salut laurence,Il y a un mois et un jour, j'étais comme toi. J'avais tellement honte ! Pareil, je pensais à quoi bon, je me détruits, et pire, je détruits ma famille. Et puis, l'envie de vivre a été plus forte (et c'est un grand "tant mieux !". La honte, la culpabilisation vont t'aider à te sortir de l'alcool. Tu as déjà arreté, donc, tu as une volonté certaine.
Je sais moi aussi combien c'est dur. L'impression d'avoir toujours deux petites voix dans ma tête : "non, s. ce soir, tu ne boiras pas, même pas un verre", et puis l'Autre :"allez, tu fais un mini détours tu achètes une bonne bouteille (ou plutot deux, parce que une, euh...), cela se passait en quelques secondes ce choix. Et inéluctablement je craquais. Pourtant, lorsque j'allais acheter des bouteilles je m'en voulais. Mais, c'était plus fort que moi, j'y allais, débouchais, servais, et picolais. Et le lendemain, c'est reparti, mais là, il n'y avait plus qu'une voix : "ma pauvre s. t'es nulle, t'as encore tout gâché hier, et bla bla bla".
Et puis, un jour, stop !!! "Lundi, j'arrete !". Mon ami, n'y croyait pas trop, "t'es sure ?". Oui, là, j'étais certaine. Pourquoi là et pas avant ou après ? Pareil, j'avais déjà fais des tentatives d'arret et je repartais de plus belle. Mais, ce jour là, ces heures là, cette semaine là, je ne sais pas vraiment pourquoi, j'ai arreté. Il n'y avait qu'une voix évidente : "Non, je sais que l'alcool c'est nul, que sans alcool la vie est plus folle". Et cette petite voix, c'était moi !
Tu vas y arriver. Vous allez y arriver. On parle souvent de déclic. Il existe bien. On ne sait pas pourquoi, ni comment il vient (quelques pistes cependant), mais le fait de vouloir, de savoir, de faire des essais est un bon signe.
Je parle trop décidemment.
Je vous embrasse,
s.