Modifié le 22-04-10 à 15:47 (GMT)Bonjour,
Je me présente, je m'appelle Régine, je vis dans le nord de la France, et je vais avoir 39 ans au mois d'août prochain.
Je n'ai jamais eu de problème de peau dans ma petite enfance.
Je peux même dire que j'avais une peau de "brune", qui bronzait bien, et uniformément.
J'ai commencé à développer un vitiligo dès l'âge de 6 ans, consécutivement à une varicelle.
Au début, les taches sont apparues à l'emplacement de chaque bouton, de la taille d'une tête d'épingle.
Pendant quelques années, un dermatologue m'a prescrit du "Paraminan", sans protection particulière au soleil, ni de restriction d'exposition.
Rien n'y a fait... Les taches se sont agrandies au fil des années...
Mon adolescence a été marquée par les railleries pas toujours facile à supporter au quotidien (dalmatien, bronzage au travers d'une passoire....). Et tout ce que ça peut avoir de conséquences sur une adolescente qui se sent différente.
Devant l'inefficacité de ce traitement et le pessimisme des dermatologues que j'ai pu croiser, j'ai arrété tout traitement de l'âge de 15 ans à 25 ans.
En 1990, à 25 ans, j'ai commencé une puvathérapie, associée à la prise de "Méladinine".
Deux séances d'UV par semaine, pendant 2 ans... en passant par tous les effets secondaires indésirables que sont: les brûlures douloureuses sur l'intégralité du corps, suivi des cicatrisations lentes accompagnées de démangeaisons épouvantables. (à titre d'exemple, je frottais mon corps sur une moquette pour essayer de me soulager).
Les résultats, quoiqu'imparfaits, me satisfaisaient.
Après une repigmentation principalement à la base de chaque pore, ces petites "taches bronzées" se multiplièrent, pour ensuite s'étendre sur presque la totalité du corps (quelques zones résistaient au traitement, notamment les mains, les pieds, le contour des mamelons, etc...).
Deux années suivies d'un "bide" total...
En effet, j'ai arrêté le traitement, parce qu'aux dires de mon dermatologue, j'avais atteint le nombre maximum de séances UV qu'un être humain peut subir.
Le résultat??
J'ai reperdu tous mes pigments.
La perspective du traitement par greffe est exclue, étant donné l'étendue importante de la maladie.
Aujourd'hui, je vis avec le vitiligo, je suis complètement dépigmentée, et je m'adapte.
Ecran total (indice 100), vêtements légers mais couvrants en été, et vigilance extrême, afin d'éviter les brûlures.
Et ça ne m'empêche pas de voyager dans les pays chauds, pour preuve, j'ai passé deux semaines en République Dominicaine au mois de mars dernier.
L'aspect inesthétique de la maladie a cessé de me hanter, à plus forte raison depuis que j'ai compris que ça ne m'empêche pas de vivre une vie normale avec l'homme de ma vie.
Je suppose que seule la coquetterie crée encore un bloquage.
Dernièrement, lors d'une visite chez mon dermatologue, celui-ci m'a parlé du Sélénium, en traitement à long terme, et qui serait encore au stade expérimental.
Je vais essayer, puisque je ne m'avoue pas vaincue, et je me dis qu'après tout, une cure d'antiradicaux libres, permettant de prévenir le vieillissement cutané ne peut que me faire du bien...
Et pour conclure, je pense qu'il faut se consoler en se disant que l'on risque moins le cancer de la peau que toutes les personnes qui jouent le lézard sur la plage, pour essayer de revenir avec un plus beau bronzage que celui du voisin!!!
Mais je reste à l'affut....
Pour me contacter: regine.mayeux (at) wanadoo.fr