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"Dépendances- quand le plaisir fait mal"

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laurence06 (227 messages) Envoyer message email à: laurence06 Envoyer message privé à: laurence06 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
16-04-04, 10:01  (GMT)
"Dépendances- quand le plaisir fait mal"
c'est un copier-coller d'un article que j'ai trouvé trés interessant, car pour me trouver j'ai besoin de comprendre, c'est comme ça !

Dépendances - drogue, alcool, jeu : quand le plaisir fait mal
Pour des raisons neurophysiologiques ou à cause de leur histoire, les "accros" sont confrontés à l’ennui et ont besoin de sensations fortes.

Prenez un rat. Placez sur sa tête des électrodes qui stimulent l’hypothalamus, zone du cerveau impliquée dans le plaisir. Vous obtenez un animal comblé. Offrez-lui une pédale qui lui permet de s’envoyer une décharge de bien-être dès qu’il le souhaite. Il devient vite accro à ce plaisir au point d’en oublier de boire, manger, dormir. Négligeant ses fonctions vitales, il meurt… de plaisir. "L’animal se trouve dans le même état qu’un toxicomane au moment où il fait couple avec sa passion", explique Jean-Pol Tassin, responsable de la chaire de neuropharmacologie au Collège de France.
Ce détour par le psychisme du rat –dont le cerveau ressemble étrangement au nôtre– rappelle que nous sommes capables de rechercher un plaisir qui, au final, provoque plus de mal que de bien. Pourquoi certains recherchent-ils des satisfactions dangereuses ? Parce que leur environnement ne leur apporte pas le plaisir auquel ils aspirent, répondent en chœur neurobiologistes et psys.

Difficile d’établir le profil type d’un amateur de paradis artificiels.
"C’est une question de psychologie personnelle et de rencontre à un moment donné entre une personne et une source de satisfaction particulière", note Jean-Pol Tassin. Mais on retrouve des constantes. "Il semblerait que, génétiquement, on puisse repérer des vulnérabilités individuelles : certaines personnes seraient plus sensibles au bien-être chimique donc plus exposées aux conduites de dépendance." On constate aussi que, toujours pour des raisons génétiques ou à cause des péripéties de leur histoire, certains individus sécrètent moins d’endorphines –les molécules du plaisir. D’où une plus grande confrontation à l’ennui et le besoin de sensations fortes. A ce titre, toxicomanes, alcooliques, accros au jeu ou au saut à l’élastique appartiennent à la même famille, leur fonctionnement neurophysiologique est identique.

Les psychanalystes, quant à eux, postulent qu’un manque d’amour dans l’enfance ou des parents trop encombrants peuvent nous pousser à opter ensuite pour des formes de plaisir destructrices : on s’aime comme on a été aimé. Sur le plan comportemental, des traits de caractère sont récurrents : vulnérabilité, suggestibilité, tendances dépressives, manque d’estime de soi. Les personnalités dépendantes sont souvent des individus qui, généralement au sortir de l’adolescence, ont décidé plus ou moins consciemment de ne compter sur personne –par peur d’être déçu, rejeté– pour accéder au plaisir et au bien-être. Mais ce refus de dépendre de l’autre contribue à les transformer en esclave d’un produit ou d’une passion.

Comment fonctionne ce plaisir qui nous fait mal ?
Selon Freud, il y aurait des liens étroits entre la recherche du plaisir et l’idée de la mort. Certains ne peuvent le trouver qu’en mourant symboliquement à eux-mêmes. Ainsi seulement ils se sentent exister.

Qu’il se drogue, boive ou se dope au danger, l’individu n’aura de cesse de retrouver l’extase ou l’excitation ressentie la première fois. Cette première fois commande désormais toutes ses attentes. La sensation de manque, qu’il connaît inéluctablement dès qu’il est privé de sa " chose ", fait intégralement partie de sa quête du plaisir. " Elle est même parfois le but recherché ", souligne Marc Valleur. Le manque sert à circonscrire l’objet dont il a besoin pour être heureux. Un besoin, c’est précis, délimité, donc rassurant. Au contraire de l’énigme posée par son désir profond : qu’est-ce que je veux réellement ? Le refus de se confronter à cette question constitue l’une des causes des dépendances pathologiques.

C’est dire que le chemin vers des plaisirs moins nocifs passe obligatoirement par l’acquisition d’un rapport moins anxieux au désir. Et par l’accès à une tranquillité intérieure capable de mettre fin à la quête de satisfactions paroxystiques : on ne renonce aux plaisirs qui rendent malade que lorsqu’on a trouvé d’autres manières de jouir de la vie. Mais pour cela, il faut transformer son regard sur soi et les autres. Et il est parfois indispensable de changer d’environnement, d’amis et de façon de penser. " Les neurones “dopaminergiques” sont aussi impliqués dans l’habituation, les réflexes comportementaux, rappelle Jean-Pol Tassin. Chaque fois que le contexte lié à l’objet dont on dépend resurgira, on en aura extrêmement envie. " Fort heureusement, ces neurones " s’éduquent ", en apprenant à renoncer à des idéaux de plaisir absolu et à mieux tolérer les inévitables frustrations générées par la vie en société. Retrouver le chemin du plaisir qui fait du bien !!


désolée, c'est un peu long mais cela peut intéressé certaines personnes.
bises à toutes et tous.
laurence

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  Sujet     Auteur     Posté le:     ID  
 RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal Elsafaraw 16-04-04 1
   RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal laurence06 16-04-04 3
 RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal JacquelineB (VNI) 16-04-04 2
   RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal Psyko (VNI) 16-04-04 4
   RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal laurence06 16-04-04 5
 RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal Elsafaraw 17-04-04 6
   RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal JacquelineB (VNI) 17-04-04 7
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                                       RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal Poulou 19-04-04 28
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Elsafaraw (244 messages) Envoyer message email à: Elsafaraw Envoyer message privé à: Elsafaraw Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
16-04-04, 10:43  (GMT)
1. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
Modifié le 16-04-04 à 16:05  (GMT)

Bonjour Laurence

Ton article vient à point nommé, merci beaucoup. Il correpond parfaitement à une réponse ou confirmation de ce que je ressens ou pressens. Je l'exprime à ma façon en m'essyant à des métaphores.

"on ne renonce aux plaisirs qui rendent malade que lorsqu’on a trouvé d’autres manières de jouir de la vie. Mais pour cela, il faut transformer son regard sur soi et les autres. Et il est parfois indispensable de changer d’environnement, d’amis et de façon de penser. " Les neurones “dopaminergiques” sont aussi impliqués dans l’habituation, les réflexes comportementaux, rappelle Jean-Pol Tassin. Chaque fois que le contexte lié à l’objet dont on dépend resurgira, on en aura extrêmement envie. " Fort heureusement, ces neurones " s’éduquent ", en apprenant à renoncer à des idéaux de plaisir absolu et à mieux tolérer les inévitables frustrations générées par la vie en société. Retrouver le chemin du plaisir qui fait du bien !!".

Pendant que tu répondais à mon post et faisais ce copié/collé, j'écrivais une suite à ma fiction "un merveilleux paysage" que je mets finalement ici :

C’est bien la première fois que je m’essaie à une « fiction » et hier soir je n’en saisissais pas encore très bien le sens. Cette montagne m’est apparue froide et abrupte, sans âme qui vive, triste et sombre, éprouvant un sentiment de solitude et de culpabilité symbolisée par cette terrasse. Cette terrasse, ce matin, n’est plus que comme un mauvais souvenir, je n’y retournerai pas, elle m’évoque trop de cauchemars et de mal être. La montagne regorge d’autres vallées, de pâturages, de crêtes, de sommets, de lieux vivants, de couleurs chatoyantes, harmonieuses, de senteurs variées et surprenantes, de rencontres magnifiques animales et humaines. Ce matin, elle s’anime comme jamais, elle se réveille avec toutes ses variantes, j’ai envie de m’y aventurer et pour commencer, je suis allée, tôt ce matin, écouter sa musique sur laquelle des paroles de Barbara me reviennent : «Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous ».

Encore merci Laurence et courage, l'espoir renaît
Bises
Elsa


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laurence06 (227 messages) Envoyer message email à: laurence06 Envoyer message privé à: laurence06 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
16-04-04, 10:57  (GMT)
3. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
re bonjour Elsa,

j'ai en effet répondu d'abord à ton post qui faisais vraiment écho, avec mon ressenti, je voulais mettre cet article à la suite puis j'ai préféré ouovrir une autre discussion, pour moi aussi, il me permet de trouver certaines réponses, une meilleure compréhension, de mon état de "rat de laboratoire"

dans ton, tes textes j'ai ressenti cette envie ressurgir, ce qui correspond à : Chaque fois que le contexte lié à l’objet dont on dépend resurgira, on en aura extrêmement envie.

mais tes réactions on étaient les bonnes comme quoi tu en est au stade où: Fort heureusement, ces neurones " s’éduquent "

et tu as raison il y a pleins de choses, et de paysages beaux, au-delà des lieux où l'on restait cantoné, pour ne pas dire enfermé, et qui nous faisait croire que la seule beauté et la seule réalité était celle-ci !

en ce qui me concerne ma devise serait : désespoir d'un jour, espoir toujours !!

bisous.
laurence

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JacquelineB (VNI) (22 messages) Voir addresse IP de cet auteur
16-04-04, 10:46  (GMT)
2. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
Merci Laurence

J'ai bien aimé à partir d'içi : Comment fonctionne ce plaisir qui nous fait mal ?

Et surtout ce passage :

Un besoin, c’est précis, délimité, donc rassurant. Au contraire de l’énigme posée par son désir profond : qu’est-ce que je veux réellement ? Le refus de se confronter à cette question constitue l’une des causes des dépendances pathologiques.

Bises

jacqueline

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Psyko (VNI) (46 messages) Voir addresse IP de cet auteur
16-04-04, 10:58  (GMT)
4. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
Salut Laurence,

ton post m'a beaucoup intéressé, il m'a permis de comprendre de choses que je n'aurais pas penser aller chercher ici...
bises
bon courage à toi
++
Psyko, ex-Ju

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laurence06 (227 messages) Envoyer message email à: laurence06 Envoyer message privé à: laurence06 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
16-04-04, 11:13  (GMT)
5. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
bonjour jacqueline, et merci de rien...

j'ai juste trouvé le sujet trés complet et me suis dit que l'on devait être pas mal à se retrouver dans ces lignes, et je pense que comprendre un mécanisme, le démonter c'est déjà une façon de mieux pouvoir l'aborder et peut-être ensuite de se poser les bonnes questions pour le reconstruire autrement...

et je pense comme toi, que l'on fuit souvent devant les questions plus existentielles, auxquelles et bien on n'a pas encore trouvé de réponses, ou même pas encore réfléchi. donc on se rassure en ayant simplement "besoin" d'une chose, d'un objet, d'un produit...l'humain déteste les énigmes sans réponses..

bises, et plongeons en nous-même, pour retrouver ce moi-profond, ce libre esprit et laissons le un peu s'exprimer.

laurence.

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Elsafaraw (244 messages) Envoyer message email à: Elsafaraw Envoyer message privé à: Elsafaraw Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
17-04-04, 12:35  (GMT)
6. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
Modifié le 17-04-04 à 13:57  (GMT)

Modifié le 17-04-04 à 13:13  (GMT)

Modifié le 17-04-04 à 12:53  (GMT)

Extrait de l'article :

>Comment fonctionne ce plaisir qui nous fait mal ?
>Selon Freud, il y aurait des liens étroits entre la recherche
>du plaisir et l’idée de la mort.
Certains ne peuvent le trouver qu’en mourant symboliquement à eux-mêmes."Ainsi seulement ils
>se sentent exister.
>


Aurais je le désir de mourir "symboliquement" à moi même?. J'ai conscience de me détruire, mais au delà du seul fait physiologique, est ce une destruction symbolique? je détruis quoi? L'Elsa que je n'aime pas ou (c'est pareil) celle qu'on a pas aimée (ou que j'ai perçu comme tel?, la vraie Elsa. Oui peut-être, sûrement en fait. Mon mal être est aussi ne pas vouloir faire ce deuil et refuser l'échéance de la mort de ma personnalité profonde, celle qu'on m'a conditionné à ne pas aimer : mon être, celui qui ne s'exprime pas sauf à un certain niveau de consommation d'alcool, à un moment particulier, ni avant 2 ou 3 verres, peu importe, ni après le 5, 6 ou 7ème, peu importe également. Je retrouve ce que je suis à un moment donné, un moment court mais primordial. C'est peut-etre pour ça que j'ai abusé, voulant prolonger cet éclair de lucidité. Cet éclair est un plaisir : Pourquoi se faire du bien quand on peut se faire du mal? (question ironique bien sur)

Tout ceci définit à mon sens cette ambivalence entre plaisir et destruction sans la vouloir mais tout en sachant consciemment qu'il y a risque. Ne dit-on pas "mourir de plaisir"?

C'est ma reflêxion du jour que j'aimerai partager avec celles et ceux que ça interpelle.

Elsa

PS : Excusez ma mauvaise habitude de faire des corrections, sans doute par souci de précision. J'écris et réflechi en même temps. Ce n'est pas toujours très clair au moment T.

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JacquelineB (VNI) (22 messages) Voir addresse IP de cet auteur
17-04-04, 12:52  (GMT)
7. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
Freud laisses tomber !

C'est un type plein de défauts, qui a développé sa théorie à partir de ses propres névroses, et qui a voulu tout expliquer avec sa théorie.

Le seul exemple qui correspondait avec la théorie freudienne dans le post de florence cétait le cas du trompettiste de jazz Chett Baker complètement défoncé. Il disait : ce n'est pas moi qui compte, c'est ma musique.

Sinon, on ne fume pas et on ne boit pas pour se tuer : Il y a déjà le risque du cancer , bien plus important , que le fumeur nie pour ce plaisir. Je ne crois pas qu'il cherche la mort dans une quelconque symbolique. Il n'y a que Freud pour sortir des conneries pareilles.

Au passage le père freud 14 ans de coke dans sa vie.... peut être qu'avec de la coke c'est différent..

Un psychiatre m'a dit un jour : on explique pas tout avec Freud.. ca m'a rassurée.

Jacqueline

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Elsafaraw (244 messages) Envoyer message email à: Elsafaraw Envoyer message privé à: Elsafaraw Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
17-04-04, 13:05  (GMT)
8. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
Modifié le 17-04-04 à 13:12  (GMT)

>Freud laisses tomber !
>
Bonjour Jacqueline

Freud m'importe peu et je n'ai pas lu toute son oeuvre. Moi aussi, il m'énerve et je fais partie de ces femmes qui pensent qu'il avait un serieux pb avec sa libido et son identité masculine

Mais ce n'est pas lui qui m'interpelle, c'est cette citation, c'est le contenu. Elle aurait pu venir d'une personne lambda.

Je respecte parfaitement ta réaction, mon message n'était pas une question ou une affirmation universelles ou une approbation de freud. Je suis opportuniste, et ça m'arrange de penser ainsi parce que je le ressens tel que dans ma propre histoire. Je comprends très bien que ça ne puisse pas te convenir et c'est normal, je ne peux pas te juger et n'ai pas la science infuse.

Tout ce que j'espère, c'est que ces souffrances se calment en moi, en d'autres personnes et peu importe le moyen (sauf celui de la drogue qui est à proscrire bien sûr) pourvu qu'on vive le mieux possible et sainement avec soi et les autres.

Amicalement
Elsa

PS : je suis fan de Chet Baker

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Elsafaraw (244 messages) Envoyer message email à: Elsafaraw Envoyer message privé à: Elsafaraw Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
17-04-04, 13:24  (GMT)
9. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"

>
>et c'est normal, je ne peux pas te juger et
>n'ai pas la science infuse. Elsa
>

Jacqueline

Je me suis mal exprimée donc je reprends; Je comprends très bien que ça ne puisse pas te convenir et je le conçois parfaitement. Je ne peux pas juger ta perception étant consciente qu'elle est différente de la mienne. Avoir dit que je n'ai pas la science infuse est ridicule. Excuses moi

Bises
Elsa

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Elsafaraw (244 messages) Envoyer message email à: Elsafaraw Envoyer message privé à: Elsafaraw Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
17-04-04, 13:36  (GMT)
10. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
Modifié le 17-04-04 à 23:11  (GMT)

Modifié le 17-04-04 à 13:38  (GMT)

Jacqueline

Je suis encline à penser que nos actes, conscients ou inconscients, sont conduits pour une part par ce qu'on appelle "la symbolisation". L'homme, au cours de son évolution a exprimé sa spiritualité par des symboles et des rites et il évolue encore selon son environnement. N'est -il pas? Le vin n'est-il pas le symbole du sang de Jesus?

Elsa

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laurence06 (227 messages) Envoyer message email à: laurence06 Envoyer message privé à: laurence06 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
17-04-04, 14:03  (GMT)
11. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
bonjour elsa et jacqueline,

je ne suis pas freudienne pour un sou, à mon avis aussi il avait lui-même de sérieus problèmes.
par contre je crois cette citation assez juste: quelque part on "tue" une partie de nous-même que l'on n'aimes pas, et dont on n'arrive pas à se débarasser.
je réfléchis beaucoup depuis quelques jours, suite à ces articles et ce que j'essaie de trouver en moi. je sais qu'il y a des expèriences que j'ai vécu que je veux faire semblant d'oublier mais qui sont là, font partie d'un moi que je nie, que je refuse car trop douloureux.
j'ai lu un autre article qui dit que les souffrances il ne faut pas les oublier, d'aileurs on ne le peut pas, mais les pardonner et pour cela les accepter. moi j'ai essayé d'oublier de toutes les façons possibles, mais si je m'endors "claires" elles reviennent en rêves, alors je préfère "comater" au moins je ne rêve pas.
peut-être parce que je ne les ais jamais raconter, trop honte, je me suis sentie tellemnt conne, tellement naïve et flouée que j'ai fermé ma gueule.
mais c'est quand même là, en moi..
je ne sais pas si l'écrire pourrait me permettre d'enfin sortir cette boule...peut-être, pourtant c'est une vielle histoire...c'était en 87, j'avais donc 22 ans, j'étais au chomage, mon ami (mari actuel) était à l'armée, mes parents avaient des problèmes et avaient du changer de région, ils étaient partis à toulouse, j'étais à Nice, seule, sans autre revenu que l'allocation d'insertion de l'assedic,puis j'ai trouvé des petits boulots pour arriver à payer le loyer pendant que mon ami ne gagnait quasiment rien à l'armée, je lui avais promis qu'il retrouverait l'appart à son retour. c'était des boulot à la con , rien à voir avec ma formation (informaticienne) mais bon...et j'ai fait des rencontres, mauvaises rencontres, mais quand on est si seule on est faible, et puis j'étais naïve, je croyais encore en la bonté de l'âme humaine.
j'ai rencontré un copain (juste copain rien de plus), on discutait, il avait l'air sympa, un certain fabrice, un jour je vais retirer le loyer de l'appart au guichet de la banque (car bien sur j'étais interdite de chéquier of course), il était avec moi, on fait une bouffe dans mon appart, et le lendemain matin, plus un sou dans le tiroir où j'avais rangé le loyer, désespoir, mon compte était à zéro, toujours naïve, je crois en la police, je porte plainte, il me convoque, me montre des photos et je le reconnais, il était déjà fiché et en liberté sous condition car mineur, je ne connais pas le terme exact, mais en gros il avait déjà fait des conneries mais pas mis en tôle car mineur, par contre il venait juste d'avoir 18 ans et si je maintenais ma plainte il allait au trou.
je trouve le tèl. de son père, je l'appelle et lui explique la situation, il me réponds "j'en ai rien à foutre de ce que peut bien faire fabrice, demerdes toi connasse, et je ne veux plus jamais entendre parler de tout ça".
je le contactes lui et lui mets le marché en main , il me rends mon argent et je retire ma plainte ou bien il va au trou.
il me rends l'argent, moi contente , je me suis pas mal débrouillé toute seule !! je retire ma plainte.
2 semaines plus tard, on sonne à ma porte, (j'habitais un petit appart minable en rez-de chaussée), méfiante tout de même je regarde par l'oeil de boeuf, c'était lui, je refuse d'ouvrir, bien sûr !!! mais la fenêtre de la cuisine était ouverte et ses copains rentrent dans l'appart.
je me retrouve seule avec 7 mecs, en colère qui me disent que je vais payer pour ce que j'ai dis aux flics... alors là l'esprit part en tous sens, la peur, la menace tangible, mais je réfléchis quand même, c'est clair ils ont l'intention de me sauter, j'étais plutot mignonne, alors je choisis celui qui à l'air d'être le meneur (y'en a toujours un) et je lui fais du rentre-dedans, je joue avec son orgueil de mâle, et lui dis que j'ai envie de lui, qu'il me plaît, pendant ce temps les autres fouillent tout, et volent le peu de choses qui pouvait avoir de la valeur chez moi, entre autre ma collection de boîtes à pillules, c'est con mais cela représentais beaucoup pour moi.
heureusement, cela fonctionne avec leur "chef", ils demandent aux autres d'aller attendre dans la pièce à coté, et il me saute, (j'ai quand même eu assez de présence d'esprit pour éviter le viol collectif). pendant qu'il "s'affaire" il remarque une chaine en or à mon cou, cadeau de ma mère, et l'arrache, aïe !! enfin il termine, et ils s'en vont tous , en rigolant, et en me disant bien que si je voulais que cela recommence je n'avais qu'à encore porter plainte.
hébétée, hagarde, je vais dans ma chambre où était cantonné toute la bande pendant qu'il s'occuper de moi sur le canapé du salon, et je constate que de frustration, je pense, ils ont vidé toutes mes armoires de linge et ont pissés et chiés sur toutes mes affaires. alors je panique, et mes chats (j'en avais 2), qu'est ce qu'ils ont bien pu faire à mes chats ??? heureusement le chat et un animal malin et ils étaient tous les deux complètement applatis et dissimulés sout un meuble de la cuisine, dieu merci ils ne les avaient pas vus, c'est le seul soulagement que j'ai trouvés. j'ai passé une semaine à laver toute cette merde, je n'ai jamais porter plainte et je ne l'ai jamais raconter à personne, je n'ai pas pu mettre un pied hors de chez moi pendant presque 15 jours, à part pour aller vite fait chez l'épicier en face acheter à boire, et j'ai bu, j'ai bu..............

apprendre à pardonner et accepter, j'essaie, j'essaie.....
laurence

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laurence06 (227 messages) Envoyer message email à: laurence06 Envoyer message privé à: laurence06 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
17-04-04, 14:10  (GMT)
12. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
P.S: une leçon que j'ai retenu de cette histoire, c'est que quand j'entends certaines personnes parler de "tous ces arabes délinquant qui nous font vivre dans l'insécurité", à chaque fois je pense que ce "fabrice" était un petit niçois, bien blanc, et tous ces copains aussi... je ne sais pas ce qu'il a pu devenir , j'y pense parfois, peut-être est-il mort ?? ou en prison ?? en tout cas il était mal parti pour revenir un jour dans le droit chemin, il n'avait que 18 ans pourtant...
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Elsafaraw (244 messages) Envoyer message email à: Elsafaraw Envoyer message privé à: Elsafaraw Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
17-04-04, 14:36  (GMT)
13. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
Bonjour Laurence

Je viens de lire ton témoignage. C'est très courageux à toi de l'écrire et j'espère de tout mon coeur que cette boule à l'intérieur de toi va s'évanouir définitivement. Pendant les 15 jours qui ont suivi ce drame, tu as bu et rebu ...c'était circonstanciel. Etais tu dépendante de l'alcool à l'époque?

Elsa

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laurence06 (227 messages) Envoyer message email à: laurence06 Envoyer message privé à: laurence06 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
17-04-04, 14:45  (GMT)
14. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
bonjour elsa,

je n'étais pas encore vraiment dépendante de l'alcool à cette époque mais par contre j'y avais déjà goûté, et il m'avait déjà "aidé" à passer des caps difficiles au niveau familial, justement avant que je parte seule faire ma vie. j'ai pris ma première cuite en terminale donc à 17 ans au cours du bal du lycée. j'ai rompue "provisoirement" avec ma famille aprés le bac, et là encore l'alcool m'a aidé à supporter cette rupture et l'isolement pendant les deux années d'IUT qui ont suivi.
j'ai eu mon diplome en 85, puis me suis retrouvé au chomage, dur dur sans famille pour soutien et avec un diplome en poche qui semblait ne servir à rien, donc je buvais un peu de temps en temps pour oublier, mais ce n'était pas encore une nécessité , ni une envie de tous les jours, aprés 87 et cet évènement, là j'ai commencé à boire tous les jours...

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Elsafaraw (244 messages) Envoyer message email à: Elsafaraw Envoyer message privé à: Elsafaraw Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
17-04-04, 14:58  (GMT)
15. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
Laurence

Tu t'es donc habituée (habituation comme il est ecrit dans l'article) à utilisé l'alcool comme moyen d'alléger tes efforts et souffrances dus à l'adversité, mais était ce un plaisir au sens satisfaction d'un besoin telle que tu éprouves l'envie d'y retourner? car le sujet de l'article est bien : dépendance - quand le plaisir fait mal. Qu'en penses tu?

Elsa

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laurence06 (227 messages) Envoyer message email à: laurence06 Envoyer message privé à: laurence06 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
17-04-04, 15:17  (GMT)
16. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
Elsa,

oui, tout à fait, l'alcool a été mon "habituation" à éliminer mes souffrances , mais du coup en éliminant mes souffrances de mon esprit, j'éprouvais enfin du plaisir, donc cela est devenu une satisfaction qui me donnais l'envie d'y retourner, car j'avais bien du mal à trouver du plaisir tant que tant de vilaines choses tourner dans ma tête....

et encore je n'ai raconter que le début...tout à l'heure mais il y a une suite... mais bon je vais pas faire pleurer dans les chaumières, alors je le raconterais peut-être une autre fois...ou aujourd'hui si l'envie de tout sortir d'un coup me viens...

laurence

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Elsafaraw (244 messages) Envoyer message email à: Elsafaraw Envoyer message privé à: Elsafaraw Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
17-04-04, 15:35  (GMT)
17. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
Modifié le 17-04-04 à 15:41  (GMT)

Quel était la nature de ce plaisir pendant la consommation Laurence? quelle satisfaction? dans le plaisir sexuel, il y a l'avant, l'éclate et l'après. C'est ça que j'appelle du plaisir, le lâcher prise en quelque sorte. Excusez moi , c'est carré blanc.

Elsa

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Elsafaraw (244 messages) Envoyer message email à: Elsafaraw Envoyer message privé à: Elsafaraw Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
17-04-04, 15:57  (GMT)
19. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
Bon, j'en viens à cette métaphore parce qu'il me semble, je peux me tromper, que nous cherchons, n'arrêtons pas de chercher alors que si ça se trouve , il y a un truc qui se passe au cours de la consommation, je ne sais pas trop quand, je n'en ai pas complètement conscience parce que ça va trop vite, mais je sais que je le vis, sinon je n'y retournerai pas et qui est un moment de vérité de soi, belle de par l'existence qu'elle est à l'état pur sans aucun jugement de personne. Cette vérité de soi, on peut l'atteindre par un autre moyen et qui n'est pas destructeur.

Vous pouvez dire que je délire, vous aurez peut-être raison ou pas, je l'ignore mais, bon.

J'ai droit à l'erreur et si cela est (l'erreur) la responsabilité m'en incombe entièrement.


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Elsafaraw (244 messages) Envoyer message email à: Elsafaraw Envoyer message privé à: Elsafaraw Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
17-04-04, 16:10  (GMT)
20. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
Modifié le 17-04-04 à 16:13  (GMT)

...et ce truc peut conduire à la rechute, parce qu'il est essentiel et fondamental à mes yeux pour me retrouver et que je n'ai trouvé que ce moyen, alors qu'il y en a d'autres sans drogues, ni sectes, ni dogmes. Ce truc, parce que c'est un plaisir, est logé dans mon inconscient qui parfois me rappelle à son bon souvenir.

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laurence06 (227 messages) Envoyer message email à: laurence06 Envoyer message privé à: laurence06 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
17-04-04, 16:19  (GMT)
21. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
>Bon, j'en viens à cette métaphore parce qu'il me semble,
>je peux me tromper, que nous cherchons, n'arrêtons pas de
>chercher alors que si ça se trouve , il y
>a un truc qui se passe au cours de la
>consommation, je ne sais pas trop quand, je n'en ai
>pas complètement conscience parce que ça va trop vite, mais
>je sais que je le vis, sinon je n'y retournerai
>pas et qui est un moment de vérité de soi,
>belle de par l'existence qu'elle est à l'état pur sans
>aucun jugement de personne. Cette vérité de soi, on peut
>l'atteindre par un autre moyen et qui n'est pas destructeur.

encore une fois, et c'est pas de la basse flatterie (tu me connais assez pour savoir que c'est pas mon genre) je suis d'accord avec toi, je ressens à certains moments de la consommation, cette sorte de réconciliation avec mon "moi profond", surement parce que j'ai réussi à "endormir" assez mon moi conscient et mon "sur-moi" qui me guide et m'empêche autrement, et c'est vrai il y a un moment extatique où l'on est enfin en contact avec notre vrai "moi" et comme tu le dis c'est une vérité en soi, et on la reconnait comme étant vrai mais c'est un instant fugace, que l'on aperçoit, que l'on ressent, il n'y a pas de doute possible, notre moi le plus profond le ressent comme la vérité, mais dès que l'on dépasse la dose pour prolonger cet instant de rencontre avec nous-même, il devient flou, et puis surtout on oublie ce qu'il nous a révélé.... dommage, donc comment retrouver ces instants où l'on se rencontre enfin sans auto-destruction, je crois que c'est vraiment la question. il faut arriver à "tuer" ce moi superficiel qui n'est pas nous, mais sans nous tuer nous avec l'alcool. pour l'instant je n'ai pas encore trouver d'autre moyen d'endormir sa vigilance et de me séparer de lui, mais je sais qu'il n'est pas vraiment moi, qu'il me le cache, et que l'alcool l'endort...reste à trouver le moyen de le détruire ou l'éloigner autrement...
laurence.


P.S: c'est trés philo ce week-end...

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Elsafaraw (244 messages) Envoyer message email à: Elsafaraw Envoyer message privé à: Elsafaraw Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
17-04-04, 16:36  (GMT)
22. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
Modifié le 17-04-04 à 16:52  (GMT)

Modifié le 17-04-04 à 16:47  (GMT)

très philo en effet

Je pense aujourd'hui qu'il ne faut pas lâcher cette reflexion, elle me parait fondamentale et me convainc encore plus que l'alcool, c'est de la merde non pas parce que c'est un moyen de lâcher prise mais parce qu'il détruit et comme toute drogue, plus on en consomme plus cette vérité nous échappe et il nous reste que le besoin prosaique du corps et cette dépendance psychologique qui n'est que la dépendance à ce truc rencontré mais qui ne réaparaitra plus par la boisson, celle-ci étant un poison tuant tout sur son passage comme Attila. Donc boire pour se détruire ne sert plus à rien. Je préfère aller à ma découverte CONSCIEMMENT.

ciao, suis plus là du we, à bientôt
Bisous à tous
Elsa

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Poulou (958 messages) Envoyer message email à: Poulou Envoyer message privé à: Poulou Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
17-04-04, 15:41  (GMT)
18. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
Modifié le 17-04-04 à 15:47  (GMT)

Arf Laurence

Je viens de lire ton témoignage, il m'a bouleversée.
Tu as vécu une agression traumatisante perpétrée par des terroristes, des semeurs de terreur !

Heureusement que ton homme n'étais pas là ce jour là, il aurait pu se faire tuer en voulant te défendre.

Je suis toute retournée pour toi.
Je m'aperçois depuis quelques temps que le rôle protecteur de la police c'est du pipo, et que les seuls qui pouvons nous protéger réellement, c'est nous même.
Tu as paré au moins pire, en laissant ton corps aux mains de ce criminel, laurence, tu as fait preuve d'intelligence.

L'an passé, j'ai accueilli chez moi une personne que j'avais connue chez les ALANON (proches d'alcooliques) aux A.A.( J'ai compris grâce à cette mésaventure, l'intrêt de l'anonymat); Cette personne m'avait téléphonné qu'elle était à la rue, dormait dans sa voiture, n'avait pas pris de douche depuis des jours...
C'était fin Novembre, il faisait froid, je sais que je ne suis pas l'armée du salut, mais j'ai dit à cette femme de venir chez nous, qu'elle prendrait une douche, dormirait au chaud, et que le lendemain on irait voir une assistante sociale pour qu'elle aille dans un foyer ou autre, qu'elle vienne, je l'attendais.

Et elle est venue ! oh oui elle est venue ! : Avec un ami à elle acloolique pratiquant, recherché par la police, qui s'était fait tirer dans les jambes par les policiers, qui avait fait de la prison, un sicilien, en guerre contre le monde entier !
Le soir de leur arrivée, j'ai tiqué qu'elle ne m'ait pas prévenue qu'elle venait avec quelqu'un, mais je me suis dit que le lendemain ils partiraient, j'ai fermé les yeux, il était 23 heures, et son ami avait une angine...
Je lui ai fait de la tisane au miel, ils se sont douché, dormi au chaud...
Le lendemain l'angine n'était pas passée, il s'est laissé soigner; J'ai accompagné cette femme pour trouver un logement bon marché, en vain, rien à louer.
L'angine est passée, il a commencé à fumer dans la chambre, l'odeur du tabac me réveillait le matin (on ne fume pas chez nous); Je lui ai demandé de ne pas fumer à l'intérieur, il a continué, tout a empiré : Il se disputait avec sa copine, buvait dans la chambre ou rentrait saoul, en évitant de passer devant nous (on a deux entrés); Il devenait menaçant dans ses paroles, hurlait qu'il allait tout brûler...
J'ai mis ma fille de 9 ans à l'abri chez ma belle mère; Celà faisait 12 jours qu'ils étaient là sans vouloir en partir !
On avait peur d'utiliser la violence et qu'il se venge sur notre fille, à l'école; Il menaçait d'enlever des enfants français parce que "la France" lui avait enlevé les siens en les plaçant en famille d'accueil etc...
C'était un fou, une bombe ambulante.
Je priais aveuglément toute les nuits et plusieurs fois par jour, impuissante à changer quoique ce soit.
J'étais trés mal, mais ne voulais pas boire, je savais que l'alcool n'aurait rien solutionné.
Je cherchais toujours des logements pas chers pour qu'ils déguerpissent de chez nous; J'avais la sensation de revivre les mêmes ressentis que lorsque j'étais chez mes parents, petite, que mon père était violent et ma mère en dépression, et que moi, je tremblais de peur dans ma chambre, impuissante.
Un jour, j'ai enfin trouvé un logement dans un campotel; Je leur ai donné un chèque de deux mois de loyer et ils sont enfin partis !!!
Il a envoyé sa copine aux urgences une fois au campotel, ils se sont séparés (pour mieux se remettre ensembles ensuite); Il est revenu chez nous nous menacer, mais mon mari, une fois qu'il était dehors, lui a interdit l'entrée.

Ma vie se calme de plus en plus; Plus ça va, plus je me sens en règle avec mon passé, moins j'ai à faire avec des fous de cette espèce...
Mais comme je comprends ce que tu as pu vivre, Laurence !

J'espère qu'avoir pu en parler t'a fait du bien.
Je ne sais pas pourquoi je t'ai raconté mon histoire avec ces deux personnes, elle n'a pas grand chose à voir avec les souffrances que tu as endurée lors de l'intrusion de ces voyous chez toi, mais pour te dire que même si mon homme était avec moi, je me sentais aussi terrorisée et que parfois on est complètement impuissant face à des violences...Que tu n'es pas seule...Oui, c'est ce que je voulais te dire surtout : Tu n'es pas seule, on est là, et on te comprend !

Je t'embrasse et te serre dans mes bras tout affectueusement et amicalement.

Poulou/Sylvie (Celle qui t'a parlé du clown sur un autre post)

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laurence06 (227 messages) Envoyer message email à: laurence06 Envoyer message privé à: laurence06 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
17-04-04, 16:42  (GMT)
23. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
merci poulou,

j'avais adoré l'histoire du clown, parce que je pense que pour aller mieux je devrais "jouer" beaucoup des scènes de ma vie pour les dédramatiser..
et puis j'ai pas de bol, où j'en ai trop peut-être, mais je plais trop aux hommes, et cette histoire n'est que la première d'une série trop moche.
pourtant j'ai toujours été trés "garçon manqué" comme on dit, et je t'avais déjà dit que j'avais eu de longue période d'anorexie pour cacher ces formes de femmes que je refusais...comme quoi je devais savoir quelque part qu'elles ne m'apporterais que de mauvaises choses....
aprés ce premier évènement, visiblement je suis partie pour vous raconter ma vie, mais aprés tout pourquoi pas, j'ai bu beaucoup, et en 89 (2ans aprés) j'ai bu un vendredi aprés-midi dans un bar, un gars m'a branché, je l'ai ignoré et suis partie (tout le monde me dira en me montrant du doigt, bien fait pour toi t'avais qu'à être une fille sage et pas aller boire dans les bars...c'est vrai)..mais comme quoi les malheurs se relient et s'enchainent...
je rentre chez moi, mon mari finit le boulot à 15h45 le vendredi, j'entends sonné à 15h15, je me dis tiens il est en avance et j'ouvre, sans regarder, c'est vrai, et bien non, ce n'était pas lui mais le type du bar qui m'avait suivi, les premiers ne m'avait pas frappé au moins, lui il m'a "démontée", je me suis défendue, tant que j'ai pu on s'est battu, heureusement mon mari est arrivé peu aprés, le gars s'est enfui en courant, mon mari m'a vu en sang, il lui a couru derrière, l'a rattrapé dans la rue, lui a mis un coup de tronche et explosé le nez mais les commerçants sont sortis pour retenir...mon mari, pensant qu'il était l'agresseur...et oui on dit que les gens n'interviennent pas mais bon...c'est pas toujours à bon escient..le mec s'est carrapaté, tu penses !!!

j'ai eu des bleux pendant 2 mois sur l'ensemble du corps, une infection buccale à cause de mes dents qui avait pénétrées dans la joue...et un traumatisme de plus dans la tête... où on (mon mari) m'a dit t'avais qu'à pas boire... c'est vrai j'avais qu'à pas...donc c'était ma faute...

vraiment à se demander comment je suis pas devenu gay avec ces super expèriences avec les mecs....et le plus drôle, si on peut dire c'est qu'ensuite j'ai essuyé les remarques de mon mari qui me demandais pourquoi je ne m'habillais pas de façon plus féminine, que j'étais jolie mais ne me m'étais pas du tout en valeur !!! tu parles charles !!

j'en avais soupé de trop "plaire"......

P.S: je suis vraiment parti pour vous raconté ma vie, mais bon c'est vrai qu'il faut bien que tout cela sorte un jour d'une façon ou d'une autre...c'est bien beau la "laurence" polissée, alcoolique, et qui a tout pour être heureuse !!!

laurence.

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Poulou (VNI) (1195 messages) Voir addresse IP de cet auteur
17-04-04, 17:37  (GMT)
24. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
>
>j'en avais soupé de trop "plaire"......
>laurence.

Ben ! Que de similitudes avec ma vie !

Moi aussi je plaisais beaucoup aux hommes, on me disait trés charmante.
L'inconvénient chez beaucoup d'hommes que je fréquentais, c'est qu'ils ne savaient pas se contenter de regarder sans vouloir toucher puis cueillir la "fleur" que j'étais, et qu'avec l'exemple de mes parents, je n'avais pas appris à me défendre intelligemment.

Moi aussi je me "défendais" en m'habillant comme un garçon manqué, ou j'attirais les ennuis...

Ca a été long pour que je commence à changer et que mon entourgae change aussi, les ennuis avec.

Pour ce faire, j'ai d'abord dû poser mon verre...Le reste a suivi un jour à la fois, petit à petit j'ai commencé à m'estimer, avec mes jours de sobriété j'ai commencé à ne sentir digne de respect, j'ai osé dire non, ne plus fréquenter les gens qui ne m'allaient pas, changer de vie...

Aujourd'hui je vis avec un homme qui me respecte et que je respecte, je m'ouvre à une sexualité romantique et pure, avec lui : Ca fait drôlement du bien !

Avec toute mon affection

Sylvie

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laurence06 (227 messages) Envoyer message email à: laurence06 Envoyer message privé à: laurence06 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
18-04-04, 16:12  (GMT)
25. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
>Ben ! Que de similitudes avec ma vie !
>
>Moi aussi je plaisais beaucoup aux hommes, on me disait trés
>charmante.
>L'inconvénient chez beaucoup d'hommes que je fréquentais, c'est qu'ils ne savaient
>pas se contenter de regarder sans vouloir toucher puis cueillir
>la "fleur" que j'étais, et qu'avec l'exemple de mes parents,
>je n'avais pas appris à me défendre intelligemment.
>
>Moi aussi je me "défendais" en m'habillant comme un garçon manqué,
>ou j'attirais les ennuis...

effectivement beaucoup de similitudes, je n'étais pas préparé à la vie et encore moins aux gens, peut-être justement parce qu'à cause de mon conflit avec mes parents, je suis partie seule trop tôt....


>Ca a été long pour que je commence à changer et
>que mon entourgae change aussi, les ennuis avec.

vois-tu j'ai commencé à penser sérieusement à arrêter de boire en décembre 2003, et j'ai fais mes premières tentatives, et courtes périodes d'abstinences à partir de ce moment-là. et puis j'ai commencé à mettre certaines chose au point avec mon mari, des choses qui ne me plaisait pas mais que je faisais pour lui faire plaisir, et que j'acceptais en buvant..
1ère étape.. puis rechute et je me suis sentie rattrapée par mon passé conflictuel avec mes parents, là aussi pleins de choses à dire, à éclaircir, je l'ai fais en février..on s'est parlé, expliqué, excusé...un poids, que dis-je un boulet en moins...re-abstinence..et dernièrement je replonge... et je me dis il me reste encore c'est horreurs du passé que je suis seule à connaître, à garder au fond et que je vous ais livré dans les posts précédents, (j'espère d'ailleurs n'avoir choquée personne avec ces histoires sordides), tu me demandais dans un post si cela m'avait fait du bien d'en parler, et bien cela m'a fait du mal quand je l'ai écrit puis oui, c'était enfin dit, un peu du genre "pour solde de tout compte".

>Pour ce faire, j'ai d'abord dû poser mon verre...Le reste a
>suivi un jour à la fois, petit à petit j'ai
>commencé à m'estimer, avec mes jours de sobriété j'ai commencé
>à ne sentir digne de respect, j'ai osé dire non,
>ne plus fréquenter les gens qui ne m'allaient pas, changer
>de vie...

Voilà, je pense l'erreur que j'ai commise !!! j'aurais du commencer par poser mon verre avant de vouloir régler tout mes conflits intérieurs, et c'est ce que je n'ai pas su faire...
alors j'exprime, j'analyse, je réfléchis (suis trés cérébrale) pour tout comprendre avant d'agir et je suis presque sûre maintenant que ce n'était pas la bonne méthode, j'ai procédé à l'envers...enfin comme on dit on ne se refait pas, en tout cas pas totalement...

>Aujourd'hui je vis avec un homme qui me respecte et que
>je respecte, je m'ouvre à une sexualité romantique et pure,
>avec lui : Ca fait drôlement du bien !
>
>Avec toute mon affection
>
>Sylvie


quel joie pour moi de lire ça, comme quoi c'est possible !! suis certainement beaucoup plus romantique que je ne veux bien l'avouer ou le montrer.
merci pour tes réponses poulou, mes textes étaient durs, mais je crois avoir fait le tour de tout, et pouvoir enfin penser à moi, à ce que je suis vraiment, à ce que je veux, et pour être moi sans ces boulets, c'est vrai , je n'ai pas besoin d'alcool..

je t'embrasse.
laurence

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svaincra (619 messages) Envoyer message email à: svaincra Envoyer message privé à: svaincra Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
19-04-04, 06:52  (GMT)
26. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
salut,

ben... pareil...
Ton post me fais mal et j'ai une énorme boule au ventre et le coeur qui bat à 50 000 ! Attends, j'me calme ...
J'étais gamine alors... 18 ans peut-être... Un soir, il y avait une fête... j'ai beaucoup bu (comme d'hab). Je me suis retrouvée chez un mec... Mais, quelle naîve bordel de merde !!! Je voulais juste dormir, c'est tout. Mais, tu rêve s. ! Tu crois, qu'un mec, t'invites pour que tu t'écroules de sommeil pépère !!! Que nenni !

En fait, je peux pas raconter... Trop loin... Trop près...,

Mais, je comprends très bien, trop bien... cicatrice et culpabilité...

Parfois, je me dis que je m'en suis bien sortie de ma vie :
abandonnée à la naissance, puis en foyer à 12 ans, puis violée, battue par un homme violent, des accidents, et la perte de ma meilleure amie qui s'est pendue...
J'en passe et des meilleures...
Ben voilà, on peut se sortir de tout !
J'ai encore mes deux bras et mes deux jambes, il ne restait que ma tête à retrouver... (je l'avais bel et bien perdue !!!) ça y est !!! Elle est posée sur mes deux épaules (suffisamment larges pour encaisser un lourd passé).
Pas facile, à présent d'aller se préparer pour aller bosser. Une blessure s'est ouverte...
Allez ma belle ! (comme dirait Miss yanou que j'aime beaucoup !), haut les coeur et carpe diem !!!
bisous à tous,
s.
ps- parler du passé n'est pas super folichon ! Je sais que cela fait du bien et exorcise peut-être certaines choses : pour moi... j'ai du mal. Cela ne me fait pas avancer... Mais, tu as eu raison de venir le raconter, cela peut te soulager. Il ne faut pas s'en vouloir, les choses passées sont passées () et on pourra taper du pied, trépigner, hurler, pleurer, boire (!!!) cela ne changera absoluuuuuuuuument rien !!! Faut vivre avec !
et ma solution : ne plus y penser !!! enterré, fini, terminé ! Passons à autre chose. Et pis... Y a pire !!! Forcement !

re-ps : l'essentiel : je vais bien aujourd'hui : 2 filles adorables, un conjoint charmant, des parents que j'aime très fort, et je me suis trouvée !!! Yesssssssssss !

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laurence06 (227 messages) Envoyer message email à: laurence06 Envoyer message privé à: laurence06 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
19-04-04, 07:36  (GMT)
27. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
Bonjour S. et merci pour ta réponse,

Je lis toujours tes posts avec beaucoup d'intérêt, car tu es une des personnes avec Poulou et Elsa, qui me donne vraiment envie d'arrêter de boire, parce vous avez les mots justes, et un enthousiasme trés communicatif !!!!

>Mais, je comprends très bien, trop bien... cicatrice et culpabilité...
>
>Parfois, je me dis que je m'en suis bien sortie de
>ma vie :
>abandonnée à la naissance, puis en foyer à 12 ans, puis
>violée, battue par un homme violent, des accidents, et
>la perte de ma meilleure amie qui s'est pendue...
>J'en passe et des meilleures...
>Ben voilà, on peut se sortir de tout !

Oui tu as raison, je pense que l'on a tous notre lot de lourd passé, on a tous un "épouvantard" (voir harry potter) dans le placard !!!

>ps- parler du passé n'est pas super folichon ! Je sais
>que cela fait du bien et exorcise peut-être certaines choses
>: pour moi... j'ai du mal. Cela ne me fait
>pas avancer... Mais, tu as eu raison de venir le
>raconter, cela peut te soulager. Il ne faut pas s'en
>vouloir, les choses passées sont passées () et on pourra
>taper du pied, trépigner, hurler, pleurer, boire (!!!) cela ne
>changera absoluuuuuuuuument rien !!! Faut vivre avec !
>et ma solution : ne plus y penser !!! enterré, fini,
>terminé ! Passons à autre chose. Et pis... Y a
>pire !!! Forcement !

c'est pas folichon, c'est sûr, et pour moi c'est vrai que cela ressemble à une sorte d'exorcisme, un strip-tease mental nécessaire pour matérialiser ces sentiment de culpabilité, de peurs etc...
j'aime beaucoup l'expression (trés visuelle) "trépigner, hurler, pleurer..." mais effectivement cela ne sert à rien, ce qui est fait est fait !! basta, je l'enterre aussi aujourd'hui...avec mes cadavres de bouteilles...passons à autre chose, j'adhère à fond


>re-ps : l'essentiel : je vais bien aujourd'hui : 2 filles
>adorables, un conjoint charmant, des parents que j'aime très fort,
>et je me suis trouvée !!! Yesssssssssss !

bises S. et merci
P.S: moi aussi aujourd'hui je vais bien, je m'en suis pas trop mal sortie dans ma vie finalement, j'ai 2 gamins adorables, un mari aimant, un bon boulot, des parents formidables (surtout depuis que l'on s'est expliqués et réconciliés)reste à me trouver !!! et pour ça je connais la recette..(1 grand verre d'eau, 2 jus d'ananas et quelques cocas...)

laurence

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Poulou (958 messages) Envoyer message email à: Poulou Envoyer message privé à: Poulou Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
19-04-04, 08:53  (GMT)
28. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
Bonjour les filles

Moi j'ai essayé de faire comme vous dites, d'enterrer mon passé et de regarder vers l'avant, mais je n'ai pas réussi...A chaque fois, ça faisait comme si mes fantômes soulevaient la terre pour en ressortir.

Alors j'en ai parlé, j'ai affronté les énormes peurs qu'ils me faisaient, les boules qu'ils nouaient dans ma gorge, dans mon estomac...Et j'ai pleuré, hurlé parfois (dans la campagne), frappé le sol de mes poings de rage (une fois, dans la boue d'une vigne), mais j'ai regardé mon passé bien en face malgré tout le mal que ça ravivait.

Si je n'avais pas fait ça, je n'aurais pas pu aller de l'avant malgré le gentil mari et les gentils enfants et le joli chien et chat que j'avais...
Je suis du genre que tant qu'il y a un grain de sable dans mes rouages, je ne peux pas l'ignorer, j'ai un besoin impératif d'en parler, depuis que je suis sortie de l'alcool (oui, dans l'alcool, j'anesthésiais les effets que me faisaient mes fantômes lorsqu'ils se réveillaient).

Et chaque fois, chaque fois que j'ai parlé, à d'autres (alcooliques, boulimiques, anorexiques, survivants d'abus sexuels comme moi) de ce qui grippait en moi, de ce qu'il m'était arrivé que je ne parvenais pas à digérer, ben je m'en suis libérée; J'ai pu mettre les mots justes et parfois crus sur ce que j'avais vécu et que j'avais besoin d'exorciser en le partageant : Je ne l'ai plus gardé en moi, ça ne m'a plus rongé de l'intérieur.
Parfois, j'ai dû en parler et en reparler longtemps jusqu'à ce que quelqu'un qui m'écoutait ou me lisait m'offre la clé pour m'en libérer...

Amitié

Poulou

P.S. : Deux forums m'ont beaucoup aidée pour dépasser mes maladies en plus de l'alcoolisme : Boulimie.com et contact@inceste.org
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Poulou (958 messages) Envoyer message email à: Poulou Envoyer message privé à: Poulou Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
19-04-04, 10:09  (GMT)
29. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
Je me souviens d'une fois, j'avais dans les 19/20 ans, j'avais bu comme tout le temps lorsque je ne dormais pas.
Ce soir là, je n'avais pas du tout le moral.
J'ai confié ma montre à un "ami" et lui ai dit "adieu, j'en ai assez de cette vie, je pars" ! C'était en plein hiver, j'ai plongé dans un canal à Sète; Je faisais la planche, attendant d'arriver à la mer ou de couler...
Tout d'un coup, des algues m'ont "réveillée", j'ai eu trés peur, j'ai nagé jusqu'au quai. (Mon "ami" n'était plus là, au fait)
Un homme m'a tendu la main pour m'aider à sortir de l'eau, m'a emmenée chez lui; J'étais frigorifiée.
Je me souviens de la serviette agréable sur mes épaules et du grand bol de café au lait bien chaud qu'il m'a fait offert.
J'ai toujours banalisé le fait que le bol de lait terminé, je me suis retrouvée sous lui dans son lit...
Comme si cet acte allait de soi, comme si c'était naturel et normal qu'un homme qui me sauve d'un suicide se serve de mon corps quelques instants aprés, pour se rembourser et moi pour le remercier.
Et j'en passe du même registre des encore plus glauques.

Il a fallu que j'arrête de boire pour comprendre que tout ne s'achète pas et ne se vend pas dans la vie; Qu'on peut m'aider en s'aidant soi même, et que je ne dois rien lorsqu'on m'aide ainsi...
Il m'a fallu rencontrer des personnes comme sur ce forum pour savoir que les mots : Humanité, entraide, compassion et altruisme n'étaient pas vains mais pouvaient se vivre.

Je pense bien à vous.

Poulou

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laurence06 (227 messages) Envoyer message email à: laurence06 Envoyer message privé à: laurence06 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
19-04-04, 16:29  (GMT)
31. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
psssst poulou, je t'ai écris en boite privée...
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Poulou (958 messages) Envoyer message email à: Poulou Envoyer message privé à: Poulou Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
19-04-04, 22:52  (GMT)
32. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
>psssst poulou, je t'ai écris en boite privée...

oh...D'accord, je vais voir...


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laurence06 (227 messages) Envoyer message email à: laurence06 Envoyer message privé à: laurence06 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
19-04-04, 15:14  (GMT)
30. "RE: Dépendances- quand le plaisir fait mal"
Bonjour poulou,

je suis comme toi, je ne peux pas éliminer mon passé tant que je n'en n'ai pas parle, et parlé encore, même si cela fait mal quand cela sort, c'est un peu un accouchement du mal qu'on a dedans, avant j'essayais tout simplement de les enterrer mais comme toi ils ressurgissais à l'improviste et je les anesthésiais vite à l'alcool, tant que cela n'avait pas été dit, pleuré, crié, et malgré tout ce que je peux avoir de bon et bien autour de moi maintenant ces "grains de sable dans les rouages" m'empêchaient de le voir et de l'apprécier, et d'aller de l'avant...à faire du sur place sur ces trucs, non exprimés, non explusés, non digérés...

depuis que j'ai décidé d'arrêter (en décembre), et que je l'ai fais par périodes, avec des rechutes, j'ai beaucoup parlé, beaucoup sortie toutes ces choses et à chaque fois c'est un poids en moins que je me traîne et comme tu le dis cela ne me ronge plus de l'intérieur, donc c'est de plus en plus facile pour moi de moins ou de ne pas boire, car j'ai beaucoup moins de choses à endormir..

amicalement.
laurence

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