Modifié le 11-04-04 à 10:19 (GMT)Bonjour
Ce matin, il fait encore un peu froid, je suis debout et sans gueule de bois, dieu merci.
J’ai livré combat avec mon envie de boire cette semaine. Un désir de faire la fête et de me cuiter comme avant. Cette obsession m’a tenue un jour sur deux.
Hier j’ai été à la limite de craquer, encore plus obsédée que les jours précédents. Pour la première fois depuis le 23 janvier, date de mon déclic, je suis allée volontairement au rayon des vins et alcool, chose que je n’avais pas faite depuis 2 mois 1/2. J’ai failli prendre une bouteille en hésitant sur mon choix, un porto blanc pour commencer? un rosé ou un rouge pour continuer ? de la bière pour m’achever ? j’ai regardé longuement les bouteilles et j’ai pensé au geste, il suffit d’un geste, tendre le bras sur le rayon, je me suis sentie au bord...tout me paraissait fade d’un seul coup, un sentiment d’ennui, pas de tristesse non, mais de la lassitude…marre de l’eau, marre des jus de fruits et de l’orangina et du scwhepps light , marre du sucré, du jus de tomate, marre du thé, du chocolat et des croissants, marre d’être raisonnable…envie de péter un cable, mettre de la musique à fond et danser comme un pantin désarticulé, hurler des conneries, me cogner aux murs et meubles comme un insecte contre les parois d’un abat-jour, écrire n’importe quoi, rire et pleurer jusqu’à épuisement, provoquer, me saouler d’émotions extrêmes, lâcher mes impulsions, bref péter les plombs comme je l’ai dit.
Je n’ai pas fait, je n’ai pas acheté les bouteilles, je n’ai pas picolé. Je suis rentrée chez moi prendre les clés de ma voiture, j’ai conduit dans la campagne et au volant j’ai pensé à mes projets, au lendemain, journée foutue, angoisses, déprime, dégoût, hauts le coeur, migraine, black out, vomissements, vertiges, fatigue, honte, sale gueule, regrets, enfermement…tout ce que je vivais après une cuite solitaire m’est revenu.
Je suis rentrée à la maison, j’ai eu un coup de fil dans la soirée, j’ai pu répondre l’esprit clair, un vrai plaisir et j’ai fait part de ce que j’ai failli faire, je me suis sentie comprise. J’ai eu besoin de faire la fête à ma manière, de lâcher mes tensions, ma colère, mes frustrations, mon surmoi, récompenser mes efforts. Mais aussi, non pas fuir, mais extérioriser l’anar et la rebelle que je suis à l’intérieur mais qui a été dressée, policée, socialisée.
Voilà, j’avais besoin de l’exprimer. Est ce que quelqu’un parmi vous a déjà ressenti ce besoin d'éclate violent qui pour ma part me donne envie de picoler?
Bisous à tous
Elsa