Bonjour Jeanpauldidi,Les antidépresseurs, ne donnent pas pour effets secondaires des crises d'automutilation, ni de comportement provocateur. Par contre, une maladie mentale ou un trouble de personnalité, eux, le peuvent.
En tant que parents, nous voulons le meilleur pour nos enfants. Cependant, nous sommes parents, et pas médecins. Notre rôle n'est pas de jouer au docteur, mais de les diriger vers un docteur - et de veiller à ce que le traitement prescrit soit pris, dans la mesure du possible.
Sur le net, et dans l'entourage - amis, collègues, famille - tous se prononcent à propos de traitements, de médicaments, de rumeurs et de ouï-dire.
À moins de tomber sur un site reconnu pour la valeur scientifique de ce qu'il transmet, il faut savoir, que ce qu'on lit sur le net, est souvent assez biaisé. Que ce soit un article lu sur un site de psychologie populaire, ou encore sur un forum où les gens témoignent à propos de traitements qui ne fonctionnent pas.
Concernant ces derniers, on ne sait rien de l'histoire de ces individus:
1) Ils prennent peut-être ce traitement pour une autre raison que la situation qui nous concerne.
2) Ils ont peut-être d'autres conditions de santé qui interfèrent ou sont à l'origine des problèmes énoncés.
3) Ils prennent peut-être une combinaison d'autres médicaments, qu'on ne connaît pas et qui influencent peut-être leur condition actuelle - prise à tord pour un effet secondaire du traitement présent.
4) Personne n'est là pour nous dire si ceux qui témoignent sur les problèmes qu'ils rencontrent avec les médicaments, prennent leur traitement tel que prescrit, et si ce n'est pas le cas, en effet, il peut y avoir des problèmes.
5) Ils racontent peut-être n'importe quoi... Personne n'est en mesure de vérifier la véracité de ce qu'ils transmettent.
6) La plupart des personnes, pour qui ces médicaments ont fonctionné de manière optimum, on ne les retrouve pas sur le net, en train de poster sur un forum. Si quelques-uns pensent à témoigner pour encourager les autres, la majorité d'entre-eux sont occupés à vivre leur vie, soulagés de leur symptômes.
Pour toutes ces raisons, je vous conseille de ne pas cesser le traitement en cours, et de reviser le tout avec le médecin de votre fille. Parlez-lui de vos observations, de vos craintes. Il réévaluera avec elle, la pertinence de poursuivre ce traitement, ou d'en proposer un autre. Il arrive parfois qu'il faille plusieurs essais avant de trouver "le" bon médicament, qui fonctionne avec "telle" personne en particulier.
Personnellement, en ce qui concerne les traitements médicaux, pour moi ou ma famille, je ne me fie pas à ce que je lis sur le net, ni à ce que j'entends de mes voisins. Je vais à la source la plus fiable qui soit, vers ceux qui s'y connaissent, qui ont étudié spécifiquement dans ce domaine, et qui ont une expérience non négligeable derrière eux: les médecins et les pharmaciens qui nous connaissent. Tout autre information n'est pas fiable.
J'aimerais aussi vous dire, que les symptômes d'anxiété et d'angoisses, sont parfois des symptômes qui camouflent d'autres problèmes. Il est possible que les difficultés que rencontrent votre fille aient simplement évolué. Faites confiance aux médecins qui la suivent, ils souhaitent la même chose que vous: l'aider, la soulager, la soigner. Votre attitude de confiance envers les soignants, lui sera beaucoup plus profitable, que le doute et la remise en question de ses soins actuels.
Bonne continuation,
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Aloès littéraire et modératrice de Santé Psy (non médecin) |