Modifié le 19-06-04 à 22:56 (GMT)Bonsoir Denis
Tes propos et convictions ne me déçoivent pas Denis, nous échangeons à partir de nos sensibilités respectives et en nous appuyant sur notre vécu.
Tout le monde, heureusement ne choisit pas l'alcool, pour survivre à toutes sortes de choses, de l'inconfortable à l'insupportable.
Vivre ou esperer vivre avec une personne aimée mais qui se donne à l'alcool est très destabilisant, douloureux, violent. Inversement, une personne dans l'alcool souffre aussi. Je ne suis pas sûre qu'elle ait choisit, elle s'est plutôt faite avoir par une "drogue".
Tu écris dans un post précédent que 2/3 bières t'ennivrent et tu t'arrêtes là. Tu as passé un bon moment dans ta soirée, tu t'es bien amusé et tu n'as pas éprouvé le besoin de prendre une 4ème, 5ème bière etc jusqu'au bout de la nuit, c'est ce que je déduis. Tu as certainement des copains ou copines qui le font. Je faisais partie de ces gens là, j'allais jusqu'au bout de la nuit, pourquoi? je n'avais pas envie d'être raisonnable ni d'écouter ma volonté. Je ne pouvais pas quitter la fête parce que j'aimais l'euphorie avec passion avec ou sans problèmes, j'aimais me lacher, c'est bête, simple et pas rigolo le lendemain.
Que ce soit n'importe où, mon premier verre de vin était celui qui durait le plus lontemps, puis un 2ème à peu près pareil et ensuite un verre en appelait un autre. A la fin du repas, j'en avais encore envie. J'ai toujours été comme ça, depuis ma premère fêtre alcoolisée. Un jour, j'ai dit stop et j'avais trouvé un moyen, laisser mon premier verre plein jusqu'au fromage et bien j'ai reçu une reflexion cinglante de quelqu'un qui, affectivement, avait beaucoup d'ascendant sur moi : "aller elsa, ça veut dire quoi ce verre plein pendant tout le repas, mademoiselle joue les grandes dâââmes, les snooobes, les câââdres" et ceci sur un ton sec, cassant, ironique et méprisant. J'avais la trentaine je crois. Bon, fragile que j'étais à vouloir gagner ou plutôt garder ou pire mériter l'estime de cette personne, je n'ai plus gardé mon 1er mon verre plein jusqu'au fromage.
Pas de personnalité ni de caractère? oui peut-être. Je n'étais pas du tout affirmée surtout. Ce n'est qu'une petite anecdote mais qui a eu son effet papillon plusieurs années après, lorsque seule j'ai pris goût à ce breuvage auquel j'étais et suis toujours allergique.
Je te suggère de lire les témoignages sur le forum, des sites spécialisés dans l'alcoologie pour mieux connaître cette maladie. C'est ce que j'ai fait car je ne la connaissais pas non plus avant de m'y interesser "courageusement".
Amitié
Elsa