bonjour elsa et jacqueline,je ne suis pas freudienne pour un sou, à mon avis aussi il avait lui-même de sérieus problèmes.
par contre je crois cette citation assez juste: quelque part on "tue" une partie de nous-même que l'on n'aimes pas, et dont on n'arrive pas à se débarasser.
je réfléchis beaucoup depuis quelques jours, suite à ces articles et ce que j'essaie de trouver en moi. je sais qu'il y a des expèriences que j'ai vécu que je veux faire semblant d'oublier mais qui sont là, font partie d'un moi que je nie, que je refuse car trop douloureux.
j'ai lu un autre article qui dit que les souffrances il ne faut pas les oublier, d'aileurs on ne le peut pas, mais les pardonner et pour cela les accepter. moi j'ai essayé d'oublier de toutes les façons possibles, mais si je m'endors "claires" elles reviennent en rêves, alors je préfère "comater" au moins je ne rêve pas.
peut-être parce que je ne les ais jamais raconter, trop honte, je me suis sentie tellemnt conne, tellement naïve et flouée que j'ai fermé ma gueule.
mais c'est quand même là, en moi..
je ne sais pas si l'écrire pourrait me permettre d'enfin sortir cette boule...peut-être, pourtant c'est une vielle histoire...c'était en 87, j'avais donc 22 ans, j'étais au chomage, mon ami (mari actuel) était à l'armée, mes parents avaient des problèmes et avaient du changer de région, ils étaient partis à toulouse, j'étais à Nice, seule, sans autre revenu que l'allocation d'insertion de l'assedic,puis j'ai trouvé des petits boulots pour arriver à payer le loyer pendant que mon ami ne gagnait quasiment rien à l'armée, je lui avais promis qu'il retrouverait l'appart à son retour. c'était des boulot à la con , rien à voir avec ma formation (informaticienne) mais bon...et j'ai fait des rencontres, mauvaises rencontres, mais quand on est si seule on est faible, et puis j'étais naïve, je croyais encore en la bonté de l'âme humaine.
j'ai rencontré un copain (juste copain rien de plus), on discutait, il avait l'air sympa, un certain fabrice, un jour je vais retirer le loyer de l'appart au guichet de la banque (car bien sur j'étais interdite de chéquier of course), il était avec moi, on fait une bouffe dans mon appart, et le lendemain matin, plus un sou dans le tiroir où j'avais rangé le loyer, désespoir, mon compte était à zéro, toujours naïve, je crois en la police, je porte plainte, il me convoque, me montre des photos et je le reconnais, il était déjà fiché et en liberté sous condition car mineur, je ne connais pas le terme exact, mais en gros il avait déjà fait des conneries mais pas mis en tôle car mineur, par contre il venait juste d'avoir 18 ans et si je maintenais ma plainte il allait au trou.
je trouve le tèl. de son père, je l'appelle et lui explique la situation, il me réponds "j'en ai rien à foutre de ce que peut bien faire fabrice, demerdes toi connasse, et je ne veux plus jamais entendre parler de tout ça".
je le contactes lui et lui mets le marché en main , il me rends mon argent et je retire ma plainte ou bien il va au trou.
il me rends l'argent, moi contente , je me suis pas mal débrouillé toute seule !! je retire ma plainte.
2 semaines plus tard, on sonne à ma porte, (j'habitais un petit appart minable en rez-de chaussée), méfiante tout de même je regarde par l'oeil de boeuf, c'était lui, je refuse d'ouvrir, bien sûr !!! mais la fenêtre de la cuisine était ouverte et ses copains rentrent dans l'appart.
je me retrouve seule avec 7 mecs, en colère qui me disent que je vais payer pour ce que j'ai dis aux flics... alors là l'esprit part en tous sens, la peur, la menace tangible, mais je réfléchis quand même, c'est clair ils ont l'intention de me sauter, j'étais plutot mignonne, alors je choisis celui qui à l'air d'être le meneur (y'en a toujours un) et je lui fais du rentre-dedans, je joue avec son orgueil de mâle, et lui dis que j'ai envie de lui, qu'il me plaît, pendant ce temps les autres fouillent tout, et volent le peu de choses qui pouvait avoir de la valeur chez moi, entre autre ma collection de boîtes à pillules, c'est con mais cela représentais beaucoup pour moi.
heureusement, cela fonctionne avec leur "chef", ils demandent aux autres d'aller attendre dans la pièce à coté, et il me saute, (j'ai quand même eu assez de présence d'esprit pour éviter le viol collectif). pendant qu'il "s'affaire" il remarque une chaine en or à mon cou, cadeau de ma mère, et l'arrache, aïe !! enfin il termine, et ils s'en vont tous , en rigolant, et en me disant bien que si je voulais que cela recommence je n'avais qu'à encore porter plainte.
hébétée, hagarde, je vais dans ma chambre où était cantonné toute la bande pendant qu'il s'occuper de moi sur le canapé du salon, et je constate que de frustration, je pense, ils ont vidé toutes mes armoires de linge et ont pissés et chiés sur toutes mes affaires. alors je panique, et mes chats (j'en avais 2), qu'est ce qu'ils ont bien pu faire à mes chats ??? heureusement le chat et un animal malin et ils étaient tous les deux complètement applatis et dissimulés sout un meuble de la cuisine, dieu merci ils ne les avaient pas vus, c'est le seul soulagement que j'ai trouvés. j'ai passé une semaine à laver toute cette merde, je n'ai jamais porter plainte et je ne l'ai jamais raconter à personne, je n'ai pas pu mettre un pied hors de chez moi pendant presque 15 jours, à part pour aller vite fait chez l'épicier en face acheter à boire, et j'ai bu, j'ai bu..............
apprendre à pardonner et accepter, j'essaie, j'essaie.....
laurence