique doivent eux aussi se soigner pour pouvoir vivre avec un alcoolique sobre.
Et bien souvent cette dépendance des proches est du domaine de la co-dépendance, c'est à dire qu'au lieu de souffrir de la dépendance au produit comme l'alcoolique, ils souffrent de la dépendance à l'alcoolique, comme si l'alcoolique était leur bouteille à eux.

Le grand problème est lorsque l'alcoolique se soigne et va vers sa vie,une vie qui lui convient vraiment à lui, ses proches, s'ils ne font pas un travail sur eux, se sentent désoeuvrés et face à un grand manque : celui de l'habitude et du besoin pathologique à s'occuper ou à s'inquiéter pour le malade alcoolique.

Par deux fois, alors que je ne buvais plus depuis plusieurs années, ma mère m'a dit :
"Tu sais, Sylvie, avant (elle n'a jamais voulu reconnaître que j'avais un problème d'alcool alors que je le lui avais dit et ne prononçait jamais ce mot)tu me faisais faire beaucoup de souci, mais je te comprenais; Maintenant je m'inquiète moins mais je ne te comprends plus; Je te préférais avant."

J'avais dit à mon ex mari que j'étais alcoolique; Ils ont toujours dit, avec ma mère et ma grand mère paternelle, que j'avais un problème de cigarettes mais pas d'alcool, qu'ils ne m'avaient jamais vue trop boire, que je me faisais des idées ! (ils savaient que j'allais chez les A.A. et disaient que c'était une secte)

C'est dans ce sens là que je dis que les proches ont aussi un problème, qui n'est pas le même selon les familles, et qui est souvent un problème de non-dit, un enfermement pathologique dans la honte...

Mais effectivement, tout ce que je dis n'engage que moi, même si j'ai été témoin de cette vérité chez de nombreux proches d'alcooliques.

J'ai vu un malade alcoolique de plus de 30 ans tenter de vivre sa vie en dehors de l'alcool avec l'aide des groupes d'anonymes; Il allait mieux, petit à petit, il prenait confiance en lui, il tentait de "s'envoler" du cocon parental, mais sa mère allait presque tous les soirs frapper à la porte de chez lui pour lui porter son repas ou sous d'autres prétextes s'il ne l'avait pas appelée d'un jour ou deux; S'il ne répondait pas, elle appelait les pompiers, aidée par son mari...

Il est retourné vivre chez ses parents qui sont à ses petits soins alors qu'il s'enfonce à nouveau dans l'alcool.

Ce sont ces genres de dysfonctionnements dont je parle; Je ne dis pas que l'entourage ne doit plus boire d'alcool, loin de là cette idée.

Poulou

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vic (VNI) (1 messages) Voir addresse IP de cet auteur
28-09-03, 21:06  (GMT)
5. "RE: question"
Merci pour vos réponses!

dans mon cas ils (je parle de ma famille) nous a fallut du temps pour réaliser que mon frère avait un problème et que nous avions aussi une part de responsabilité dans tout ça. Plusieurs membres de ma famille font une thérapie personnelle, dont mon frère. Nous faisons également ensemble une thérapie familiale. La thérapie familiale sert effectivement à chercher les problèmes que nous avons eu tous au sein de notre famille ainsi que ses propres problèmes qui l'ont mené vers l'alcoolisme, et nous permet aussi de lui montrer notre soutien. Maintenant toutes les thérapies et les traitements que mon frère prend ne semble mener à rien, en tout cas à rien de concluant contre son alcoolisme. Je pense que son état depressif, malgré tout l'aide qu'il reçoit (aide médicale et familiale,) l'empêche de progresser et que, même si c'est important de le soutenir et de continuer la thérapie familiale, il aurait besoin d'être dans un autre endroit plus favorable à ce qu'il réagisse par lui-même.
Un endroit où il puisse s'éloigner de l'ambiance familiale et quotidienne pour se retrouver.
D'ailleurs à ce sujet j'ai vu qu'il y avait des listes d'attentes pour ce genre d'institut, est ce que c'est très long en général?

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Poulou (958 messages) Envoyer message email à: Poulou Envoyer message privé à: Poulou Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
28-09-03, 21:52  (GMT)
6. "RE: question"

>D'ailleurs à ce sujet j'ai vu qu'il y avait des listes
>d'attentes pour ce genre d'institut, est ce que c'est très
>long en général?

Dans le Sud Ouest, je n'ai pas entendu parler de problèmes de listes d'attente...

Votre frère peut toujours se déplacer en France, tant qu'à s'éloigner un peu de sa famille, ce ne sera pas un problème si les kilomètres se font nombreux aussi...

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