salut Lila,
Bon si l'on procède par ordre :
1- t'as arreté l'héroine
2- cela fait 6 ans
3- depuis 2 ans, tu bois
4- tu fais des promesses que tu ne tiens pas
5- tu veux communiquer
6- tu y arrives pas
7- ton ami n'en peux plus
8- toi non plus ?
9- t'as besoin d'aide et de conseilsSe sortir de l'héro, c'est déjà un grand pas.
Il y a longtemps, je trainais avec des héroïnomanes. Certains ont arreté, d'autres sont morts...
La plupart de ceux qui ont stoppé se sont trouvé des forces dans l'alcool.
Certains ont arreté, d'autres sont morts...
Tu es parmi nous, tu écris, c'est énorme.
Ne fais plus des promesses à ton ami. Fais t'en à toi.
Tu restes enfermée, normal, t'as honte, t'es mal, tu penses que l'alcool t'aide à communiquer... Moi aussi je l'ai cru pendant très très longtemps. Si je n'avais pas quelques verres dans le nez, je me sentais vraiment nulle, ce que je racontais me semblait tellement plat. J'étais tellement plus drôle avec un peu de vin, de biere, de sky...
Et puis, un jour tu ne fais plus rire, on te parle plus... D'ailleurs avec qui parler... t'es seul(e)... Y a des gens, mais tu parles pour rien... même pas pour toi... et puis, en plus, tu ne te souviens pas le lendemain, alors ??? Et plus, tu t'en rends compte et plus tu bois... Où est la sensation du premier verre (ou du deuxième, ou du 3ème... j'arrete là) ?
Et puis, je me suis rendu compte que les jours où j'avais bu la veille, je ne communiquais que très mal... A contrario, cela marchait très bien, si je n'avais rien bu. Ben... Alors ? Qu'est-ce que t'attends pour arreter ?
euh... c'est dur, c'est long, c'est injuste (pourquoi moi ???).
Pareil mon ami n'en pouvait plus des promesses à 2 francs (euh... 2 euros, c'est + cher, mais bon), je sentais que si je continuais il partirait.
Un jour, j'ai eu plus peur qu'un autre. Quoi ? L'alcool allait faire partir l'homme que j'aimais (que j'aime toujours d'ailleurs) !
Faut p'tete pas déc....er ! Sans lui, que vais-je devenir ?
Continue s. et tu seras réellement seule, ivrogne, bouffie, triste, tu pourras à loisir contempler ton petit nombril, et te lamenter sur ton sort.
Je me suis projettée quelques années plus tard.
Nan ! Nan ! Nan !
Allez, on s'bouge, médecin, jus de fruits à gogo, planning booké, forum.
Un dimanche j'ai pas promis. J'ai dit. Il ne croyait pas. Il a vu. Je me l'étais dit à moi, perso, dans ma tête. J'étais prête, décidée. Plus une goutte, pas un verre. Même pas le we. Y a eut des challenges, des moments plus durs que d'autres. Mais, ha, ha... l'alcool tu vas pas me gâcher toute ma vie, non mais, c'est qui la plus forte ?
Toi aussi t'es forte, y a pas de raison (ou y en a des milliards), t'as arreté l'héro, tu dois pouvoir arreter l'alcool. Force toi à sortir, habilles toi, prends soin de ta peau, ton corps, rencontre des gens (inconnus c'est plus simple), tu verras, que sans avoir bu, tu peux parler, échanger, et même rire ; incroyable, qui l'eut cru ?
J'ai commencé par en parler à un psychiatre, mais un alcoologue fera l'affaire. Tout les chemins mènent à l'abstience. Faut pas négliger de pistes.
Bisous,
s.