gnêgnêgnê
ФИЛ.Rodan ps:
ps:
Extrait de Moi de Moi
éditions unpeudamour©
Un oiseau survola Trou-du-cul-du-monde avant de venir tournoyer au-dessus de la tête de Ce Con . Celui-ci sourit, sans trop savoir pourquoi, à une vieille dame qu'il croisait. Il leva la tête, rêveur, et observa les nuages... celui-ci ressemblait à une rose. Celui-là à un coeur... Plus vite qu'il ne l'aurait pensé, il se retrouva devant la porte.
Rapidement, il sortit sa clef, et fébrilement, la fit tourner dans la serrure. Il n'avait pas abaissé la poignée que la porte s'ouvrit.
- J'ai pensé à toi toute la journée!
Cette Conne se tenait là, devant lui. Sa bouche conne se fondait en une sorte de croissant de lune mielleux, et ses yeux brillaient comme deux étoiles.
- Tu viens? Dit-elle.
Arrivé au salon, Ce Con s'assit dans un fauteuil et soupira. Cette Conne vint s'asseoir près de lui.
- Alors, que racontes-tu?
- Euh... rien, rien de bien spécial.
Ce Con semblait ailleurs. Son amie s'en aperçut et lui demanda s'il allait bien.
- Oui, je vais bien! En fait...
- En fait?
- En fait, j'ai simplement envie de t'embrasser.
Cette Conne eut un sursaut.
- Me... mais... moi?
- Oui.
Un silence s'ensuivit. Ce Con comprit qu'il était allé trop loin.
- Excuse-moi, Connasse , je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça.
- Tu ne le sais pas?
- Euh... à vrai dire, euh... enfin, je voulais dire que...
- Est-ce que tu étais sérieux? Le coupa Cette Conne .
Il hésita.
- Je suppose que non. J'ai sûrement dit ceci sans réfléchir. Je suis désolé.
- Quel Con ...
- Je suis désolé, oublie-ça.
- Connard , embrasse-moi...
Cette fois-ci, ce fut lui qui sursauta. Après un moment, sans mot dire, il approcha ses lèvres de celles de Cette Conne . Puis, dans le silence de cette maison tranquille, au milieu d'une journée comme les autres, ils s'embrassèrent pour la première fois.
Une fois de plus, Ce Con prononça les trois mots magiques.
- Je t'aime.
Mais cette fois-ci, cela sonnait autrement. C'était plus beau. C'était plus fort.
- Depuis seulement 24 heures que je t'ai vue, bien que j'aie eu d'autres aventures avant de te connaître, je t'aime cent fois plus que toutes les autres femmes réunies.
- Il en est de même pour moi, mon chéri, déclara Cette Conne . Personne ne pourra remplacer ton si con sourire. Tu es unique, grâce à plein de petites choses. Personne n'a ta démarche, Personne n'a tes cheveux. Personne n'imite aussi bien que toi le cri du rectum. Personne ne connait l'histoire de Trou-du-cul-du-monde aussi bien que toi. Personne à part toi ne m'a jamais dit que j'étais blonde. Bref, personne à part toi ne mérite d'être dans mon coeur.
- Ma puce... Tu es Conne ...
Mais il ne put continuer. Une fois de plus, leurs lèvres se rejoignirent. Ils déliraient presque tant la fièvre les gagnait... ils étaient en haut d'un pinguin, en train de couilloner à l'air libre. Près d'eux, Sheila chantait ''Wait And Bleed'' en les regardant. Comme frappé d'un coup de foudre, Ce Con fasciné eut à peine le temps d'apercevoir, dans un éclair, comme dans une toile du Roi Artur, Cette Conne réincarnée en sirène... Ecume bouclée, vagues ébouriffées, ciel baigné de nuages qui font cligner la lune, commissures nacrées de lèvres de coquillages, le sourire émaillé de corail blanc, la voix lactée et les seins nus étoilés de mer... tout disparut lorsque Ce Con rouvrit les yeux.
- Notre mariage a été la plus merveilleuse idée de notre vie, murmura Cette Conne .
- Je suis bien d'accord avec toi...
Toute la nuit, ils restèrent enlacés, à parler, ou à s'embrasser.
- Je t'ai déjà parlé de L'autre Con ? Demanda Ce Con .
- Non.
- Il m'a dit un jour que je ne pourrais jamais séduire qui que ce soit, même une folle.
- Il ne faut pas écouter ce genre d'idioties... comment pouvait-il te dire ça, à toi, qui es si... pitoyable !
- Tu ne le connais pas. Sa bêtise dépasse l'entendement.
- Je veux bien te croire!
Puis ils se promirent de s'aimer éternellement, et l'éternité commença pour eux.
pps:
Ouagadougou n'avait jamais été aussi belle aux yeux de Momo. Celui-ci marchait, de plus en plus vite, gagné par l'excitation... Apercevant la photographie d'un palmier, il se prit à rêver à un voyage, un long et beau voyage... aux côtés de celle qu'il rejoignait. Après avoir longtemps marché, il arriva enfin devant la maison.
Sans attendre, il sonna. Quelques secondes s'écoulèrent. Les tempes de Momo battaient. Comme personne n'ouvrait, il sonna une nouvelle fois. Mais rien ne se passa. Il frappa, sonna, frappa, sonna encore et encore... puis il décida d'attendre.
Il attendit une heure. Puis deux. Au bout de trois heures, désespéré, il se leva, et après avoir sonné une dernière fois, tourna les talons et s'en alla. Mais à peine fut-il en route qu'un bruit de verrou attira son attention. Il fit volte-face, et aperçut Ursuline sur le pas de la porte.
- Je... excuse-moi, dit-elle. Je suis désolée, je... je...
- Tu es si pulpeuse, la coupa Momo.
- Entre, ajouta Ursuline.
Arrivé au salon, Momo s'assit dans un fauteuil et soupira. Il leva la tête vers Ursuline, et lui sourit.
- Tu vas bien?
- Embrasse-moi immédiatement. Ordonna-t-elle.
Momo, prit au dépourvu, voulut comprendre, mais son amie ne lui en laissa pas le temps puisqu'elle se jeta sur lui et l'embrassa langoureusement. Lorsqu'elle se redressa, Momo vit ses yeux qui brillaient. Alors, sans mot dire, il se pencha vers elle, et à son tour, posa ses lèvres sur les siennes. Pour la seconde fois de leur histoire, donc, ils s'embrassèrent. Après avoir repris ses esprits, Momo lança:
- Tu sais, je...
- Chut... fit Ursuline.
- Je...
- Il n'y a pas de mots...
- Si...
- Non...
- Si... je t'aime, Ursuline.
Celle-ci fut prise d'un sanglot:
- C'est vrai? Oh... moi... moi aussi mon amour!
- Voici neuf mois que je t'ai rencontrée... neuf mois... en neuf mois, on peut avoir un enfant... on change trois fois de saison... et je n'ai jamais eu d'autre amour que le tiens.
- Voyons... tu vas me faire rougir, murmura Ursuline.
- Pourquoi? S'écria-t-il. Tu es la personne la plus sexuellement attirante que je n'ai jamais connue! La plus sexuellement attirante de tout Ouagadougou! Les gens ne t'arrivent pas à la cheville.
- Mais et toi, tu es si gluant...
- Cela n'est rien à côté de toi. Lorsque je t'embrasse, j'ai l'impression que je m'envole. Quand je te quitte, j'ai l'impression que mon coeur se fait piétiner par un féroce dogon, ou transpercer par mille lances empoisonnées.
- Mais toi aussi, Momo, tu as beaucoup de qualités...
- Embrassons-nous encore... souffla Momo.
Ils s'embrassèrent donc. Au loin, on entendait ''Let It Be'' de Octave Et Ses Boys. D'où cela venait-il? Quelle importance, du moment que c'était là. Bientôt, la musique, l'amour, les entraînèrent dans un tourbillon sans fin. Il n'y avait plus de plafond, plus de mur. Ouagadougou était loin. Ils virent passer un cactus, au dessous d'eux. Puis deux. Maintenant, ils étaient sur la mer. Ils frissonnèrent... était-ce le vent qui s'était levé et qui faisait frémir un peu leur peau? Quelques nuages voilèrent le ciel. A mesure que les notes s'envolaient, la musique devenait de plus en plus belle, et le ciel de plus en plus gris. On se serait cru dans un tableau de Giotto. Des larmes de joie dans la voix, la musique jouait. Quelques gouttelettes de pluie vinrent alors troubler cet océan, tels des pizzicatos que le vent sifflant emportait au loin avant de les renvoyer à la figure des amoureux. Après quelques instants les gouttes grossirent, s'écrasant lourdement sur la surface de l'eau. Ursuline, que la folie saisissait, se voyait se gratter au milieu des éclairs... Plus la musique jouait plus le temps s'agitait, plus le ciel s'assombrissait, plus les vagues grandissaient, se brisant bientôt contre leurs pieds dans une explosion d'écume crépitante, poussées par des bourrasques assassines... leur baiser dansait sur cet air tourmenté, cet océan symphonique, cet opéra dramatique, les vagues étaient à présent immenses et la pluie tranchait le ciel plus sombre que la plus noire des nuits, c'était affreusement grand et terriblement beau, si beau que ça faisait mal, la musique hurlait sa douleur, de plus en plus fort, les notes tourbillonnaient, le vent devenait tornade, les vagues devenaient rouleaux, les amants tournoyaient, autour de leurs bouches, autour de leurs mains... et tout s'arrêta soudain.
- Je voudrais t'épouser, dit Momo.
Ursuline tressaillit.
- Pardon?
- Je t'aime. Je veux t'épouser. Veux-tu être ma femme, Ursuline?...
Leurs lèvres tremblaient.
- Oui! Murmura-t-elle.
Ils discutèrent toute la nuit. Ils parlaient de tout, de rien.
- Tu sais, c'est drôle, dit Ursuline, car hier matin, Charles-Henri a tenté de me séduire.
- Non, c'est vrai?
- Oui, et comme je lui disais que c'était toi, l'amour de ma vie, il m'a répondu que je perdais mon temps et que je serais bien plus heureuse avec lui.
- Ça ne m'étonne pas de lui, il a toujours essayé de gâcher ma vie privée.
- Heureusement je lui ai dit ceci: ''Le jour où tu seras un tant soit peu civilisé, mon petit bonhomme, tu apprendras que mon Momo est plus adipeux que n'importe qui. Et tu ne lui arrives pas à la cheville.''
Ils s'embrassèrent pendant des heures. Des jours. Des années. Si d'aventure vous ne croyez plus à l'amour, sachez qu'en ce moment même ils s'embrassent quelque part.
ppps:
Un grondement sourd à peine rythmé par les pas de Cyril embrumait Lyon. Celui-ci marchait, de plus en plus vite, gagné par l'excitation... Il leva la tête, rêveur, et observa les nuages... celui-ci ressemblait à une rose. Celui-là à un coeur... Sans trop savoir comment, il se retrouva devant la porte.
Il chercha alors ses clefs, mais s'aperçut que sa poche était vide. Il réalisa alors que celle-ci était percée. Il se frappa le front: comment allait-il entrer chez lui? Après avoir passé en revue les différentes possibilités, il décida de rentrer par la fenêtre entrouverte. Il jeta un coup d'oeil rapide alentour, passa une jambe, puis l'autre, et se retrouva dans la cuisine. Soudain, la lumière s'alluma...
- C'est toi? Que fais-tu là? Pourquoi tu n'as pas sonné?
Magali était là, debout sur le pas de la porte de la cuisine, et tenait dressée au-dessus d'elle une poêle à frire.
- Et toi? Répondit Cyril. Je ne pouvais pas savoir que tu étais là!
Le visage de Magali se radoucit. Elle posa la poêle et sourit:
- Je n'avais pas de travail, aujourd'hui.
Elle était Magnifique. Ses yeux, sa bouche, tout s'éclairait chez elle.
- Viens, dit elle.
Arrivé au salon, Cyril s'assit dans un fauteuil et soupira. Mais soudain, Magali se jeta sur lui. Sans qu'il n'ait eu le temps de réagir, elle l'embrassa fougueusement. Cela dura longtemps. Cyril sentait son coeur battre la mesure de cette musique silencieuse...
Cela était doux, comme à chaque fois. Cela n'en finissait plus... jusqu'à ce que les lèvres de Magali se détachent, pour glisser dans un souffle imperceptible:
- Tu m'as manqué...
- Je t'aime, dit Cyril.
- Je t'aime aussi, dit Magali.
Cette phrase, ils se l'étaient répétée des milliers de fois. Mais jamais elle n'avait perdu de son sens.
- Ça y est, cela fait déjà un an... cela fait une année, une année que la foudre m'a frappé... cela fait un an que nous nous sommes rencontrés. Et je n'ai jamais aimé une femme autant que toi. Car les autres étaient des femmes ordinaires.
- Voyons... tu vas me faire rougir, murmura Magali.
- Pourquoi? S'écria-t-il.
Tu es la personne la plus Angélique que je n'ai jamais connue! La plus Angélique je te dis! Les gens ne t'arrivent pas à la cheville.
- Mais et toi, tu es si Tendre
- Cela n'est rien à côté de toi. Lorsque je t'embrasse, j'ai l'impression que je m'envole. Quand je te quitte, j'ai l'impression que mon coeur se fait piétiner par un féroce guépard, ou transpercer par mille lances empoisonnées.
- Mais toi aussi, Cyril, tu as beaucoup de qualités.
- Embrassons-nous encore... souffla Cyril.
Ils s'embrassèrent . Au loin, on entendait ''Faisons L'amour'' de Jeanne Manson. D'où cela venait-il? Quelle importance, du moment que c'était là. Bientôt, la musique, l'amour, les entraînèrent dans un tourbillon sans fin. Il n'y avait plus de plafond, plus de mur. Tout était loin. Ils virent passer une colombe au dessous d'eux. Puis deux. Maintenant, ils étaient sur la mer. Ils frissonnèrent... était-ce le vent qui s'était levé et qui faisait frémir un peu leur peau? Quelques nuages voilèrent le ciel. A mesure que les notes s'envolaient, la musique devenait de plus en plus belle, et le ciel de plus en plus gris. On se serait cru dans un tableau de Monet. Des larmes de joie dans la voix, la musique jouait. Quelques gouttelettes de pluie vinrent alors troubler cet océan, tels des pizzicatos que le vent sifflant emportait au loin avant de les renvoyer à la figure des amoureux.
Après quelques instants les gouttes grossirent, s'écrasant lourdement sur la surface de l'eau. Magali, que la folie saisissait, se voyait Aimer au milieu des éclairs... Plus la musique jouait plus le temps s'agitait, plus le ciel s'assombrissait, plus les vagues grandissaient, se brisant bientôt contre leurs pieds dans une explosion d'écume crépitante, poussées par des bourrasques assassines... leur baiser dansait sur cet air tourmenté, cet océan symphonique, cet opéra dramatique, les vagues étaient à présent immenses et la pluie tranchait le ciel plus sombre que la plus noire des nuits, c'était affreusement grand et terriblement beau, si beau que ça faisait mal, la musique hurlait sa douleur, de plus en plus fort, les notes tourbillonnaient, le vent devenait tornade, les vagues devenaient rouleaux, les amants tournoyaient, autour de leurs bouches, autour de leurs mains... et tout s'arrêta soudain.
- Magali...
- Oui?
- Magali veux-tu m'épouser?
- Oui fit-elle doucement.
Ils restèrent ainsi toute la nuit à se regarder dans le blanc des yeux. Parfois, ils s'embrassaient. Parfois, ils parlaient.
- Ne me quitte jamais, disait Cyril.
- Je ne te quitterai jamais. Tu es bien trop merveilleu pour que je te quitte, répondait Magali. Tu es l'opposé de la bêtise, de la brutalité...
Et ils s'embrassaient. Puis ils s'embrassaient une nouvelle fois.
Ils s'embrassèrent pendant des heures. Des jours. Des années. Si d'aventure vous ne croyez plus à l'amour, sachez qu'en ce moment même ils s'embrassent quelque part. :]
ppppps : j'la trouverais, l'adressse du générateur auto de vrais plagiats