Le travail est extraordinairement tonifiant lorsqu'on est avec des gens humains.Il m'est arrivé de faire un transfert sur un collègue, alors là c'était le rêve ! J'allais au boulot le coeur en fête, et le soir je restais une demi-heure de plus...
Le travail, c'est l'occasion de rencontres, de relations suivies, et même de thérapie, car on se soigne tous les uns les autres au boulot. Oui oui, on avance ensemble, car tout le monde y gagne et d'ailleurs, tout le monde le sait (plus ou moins consciemment).
Alors que les bureaux de la cotorep, les médecins, les commissions, les assistantes sociales... tu te condamnes à passer ta vie avec des relations inégales : soit des gens qui te regardent de haut (les bureaucrates) soit d'autre malades qui te foutent le cafard (les salles d'attente de la cotorep).
Risque toi dans le monde du travail, franchement tu n'as rien à perdre.
Il ne faut pas croire qu'à la COTOREP, les gens sont plus gentils parce que tu es malade et faible. Au contraire : ils en ont tellement marre de voir les malades qu'ils les traitent un peu comme du bétail parfois.
J'ai deux amies qui bossent en CAT (centre d'aide par le travail). Ben les conditions sont bien plus difficiles que moi en milieu normal, puisqu'elles sont entourées de personnes plus bizzares les unes que les autres, il y a eu un viol récemment etc...
Courage, la vie normale avec les gens en bonne santé, ce n'est pas la galère qu'on imagine (ou qu'on voit à la télé). Accroche toi (je te tutoie, je ne sais plus où j'en suis des "tu" et des "vous"). Pour la recherche d'emploi, il est évident que la motivation, tout seul, c'est impossible. Cherche une équipe d'autres demandeurs d'emploi par le biais de ton ANPE, demande leur ce qu'il existe. Trouve aussi quelques activités sympa pour rythmer tes semaines, même si ça coute un peu, c'est de l'investissement pour l'avenir. Et ça te motivera pour le boulot.
Et n'hésite pas à écrire ici, même si tu crains que ce ne soit pas assez "psy". Si on peut t'aider, moralement...
A bientôt
Cécile