Modifié le 14-10-03 à 00:18 (GMT)Modifié le 14-10-03 à 00:12 (GMT)
Bonsoir Bonnie.
Je me joins à Iseulta pour vous conseiller de garder l'espoir en la Vie.
J'ai été trés touchée par l'hônneteté qui se dégage de vos lignes.
Il est trés rare de lire un proche de malade alcoolique qui se reconnait malade également...
Je crois qu'on arrive à cette honneteté face à nous même aprés avoir traversé beaucoup de souffrances, et votre témoignage de vie en atteste.
Ma mère s'est défenestrée, j'ai moi aussi vécu des moments trés violents; J'ai été prête à me laisser sombrer à nouveau dans l'alcool, la folie et la mort (je suis de l'autre côté de votre barrière : Je suis malade alcoolique abstinente)...Mais tout comme vous, j'ai voulu survivre pour mes enfants.
Aujourd'hui, les nuages noirs du passé sont derrière moi; Je vis une vie qui me va de mieux en mieux avec l'Homme que j'aime et qui m'aime; Nous construisons petit à petit la famille que je n'ai jamais eue chez mes parents ni avec mon ex mari...
Mes enfants vont bien, je peux même dire qu'ils sont heureux et libres d'être des enfants et des adolescents, maintenant, alors qu'avant ils vivaient dans la peur.
Bonnie, vous êtes peut être tombée à nouveau amoureuse d'un malade alcoolique comme votre premier mari, mais la grande différence d'avec avant, c'est que celui ci a l'air de vouloir se sortir de l'alcool, qu'il va chez les A.A. ! Et ça fait une sacrée différence.
Ce qui serait merveilleux et presque parfait, serait que de votre côté vous assistiez aux réunions qui se tiennent en parrallèle à celles des A.A. et qui réunissent les conjoints, les proches des malades alcooliques : Les ALANON.
Ainsi, votre ami et vous, chemineriez sur un chemin qui tend vers le même but :
Se libérer de ses peurs petit à petit, un jour à la fois, apprendre à en parler, apprendre à partager nos fardeaux avec des personnes qui en ont connu de semblables, apprendre à reconnaître et à accepter nos impuissances dans notre vie, apprendre à oser regarder notre passé en face, avec l'aide de la présence des autres, apprendre à nous confier à une Puissance Supérieure telle qu'on la conçoit et tant de choses qui font qu'un jour on peut se sentir enfin libres d'être nous même, sans crainte, sans honte ou culpabilité...
Et comme le suggérait Iseulta, si vous sentiez que les réunions Alanon ne vous suffisent pas, suivre également une psychothérapie.
Rien n'est de trop pour se faire du bien, pour essayer d'aller mieux, et vous le méritez aprés tout ce que vous avez traversé de souffrances, Bonnie...
Je vous souhaite tout le bien et toute la douceur que vous êtes en droit de recevoir à présent
Amicalement.
Poulou
P.S. : Vos enfants peuvent aussi assister à des réunions ALATEEN, qui regroupent les enfants de malades alcooliques non majeurs...Eux aussi doivent avoir de sacrés poids à déposer...Sans compter des consultations avec des pédopsychiatres ou psychologues qui leur permettront de se libérer des images horribles qui ont dû s'imprimer en eux lors du suicide de leur père...(Mais vous y avez peut être déjà pensé...Je n'ai rien dit si tel est le cas...)