Bonjour,En fait, l'idéal est de prendre soi-même la décision de se faire hospitaliser. On a alors des autorisations de sortie ( mais ça reste strict en principe ). Et puis il vaut mieux aller dans une clinique ( privée ), si on a une bonne mutuelle. Dans le privé, il y a toujours quelu'un pour s'occuper de nous ( je me souviens de cette infirmière avec qui je pouvais discuter à n'importe quelle heure de la nuit, alors que j'étais au plus mal ), il y a de nombreuses activités à l'intérieur de la clinique ( un photographe professionnel était venu nous initier à sa spécialité, à la vidéo aussi, on pouvait faire du dessin, préparer des bouquets, faire du sport dans une salle de gym, regarder des films, et pas seulement la tv ... ), à l'extérieur aussi ( des petites randonnées, de l'escalade ... ), il y avait même un lieu où l'on pouvait se recueillir, une salle pour fumer la nuit, on n'était jamais seul la nuit, je voyais le psy plusieurs fois par semaine ...
Je ne vous dit pas la note. Il y avait aussi des séances de relaxation, un sauna, le téléphone dans la plupart des chambres ... Du luxe ? Pour certaines choses oui ( le sauna par exemple ), mais il s'agissait surtout de détendre le patient, de lui donner envie de se confier et de retrouver goût à la vie.
Entre le privé et le public, de mon côté, la différence était énorme. Quelqu'un de souffrant devrait toujours pouvoir se confier, y compris la nuit. En HP, c'était : debout à 6 heures, déjeuner à midi, repas du soir, et couché à 22 heures. Quelques sénaces de relaxation et de musico-thérapie, mais jamais la possibilité de faire du sport par exemple. Tout le monde n'en avait pas envie, mais pourtant, quand je me suis mis à courir dans la cour, certains m'ont suivi. Si notre environnement au moment de notre hospitalisation était plus agréable, je suis certains que les malades pourraient se motiver ensemble et même s'organiser pour avoir une activité. Il y en avait un qui était plus shooté que moi, et bien quand j'ai pris ma guitare, il s'est mit à chanter. En plus des infirmiers et des infirmères, des animateurs devraient se rendre dans les HP. Même sous une forte dose de médicament, on peut stimuler les malades, plutôt que de les laisser fumer clops sur clops et regarder dans le vide.
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Felipe.