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""Tu l'as bien cherché !""

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Forum : Santé Psy (Protected)
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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
23-01-05, 22:20  (GMT)
""Tu l'as bien cherché !""

Bonjour,

je ne suis pas étudiante en psychologie et je ne fais pas une thèse sur la culpabilité, mais je serais vivement intéressée par les réactions que ces quelques mots suscitent chez vous.

Merci
Cécile

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  Liste des réponses à ce message

  Sujet     Auteur     Posté le:     ID  
 RE: "Tu l'as bien cherché !" Felipe 23-01-05 1
   RE: "Tu l'as bien cherché !" cilloux 24-01-05 5
 RE: "Tu l'as bien cherché !" john00 23-01-05 2
   RE: "Tu l'as bien cherché !" cilloux 24-01-05 6
       RE: "Tu l'as bien cherché !" john00 24-01-05 9
           RE: "Tu l'as bien cherché !" cilloux 25-01-05 16
               RE: "Tu l'as bien cherché !" ACRO 25-01-05 21
                   RE: "Tu l'as bien cherché !" cilloux 26-01-05 23
 RE: "Tu l'as bien cherché !" Aloes 24-01-05 3
   ? cilloux 24-01-05 4
       RE: ? cilloux 24-01-05 7
 RE: "Tu l'as bien cherché !" john00 24-01-05 8
   RE: "Tu l'as bien cherché !" cilloux 24-01-05 10
       RE: "Tu l'as bien cherché !" john00 25-01-05 13
           RE: "Tu l'as bien cherché !" cilloux 25-01-05 14
   RE: "Tu l'as bien cherché !" Felipe 24-01-05 11
       RE: "Tu l'as bien cherché !" john00 25-01-05 12
           RE: "Tu l'as bien cherché !" Felipe 25-01-05 15
               RE: "Tu l'as bien cherché !" john00 25-01-05 19
 RE: "Tu l'as bien cherché !" janis77 25-01-05 17
   RE: "Tu l'as bien cherché !" john00 25-01-05 18
       RE: "Tu l'as bien cherché !" dom45700 25-01-05 20
           RE: "Tu l'as bien cherché !" cilloux 26-01-05 25
 RE: "Tu l'as bien cherché !" ACRO 25-01-05 22
   RE: "Tu l'as bien cherché !" cilloux 26-01-05 24
       RE: "Tu l'as bien cherché !" janis77 26-01-05 26
           RE: "Tu l'as bien cherché !" Felipe 26-01-05 27
               RE: "Tu l'as bien cherché !" Pandore 26-01-05 28
                   RE: "Tu l'as bien cherché !" Felipe 26-01-05 29
               RE: "Tu l'as bien cherché !" john00 26-01-05 31
                   RE: "Tu l'as bien cherché !" Aloes 27-01-05 34
 RE: "Tu l'as bien cherché !" anya 26-01-05 30
   RE: "Tu l'as bien cherché !" Pinback 26-01-05 32
       RE: "Tu l'as bien cherché !" ACRO 26-01-05 33
           RE: "Tu l'as bien cherché !" cilloux 27-01-05 35
               RE: "Tu l'as bien cherché !" ACRO 27-01-05 44
           RE: "Tu l'as bien cherché !" Pinback 27-01-05 36
               RE: "Tu l'as bien cherché !" anya 27-01-05 37
               RE: "Tu l'as bien cherché !" Pandore 27-01-05 38
                   RE: "Tu l'as bien cherché !" cilloux 27-01-05 39
                       RE: "Tu l'as bien cherché !" Pandore 27-01-05 40
                           RE: "Tu l'as bien cherché !" Pinback 27-01-05 41
                               RE: "Tu l'as bien cherché !" Pandore 27-01-05 42
                                   RE: "Tu l'as bien cherché !" ACRO 27-01-05 43
                                       RE: "Tu l'as bien cherché !" Pinback 27-01-05 45
                                           RE: "Tu l'as bien cherché !" ACRO 27-01-05 46
                                               RE: "Tu l'as bien cherché !" Pinback 27-01-05 48
                                                   RE: "Tu l'as bien cherché !" ACRO 27-01-05 49
                                           RE: "Tu l'as bien cherché !" cilloux 27-01-05 47
                                           RE: "Tu l'as bien cherché !" john00 27-01-05 50
                                               RE: "Tu l'as bien cherché !" dom45700 28-01-05 51
                                               RE: "Tu l'as bien cherché !" Pinback 28-01-05 52
                                                   conversation avec ma mère Pinback 28-01-05 53
                                                       RE: conversation avec ma mère ACRO 28-01-05 54
                                                   RE: "Tu l'as bien cherché !" cilloux 29-01-05 55
                                                       RE: "Tu l'as bien cherché !" Pinback 29-01-05 56

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Texte des réponses

Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
23-01-05, 23:21  (GMT)
1. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
Bonjour Cécile,

C'est à moi que tu parles ? Grrr...

Bon, disons qu'il est parfois utile de faire comprendre à quelqu'un qu'il s'est trompé ( si c'est réellement le cas ). Mais je ne crois pas qu'il faille insister. Le tout, c'est de reconnaître qu'on l'a bien cherché. Après, il vaut mieux passer à autre chose, car on n'avance pas en ayant toujours des remords.

Cor-Grr-dial-Grr-ment

Felipe.

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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-01-05, 01:33  (GMT)
5. "RE: "Tu l'as bien cherché !""

Mouis, c'est bien ce que je me dis aussi.

"reconnaitre qu'on l'a bien cherché"...

et parfois, on n'a rien cherché du tout

et parfois on nous fait avouer une faute qu'on n'a pas commise.

Pour la culpabilité, c'est une bonne entrée en matière, non ?

Cécile (grrr aussi)

(le grrr j'apprécie beaucoup, là)

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john00 (52 messages) Envoyer message email à: john00 Envoyer message privé à: john00 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
23-01-05, 23:22  (GMT)
2. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
Bonsoir Céline,

Ces mots, je les ai rarement entendu de la bouche des gens mais son sous-entendu a été constamment évoqué dans ma vie.

"Cesse de tomber amoureux de ces femmes, s'il te plait, pour venir te plaindre après que tu es malheureux de la tournure des événements."

"Il faudrait peut-être arrêter de t'appitoyer sur ton sort et remettre en cause tes actions."

"je te l'avais bien dit, mais tu n'as pas voulu écouter."

"Les autres ne sont pas toujours les seuls fautifs dans ton malheur."

"tu sais, dans la vie, il faut apprendre à faire les bons choix et ne pas venir pleurer après si tu t'es trompé."

J'en passe et des meilleures...

C'est pour moi de la violence morale. C'est faire comprendre à la personne "tu ne fais apparemment jamais rien d'autre que des mauvais choix. Tu n'as pas à te plaindre des conséquences, moi, je n'aurais pas fait cette erreur. Tu es encore bien jeune pour croire que tu sais comment diriger ta vie et en assumer les conséquences. Quand réfléchiras-tu?"

Ces sous-entendus me blessent profondément et je deviens alors froid comme de la glace. Il m'arrive même de couper les ponts brutalement avec ces personnes, car c'est un jugement et je suis une personne fragile psychologiquement (un aspect de moi que je n'accepte pas du tout) et la moindre remarque condescendante me fait descendre très très vite.

J'espère que ma réponse t'a donné des pistes.

amitiés,
John

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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-01-05, 01:35  (GMT)
6. "RE: "Tu l'as bien cherché !""

John vous êtes une perle.
Votre fragilité psychologique rajoute du charme à votre personnalité.

Une question perso : est-ce que vous vous êtes déjà forcé à être con pour ne plus être seul ?

Cécile

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john00 (52 messages) Envoyer message email à: john00 Envoyer message privé à: john00 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-01-05, 13:56  (GMT)
9. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
oh oui, plus d'une fois, mais ça ne fait rire personne, lol...
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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
25-01-05, 02:14  (GMT)
16. "RE: "Tu l'as bien cherché !""

Je ne voulais pas dire "faire le con" mais "être con" ou plutôt "paraître con"...

Bon, mais si la réponse ne vient pas, laissez tomber. Ne vous prenez pas la tête.

Cécile

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ACRO (2475 messages) Envoyer message email à: ACRO Envoyer message privé à: ACRO Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
25-01-05, 20:11  (GMT)
21. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
>
>Je ne voulais pas dire "faire le con" mais "être con"
>ou plutôt "paraître con"...
>
>Bon, mais si la réponse ne vient pas, laissez tomber. Ne
>vous prenez pas la tête.
>
>Cécile



Bonsoir,

Je suis très contente de trouver une telle question !

J'ai remarqué que l'on passait beaucoup mieux quand on semblait "con".

Au début ça surprend, mais on se prend vite au jeu (que du vrai bonheur ! ...) C'est magique, la communication se fait plus souple, plus fluide, on voit des visages épanouis autour de soi, des langues qui se délient, c'est fou ce que l'air con peut vous apporter ... en information, en bonne humeur ... ça produit même une chaleur à l'intérieur de soi ... ça chatouille les neurones qui sont contents d'être au repos .... même des chatouillis dans les petons comme si vos propres orteils profitaient de cet interlude. Ouais, mais pour rester crédible, il faut veiller aux limites .... c'est là que se situe la difficulté ! il faut doser, tant en qualité qu'en durée. Faut quand même pas qu'on vous étiquette définitivement, sinon où serait le plaisir ?
C'est paradoxal, je ne parviens à cet état qu'après une très longue et très forte concentration. Parfois, je me demande si être "con" ce n'est pas mon état naturel ! .....
Pourtant, j'aime pas les cons ! et vous ?

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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
26-01-05, 03:16  (GMT)
23. "RE: "Tu l'as bien cherché !""

Bonsoir Acro,

A dire vrai, je me suis fait très mal à jouer la conne.

Mes motivations étaient diverses et variées :
- peur d'être seule, rejetée, d'avoir des remarques du style "t'as une gueule de première de la classe" ou "la culture c'est comme la confiture etc..."
- peur aussi de complexer l'autre. Je déteste les gens qui vous chantent des louanges "oh que tu es douée" parce que ça force à se réfugier dans une espèce de fausse humilité pourrie style "non non, c'est uniquement de la chance, du bol, de la veine, de moi-même je n'ai aucune qualité".
- la peur de l'orgueil... ah là là. Même ici sur atoute, quand j'écris maintenant, certains me reprochent mon ton "péremptoire" (un mot que je ne connais pas, que je ne sais même pas écrire). Donc pas le droit d'être naturelle une fois de plus ? Il faut que je fasse la conne pour faire plaisir aux autres ? Là, je ne le ferai pas, parce que c'est anti-thérapeutique. N'en déplaise au Dr Dupagne. (je règle mes comptes ici).

Résultat, quand on fait semblant d'être con, on a plein de copains très cons et les vrais amis qu'on pourrait avoir vous trouvent tellement con qu'ils ne cherchent même pas à entrer en relation.

Donc on passe à côté de la vie, de l'essentiel, des amitiés vraies.

C'est vraiment très con.

Dans la mesure du possible, je ne le referai plus.

Cécile

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Aloes (653 messages) Envoyer message email à: Aloes Envoyer message privé à: Aloes Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-01-05, 00:12  (GMT)
3. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
Bonjour,

Tiens, les opinions des "potentiellement victimes" vous intéressent?

http://www.atoute.org/cgi-bin/dcforum/dcboard.cgi?az=read_count&om=848&forum=DCForumID33&omm=0&auto_sense=on


Aloès

littéraire et modératrice de Santé Psy (non médecin)

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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-01-05, 01:31  (GMT)
4. "?"

Ben ?

Et allez, on en remets une couche. Décidément je ne peux plus écrire un mot sans êtres suspectée de toutes les mauvaises intentions du monde.

Pour défendre une gamine victime de viol, je ne viens pas chercher de l'aide dans santé psy.

Pour me pencher de manière théorique sur un sujet qui touche à la psychanalyse, je viens chercher de l'aide sur santé psy.

Il faut que j'écrive un mot d'excuse après chaque post, maintenant ? Ca va devenir encombrant.


Cécile

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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-01-05, 01:37  (GMT)
7. "RE: ?"

(puis on a le droit d'être potentiellement victime, ce n'est pas péjoratif. Ce serait même bien de le reconnaître à temps, comme ça on se mettrait à l'abri).

Cécile, potentiellement victime, surtout sur atoute

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john00 (52 messages) Envoyer message email à: john00 Envoyer message privé à: john00 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-01-05, 13:47  (GMT)
8. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
bonjour Cécile,

il y a un livre que j'ai lu il y a quelques années et qui m'avait aidé, mais aujourd'hui, je ne suis pas sûr qu'il m'aiderait, enfin, je n'en sais rien. Ca s'appelle "Conversations avec Dieu" de Neale Donald Walsch.

Ce livre ne traite pas de religion (je vous ai bien eu, hein? Bon, d'accord, elle était nulle!). C'est un livre de spiritualité on va dire qui ne prêche aucune bonne parole du style "suivez Allah ou Mohamed" ou qui vous voudrez. Le but de ce livre n'est pas de dire aux gens qu'ils doivent adhérer à la religion ou non, qu'ils doivent choisir telle ou telle religion.

Laissez-moi juste vous raconter un peu l'histoire.

C'est l'histoire d'un pauvre type (nullement péjoratif, vous allez comprendre) qui hais sa vie et est sur le point de faire une dépression, ou en fait une, je ne suis pas son psy. Il vient une fois de plus de perdre son boulot (pour la ...ème fois), son 4ème mariage vient de finir par un divorce (il ne fait pas 4 mariages et un enterrement mais 4 divorces et un livre, lui!), sa santé est extrêmement défaillante depuis des années (problèmes de cervicales, de dos, corps très fragile en fait) et il a de gros problèmes d'argent. Bref, il est sur le point d'écrire un livre sur "comment être heureux dans la vie?" non, je plaisante. Il décide d'en finir. Mais avant, sans savoir pourquoi, il se rend dans son salon, "marinant dans son propre jus" (dixit Neale). Il aperçoit un bloc note jaune et un stylo sur la table devant lui et commence à écrire une lettre de colère à Dieu. Il ne croit même plus en lui depuis 20 ans et il a besoin de se défouler alors pourquoi ne pas le faire sur un Dieu auquel il croyait il y a plus de 20 ans? C'est une lettre de profonde colère, écrite en très gros et si fort qu'on aurait pu lire avec la lumière ce qui était écrit 4 pages en dessous avec les marques laissées par le stylo bille. "Quelles sont les règles? Est-ce qu'il y en a? Et s'il y en a, pourquoi les changer sans cesse? Qu'est-ce qu'il faut faire pour que ça marche?"

Et là, il se rend compte à la fin qu'il n'arrive plus à lâcher le stylo. Il s'en étonne et voit sa main écrire quelque chose en même temps que des pensées se formulent dans son esprit. Il ne sait pas exactement ce qu'il écrit tellement ça va vite avant que la phrase soit finie. Il lit: "es-tu en train de te défouler ou veux-tu vraiment une réponse à ces questions?"

Bien sûr, il répond: "bien sûr que je suis en train de me défouler mais s'il existe une réponse à ces questions, j'aimerais diablement les savoir!"

Et sa main écrit, en même temps que l'idée se formule dans son esprit: "il y a une foule de choses que tu voudrais diablement. Ne serait-il pas mieux de les vouloir divinement?"

Et il s'est mis à écrire un livre. Un livre de question-réponse. Il posait toutes les questions qui lui venaient à l'esprit et il écrivait les réponses qui arrivaient par l'intermédiaire de sa main, de son esprit, comme on voudra. Parfois, il en avait mal à la main tellement les idées allaient vite et qu'il devait toutes les noter.

Ce fut sa thérapie. Coucher sur le papier toutes ses questions sur la vie et noter les réponses qui lui venaient à l'esprit. Je tiens à préciser avant tout que le contenu de ce livre est extrêmement positif et ne fait nullement allusion à une non prise des médicaments pour guérir. Ce livre ne traite pas de dépression ou de maladie psychique. Il ne parle d'aucun traitement. Ce livre est l'oeuvre d'un homme de 50 ans en proie au suicide qui a décidé d'écouter sa conscience, cette petite voix qui parle en nous et de coucher toutes les réponses durant 6 années. Ce livre ne représente pas un mode de conduite à avoir. Je dirais qu'on pourrait l'intituler "méditations sur la vie". En fait, ce livre... nous renvoie à nous-mêmes. En permanence.

Et ce que je dis ici est totalement en rapport avec le titre de ce post "tu l'as bien cherché."

Dans ce livre, une théorie est avancée. Ce qui est amusant, c'est que Neale, en proie à des idées contraires, dit ce qu'il pense être la vie (une vision plutôt négative) et ce sont des idées tout à fait contradictoires, incroyablement logiques et très positives qui servent de réponse à chaque fois.

Cette théorie, c'est: "tout ce qui vous arrive, vous l'avez choisi. Pas forcément consciemment. Mais à un niveau supérieur dont vous n'avez pas conscience. Vous avez fait des choix qui ont amené plusieurs conséquences possibles à chaque fois. Comme vous n'avez pas conscience de toutes ces conséquences, vous faites certains choix et quand une de ces conséquences se produit et que ce n'est pas celle que vous espériez, et que cela se répète plusieurs fois, vous dites: "qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça?" La réponse est: rien. Ce qui vous arrive n'est pas quelque chose que vous méritez, c'est quelque chose que vous avez provoqué en faisant certains choix. Mais vous condamnez les conséquences de ces choix en portant des jugements dessus, et vous condamnez les choix qui ont amené à ces conséquences. Si la tournure des événements de vous plait pas, faites un autre choix. Même si vous avez l'impression qu'il n'y a aucun autre choix, il y en a toujours d'autres. La vie n'est pas une suite de portes fermées. Sinon, pourquoi seriez-vous là si c'était pour vous retrouver un jour bloqué dans une situation qui semble insoluble?"

Ce ne sont pas les paroles exactes, j'ai retranscrit l'esprit du livre avec mes propres mots mais ça ressemble à quelque chose de ce type.

Certaines phrases sont comiques. Surtout quand une des réponses est: "bien sûr que le type qui se tape sur le doigt avec le marteau ou la femme qui épouse sans cesse le même type d'homme qui la rend malheureuse ne font pas ces choix consciemment. Ils ne veulent pas consciemment souffrir physiquement ou moralement. Mais, n'ayant pas conscience de certains de leur actes (comme tomber sans cesse amoureux du même type de personne même si à chaque fois, ça semble différent), ils arrivent à des résultats qu'ils jugent (et ce n'est que cela, un jugement) négatif et s'enferment dans la négativité. Ils se culpabilisent, se disent que la vie n'est qu'une répétition d'erreurs du passé et qu'ils ne peuvent rien changer. Mais rien n'est jamais désespéré. Vous adopterez le même comportement encore et encore jusqu'au jour où vous aurez compris qu'un comportement particulier ne vous mène qu'à des conséquences que vous n'aimez pas. Alors vous ferez d'autres choix. Vous n'êtes pas condamnés à revivre votre passé en permanence. Et vous disposez d'aides pour vous en sortir. S'il s'agit de prendre un bloc note et d'écrire sur la vie en écoutant les réponses qu'on vous donne vous fait du bien, alors faites-le. Si c'est rester chez vous dans le noir pendant un moment, faites-le. Si c'est regarder un film triste ou joyeux, écrire une poésie ou simplement dormir, faites-le. Un jour viendra où vous vous rendrez compte que vous désirerez d'autres conséquences, où vous choisirez vraiment la vie, vraiment d'être heureux plutôt que de vous reprocher chaque acte, chaque conséquence, chaque pensée. La plupart de ceux qui vivent des événements que vous jugez malheureux ou négatifs n'ont pas réellement choisi de vivre. Ils peuvent même se complaire dans leur malheur, ayant peur du bonheur, de perdre un bonheur trouvé. Mais il est important de se rappeler que vous êtes à l'origine de ce qui arrive dans votre vie, et tout démarre avec les pensées. Puis les paroles et les actions. Il ne sert à rien d'entreprendre des actions si les pensées n'en sont pas l'origine car elles seront vides de sens. En changeant vos pensées, vous changerez vos paroles et vos actions et votre vie changera. Une des clefs du bonheur est de regarder en face les jugements que vous avez portés sur des situations et de se demander s'ils sont vraiment fondés. Enlevez le jugement et vous enlèverez la douleur."

Bon, j'ai conscience que tout ceci n'est pas toujours recevable, et après mon petit délire de ce matin, j'ai eu envie de partager ces pensées avec vous. Comme vous le voyez, aucune religion ici, juste des pensées positives pour aider à changer de regard sur la vie. Même si ce n'est qu'une étape.

Donc, dans un sens... on l'a bien cherché! (je sens que je vais me faire taper dessus à la sortie de l'école, moi!)

amitiés,
John

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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-01-05, 22:19  (GMT)
10. "RE: "Tu l'as bien cherché !""

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Cécile

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john00 (52 messages) Envoyer message email à: john00 Envoyer message privé à: john00 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
25-01-05, 00:17  (GMT)
13. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
non, non, et je n'en cherche pas. Je cherche juste à partager quelques pensées positives tant que je me sens capable d'en exprimer ce soir, demain, ce sera peut-être totalement différent, mon humeur peut varier si vite d'une heure à une autre, mais c'est la première fois depuis que je prends ce traitement que je ressens ça ce soir, un petit regain de confiance.

Mais encore une fois, comme je l'ai dit, ce ne sont que des pensées, que des opinions, nullement une vérité établie que je cherche à imposer. Je dis juste que ce livre m'a aidé car il parle d'un homme qui avait de quoi vouloir en finir après ce qu'il a vécu et qui a réussi à trouver foi en la vie. Il aurait pu ne jamais appeler cette radio, se dire qu'il ne serait jamais pris, qu'il ne pourrait jamais être présentable, qu'il n'avait même pas de téléphone fixe car pas d'habitat. Mais il a fait le choix de croire que ça pouvait marcher, qu'il avait peut-être une chance de remonter et sa foi en sa réussite, sa volonté de s'en sortir l'ont amené à avoir ce travail. Chance? Hasard? Peut-être. Je ne suis pas Dieu, je ne fais que supposer. Je cherche ma vérité, comme tout le monde. J'essaie de trouver celle qui me permet de vivre le mieux, même si parfois, je ne peux tout simplement plus l'appliquer... car je sens que je n'ai plus envie de faire que les choses aillent mieux, car ça impliquera de nouveaux efforts, de nouvelles rues inconnues dans lesquelles s'engager, de nouveaux risques et donc de nouvelles conséquences susceptibles de me faire rechuter si la tension est trop forte et que je ne supporte pas un échec de plus.

On a tous nos doutes. Nous sommes sur un forum psycho, j'ai conscience que nous sommes tous en proie à des pensées négatives, et il est des moments où il semble impossible de recevoir une seule pensée positive, même la plus petite, même la plus simple. Et puis, certains jours, on sent qu'elles ont un sens, qu'on peut avoir confiance en ces pensées positives et qu'on peut peut-être tenter le coup, sait-on jamais?

J'espère n'avoir blessé personne par mes propos, ce n'est pas le but, je suis venu ici pour chercher une aide, un réconfort, des informations aussi en lisant des témoignages, mais aller mieux pour moi, c'est aider aussi les autres, même si je ne peux apporter qu'une petite aide, mais c'est les aider comme je le peux, dans la limite de mes moyens, et je m'excuse sincèrement si certains de mes propos sont mal perçus. Je fais totalement confiance aux deux médecins du forum pour effacer les mails qu'ils jugent inappropriés et que j'ai écrit, ils ont mon entière confiance. Je veux juste tenter d'aller mieux et d'aider un petit peu si je le peux.

amitiés,
John

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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
25-01-05, 01:53  (GMT)
14. "RE: "Tu l'as bien cherché !""

Cette notion d'effort est en effet terrifiante lorsqu'on est en dépression.

La réalité est toute différente. Je fais plus d'efforts maintenant que je vais mieux, mais il m'est agréable de faire des efforts.

Durant la dépro, je cherchais à tout finir pour avoir la conscience tranquille et pouvoir enfin me reposer.

Maintenant, il m'arrive de laisser volontairement quelque chose à faire pour le lendemain, pour être sûre de ne pas être inactive une journée. Parce que je prends plaisir à faire des choses.

Le summum, le fin des fin, la note la plus subtile de la guérison, c'est d'apprécier la petite giclée d'adrénaline lorsque je me retrouve en situation de stress : mon entretien individuel avec mon chef (la semaine dernière) a été un moment délectable. J'avais ma petite angoisse volontairement entretenue, et l'entretien était un jeu : jeu des relations humaines, intervenir par moment, laisser l'autre intervenir, lâcher prise, reprendre le contrôle etc...

Ici, sur ce même forum, là où il y a un an j'aurais fait une crise de parano (quand Mr Dupagne m'explique que je gonfle tout le monde et surtout lui) je suis tout à fait à l'aise, parce que je sais que le conflit est porteur d'un changement positif.

Bref tout ça pour dire que les efforts qui vous semblent horribles, c'est un mirage qui disparait lorsqu'on s'en approche. La guérison ne passe pas par l'effort, mais par la souplesse de l'esprit. Vous en avez marre de vous accrocher à la force du poignet ? C'est bon signe. Continuez à refuser toute violence, tout effort, toute souffrance.

Le soin, c'est le refus de la souffrance. Aucune souffrance n'est utile. La souffrance n'engendre que la souffrance.

Vous avez depuis longtemps dépassé le stade des plaisirs bêtes et méchants. Vous ne risquez plus de devenir un jouissif sans scrupules. Quand bien même vous voudriez l'être, vous ne le pourriez pas, parce que vous avez déjà goûté à des plaisirs plus élevés, plus subtils, plus parfumés.

Je ne sais pas trop si vous me suivez, là. Bon, je continue au cas où vous auriez compris quelque chose.

Laissez tomber tout ce qui touche à la souffrance et entammez l'exploration du monde du bonheur. C'est loin d'être péjoratif. C'est un apprentissage très difficile qui demande beaucoup de technique, d'application et de persévérance.

Application concrête : qu'allez vous faire à l'instant pour que le quart d'heure à venir soit plus agréable ?

(si vous avez la tête complètement vide, c'est que vous manquez d'entraînement)

Ce travail pratique et très concrêt, qui consiste à construire votre propre bonheur, va vous apprendre beaucoup de choses sur vous-même. Ca devient vite passionnant. On deviendrait presque dépendant. Pour un peu, on finirait par laisser tomber internet, parce que sur internet on s'emmerde un peu à la longue, alors que dans la "vraie" vie, c'est plus compliqué et bigrement plus intéressant.

A part ça, vous avez lu "le 36ème dessous" de Daninos ? Je le place une fois de plus, mais ça n'a jamais intéressé personne. Bon, au cas où...


Cécile

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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-01-05, 22:25  (GMT)
11. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
Bonjour John,

Il est parfois difficile de faire des choix. Compte tenu de mes difficultés à vivre en société, j'ai renoncé aux études universitaires pour ... un bep. Il n'y a pas de sot métier, mais j'ai cru pendant un certain temps que j'allais pouvoir me payer un jour une maison individuelle, avec un jardin, et même que j'allais pouvoir me payer à nouveau des cours de conduite et les frais qu'occasionnent une voiture ( Le plus dur, ce sont les dépenses courantes ). J'ai donc renoncé à un niveau de vie relativement élevé. Il faut bien travailler pour vivre !

C'est pour vous dire que parfois, on ne choisit pas, et on ne mérite pas pour autant ce qui nous arrive.

Bien sûr, on peut se dire que l'argent ne fait pas le bonheur, mais c'est malheureusement faux. Ceux qui vivent chichement et qui sont heureux de leur situation sont en général ce que l'on appelle des bobo ( Bourgeois Bohême ). Ils auront dépensé une fortune pour au moins posséder un bon logement. Parfois, on n'a pas besoin de grand chose pour être heureux, mais cette chose coûte une fortune !

Pourquoi croyez-vous que les alcooliques sont souvent des chômeurs ? Les alcooliques ne sont pas des chômeurs, ce sont les chômeurs qui deviennent alcooliques ! Quand la conjoncture ne leur est pas favorable, comment voulez-vous qu'ils trouvent le bonheur ? Non, nous ne sommes pas toujours responsables de ce que nous devenons. Nous vivons en société, et celle-ci a une part de responsabilité dans les choix que nous pouvons faire. Une personne qui se suicide a fait ce choix. Elle pouvait très bien ne pas se suicider. Aurait-elle été plus heureuse pour autant ? Franchement, je n'en suis pas sûr ( ça dépend des cas bien sûr ).

Bref. Cordialement.

Felipe.

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john00 (52 messages) Envoyer message email à: john00 Envoyer message privé à: john00 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
25-01-05, 00:02  (GMT)
12. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
eh bien c'est un point de vue comme un autre qui ne contredit pas les extraits de ce livre. Mais parfois, des gens ont fait des choix très difficiles pour mieux vivre après.

Savez-vous ce qui est arrivé à cet homme? Je tiens à le préciser car nous parlons des chomeurs, des alcooliques, des suicidaires.

Je pense sincèrement que tout ce qui nous arrive est une conséquence d'un choix antérieur plus ou moins conscient mais peu importe, je suis juste là pour partager des idées, nullement pour convaincre. J'apporte mes idées du moments en tentant d'apporter un peu de positif sur ce forum quand je parviens à me sentir positif. Vous savez Filipe, je mentirais en disant que je suis certain de guérir, que je ne pense jamais au suicide, que j'ai foi en tout et que je sais que ce que je vis, je pense qu'on me l'a imposé et que je ne l'ai pas choisi.

Cet homme n'avait aucun diplôme. A 19 ans, il a choisi de faire de la radio, a fait quelques essais et a réussi. Il a grimpé au fil des années, puis a été embauché dans une autre radio comme directeur. Il a fait 20 ans de radio. Puis, on a jugé qu'il n'était plus qualifié pour ce travail. Plutôt que de le licencier, on lui a demandé de faire du porte à porte et de convaincre des commerciaux d'enregistrer des spots publicitaires pour la radio pour laquelle il travaillait. Il était payé sur commission. Et un soir, il n'en pu plus. Il se sentait plus que minable. Il était directeur d'une radio et voilà qu'il faisait du porte à porte pour forcer des gens qui n'avaient aucune envie de venir enregistrer un spot pour sa radio. Il s'est mis à crier dans sa voiture: "qu'on me sorte de là!" Ironie du sort, un homme a crû qu'il était bloqué dans la voiture et lui a demandé s'il voulait de l'aide.

Le lendemain, son réveil sonne. Brutalement, il se retourne d'un coup sec pour l'éteindre et... ne peut plus bouger. Complètement bloqué. Il appelle son boulot, puis sa femme appelle le médecin. Plusieurs problèmes au niveau des disques je crois, je ne me rappelle plus très bien. 2 mois à rester sagement au lit. Il fut licencié "on ne peut pas te payer 2 mois à ne rien faire, tu comprends" lui a dit son patron au téléphone.

6 semaines après, il allait mieux, et a pu trouver un emploi de journaliste à l'essai, sans aucune formation. Il a fait cela plusieurs années. Il divorça pour la Nième fois, perdit son travail après s'en être lassé et... s'est retrouvé à la rue. Sa première femme refusa de lui offrir l'hospitalité. Il dut vivre dans la rue pendant des mois. Il maudissait alors la vie. Comment survivait-il? Il devait payer 15 dollars par semaine pour pouvoir planter sa tente à un emplacement précis, et pour payer cela, il ramassait les canettes dans la rue. Chaque canette ramassée lui rapportait un peu et il s'inquiétait chaque semaine de ne pas pouvoir payer. Il mangeait très peu, vivait dans un stress permanent et avec un rythme de vie horrible.

Puis un jour, après plusieurs mois, il voit une affiche. On recherche un DJ. Il appelle d'une cabine téléphonique, on lui dit que le patron le rappelera dans la journée, de laisser son numéro. Il laisse le numéro de la cabine et fait le pied de grue toute la journée. Aucun appel. Puis le lendemain, quand il rappelle, le patron s'excuse d'un empêchement. Il lui demande de lui envoyer ses essais sur cassette. Il ment en disant que tout est resté dans son ancien appartement, dans un autre état du pays. Mais qu'il peut faire une démonstration sur place. Des amis de la rue lui ont donné quelques pièces qu'ils avaient eu par charité. Il a pu aller laver des vêtements qu'il avait gardé. Une femme, qui le connaissait, a accepté de repasser son linge. Il s'est rendu au rendez-vous et a eu le travail. Il avait un tout petit salaire, mais ça lui permettait de vivre dans une pièce minuscule de 10 m². Quand il pleuvait, il faisait rentrer à tour de rôle un de ses amis de la rue. Et quelques mois plus tard, une chaine de radio l'appelle pour lui dire qu'elle l'a entendu et qu'elle aimerait l'embaucher pour un meilleur poste avec un meilleur salaire, le quadruple du sien. Et il a réussi à reprendre pied, à sortir de la rue pour revivre normalement.

En ce qui me concerne, j'ai fait des choix. J'ai fait le choix d'être instit. J'aurais pu faire un autre choix. J'ai fait le choix d'enseigner dans le 93 alors que mes notes me permettaient de choisir le 77 ou le 94. J'ai fait le choix de choisir le public au lieu du privé. J'ai fait le choix de choisir les grandes classes plutôt que les petites.

Aujourd'hui encore, j'ai le choix. Le choix de démissionner et de retourner vivre chez mes parents, de tout recommencer à zéro comme si je venais d'avoir mon bac. Le choix de démissionner et de faire un petit boulot sans grande formation comme caissier ou vendeur dans une boutique. J'ai le choix de prendre des cours du soir. De prendre des cours par correspondance. D'abandonner tout espoir et de ne plus me battre.

Ce que je vais dire ne concerne que mes opinions, mais je crois en la pensée créative (positive et négative), au fait que nous ayons choisi des situations précises pour vivre des choses précises, que nous n'avons pas fait des choix par hasard. Et je crois que lorsqu'on se dit qu'on n'a pas le choix, c'est que les choix qui s'offrent à nous sont trop risqués pour qu'on les tente ou que nous pensons que nous n'en supporterons pas les conséquences. C'est ce que je me dis et c'est pour cela que je ne fais pour le moment encore aucun choix.

Mais je préfère me dire que je suis responsable de ma vie que de me dire que la vie n'est qu'un grand hasard et que je ne pourrai contribuer à mon bonheur.

Je comprends votre colère. Mais nous sommes ici pour partager des points de vue, et j'en profite d'être d'une humeur plus combattive aujourd'hui dans cette dépression pour partager mes pensées sur le sujet. Je ne cherche à blesser personne, à convaincre personne. Personne ne peut dire qu'il affirme que ce qu'il dit est la vérité et je ne veux surtout pas qu'on pense que je considère mes pensées comme telles. J'ai un système de pensée qui me permet de me dire que si je veux qu'un jour, les choses aillent mieux, ça dépend surtout de moi et pas des autres, mais surtout de ma volonté à changer ma vision des choses et de ma volonté à guérir de cette dépression, peu importe si ça signifie devoir voir ma psy pendant 10 ans et prendre des médicaments pendant plusieurs années. Car en pensant que la vie me mettra très probablement des bâtons dans les roues dans ma quête du bonheur, alors finalement... à quoi cela sert-il d'agir?

cordialement
John

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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
25-01-05, 01:55  (GMT)
15. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
Non, non, non. Je ne suis pas en colère. D'ailleurs, votre message mérite une relecture, je le trouve enrichissant.

J'ai l'impression que vous nous donnez là une définition du hasard, et je vous trouve un peu fataliste en dépis de vos encouragements à prendre conscience des conséquences de nos actes.

Une définition du hasard, parce que vous nous dites que l'on fait des choix de manière inconsciente aussi, mais que tout ce qui nous arrive relève de ces choix. Finallement, nous ne sommes en rien responsables de ce qui nous arrive puisque nous ne savions pas à un moment donné que tel agissement allait avoir des conséquences fâcheuses. Autrement dit, mes choix proviennent de mon inconscient, lui-même hors de portée. Soit votre analyse donne un sens au hasard, sois vous réfutez l'existence du hasard. ça n'est pas très clair pour moi.

Je vous trouve fataliste aussi : vous nous dites en somme que nous sommes toujours responsable de notre malheur. Notre existence, quelqu'elle soit, nous l'avons profondément souhaitée. Je n'accepte pas l'idée que des gens " se complaise dans leur malheur ". Je suis d'accord quand vous nous dites que nous pouvons orienter nos actes en tirant une leçon de nos mauvaises expériences, mais encore faudrait-il avoir un environnement favorable. Il y a beaucoup de gens qui " voudraient ", mais qui ne peuvent pas. Vous oubliez l'importance de notre environnement. Bien sûr, si je reprends votre raisonnement, nous sommes toujours confrontés à des choix. Il est toujours possible de " vivre mieux ". Je n'en suis pas si sûr. L'exemple que vous nous donnez est probablement une exception, car je constate que beaucoup de gens ont une vie misérable et mourront certainement dans la misère. Je ne suis pas fataliste, je crois au contraire que notre nation pourraient faire bien des choses pour améliorer leur situation. Quand vous dites que nous choisissons d'être malheureux, vous déculpabilisez la société, ce qui peut avoir comme conséquence un abandon total des politiques sociales. L'homme dont vous nous parlez n'aurait jamais retrouvé de travail s'il n'avait pas été journaliste. Il y a des gens qui n'ont aucune formation parce que, par exemple, ils sont atteint d'une grave maladie. Croyez-vous qu'ils pourraient travailler dans un CAT ( centre pour handicapé ) si la société n'avait pas mis en place ce genre de structure ? Ce choix leur aurait-il été offert dans un pays où il n'y a aucune aide pour les handicapés ?

Dans certains pays, on meurt faute de choix. " Tu l'as bien cherché ! " Et bien non, personne ne mérite de mourrir de faim. Les Juifs exterminés pendant le Seconde Guerre mondiale avaient-ils le choix de partir dans les camps de concentration, ou au Royaume-Uni ? Avaient-ils choisis d'être nés Juifs ?

Non, on ne choisit pas toujours, même en France. Quand on est une femme, arabe, obèse et malade, on peut choisir entre un emploi au SMIC ou un autre emploi au SMIC. Comment voulez-vous faire des choix dans certaines circonstances ? Non, certaines personnes n'ont jamais voulu devenir ce qu'elle sont devenues, même inconsciemment. Vous oubliez à quel point notre environnement peut influer sur les possibilités qui nous sont offertes.

Cordialement.

Felipe.

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john00 (52 messages) Envoyer message email à: john00 Envoyer message privé à: john00 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
25-01-05, 13:29  (GMT)
19. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
non, je ne l'oublie pas. Oui, je suis fataliste, et j'en ai rencontré des gens qui se complaisaient dans leur malheur (j'en suis un, quelque part, j'aime ma dépression et mon malheur, il faut le faire, hein?)

Pourquoi croyez-vous que je suis en dépression? Eh bien parce que depuis longtemps, j'ai renoncé au fait que j'étais capable de vouloir de la vie et de vouloir être heureux. J'ai une estime tellement basse de moi-même que j'estime que, quel que soit l'environnement, quelles que soient les opportunités, je finirai toujours par gâcher les chances qui s'offrent à moi.

Cet homme n'était pas journaliste. Il n'avait aucun diplôme, aucun. On lui a proposé ce travail sans prendre de risque, il s'agissait de la rubrique nécrologique. S'il se plantait, on lui a dit qu'il irait dehors. La seule expérience qu'il avait, c'était avoir participé au journal scolaire de son lycée étant adolescent, rien d'autre.

Ma conception des choses va bien au delà de la vie telle que nous la connaissons. Mais ceci n'est pas un forum ésotérique mais psychologique. Si je me lançais là dedans, on pourrait croire que je fais partie d'un mouvement mystique ou sectaire, ce qui n'est pas du tout le cas.

Mais pour résumer très birèvement, il existe une théorie que j'accepte (mais qui n'est qu'une théorie, je le répète) selon laquelle tout ce que nous vivons a été choisi par notre âme avant notre naissance pour connaître certaines expériences particulières: être riche, pauvre, handicapé, très intelligent ou analphabète, malade dans l'enfance d'une maladie mortelle ou au contraire en pleine santé, naissant dans un pays en guerre ou non... cette théorie cherche peut-être à déculpabiliser les gens et à leur dire: "eh, ne vous sentez pas malheureux pour ceux qui vivent dans des conditions difficiles, ils l'ont choisi avant de naître!" Oui, on peut penser que c'est pour déculpabiliser la société. Ou alors c'est pour donner l'occasion à des gens qui ont choisi de naître dans des milieux plus favorisé de fire l'expérience de la compassion, en s'engageant dans la croix rouge, dans le secours catholique, ou en faisant des dons pour l'Asie.

Cette théorie dit: le hasard n'existe pas, les conditions de vie que vous vivez à partir de votre naissance, les parents que vous avez, tout cela, vous l'avez choisi avant de naitre dans un but bien précis. La vie pourrait être comparée à un cd-rom (image simpliste). Toutes les possibilités sont écrites. Quand on commence à penser d'une façon, qu'on entretient cette pensée de façon continue, que nos paroles et nos actions suivent en ayant la foi que cela va se produire, alors des résultats particuliers se produisent (positifs ou négatifs)

Dans ce livre, il est question des handicapés aussi. Des conditions de vie de l'environnement. je ne l'oublie pas, je ne l'ai simplement pas mentionné. Bien sûr que nous ne sommes pas tous égaux en terme d'évolution dans la vie et dans la société. Certains ont été plus favorisés que d'autres à la naissance et dans leur vie. D'après ce livre, c'est un choix de leur part. Et d'après ce livre, la manière dont on va réagir en rencontrant ces gens est aussi un choix de notre part. Voulons-nous être indifférent? Compatissant? Aidant? Condescendant?

Comme il est dit que nous ne contrôlons pas nos pensées inconscientes qui mènent à des conséquences qui nous font souffrir, il est dit de tenter d'accepter la vie comme elle vient, en se disant que nous avons crée tout ce qui nous arrive et de tenter de voir par quels choix nous en sommes arrivés là. Puis de tenter de faire d'autres choix. De ne ps attendre de résultats particuliers, mais d'accepter ceux qui viennent à nous.

C'est très dur. C'est même probablement parfois impossible. Quand on perd tous les membres de sa famille dans un bombardement, qu'on est handicapé à vie, qu'on est aveugle ou sourd ou muet, quels choix s'offrent à nous? Je n'en sais rien. Peut-on accepter ces événements dans la joie et la bonne humeur? Je ne vois pas comment. Ca me parait difficile voire impossible. Quelques rares personnes y arrivent.

Un homme dont je ne me rappelle plus le nom a écrit un livre sur la manière d'accepter ce qui nous arrive dans la vie et de trouver un moyen de l'utiliser. Cet homme semblait débordant de joie dans ses livres. Et quand on l'a vu pour la première fois en conférence, il était en fauteuil roulant, paralysé du torse à vie. A cause d'un accident. Et il a dit que c'est sa manière de réagir à l'accident qui lui a permi d'écrire ce livre.

Dans son cas, je me serai probablement effondré. Chacun est différent.

Quand le malheur nous frappe, comment se dire: "tout ceci est parfait, je l'ai crée, je ne dois pas rejeter cela"? Je l'ignore. Certains, avec le temps, l'âge, y arriveront, d'autres non.

Je trouve que la vie est comme une lutte. Et oui, je suis malheureusement très fataliste, je dis des paroles positives mais j'ai moi-même souvent du mal à y croire. A certaines époques de ma vie, malgré le négatif qui m'arrivait, je gardais cet état d'esprit positif. Mais à d'autres moment, je me suis complètement écroulé.

Rine n'est facile, et tout ce que je dis peut être interprété comme on le veut. C'est pour cela que ce n'est qu'une théorie. Chacun cherche sa vérité, la mienne peut sembler et est probablement très fataliste. Il faudra sûrement que j'en change pour aller mieux.

Ma psy voit bien que je n'y crois plus depuis longtemps et une des choses à faire va être de me convaincre que je peux vivre cette vie et retrouver l'espoir que certaines choses positives peuvent m'arriver. Mais mes pensées sont tellement négatives que je sais pour le moment que ça n'arrivera probablement pas.

C'est le lot d'être en dépression. Etre fataliste, non?

Je souhaite sincèrement qu'un jour, après plusieurs années de thérapie, j'irai vraiment mieux, que je vivrai mieux ma vie et que j'aurai cessé de prendre les médicaments. Je l'espère sincèrement. Mais aujourd'hui, pour le moment, je n'y crois plus. Mais je tente, quand de rares moments positifs m'arrivent (à comprendre quand mon espoir dans la vie revient), je tente d'être positif envers les gens qui vont mal, mais je n'oublie pas que suis mal moi aussi et que ça prendra beaucoup de temps sans forcément que ça marchera. mais nous verrons bien.

Cordialement,
John

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janis77 (15 messages) Envoyer message email à: janis77 Envoyer message privé à: janis77 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
25-01-05, 06:22  (GMT)
17. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
Bonsoir!

Moi je crois que la phrase "Tu l'as bien cherché !" est trop souvent utilisé pas des tiers personnes qui croient à tort avoir la science infuse.

Il est facile de porter des jugements sur les gens mais va t'on vraiment au fond des choses, nous arrêtons nous quelquefois une minute juste pour nous demander quel est le cheminement de cette personne??

J'ai connu bien des gens qui se sont fait dire cette phrase par des proches qui n'ont pas compris que la personne qui souffre vit dans un incomfort connu et que parfois trouver une issue n'est pas choses clair dans son esprit.

Lorsque souffrir fait partie de la vie quotidienne d'un proche...Qui sommes nous pour lui dire "Tu l'as bien cherché !"? Si on ne peut l'aider pourquoi ne pas diriger cette personne vers une aide approprié ou simplement l'écouter sans parler...juste être là parfois suffit...mais haaa comme il est facile de juger...

Je pourrais en rajoutter un chapitre mais je m'abstiendrai pour cette fois

Bonne nuit à tous........Annie


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john00 (52 messages) Envoyer message email à: john00 Envoyer message privé à: john00 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
25-01-05, 12:54  (GMT)
18. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
bonjour janis,

je trouve que tu as entièrement raison. Mais malheureusement, les gens jugent trop facilement, peut-être parce qu'ils sont malheureux dans leur vie aussi et qu'être négatif et juges envers ceux qui souffrent est une manière de rejeter un peu de leur souffrance, ou ils se sentent tout simplement supérieurs, je ne sais pas...

j'ai remarqué que les gens qui jugent très facilement sont des gens qui semblent (je ne suis sûr de rien bien sûr) ne pas vouloir qu'on les juge. J'ai lu dans psychologies magazine que les gens qui jugent souvent se posent en personnes qui savent et dont leurs paroles ne peuvent pas être remises en question parce qu'ils ont eux-mêmes peur d'admettre certaines vérités. Je pense qu'une personne équilibrée et bien dans sa peau accepte la vérité des autres en disant "pourquoi pas?", mais ne se pose pas en juge. Ah là là, qu'il est difficile de trouver un équilibre entre juger et être jugé, apprendre à vivre la vie de façon sereine... quelque chose que nous recherchons tous, je pense.

Une phrase que j'entends plus souvent mais qui a le même sens est: "mais c'est de ta faute aussi! Tu fais toujours ceci, tu es toujours comme cela..."

Les gens nous jettent à la figure nos choix et notre comportement alors que la plupart du temps, nous subissons nos émotions et la plupart de nos choix sont inconscients. Dur dur.

Très bonne journée,
amitiés,
John

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dom45700 (421 messages) Envoyer message email à: dom45700 Envoyer message privé à: dom45700 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
25-01-05, 14:10  (GMT)
20. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
Bonjour John,

Je débarque.
Une petite réflexion comme ça, pour éviter ce genre de jugement... choisissez vos interlocuteurs, ou gardez tout pour vous, ou encore préfacer par : "j'ai envie de te parler d'un truc mais n'attends pas de réponse style c'est ta faute, mais ce que tu en penses sans vouloir me mettre en faute, seulement ton avis, ou un conseil (que vous ne suivrez pas forcément, les conseils ne sont pas des ordres, ça aussi il faut que vos interlocuteurs le sachent)

Bon après midi

dominique

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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
26-01-05, 03:38  (GMT)
25. "RE: "Tu l'as bien cherché !""

C'est intéressant.

J'essaie de ne plus juger ceux qui jugent, parce que face à quelqu'un en souffrance, et malgré mon expérience de dépressive, j'ai les mêmes réactions que les autres : à savoir, tendance à repousser la souffrance, et ainsi la personne souffrante.

J'ai encore beaucoup de mal à écouter une personne se plaindre sans intervenir. Ma réaction est toujours une réaction de rejet, ou alors des conseils à la con : " t'as qu'à "

Pour écouter une plainte (ce mot n'est pas péjoratif, une plainte, c'est quelqu'un qui fait le bilan de ce qu'il vit, et qui cherche une oreille parce que ça va le stimuler à aller au bout de sa réflexion)...

Pour écouter une plainte disais-je, il faut pouvoir offrir un espace vital (n'est-ce pas, John ?) à la personne qui souffre. Et cet espace vital, tout le monde ne l'a pas. Les proches, les amis, ne sont pas formés pour ça. Ce n'est pas leur métier, ils ont eux même une vie remplie de plein de soucis, ont parfois un espace vital très limité et donc peu de place pour recevoir la plainte des autres.

Donc ils ont recours au rejet de la souffrance, de l'autre, de tout ce qui n'est pas immédiatement agréable pour eux.

Accorder de l'espace à quelqu'un, ça demande beaucoup de structure :

- structure dans le temps (accorder une heure, deux heures, mais ne pas jouer les prolongations au delà de ses forces)

- structure dans sa propre personnalité (rester distant de ce que l'autre exprime, ne pas prendre les émotions négatives pour soi, savoir orienter la discussion lorsqu'elle s'effiloche, assumer son impuissance à soulager - c'est le plus difficile)

- structure dans la relation (savoir exactement qui est l'autre pour moi, comment il intervient dans ma vie, comment j'interviens dans la sienne. Ne pas être parent à tout prix, ou ami à tout prix, confident à tout prix, savoir ce que l'on vit avec l'autre : loisirs, travail, vie familliale et rester dans ce cadre).

Bref, sans être méchants, beaucoup de gens ne sont pas formés à l'écoute, font ce qu'ils peuvent avec leur bonne volonté mais renvoient un "jugement" qui n'est en fait que leur impuissance à gérer la situation. Il ne faut pas leur en vouloir... il ne faut pas les juger

Cécile

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ACRO (2475 messages) Envoyer message email à: ACRO Envoyer message privé à: ACRO Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
25-01-05, 20:31  (GMT)
22. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
>
>Bonjour,
>
>je ne suis pas étudiante en psychologie et je ne fais
>pas une thèse sur la culpabilité, mais je serais vivement
>intéressée par les réactions que ces quelques mots suscitent chez
>vous.
>
>Merci
>Cécile



Bonsoir,

Ce sont des mots qui me sont très familiers.

Quand à force de rechercher la perfection, il m'arrive une cata, ou une tuile, une petit voix très familière se fait entendre "... voilà, tu l'as bien cherché !) Chez moi, c'est comme un grand coup de pied au cul ! Une grande colère ! et, immédiatement, je cherche une parade, une solution, que je trouve, ou que je ne trouve pas.
Puis, c'est la positive attitude : non, je ne me culpabilise pas, mais je suis convaincue que j'ai appris quelque chose.
Je suis convaincue que c'est le prix à payer pour évoluer, pour avancer, pour mûrir !

C'est valable dans tous les domaines de l'existence ....

Certains ont trouvé un nom, plutôt sympa d'ailleurs : l'expérience

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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
26-01-05, 03:25  (GMT)
24. "RE: "Tu l'as bien cherché !""

Moi, le coup de pied au cul, il pourrait me tuer, alors je l'esquive.

Je parle de ma misère à quelqu'un qui ne me jugera pas, qui constatera simplement avec moi :

Que dans le chemin que j'ai pris, il y avait des éléments séduisants, mais aussi des merdes.

Que les inconvénients pesaient plus lourds que les bénéfices.

Que je n'avais aucun moyen de le savoir au départ.

Que j'ai eu le courage de prendre le risque


Et c'est là que je vois qui sont les vrais amis : ceux qui acceptent d'être à mes côtés quand je me suis pris une gamelle, sans me la renvoyer par la tronche.


L'expérience, oui, c'est un nom sympa. La "positive attitude" aussi : de quoi s'agit-il ?

Cécile

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janis77 (15 messages) Envoyer message email à: janis77 Envoyer message privé à: janis77 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
26-01-05, 04:42  (GMT)
26. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
Bonsoir!

Je suis d'accord avec plusieurs points que Cécile apporte qui ammène à plusieurs réflexions....

Les gens qui nous entourent ne sont en effet pas toujours qualifiés pour nous écouter...car en quelques sorte ils sont fermés (pas tous bien sûre) à notre souffrance étant trop près émotivement de nous ils ont beaucoup de difficulté à mettre toutes ses émotions de côté pour comprendre...

Justement le point est là ....la compréhension...J'ai eu bien du mal moi même à arriver a ce point...Je m'explique...

Ma mère a souffert et souffre encore de dépression depuis des années, il m'a fallu bien du temps pour gérer mes émotions face à elle, elle a cheminé et moi aussi mais je peux vous dire une chose, sa dépression nous a rapproché et nous a permis de mieux nous connaitre et cela à même la souffrance...

Aujourd'hui je sais que je fais une réelle différence dans sa vie et je comprend...je comprend quand elle a mal, je comprend quand elle retombe et je l'accompagne dans les bons comme les mauvais moments...

Les gens qui semblent fermés sont simplemenmt des gens qui gèrent mal de voir souffrir l'autre et face à l'impuissance qu'ils ont préfèrent encore rester sur la défencive, c'est plus facile et ça fais moins mal, mais c'est une roue qui tourne et ne s'arrête jamais...

Remarquez que je n'ai rien a apprendre à personne, je ne fais que partager et j'en apprend encore énormément a chaques jours...au fond c'est ce qu'il y a de merveilleux dans la vie...et je crois que ça c'est positif

Passez tous une bonne nuit.....amicalement ....Annie

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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
26-01-05, 13:21  (GMT)
27. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
Bonjour,

Pour comprendre la douleur morale d'autrui, il faut avoir été formé pour cela, ou bien aimer la personne qui se confie.

Donc, les réactions non appropriées proviennent généralement du fait que notre interlocuteur ne nous comprend pas, et il n'y a rien d'anormal à cela. Chacun a son opinion, et s'il n'y a pas d'affinité entre celui qui exprime sa souffrance et son interlocuteur, il est normal que ce dernier exprime son opinion sans la moindre condescendance. Il y a bien évidemment une différence entre donner son opinion et vouloir à tout prix contrecarrer celle d'autrui.

Mais parfois, il nous est indispensable de contrecarrer les mots ( maux ) d'autrui. Je pense notamment aux propos de John qui, bien qu'extprimant une souffrance, ne sont en aucun cas acceptables à mes yeux. Je ne peux pas accepter que l'on dise que des gens " se complaisent dans leur souffrance ". Je veux bien que l'on dise que c'est le cas pour certaines personnes, mais pas pour tout individu.

Donc, je comprends votre souffrance John, mais je ne peux pas vous laisser dire de telles choses. Vos propos sont tellement choquants que j'ai préféré m'attaquer à votre personne. Souffrir n'excuse en rien une parole blessante pour autrui. Non, tout le monde ne se complait pas dans sa souffrance. Il y en a qui subissent.

Cordialement.

Felipe.

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Pandore (1637 messages) Envoyer message email à: Pandore Envoyer message privé à: Pandore Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
26-01-05, 14:03  (GMT)
28. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
Bonjour Felipe et John,

Pour faire un lien entre vos deux points de vue, je dirais que certaines personnes semblent effectivement se complaire dans la souffrance, mais ça ne veut pas dire ni qu'elles en sont conscientes, ni qu'elles peuvent y faire quelque chose par la seule force de leur volonté. Cela ne peut s'améliorer qu'au bout d'un long travail sur soi.

Et cela ne concerne pas toutes les pathologies, il y en a où les personnes ne font que subir la souffrance, et ne s'y complaisent pas du tout.

Pandore

Non médecin, juste "patiente"
Modératrice de Santé Psy

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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
26-01-05, 14:17  (GMT)
29. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
Modifié le 26-01-05 à 14:18  (GMT)

Bonjour Pandore,

Je préfère largement ce point de vue. En même temps, John, vous ne faisiez que répondre à la question posées dans ce topic Et puis on est souvent fataliste quand on déprime, c'est vrai.

Bonne journée à tous ! ( ça va malgré tout me retomber dessus, ça, je ne sais pas pourquoi. Je ne voulais pas vraiment porter un jugement sur vous John, on ne se connaît pas après tout )

Felipe.

N.B : je l'aurais bien cherché à mon tour

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john00 (52 messages) Envoyer message email à: john00 Envoyer message privé à: john00 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
26-01-05, 21:24  (GMT)
31. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
ben vous faites ce que vous voulez. Si vous voulez m'attaquer sur ma personne, soyez gentil, faites-le ailleurs simplement parce que vous avez très mal interprété mes propos. Vous seriez étonnés de voir qu'un certain nombre de personnes se complaisent dans leur souffrance (et j'en ai attiré pas mal dans ma vie qui se sont avoués cette vérité au bout du compte, je parle par expérience). Ai-je dit que tout individu se complaisait dans sa souffrance? Non. Je ne l'ai même pas sous-entendu. Alors avant de monter sur vos grands chevaux et de rejetter ce qui semble choquant (personnellement, vous dites certaines choses que je trouve sans aucun tact et choquantes également, mais je me garde de le dire car je ne suis pas ici pour blesser), cherchez à être sûr que vous avez bien compris ce que la personne a voulu dire car là, vous avez fait une belle erreur d'interprétation et vous avez porté un jugement très négatif à mon égard. Merci. Belle leçon de morale: "exprimez votre opinion, on vous la renverra à la figure". Constructif et tout à fait ce qu'on attend sur un forum pareil, n'est-ce pas? J'aurais dû m'en douter cependant. La prochaine fois, passez vos nerfs sur quelqu'un d'autre et faites-moi le plaisir de ne plus intervenir dans mes réponses, ça me fera de grandes vacances que j'apprécie d'ailleurs déjà.
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Aloes (653 messages) Envoyer message email à: Aloes Envoyer message privé à: Aloes Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
27-01-05, 01:56  (GMT)
34. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
Bonjour John,

Dans toute discussion, nos sensibilités s'expriment, selon qui on est, et nos expériences de la vie. Il arrive que l'on se sente blessé ou attaqué, parce que ça nous touche personnellement, et qu'on entend selon notre propre expérience de vie. C'est particulièrement le cas sur ce forum, ou en plus, la majorité des participants ont des difficultés psychiques - donc plus de risques de se toucher les sensibilités à un moment ou un autre.

Je n'ai pas senti que Félipe ou vous ayez cherché à blesser l'autre volontairement. Vous parlez de votre expérience, et Félipe de la sienne.

C'est vrai que certaines personnes se complaisent dans leurs souffrances, sans rien en faire. Comme il est vrai que d'autres vivent des difficultés qui sont difficilement gérables, même avec des soins et subissent en partie, la maladie. Pour ma part vos deux points de vue s'entendent et peuvent se recevoir. C'est cela discuter.

Merci à vous deux de ne pas tomber dans l'agressivité, et de vous retirer momentanément de la discussion, si elle provoque des réactions trop intenses.

Bonne discussion,


Aloès

littéraire et modératrice de Santé Psy (non médecin)

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anya (10897 messages) Envoyer message email à: anya Envoyer message privé à: anya Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
26-01-05, 14:34  (GMT)
30. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
Bonjour !


"tu l'as bien cherché", "ce qui t'ai arrivé est entièrement de ta faute"
Dans certaines situation, la culpabilisation systématique, que ce soit par l'extérieur ou par la personne elle même peut se révéler trés destructrice et empêcher d'avancer correctement vers la guérison, parfois même d'entreprendre les démarches nécessaires à cette guérison.

"c'est de ma faute" alors pourquoi j'irai essayer d'aller mieux ?

Ce n'est pas une question de complaisance face à la douleur, juste un état d'incapacité à se rendre compte que NON on ne l'a pas forcément cherché et que OUI on peut ne plus souffrir de cette culpabilité et avancer enfin.

Certaines personnes sont les pro de la culpabilisation, l'air de rien elles arrivent à t'enfermer dans une bulle de douleur d'où il est trés difficile de s'échapper pour peu que l'on soit faible psychiquement. et ceci leur permet de nous garder sous leur domination ...

Certaines situations engendrent systématiquement la culpabilisation "si j'avais fait ceci ou cela" "si je n'avais pas fait ..." et là, c nous qui nous enfonçons tout seul jusqu'au jour ou une personne extérieure à notre culpabilité viendra nous dire ... "mais non, tu n'y es pour rien, ouvre les yeux ..." Alors on peut commencer à travailler sur ça et s'en sortir ...

Voilà, c'est un peu brouillon, mais c ma participation au débat

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Pinback (205 messages) Envoyer message email à: Pinback Envoyer message privé à: Pinback Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
26-01-05, 22:26  (GMT)
32. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
Modifié le 26-01-05 à 22:27  (GMT)

Bonsoir Anya,

Ton post est peut-être selon toi brouillon, il n'en reste pas moins très pertinent!

Moi j'ai l'impression que mon père est un pro de la culpabilisation. Quoique je fasse, c'est toujours ma faute, dans mes échecs personnels ou mes conflits avec les autres. Avec lui, c'est ma faute tout le temps, même lorsque je ne suis pas responsable. Il en est ainsi de ma soutenance du mémoire de juin et de mes échecs précédents. Pourtant, je viens de découvrir que les parents sont responsables dans la formation du trouble de la personalité schizoïde.
Comme quoi, tout n'est pas de ma faute. Mais de-là à ce que mes parent puissent l'admettre, il y a un fossé qu'ils ne sauraient franchir!

Amitiés

Hervé

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ACRO (2475 messages) Envoyer message email à: ACRO Envoyer message privé à: ACRO Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
26-01-05, 22:43  (GMT)
33. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
>Modifié le 26-01-05 à 22:27  (GMT)
>
>Bonsoir Anya,
>
>Ton post est peut-être selon toi brouillon, il n'en reste pas
>moins très pertinent!
>
>Moi j'ai l'impression que mon père est un pro de la
>culpabilisation. Quoique je fasse, c'est toujours ma faute, dans mes
>échecs personnels ou mes conflits avec les autres. Avec lui,
>c'est ma faute tout le temps, même lorsque je ne
>suis pas responsable. Il en est ainsi de ma soutenance
>du mémoire de juin et de mes échecs précédents. Pourtant,
>je viens de découvrir que les parents sont responsables dans
>la formation du trouble de la personalité schizoïde.
>Comme quoi, tout n'est pas de ma faute. Mais de-là à
>ce que mes parent puissent l'admettre, il y a un
>fossé qu'ils ne sauraient franchir!
>
>Amitiés
>
>Hervé



Bonsoir Hervé,

Pourquoi toujours chercher des responsables, des coupables ?
Pour ma part, mon énergie passe dans la recherche de solutions.

Et je suis toujours très indulgente envers moi-même, ça m'aide beaucoup à me sortir d'affaire ; la pugnacité ne me quitte jamais. Le temps est mon allié.
Un atout : la confiance que l'on a en soi est excellente conseillère.
Passez une bonne nuit

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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
27-01-05, 14:39  (GMT)
35. "RE: "Tu l'as bien cherché !""

La pugnacité ? Je ne connaissais pas, mais ça me plaît assez. Je vais aller en acheter pour voir.


Cécile

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ACRO (2475 messages) Envoyer message email à: ACRO Envoyer message privé à: ACRO Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
27-01-05, 19:40  (GMT)
44. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
>
>La pugnacité ? Je ne connaissais pas, mais ça me plaît
>assez. Je vais aller en acheter pour voir.
>
>
>Cécile



Bonsoir Cécile,

Dame "Pugnacité" ne se monnaie pas. Elle colle, telle une ventouse, vous habite, vous remue, vous bouge, vous chahutte, vous anime, vous propulse, avec la régularité et la force tranquille du ressac. Elle vous fait surfer sur les vagues les plus creuses et vous jette, sans ménagement et sans répis, sur la question à régler, laquelle finit par céder comme une digue qui se rompt d'où jaillit une énergie soudaine et salvatrice.


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Pinback (205 messages) Envoyer message email à: Pinback Envoyer message privé à: Pinback Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
27-01-05, 14:48  (GMT)
36. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
Bonjour Acro,

Concernant mon trouble schizoïde, je parle sur la base du livre de Jacques Débigaré "Les troubles de la personnalité ; fondements et traitements" chez Québecor. Il fonde une grande partie de l'origine de ce trouble sur la relation aux parents et leur implication dès la naissance de l'enfant. Je ne sais pas ce que vaut sa thèse, mais à le lire, les parents sont nettement coupables dans la venue du trouble.
C'est aussi un fait que mes parents ont tendance à trop me culpabiliser. Je commence tout juste à le comprendre. Cela peut m'aider à mieux m'apréhender et prendre du recul vis à vis des mes troubles, à avoir plus d'indulgence envers moi-même. Peut-être que cet excès de culpabilité est en cause dans ma dépression.
En tout état de cause, j'ai l'impression que mes parents ont eux-même des problèmes qu'ils évacue sur moi. Au final, c'est moi qui doit faire la psychothérapie qu'eux auraient dû faire à ma place...

Amicalement,

Hervé

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anya (10897 messages) Envoyer message email à: anya Envoyer message privé à: anya Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
27-01-05, 14:50  (GMT)
37. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
>Au final, c'est moi qui doit faire la psychothérapie qu'eux auraient dû faire à ma place...

C'est malheureusement souvent le cas

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Pandore (1637 messages) Envoyer message email à: Pandore Envoyer message privé à: Pandore Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
27-01-05, 14:54  (GMT)
38. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
Bonjour Hervé,

"En tout état de cause, j'ai l'impression que mes parents ont eux-même des problèmes qu'ils évacue sur moi. Au final, c'est moi qui doit faire la psychothérapie qu'eux auraient dû faire à ma place..."

Sujet récurrent
Mais je ne suis pas d'accord, parce que tes parents, eux, n'étaient pas malades. Ne souffrant pas, et réussissant très bien à "évacuer" leurs problèmes sur les autres, ils n'avaient aucune raison de faire une psychothérapie.

Pour faire une psychothérapie, il faut une forte motivation, et la plupart du temps cette motivation vient surtout de notre propre souffrance, et pas de la souffrance que nous occasionnons aux autres.

Amicalement,

Pandore

Non médecin, juste "patiente"
Modératrice de Santé Psy

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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
27-01-05, 15:14  (GMT)
39. "RE: "Tu l'as bien cherché !""

Ben quand même, je trouve ça plutôt chic, de prendre le temps et l'énergie pour soigner des trucs héréditaires, et de ne pas vouloir le refiler aux autres.

Un peu comme ceux qui portent un masque pour ne pas refiler le rhume aux voisins. C'est une motivation noble

http://www.atoute.org/dcforum/DCForumID33/714.html#

Cécile

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Pandore (1637 messages) Envoyer message email à: Pandore Envoyer message privé à: Pandore Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
27-01-05, 15:26  (GMT)
40. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
Bonjour Cécile,

Ce serait certes une noble motivation... mais pour avoir l'opiniâtreté, la constance, le courage nécessaire à la poursuite d'une psychothérapie efficace, il faut une vraiment une motivation très forte, et aussi accepter de se remettre en question. Or les personnes qui ont tendance à "déverser sur les autres" ne sont pas généralement des gens qui se remettent facilement en question.

Je crois que peu de gens sont assez altruistes pour le faire pour le bien-être de leurs proches. C'est un peu plus facile de leur faire accepter une thérapie familiale, parce qu'alors la remise en question porte sur l'ensemble de la famille, et pas sur une seule personne.

Amicalement,

Pandore

Non médecin, juste "patiente"
Modératrice de Santé Psy

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Pinback (205 messages) Envoyer message email à: Pinback Envoyer message privé à: Pinback Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
27-01-05, 17:09  (GMT)
41. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
Bonjour Pandore,

Lorsque je parle de mes parents, je parle surtout de mon père. Depuis sa jeunesse il a des migraines inexpliquées et je suis persuadé qu'elles cachent une dépression. Il a d'ailleurs déjà été soigné pour dépression, mais je pense qu'il n'est jamais allé au-delà d'un traitement au prozac par son médecin généraliste. Il ne doit pas être en mesure de supporter les remises en questions qu'implique une psychothérapie.
J'en ai déjà parlé avec mon psy qui semble me suivre sur ce raisonnement.

Bien sûr, je ne fais que spéculer sur le cas de mon père, et cela ne remplacera jamais l'avis de son médecin. Mais je pense qu'il cache réellement des fantômes intérieurs dans son armoire...

Amicalement,

Hervé

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Pandore (1637 messages) Envoyer message email à: Pandore Envoyer message privé à: Pandore Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
27-01-05, 17:22  (GMT)
42. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
Tu peux toujours essayer d'en parler avec lui. Peut-être qu'il n'est pas trop fermé et qu'il voudra bien t'en dire un peu plus. De toute façon, qui ne risque rien n'a rien

Pandore

Non médecin, juste "patiente"
Modératrice de Santé Psy

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ACRO (2475 messages) Envoyer message email à: ACRO Envoyer message privé à: ACRO Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
27-01-05, 19:15  (GMT)
43. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
>Tu peux toujours essayer d'en parler avec lui. Peut-être qu'il n'est
>pas trop fermé et qu'il voudra bien t'en dire un
>peu plus. De toute façon, qui ne risque rien n'a
>rien
>
>
Pandore
>
>Non médecin, juste "patiente"
>Modératrice de Santé Psy



Bonsoir Hervé,
Bonsoir à tous !

Je suis de l'avis de Pandore.
Il semblerait que la communication ne soit pas de mise chez toi, Hervé.
Ton père serait peut-être intéressé d'avoir une conversation avec toi, concernant ton ressenti et tes interrogations ; tu pourrais l'amener plus facilement sur un terrain où il pourrait l- de façon consentie - t'expliquer ses propres problèmes et difficultés. Il me semble que s'il ne t'en parle pas, c'est peut-être pour te protéger, pour ne pas te saturer ou te perturber. C'est la preuve qu'il t'aime.

Une conversation de temps en temps entre vous, et vous seuls, pourrait vous apporter beaucoup et mettre en lumière vos propres symptomes, vos problèmes, vos difficultés, vos angoisses.

Votre présent serait plus clair, votre avenir plus facile à appréhender.

Cette démarche vous rapprocherait certainement. Je sens que tu en es capable.

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Pinback (205 messages) Envoyer message email à: Pinback Envoyer message privé à: Pinback Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
27-01-05, 21:31  (GMT)
45. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
Bonsoir Pandore et Acro,

Le problème n'est pas de savoir si je suis capable d'une conversation sérieuse avec mon père, mais plutôt de savoir si mon père est capable d'écouter son fils et de rentrer dans une conversation d'égal à égal.
En vous disant cela, je ne cherche pas à rejeter la faute sur mon père mais seulement à faire un constat : il est très difficile de communiquer avec mon père. Il a un caractère très affirmé et refuse d'écouter les autres. Je crois que cette attitude sert à cacher ses failles et faiblesses personnelles. De plus, il a des a priori sur le monde de la psychanalyse (aurait-il eu une expérience malheureuse avec un psychanalyste dont il ne nous aurait jamais parlé?) et sur moi. Il aurait du mal à admettre que je lui donne des leçons ou de simples conseils.

Soit dit en passant, vous n'avez jamais essayé de discuter avec mon père. Vous comprendriez alors votre douleur...

Je veux bien essayer, mais je ne vous garantis pas le résultat. Sans doute sera-t-il plus détendu lorsqu'ol aura pris sa retraite.

Amicalement,

Hervé

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ACRO (2475 messages) Envoyer message email à: ACRO Envoyer message privé à: ACRO Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
27-01-05, 21:54  (GMT)
46. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
>Bonsoir Pandore et Acro,
>
>Le problème n'est pas de savoir si je suis capable d'une
>conversation sérieuse avec mon père, mais plutôt de savoir si
>mon père est capable d'écouter son fils et de rentrer
>dans une conversation d'égal à égal.
>En vous disant cela, je ne cherche pas à rejeter la
>faute sur mon père mais seulement à faire un constat
>: il est très difficile de communiquer avec mon père.
>Il a un caractère très affirmé et refuse d'écouter les
>autres. Je crois que cette attitude sert à cacher ses
>failles et faiblesses personnelles. De plus, il a des a
>priori sur le monde de la psychanalyse (aurait-il eu une
>expérience malheureuse avec un psychanalyste dont il ne nous aurait
>jamais parlé?) et sur moi. Il aurait du mal à
>admettre que je lui donne des leçons ou de simples
>conseils.
>
>Soit dit en passant, vous n'avez jamais essayé de discuter avec
>mon père. Vous comprendriez alors votre douleur...
>
>Je veux bien essayer, mais je ne vous garantis pas le
>résultat. Sans doute sera-t-il plus détendu lorsqu'ol aura pris sa
>retraite.
>
>Amicalement,
>
>Hervé



Bonsoir Hervé,

Je partage ton appréhension de nouer un dialogue avec ton père ; il n'est pas question d'arriver de but en blanc devant lui en retroussant les manches et de lancer "si on causait papa" (quoique l'effet de surprise, on ne sait jamais) !
Tu peux utiliser l'écriture, soit directement par une lettre que tu lui remets en mains propres, soit en laissant traîner ton journal intime (ou une page de ton journal) dans lequel tu exposes tes interrogations de manière franche si tu veux avoir des réponses concrètes.
J'ai l'impression que tu as peur de ton père ; c'est très gênant ce sentiment, tant pour lui que pour toi. Il faut que tu te raisonnes et que tu intègres le fait qu'il est ton père.
Quelques moyens que tu utilises pour communiquer, tu dois te sentir dans tes droits, je veux dire à l'aise, tu ne dois afficher de gêne ou te confondre en excuses. A ton père tu es lié par des droits et des devoirs.

Le devoir de le mettre au courant ; le droit de lui parler.
Lui a le devoir de t'écouter et le droit de te répondre ce qu'il veut.
Mais si tu n'es pas satisfait de ses réponses, tu ne te décourages pas, tu poses tes questions différemment.

J'ai confiance en ton père ; il ne fera pas les premiers pas, c'est une certitude. Il faut que tu te lances Hervé ...

Tu n'as qu'à y gagner.

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Pinback (205 messages) Envoyer message email à: Pinback Envoyer message privé à: Pinback Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
27-01-05, 22:02  (GMT)
48. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
Oui, il me fait peur, mon père. C'est irationel mais il me fait peur. C'est un point que je devrais peut-être travailler dans ma psychothérapie.
Quant à la conversation elle-même, je verrais bien si j'ai l'occasion lors de notre prochain coup de téléphone... Cela peut prendre des semaines vous savez!

Amicalement,

Hervé

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ACRO (2475 messages) Envoyer message email à: ACRO Envoyer message privé à: ACRO Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
27-01-05, 22:28  (GMT)
49. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
Modifié le 27-01-05 à 22:28  (GMT)

>Oui, il me fait peur, mon père. C'est irationel mais il
>me fait peur. C'est un point que je devrais peut-être
>travailler dans ma psychothérapie.
>Quant à la conversation elle-même, je verrais bien si j'ai l'occasion
>lors de notre prochain coup de téléphone... Cela peut prendre
>des semaines vous savez!
>
>Amicalement,
>
>Hervé



Peu importe le temps - même en nombre de semaines, Hervé, mais soyez prêt, ne laissez pas passer cette chance.

Ce n'est pas normal d'avoir peur de son père Hervé. Il faut absolument comprendre et savoir pourquoi. Vous perdez énormément en qualité d'émotions et en moments de bonheur tous les deux. Faites-vous aider pour y voir plus clair. C'est important. A sa façon, il a certainement peur aussi de vous ... N'oubliez pas cette notion.
Amicalement, Hervé, je suis certaine que vous allez réussir.

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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
27-01-05, 21:57  (GMT)
47. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
Modifié le 27-01-05 à 22:07  (GMT)


Bonsoir Hervé,

si vous vous adressez à votre père dans le but de l'amener à se remettre en question, il va vous sentir venir, il va gueuler et je pense qu'il aura raison (pas dans la forme, mais dans le fond).

Par contre, vous pouvez chercher un terrain constructif pour discuter d'égal à égal : vous avez de la finesse, de la sensibilité ? Servez-vous en pour "manipuler" votre père dans le bon sens du terme : amenez le à parler de choses qui lui plaisent, dirigez le dans une conversation où il se sentira à l'aise, détendu. Au bout du compte, il vous respectera et vous considèrera d'égal à égal.

Cherchez à le "promouvoir" car lui aussi en a besoin. Il vous le rendra.

Si quelque chose se passe mal, revenez faire le point ici ou avec votre psy.
Cécile

NB : (je ne suis pas père de famille mais je pense saisir quelques éléments).

Je rajoute quelques détails plus concrêts :

Par exemple, lorsque vous étiez gosse, il vous a amené en vacance à St-Tropez-les-pins ? Demandez lui pourquoi il avait choisi cet endroit plutôt qu'un autre, comment il a fait pour organiser le voyage avec un charmant bambin dans le coffre, quel souvenir a-t-il du monsieur du camping, est-ce qu'il avait le cafard la veille de la rentrée etc...

Bref intêressez vous à lui, essayez de comprendre sa logique de vie, et en quoi sa "rigidité apparente" lui est devenue utile. Ne le jugez pas, mais observez-le.

Je suis suprise de voir à quel point on connaît peu ceux qui nous sont le plus proches.

Courage Hervé. Les relations filliales sont très complexes car on reproche à nos parents de ne pas être Dieu le père. Mais ce que votre père ne vous a pas donné, vous pouvez aller le chercher ailleurs : on est six milliards, vous devriez trouver votre bonheur.
Et revenir vers votre père, et lui parler d'égal à égal.


La démarche que vous faites sur ce forum est très bien, continuez.

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john00 (52 messages) Envoyer message email à: john00 Envoyer message privé à: john00 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
27-01-05, 23:04  (GMT)
50. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
bonsoir Hervé,

es-tu sûr que tu ne parlerais pas de mon père par hasard? Il m'avait parlé d'un fils illégitime, justement...

non, sans plaisanter, je reconnais mon père dans la description du tien (en même temps, je ne vois ton père que par ta description, je ne me rends pas compte à quel point certains sujets peuvent le bloquer, etc, je ne le connais même pas du tout en fait).

Avec mon père, c'est pareil. Il n'aime pas parler des problèmes. Quand quelque chose nous dérange, il faut simplement cesser d'y penser, me répète-t-il. Et puis, il a une sorte de regard supérieur sur la vie disant: "arrête de te plaindre, moi aussi j'en ai bavé et plein d'autres gens, il ne faut pas croire que tu es le seul et ils vivent très bien, ces gens". J'ai encore entendu ce discours il y a quelques jours.

Il est difficile d'avoir des conversations avec certaines personnes, malheureusement, et je suis aussi complètement bloqué avec mon père qui ne comprend pas grand chose à ma dépression, ou qui ne veut pas comprendre, ou qui ne montre pas qu'il comprend, je n'en sais rien du tout. Il est clair que quand on le contredit, il se met à s'énerver sur la personne d'un ton qui dit: "puisque tu es si malin, prouve-moi que j'ai tort". Mais je ne connais pas vraiment la vie de mon père alors je ne peux pas juger, je dis juste la manière dont il se comporte avec tous les membres de la famille, y compris ma mère.

Je pense donc que je peux dire que je te comprends Hervé, quelque part, mon père me fait aussi peur alors que j'ai 24 ans, et surtout, j'en suis arrivé à avoir une profonde rancoeur pour lui que je tente de cacher par tous les moyens, et dans l'ensemble, ça semble marcher, sauf s'il ne montre pas qu'il le voit, c'est difficile, on se voit tous les we mais on se parle si peu que je ne puis pas dire que nous ayons une réelle relation père-fils. Enfin!

Tiens-nous au courant pour la suite de l'évolution avec ton père.

amitiés,
John

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dom45700 (421 messages) Envoyer message email à: dom45700 Envoyer message privé à: dom45700 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
28-01-05, 10:13  (GMT)
51. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
Bonjour,

Une réflexion en passant.

On peut en vouloir à nos parents, car dans le fond, on sait qu'ils nous aiment (en général) et que même s'il y a disputes et plus, nous serons pardonnés (en général). Ce besoin d'agressivité ! pourquoi pas contre eux ?

dominique

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28-01-05, 10:39  (GMT)
52. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
Modifié le 28-01-05 à 11:06  (GMT)

Bonjour John,

Je crois en effet que nos deux pères se ressemblent assez. Lors d'une séance avec mon psy, celui-ci ma fait parler de mon père. Je lui ai tout raconté, y compris sa manie de vouloir contrôler mes finances (c'est lui qui m'aide tant que je n'aurais pas trouvé de boulot). Mon psy m'a répondu sans ambiguïtés : "votre père, c'est un enquiquineur". Cela m'a aidé à prendre du recul vis à vis de ce que mon père me faisait vivre!

Amitiés,

Hervé

PS à John : je t'ai envoyé un message privé. Consulte le en revenant sur l'accueil des forums. Il y sera signalé.

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Pinback (205 messages) Envoyer message email à: Pinback Envoyer message privé à: Pinback Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
28-01-05, 21:34  (GMT)
53. "conversation avec ma mère"
Bonsoir à tous,

Finalement, j'ai pu avoir une conversation avec ma mère. Mon père n'a pas osé. peut-être avait-il peur d'être maladroit avec moi ou se sentait-il trop mal à l'aise. Cette conversation a eu lieu en réaction à un courrier que ma compagne leur a envoyé avec mon accord pour leur expliquer le fonde de mes problèmes, par exemple que si je n'avais pas Rose_Noire dans ma vie, je serais sans doute déjà passé à l'acte.

Mes parents l'ont très bien pris. Ma mère m'a affirmé qu'elle avait compris mes problèmes depuis de nombreux mois et qu'ils ne céssaient de penser à moi. Elle a aussi admit que mon père pouvait être très maladroit, mais ce n'est pas de sa faute. Ils ne me mettent pas non-plus la pression pour que je trouve du travail au plus vite pour soulager leurs finances. Bref, ils ne me disent pas "c'est de ta faute".

Cette conversation a quelque chose de soulageant pour moi. C'est un progrès dans le traitement de ma dépression. Il faut encore faire des efforts mais c'est un bon début. Avec le temps, je pourrais ammener mon père à parler de choses plus personnelles.

Pour faire écho à mon sujet sur la mise en cause des parents dans la survenue des troubles, je crois qu'on a bien fait de censurer les pages sur la responsabilité des parents. Ce n'est pas la peine de les culpabiliser plus que de raison. Ils savent parfaitement qu'il y a un climat favorable à l'apparition de mes troubles, que mon frère est peut-être aussi atteint (sans voir des malades à toutes les portes, il sauffre au moins d'un malêtre qui mérite d'être soigné) et qu'ils ne peuvent pas tout maîtriser.

Voilà ce que j'ai pu dire à mes parents. C'est à la fos peu et beaucoup. Peu parce que ça n'a pas duré très longtemps, beaucoup parce que cela restaure le dialogue et instaure un dialogue d'adultes, d'égal à égal.

Merci de vos encouragements,

Hervé

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ACRO (2475 messages) Envoyer message email à: ACRO Envoyer message privé à: ACRO Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
28-01-05, 23:00  (GMT)
54. "RE: conversation avec ma mère"
>Bonsoir à tous,
>
>Finalement, j'ai pu avoir une conversation avec ma mère. Mon père
>n'a pas osé. peut-être avait-il peur d'être maladroit avec moi
>ou se sentait-il trop mal à l'aise. Cette conversation a
>eu lieu en réaction à un courrier que ma compagne
>leur a envoyé avec mon accord pour leur expliquer le
>fonde de mes problèmes, par exemple que si je n'avais
>pas Rose_Noire dans ma vie, je serais sans doute déjà
>passé à l'acte.
>
>Mes parents l'ont très bien pris. Ma mère m'a affirmé qu'elle
>avait compris mes problèmes depuis de nombreux mois et qu'ils
>ne céssaient de penser à moi. Elle a aussi admit
>que mon père pouvait être très maladroit, mais ce n'est
>pas de sa faute. Ils ne me mettent pas non-plus
>la pression pour que je trouve du travail au plus
>vite pour soulager leurs finances. Bref, ils ne me disent
>pas "c'est de ta faute".
>
>Cette conversation a quelque chose de soulageant pour moi. C'est un
>progrès dans le traitement de ma dépression. Il faut encore
>faire des efforts mais c'est un bon début. Avec le
>temps, je pourrais ammener mon père à parler de choses
>plus personnelles.
>
>Pour faire écho à mon sujet sur la mise en cause
>des parents dans la survenue des troubles, je crois qu'on
>a bien fait de censurer les pages sur la responsabilité
>des parents. Ce n'est pas la peine de les culpabiliser
>plus que de raison. Ils savent parfaitement qu'il y a
>un climat favorable à l'apparition de mes troubles, que mon
>frère est peut-être aussi atteint (sans voir des malades à
>toutes les portes, il sauffre au moins d'un malêtre qui
>mérite d'être soigné) et qu'ils ne peuvent pas tout maîtriser.
>
>
>Voilà ce que j'ai pu dire à mes parents. C'est à
>la fos peu et beaucoup. Peu parce que ça n'a
>pas duré très longtemps, beaucoup parce que cela restaure le
>dialogue et instaure un dialogue d'adultes, d'égal à égal.
>
>Merci de vos encouragements,
>
>Hervé



Bonsoir Hervé,

Je suis contente pour toi.
Tu as fait un premier pas, mais il ne faut pas t'arrêter là. Le contact avec ta mère n'est pas à l'identique de celui que tu pourrais avoir avec ton père. La mère a toujours tendance à couver, à dorlotter, à poussiner ; c'est bien, mais le contact paternel offre une autre qualité de relation nécessaire à la construction de l'individu.
Ton père est maladroit, c'est normal, la tâche n'est pas des plus faciles, c'est pour cette raison que le dialogue est difficile entre vous. S'il te voit à l'aise tu lui apporteras la sérénité qu'il lui faut pour se lancer ; ensuite le lien père fils se fera tout seul. Il vous sera facile de le maintenir et de tisser une relation saine, solide et durable.
Je te trouve cool et plein de bonne volonté. Tu fais cela très bien, sincèrement.

Amitiés Hervé.

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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
29-01-05, 00:39  (GMT)
55. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
>Modifié le 28-01-05 à 11:06  (GMT)
Mon psy m'a répondu sans ambiguïtés : "votre père, c'est un
enquiquineur".

J'espère que c'était dit avec gentillesse, quand même.
Parce que un enquiquineur qui vous aide (même maladroitement) à vous lancer dans la vie, ça a de la valeur.

Quand on doit se débrouiller tout seul, on comprend que les parents sont précieux. Je ne dis pas ça pour vous culpabiliser, mais pour vous mettre en garde contre des conflits stériles et destructeurs.

Reconnaitre que ses parents ne sont pas parfaits, c'est bien. Mais les scènes de ménage à la maison avec les reproches de part et d'autre, ce n'est pas thérapeutique du tout.

Le conflit n'est constructif que si il est calme, maîtrisé, et simplement en "langage".

Tout ce qui est violent et passionnel, ça détruit. Je ne suis pas sûre que tous les psys soient au courant, d'ailleurs.

Cécile

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Pinback (205 messages) Envoyer message email à: Pinback Envoyer message privé à: Pinback Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
29-01-05, 10:58  (GMT)
56. "RE: "Tu l'as bien cherché !""
Bonjour Cécile et Acro,

Rassure-toi, mon psy savait ce qu'il faisait en me disant que mon père était un enquiquineur. C'est un ton qu'il prend de temps en temps pour dire des vérités qui ne sont pas toujours bonnes à entendre mais qui font du bien.

Il ne faut pas le prendre sur le ton du conflit mais sur celui du détachement. C'est comme si j'idéalisait trop mes parents, n'osait pas trop les remettre en question. Il faut que j'apprenne à me détacher d'eux et à dialoguer sur un ton d'adulte avec eux. Il ne faut plus que je sois un enfant mais un adulte en leur présence. C'est difficile de le faire à 24-25 ans, mais c'est nécessaire pour mon développement mental et ensuite que je puisse m'émanciper.

Bonne journée à toutes les deux,

Hervé

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