Ils
>ne sont pas alcooliques!!pourquoi se priver d'un plaisir en ma
>compagnie, si cela ne m'ennuie pas.
>Iseulta Oh mais je ne parlais pas de ce type de comportement face à l'alcool, Iseulta !
Lorsque je disais que le malade alcoolique n'était pas le seul malade de la famille, je ne parlais pas par rapport au produit alcool dont le malade alcoolique est dépendant; Je parlais des dépendances maladives dont les proches de l'alcoolique doivent eux aussi se soigner pour pouvoir vivre avec un alcoolique sobre.
Et bien souvent cette dépendance des proches est du domaine de la co-dépendance, c'est à dire qu'au lieu de souffrir de la dépendance au produit comme l'alcoolique, ils souffrent de la dépendance à l'alcoolique, comme si l'alcoolique était leur bouteille à eux.
Le grand problème est lorsque l'alcoolique se soigne et va vers sa vie,une vie qui lui convient vraiment à lui, ses proches, s'ils ne font pas un travail sur eux, se sentent désoeuvrés et face à un grand manque : celui de l'habitude et du besoin pathologique à s'occuper ou à s'inquiéter pour le malade alcoolique.
Par deux fois, alors que je ne buvais plus depuis plusieurs années, ma mère m'a dit :
"Tu sais, Sylvie, avant (elle n'a jamais voulu reconnaître que j'avais un problème d'alcool alors que je le lui avais dit et ne prononçait jamais ce mot)tu me faisais faire beaucoup de souci, mais je te comprenais; Maintenant je m'inquiète moins mais je ne te comprends plus; Je te préférais avant."
J'avais dit à mon ex mari que j'étais alcoolique; Ils ont toujours dit, avec ma mère et ma grand mère paternelle, que j'avais un problème de cigarettes mais pas d'alcool, qu'ils ne m'avaient jamais vue trop boire, que je me faisais des idées ! (ils savaient que j'allais chez les A.A. et disaient que c'était une secte)
C'est dans ce sens là que je dis que les proches ont aussi un problème, qui n'est pas le même selon les familles, et qui est souvent un problème de non-dit, un enfermement pathologique dans la honte...
Mais effectivement, tout ce que je dis n'engage que moi, même si j'ai été témoin de cette vérité chez de nombreux proches d'alcooliques.
J'ai vu un malade alcoolique de plus de 30 ans tenter de vivre sa vie en dehors de l'alcool avec l'aide des groupes d'anonymes; Il allait mieux, petit à petit, il prenait confiance en lui, il tentait de "s'envoler" du cocon parental, mais sa mère allait presque tous les soirs frapper à la porte de chez lui pour lui porter son repas ou sous d'autres prétextes s'il ne l'avait pas appelée d'un jour ou deux; S'il ne répondait pas, elle appelait les pompiers, aidée par son mari...
Il est retourné vivre chez ses parents qui sont à ses petits soins alors qu'il s'enfonce à nouveau dans l'alcool.
Ce sont ces genres de dysfonctionnements dont je parle; Je ne dis pas que l'entourage ne doit plus boire d'alcool, loin de là cette idée.
Poulou