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"Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"

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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
05-12-04, 22:20  (GMT)
"Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"

Bonjour

je poste sans doute là où il ne faut pas et je vais encore embêter tout le monde, ce soir je fais dans la maladresse...

Ceux qui connaissent un peu mon parcours comprendront dans quelles circonstances je demande celà.

J'aimerais savoir où s'arrêtent les besoins du malade et où commence le caprice ?

Merci de me répondre, même de répondre des choses dont vous n'êtes pas sûr. Je trierai. Mais merci de répondre parce que j'en crève de cette histoire.

Cécile - pseudo-infirmière à domicile dotée de tous les défauts de la création, aujourd'hui j'étais tyrannique.

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  Sujet     Auteur     Posté le:     ID  
 RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ? Giulia 05-12-04 1
 RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ? Cafe_Sante 05-12-04 2
   RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ? cilloux 05-12-04 3
   RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ? andrea68 (VNI) 05-12-04 4
   RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ? cilloux 05-12-04 6
   RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ? toutouille 05-12-04 8
   RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ? cilloux 05-12-04 10
       RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ? Cafe_Sante 05-12-04 12
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   RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ? cilloux 05-12-04 7
       RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ? Déjanire (VNI) 05-12-04 9
           RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ? cilloux 05-12-04 11
               RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ? Déjanire (VNI) 05-12-04 14
                   RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ? cilloux 06-12-04 18
                       RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ? Rodan 06-12-04 21
                       RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ? Déjanire (VNI) 06-12-04 23
       RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ? Irleana 05-12-04 16
           RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ? Rodan 06-12-04 20
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       RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ? cilloux 10-12-04 25
           RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ? Dejanire (VNI) 10-12-04 26
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   RE: un livre cilloux 13-12-04 39

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Giulia (435 messages) Envoyer message email à: Giulia Envoyer message privé à: Giulia Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
05-12-04, 22:46  (GMT)
1. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"
Bonsoir Cilloux
Ta questio est loin d'etre stupide, je la trouve meme très pertinente. Par contre je te répondrai plus en détail plus tard, car là je vais me coucher dans très peu de temps.

Bon donc je vais te donner des exemples concrets, car ce soir la conceptualisation fait des bulles ;) et pas des miracles.
Pour moi le caprie c'est par exemple le patient qui va exiger unePMA alors que les deux ans de délai ne sont pas écoulés. Le patient qui demande une visite à son spé alors que il peut se déplacer au cabinet. Le patient qui veut faire de la chirurgie esthétique sans en mesurer tous les risques et les conséquences.
Bref, ah ça y est le concept me revient en tete !!!! C'est de faire des traitements médicaux de confort, parce qu'il n'y a ni risque vital ni que le problème est trop grave, sans penser ni aux risques pour la santé, ni meme au risque d'échec.


Giulia

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Cafe_Sante (8965 messages) Envoyer message email à: Cafe_Sante Envoyer message privé à: Cafe_Sante Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
05-12-04, 22:48  (GMT)
2. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"
Bonjour,
Vaste sujet qui dépend du médecin, s'il a mangé ou non, s'il est fatigué ou non, si sa femme lui a préparé son petit-déjeuner ou non, si la patiente n'a pas oublié son saucisson, etc.

Il se trouve que j'ai écrit récemment une chronique pour une revue (le Docteur d'OC, en vente nulle part ). Je voulais justement décrire l'ambiguité qu'il y a toujours entre l'emmerdeur et l'emmerdé.
http://www.cafesante32.com/Private/Patelin.pdf






Philippe,
médecin à la campagne

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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
05-12-04, 22:56  (GMT)
3. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"

Philippe je vous aime.

Anonyme

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andrea68 (VNI) (14 messages) Voir addresse IP de cet auteur
05-12-04, 23:00  (GMT)
4. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"
Bonsoir Phillipe,

J'ai beaucoup aimé votre texte. Et la conclusion est que les 2 sont à plaindre, les patients qui font des "caprices" (mais ne le reconnaitront jamais) et les médecins qui n'arrivent pas à résister à ces appels.
Bonne nuit.

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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
05-12-04, 23:02  (GMT)
6. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"

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toutouille (315 messages) Envoyer message email à: toutouille Envoyer message privé à: toutouille Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
05-12-04, 23:24  (GMT)
8. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"
Très drôle l'article!
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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
05-12-04, 23:30  (GMT)
10. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"

Philippe je vais vous donner des cours :

il faut apprendre à dire non.

C'est à dire que le jour où votre patient fait une rétention urinaire aîgue, vous faites comme un proche à qui je demandais de l'aide : vous répondez "ah ben non je ne peux pas venir, j'apprends à dire non".

Vos patients comprendront certainement. Soyez assuré de leur indulgence.

...

Les chouettes effraies la nuit je connais aussi.

...

Bon alors c'est votre femme qui vous prépare le petit déjeuner. Bien. Et les médecins célibataires, ils font comment pour recharger les batteries ?

Est-ce que ça existe, les soignants qui battent les malades capricieux ?

Est-ce que vous culpabilisez quand vous avez crié après un malade ?

Merci
Cécile

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Cafe_Sante (8965 messages) Envoyer message email à: Cafe_Sante Envoyer message privé à: Cafe_Sante Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
05-12-04, 23:36  (GMT)
12. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"

>il faut apprendre à dire non.

Je sais dire non, mais dans mes limites.

>Bon alors c'est votre femme qui vous prépare le petit déjeuner.

Nous alternons. Celui qui se lève prépare et apporte le petit déjeuner à l'autre.

>Est-ce que ça existe, les soignants qui battent les malades capricieux

Tout existe.
>
>Est-ce que vous culpabilisez quand vous avez crié après un malade

Rarement. Plutôt pour ne pas avoir "crié" ! Je regrette souvent de ne pas en avoir fichu certains dehors.

Ce matin un patient m'appelle car il ne se sentait "pas bien". Je lui demande de venir au cabinet. Il me dit qu'il ne peut pas conduire avec son opération. J'y vais. Deux heures plus tard, je le retrouve dans le village, en voiture. Question : que vais-je lui dire la prochaine fois qu'il va m'appeler ?






Philippe,
médecin à la campagne

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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
05-12-04, 23:47  (GMT)
13. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"

En effet, une situation délicate.

D'un côté, lui dire que vous l'avez aperçu. Respirer un bon coup et lui dire la chose avec un petit air de ne pas y faire attention...

Après il faut voir si le monsieur, vexé, risque de dire du mal de vous à tout le village ou si ça ne risque rien.

Moi, je sais que mon médecin à moi que j'aime bien, il ferait le reproche. Une fois, une dame l'avait "trahi" en allant réclamer chez d'autres le médicament qu'il ne voulait pas lui donner.
Quand elle est retournée le voir, il lui a mis son dossier sur la table et lui a dit qu'il ne la retenait pas.

Ils se sont chamaillés puis sont restés médecin/patient.

Mais c'est comme ça que je l'aime, parce que ce qu'il dit a du poids.

J'aimerais être capable, un jour, de "dire les choses"...

Mais dans votre cas, il faut voir à qui vous avez à faire, il y a sans doute d'autres éléments qui interviennent.

Il y a sans doute une manière de lui faire remarquer qui passera mieux qu'une autre. Je ne suis pas douée.

Si je comprends bien, en campagne, ça vous arrive souvent, ce genre de situation.


Cécile
(NB : vous devriez écrire vos mémoires)

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Cafe_Sante (8965 messages) Envoyer message email à: Cafe_Sante Envoyer message privé à: Cafe_Sante Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
05-12-04, 23:53  (GMT)
15. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"

>(NB : vous devriez écrire vos mémoires)

Je ne peux pas, j'ai encore perdu mes gouttes






Philippe,
médecin à la campagne

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Letotor (224 messages) Envoyer message email à: Letotor Envoyer message privé à: Letotor Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
06-12-04, 08:13  (GMT)
19. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"

>>Est-ce que vous culpabilisez quand vous avez crié après un malade

>Rarement. Plutôt pour ne pas avoir "crié" ! Je regrette souvent
>de ne pas en avoir fichu certains dehors.

Après avoir gueulé (oui, je crie pas je gueule) je passe de longs jours à me demander si j'ai pas "un grain", qu'à procéder de la sorte j'allais transformer mon cabinet en désert...
Une fois l'épisode digéré, et à posteriori, je n'ai jamais regretté de faire cesser de manière brutale une relation qui de toute façon aurait été problèmatique.
Après, me lever la nuit pour des crises d'angoisses, ça me rend mauvais....
Mon amour de l'humanité s'arrête à l'entrée de ma chambre.
Quant au visites de confort, je me les fait rémunérer à un prix tellement prohibitif (annoncé par la secrétaire) que je n'en fait pas...

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Irleana (1200 messages) Envoyer message email à: Irleana Envoyer message privé à: Irleana Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
06-12-04, 00:06  (GMT)
17. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"
Modifié le 06-12-04 à 00:07  (GMT)

Bonsoir

>Les chouettes effraies la nuit je connais aussi.
>
>...
M'enfin!
Qu'est-ce que vous avez "tous" avec les chouettes effraies?
J'ai une hulotte à l'oreille droite..
et une de 30 centimètres de haut à trois mètres de mon oreiller.

***********************
Un patient qui abuse, "joue le malade l'espace d'un instant" et puis repart..Oui, il faut le dire.
Calmement de relations soignant/ soigné.
Mais oui , il faut le dire.
Fermer les yeux ne ferait qu'asserter et conforter par le silence cette pratique.
Mon médecin (près du lac) le fait aussi..Enfin, il "grince" aussi après ceux qui font l'inverse, en négligeant tout simplement de se soigner.

Bonne nuit à tous les deux
Ma chouette m'attend.
(Autrement les piafs en tous genre ça ne risque rien. Rassurez-vous)


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Déjanire (VNI) (9 messages) Voir addresse IP de cet auteur
05-12-04, 23:01  (GMT)
5. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"
Bonsoir Cécile,
Je vais sans doute vous dire des bêtises mais tant pis!
Lorsque vous aurez assuré tout les soins d'hygiène, confort,d'alimentation
de psychologue,de confidente,d'animatrice, de dame de compagnie,de dame pipi,d'infirmière... etc... Et qu'après cela on exige encore de vous toutes sortes d'attention sans qu'il y est une toute petite et minime reconnaissance mais surtout un peu d'effort pour conserver ou amèliorer l'autonomie alors vous saurez que le caprice est encore un moyen de vous gardez plus proche. Un peu une façon d'"exorciser" la peur de la maladie et cette crainte de perte d'autonomie.
Quand vous avez mentalement fait le bilan des gestes et actions accomplies, vous saurez alors que le caprice est là!
Mais pour votre salut et pour la qualité de vos relations, sachez dire stop! Cliquez sur le bouton pause! et donnez vous du temps pour vous...pour assurer et repartir du bon pied.
Je vous souhaite beaucoup de courage.
Bien à vous.
Déjanire.
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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
05-12-04, 23:06  (GMT)
7. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"

Bonsoir,

j'en devine long sur vous à la lecture de ce message. Etrange. Le sentiment que quelqu'un d'autre a marché devant moi. Une solitude qui se déchire. Ca aide.

Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup d'erreur dans ce que vous dites.

Pouvez vous préciser cette phrase s'il vous plaît :
Quand vous avez mentalement fait le bilan des gestes et actions accomplies, vous saurez alors...

Merci beaucoup.

Cécile

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Déjanire (VNI) (9 messages) Voir addresse IP de cet auteur
05-12-04, 23:28  (GMT)
9. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"
Rebonsoir Cécile,
C'est très simple en fait, quand on s'occuppe des siens on se demande toujours si on a "tout fait bien"!
On culpabilise vite et l'idée c'est de se repasser mentalement tout ce que l'on a accomplit pour le bien etre du malade. Donc quand on à répondu oui à la plupart des actions et pour etre à nouveau operationnel faut savoir dire PAUSE.
Autrement dit expliquer clairement que cette pause est nécessaire pour ne pas se dire des mots... en maux!
Amicalement!
Dejanire.
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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
05-12-04, 23:34  (GMT)
11. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"

Merci Dejanire,

je crois que je vais établir la liste de ce que je dois faire, de ce que je dois laisser faire aux autres (professionnels), de ce que je dois laisser sans faire.

Et m'y tenir.
Et ne pas chercher à faire plus ou faire mieux.

Etre humble, connaître mes limites.

Selon vous, est-ce que c'est normal de mettre un peu de temps (quelques semaines) pour définir qui fait quoi et quand ?


Cécile

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Déjanire (VNI) (9 messages) Voir addresse IP de cet auteur
05-12-04, 23:48  (GMT)
14. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"
Coucou,
Bien sur que c'est normal! C'est humain tout simplement...
Laissez à chacun son rôle à accomplir notemment les professionnels.
De votre coté et pour maintenir l'autonomie refusez de faire ce que peut faire votre père en observant discrétement ses gestes. Ne prenez jamais les devants de ce qu'il peut faire même si cela vous agace et vous parait long.
Une présence permanente qui supervise tout comme vous le faites c'est formidable.Collaborez c'est bien!
Vous etes très courageuse mais ne vous épuisez pas. C'est un chemin long et difficile.
Bonne nuit Cécile.
Dejanire.
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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
06-12-04, 00:09  (GMT)
18. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"

Merci, vos conseils sont très précieux.

Epuisée je le suis déjà.

Le souci du moment, ce sont les chutes, quasi-quotidiennes et inexpliquées.

Il a peur de se lever si je ne suis pas là et reste au lit tout le temps.
Donc soit je suis à la maison pour le surveiller, et il a un semblant de vie normale. Soit je sors (pour le boulot, un peu de piscine, les courses) et il m'attend dans son lit.

Quand je rentre il grogne et déverse sur moi toutes ses plaintes.

Je sais que la dépression n'est pas loin. Je sais que je n'ai pas droit à l'erreur. Je joue serré et c'est pour ça que tout ce que vous pourrez me dire à ce sujet me donnera beaucoup d'énergie.

J'ai demandé du soutien psychologique ici et là mais je n'ai trouvé personne de compétent. Quelques sites de gérontologie... rien de bien concluant.

L'expérience des autres, c'est la source la plus précieuse.

Cécile

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Rodan (946 messages) Envoyer message email à: Rodan Envoyer message privé à: Rodan Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
06-12-04, 09:06  (GMT)
21. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"
Modifié le 06-12-04 à 09:06  (GMT)

"Quand je rentre il grogne et déverse sur moi toutes ses plaintes."

a-t-il autre chose que toi pour s'occuper ?

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Déjanire (VNI) (9 messages) Voir addresse IP de cet auteur
06-12-04, 17:30  (GMT)
23. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"
Bonjour Cécile,
Si vous avez l'aide d'une aide mènagére sympa essayer de la faire participer un peu aux soins avec vous.(...quitte à négocier ensemble à titre personnel...)Si vous avez autour de vous et de votre père un réseau d'amis qui peut passer un peu de temps auprès de lui à tour de role n'hésitez pas à leur demander de l'aide. Par exemple 1h par semaine ce n'est pas beaucoup.
Il existe aussi des associations de visiteurs de malade,notemment je crois auprès du secours catholique. Voyez la paroisse de votre village.
En tout cas essayer comme vous l'avez déja si bien fait.
Bon courage!
Déjanire.
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Irleana (1200 messages) Envoyer message email à: Irleana Envoyer message privé à: Irleana Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
05-12-04, 23:55  (GMT)
16. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"
Bonsoir

Il y a même très peu d'erreur dans tout ça...
Un caprice qui n'en est pas un. Surtout dans ton cas, Cilloux.
En maisons de soins, les relations sont autres..
Mais là ton Daddy te taquine à sa manière.
Taquiner , si on veut. Un caprice qui ressemble à une sorte de chantage affectif, à un test tout simplement pour veiller au bon rouage de la bonne vieille routine.
****************
« J'ai une grand-mère fantastique, elle sourit lorsqu'elle le veut..
Prend ses médicaments à force de chantages et de promesses..
Se nourrit lorsqu'on lui répète: "Mamie, mange. Il faut manger, tu sais."
Désespère et se confie avec ceux qui sauront juste l'écouter, lui prêter une oreille oui, MAIS attentive.»
*********************
Idem avec ton père, pense-tu qu'il fasse autant de caprices avec d'autres personnes, le médecin en tête de liste?
Je n'en suis pas si sûre...
Il le fait avec toi, car il sait bien au fonds de lui que l'oreille attentive n'est pas loin.
Il le fait avec toi, car dans le fonds, outre les soins, toilette et/ou repas..Il essaie juste de te montrer que derrière cette vraisemblance d'acquiescements, il se révolte à sa manière. Face à la souffrance
Et te le fait comprendre. Par ses caprices.

Comme si il te souhaitait plus proche encore, pour oublier sa maladie qui le ronge et te rappeler qu'il existe. Malgré tout cela.
Mais ne te brûle pas les ailes.
Ses caprices sont peut-être après tout le bon signe d'une réactivité de sa part.
Il ne veut pas se voir amondrir, ni même te perdre, toi, malgré la maladie
Mon père avait sa mère dans un chariot. Du jour au lendemain.
"Elle ne s'est jamais plainte". A-t-on toujours entendu.
Extraordinaire, dira-t-on. Pas tant que ça..
Avec l'impression d'avoir manqué qqch, comme si elle avait choisi de souffrir seule, pour ne pas "embêter" ses enfants. Mon père refuse de parler de sa mère. Comme s'il avait manqué qqch..Il me dit juste que je lui ressemble davantage.
Bref, un caprice comme le signe déguisé d'une promesse en sa fille, qu'il faudrait peut-être apprendre à retourner en caprices de l'ironie affective

Tiens bon Cilloux, pour lui, pour toi..Pour vous.
En apprenant aussi simplement parfois aussi à dire "Non. Papa"
En apprenant à cheminer et à te ressourcer dans tes chères terres volcaniques, où il fait si bon laisser fléchir le pied.
Sentir la terre et le sol.
Laisser glisser le vent et le soleil, marcher et parcourir.
Pour revenir le sourire aux lèvres à la maison, prête à repartir.
...à déplacer des montagnes .Ensemble

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Rodan (946 messages) Envoyer message email à: Rodan Envoyer message privé à: Rodan Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
06-12-04, 09:04  (GMT)
20. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"
"Il le fait avec toi, car il sait bien au fonds de lui que l'oreille attentive n'est pas loin."

oui.

Il le fait peut-être aussi avec toi pour rapprocher cette oreille. Il ne sait peut-être pas te parler autrement en ce moment car tu dois être surchargée. Peut-être es-tu tellement axée sur le côté médical de ta relation, qu'il ne peut t'atteindre autrement actuellement...
Je ne sais pas, essaies de laisser de côté quelques "tâches" qui encombrent ton temps pour... bhen... pour faire autre chose avec lui que parler de problèmes, construisez autour de ça, pas dedans.

Si j'ai bien compris, vous avez fait assez pour qu'il reste à la maison... Et bien, qu'il soit chez lui avec toi "....Ensemble" et non dans une succursale d'hôpital. Il a besoin de ta présence à toi ici, et non d'une infirmière qui passe du temps à chercher des réponses partout ailleur.

pour la manière, tu trouveras bien comment proposer autre chose. si tu es là sur un autre plan, ses caprices ne devraient plus être utiles.

vu d'ici, il faudra dégager plus de temps que tu ne penses, du temps pour toi et du temps 'gratuit' pour vous... et il faudra du temps pour ça.

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rosalie (367 messages) Envoyer message email à: rosalie Envoyer message privé à: rosalie Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
06-12-04, 12:49  (GMT)
22. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"
>
>J'aimerais savoir où s'arrêtent les besoins du malade et où commence
>le caprice ?
>
Bonjour Cécile
Je ne peux vous répondre qu'à travers mon expérience .

J'ai souvent eu du mal à faire la part des choses .Ce qui s'avére être un caprice à nos yeux peut être une vraie souffrance .

Ma mère était immanquablement malade quand il était question de partir en vacances.Pompiers ,samu ,urgences, visites en catastrophe chez le médecin... nous avons eu droit à tout ,et souvent pour rien mais, comment savoir ,et si pour une fois c'était grave et qu'on ne fait rien?
Je crois que sa souffrance était psychologique et qu'elle ne fesait pas de caprice.

Il faut dire qu'elle ne restait pas seule car elle venait toujours avec nous, ce qui ne lui plaisait pas. Si nous l'avions écoutée nous nous serions coupés de la famille et de nos amis.

Essayez de garder au maximun votre liberté.

Par contre quand je m'absentais elle allait se promener et faisait exprès de laisser la porte de la maison ouverte ,par vengeance.

On dit que les vieux sont de grands enfants, je crois qu'il y a une part de vrai .

Je me suis souvent énervée et j'ai souvent crié et j'ai toujours regretté car ça n'a jamais rien arrangé ,au contraire.La violence est l'arme des faibles.

J'avais beaucoup plus de succès quand j'étais calme et ferme.
Ne pas hésiter à dire non à imposer certaines choses.

Les soins prodigués par une tierse personne sont souvent mieux acceptés.

Vous avez commencé à déléguer ,c'est une bonne chose.

Courage

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Dejanire (VNI) (14 messages) Voir addresse IP de cet auteur
09-12-04, 23:34  (GMT)
24. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"
Bonsoir Cilloux!
Comment allez vous? Et votre papa?
Bon courage.
Dejanire.
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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
10-12-04, 00:17  (GMT)
25. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"

Bonsoir, merci de prendre des nouvelles.

J'ai dormi 3 h la nuit dernière, là je vais dormir 5 h. Je ne sais pas par quel miracle je vais tenir (caféïne ?) mais bon.

Je suis horripilée lorsque je vois que des gens osent parler des "caprices" des malades. Je ne sais pas quelle est la bougre d'imbécile qui a écrit un tel titre mais j'aimerais l'avoir en face de moi pour lui coller une paire de claque, elle verrait si c'est un caprice.

(non, on ne convainc personne avec des paires de claques).

Caprice, caprice...

Ce soir ma question est "comment accorder de la place à la souffrance d'un malade".

C'est moins con. Pour une fois je suis moins con. Si vous avez des réponses etc...

Merci, merci beaucoup.

Cécile

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Dejanire (VNI) (14 messages) Voir addresse IP de cet auteur
10-12-04, 22:03  (GMT)
26. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"
Bonsoir Cilloux,
Je crains hélas que là...il n'y a pas de réponse sauf celle de votre coeur.
Pour "etre plus terre à terre",il me semble qu'il est important de ne pas nier la douleur, la prendre en compte et la traiter dans son ensemble, au physique comme au mental...
C'est là qu'intervient Philippe il me semble...
Quand au "caprice des malades" je traduirais par fatigue,découragements,besoin d'air(es!),besoin d'aide...
Bon courage Cilloux!
Déjanire.
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Irleana (1200 messages) Envoyer message email à: Irleana Envoyer message privé à: Irleana Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
11-12-04, 01:06  (GMT)
27. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"
Bonsoir Cécile,

Hier soir il était trop tard pour te répondre, et ce jour X raisons m'ont tenue à l'écart de l'odi rallumé in extremis. Alors vite fait avant de filer au lit, voici une petite bafouille de pas grand-chose...

>Ce soir ma question est "comment accorder de la place à
>la souffrance d'un malade".

Je te dirais comme "Dejanire", comme je t'avais déjà fait sous-entendre dans le post du petit chat capricieux "Je suis donc la seule ?"
Il y a ton entourage, ta soeur qui "oui après tout" , après ses petits soucis bien à elle pourrait tout de même un jour ouvrir ses yeux sur la souffrance de son père. Elle est loin d'être aveugle, tout comme ton père
Tu as déjà trouvé la bonne voie « comment accorder de la place à la souffrance d'un malade»

>C'est moins con. Pour une fois je suis moins con. Si
>vous avez des réponses etc...
C'est loin d'être con, puisque toi tu t'aperçois doublement de l'impact de la souffrance, sur ton père bien sûr mais sur toi aussi.
"Ou comment ne pas te brûler les ailes." Tu parviens d'ores et déjà à pressentir beaucoup de choses, les caprices n'étaient qu'un prétexte pour mieux dissimuler un réel mal-être. Tu as déjà traversé beaucoup d'étapes (tu as même congédié le médecin ).

Je crois qu'il serait bon de voir redefini la place, la marge de la souffrance que toi en tant que personne, en tant que Cilloux serait prête à accorder à la situation.
Pour toujours être l'heureux rayon de soleil de ton père, tu as aussi besoin de te préserver. Aide à domicile, soutien psychologique, soignants compétents..Force de confiance et de courage , dont tu es déjà remplies.
La route est déjà bien entamée et n'attend que toi pour continuer et perséverer son avancée

Amicalement
Bien à toi

Sorry, mais je suis épuisée, je vais rejoindre ma chouette. Enfin mes deux chouettes(cf post plus haut)

Tout le monde dort déjà ici...

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Letotor (224 messages) Envoyer message email à: Letotor Envoyer message privé à: Letotor Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
11-12-04, 07:47  (GMT)
28. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"
Modifié le 11-12-04 à 07:56  (GMT)

Bonjour,

>Je suis horripilée lorsque je vois que des gens osent parler
>des "caprices" des malades. Je ne sais pas quelle est
>la bougre d'imbécile qui a écrit un tel titre mais
>j'aimerais l'avoir en face de moi pour lui coller une
>paire de claque, elle verrait si c'est un caprice.

Donc, si je résume, à la question du bougre d'imbécile vous répondez "strictement aucune limite" c'est bien.
Je crois qu l'on ne parle pas pareillement de la souffrance d'un proche, et des caprices d'un patient lambda ça se conçoit aisément.

Pour en revenir au fil, j'ai hier volontairement cédé après deux ans de guerre ouverte aux demandes d'une accro des vasoconstricteurs (nez bouché chronique)
je lui ai donc dit bonjour, n'ai pas passé les 3/4 d'heures réglementaires à lui dire Non, nein, niet.... J'ai pris mon stylo bic bleu et lui ai demandé la dictée, juste pour éviter de m'enerver:
résultats: 1/4 d'heure de consult, pas de cris, une ordonnance bonne pour m'envoyer aux asssises, et le prix de cette consultation sans vague, une furieuse envie d'aller me foutre sous un train après.
J'opterai donc pour la version conflictuelle la prochaine fois.


letotor, médecin envers et contre tout

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Irleana (1200 messages) Envoyer message email à: Irleana Envoyer message privé à: Irleana Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
11-12-04, 10:04  (GMT)
29. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"
Bonjour Letotor
>J'opterai donc pour la version conflictuelle la prochaine fois.

Même si cette résolution est loin d'être facile à prendre...
C'est ce qui malheureusement il vous faudra bien vous résoudre à faire la prochaine fois .

Si cette personne est vexée…
Dîtes-vous qu’elle l’aurait été avec n’importe quel de ses soignants. Elle est venue vers vous car elle espérait en effet qu vous céderiez…
"Ce que" en effet à bout de souffle vous avez fait.
Il y a bien malheureusement d’autres médecins qui soient loin d’être aussi attentifs et vigilants dans le bien fondé de leurs prescriptions…
Bref, même si l’impression d’avoir été la cause d’un tel brouhaha pour rien, d’avoir fait du bruit "non pour rien" mais qui en réalité servira bel et bien à d’autres.
Les lui prescrire est loin de lui rendre service, tôt ou tard il faudra bien que cette personne arrive à la même prise de conscience "seule"…
A moins que vous connaissiez un redoutable placebo

Plus sérieusement, il vaudrait mieux revenir à la source elle réclame des vasoconstricteurs…
Et bien à la condition sine qua none, qu’un spécialiste puisse décider en bonne et due forme de sa prescription prolongée…Un bilan s’impose qui sera à priori négatif. Il faudra bien qu’elle se rende à l’évidence
Enfin j’espère.

Cordialement
Bien à vous.

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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
11-12-04, 21:31  (GMT)
30. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"

Bonjour Letotor,

merci de votre réponse.

Pour votre patiente, je crois que c'est bien, d'accepter ce truc même si ça vous semble inutile. Si elle vous le réclame, c'est qu'elle a besoin. Peut-être un truc inconscient, que ce médicament était celui de sa nourrice quand elle était petite et que ça la rassure, je ne sais pas quoi, un truc niché dans son inconscient dont elle-même est victime, en somme.

Pas de quoi vous foutre sous un train. Moi mon médecin m'a toujours écoutée, quoi que je fasse, il a toujours accepté toutes mes décisions. Il n'y a que les amphétamines qu'il a refusé de me donner.

Pour votre envie de vous jeter sous un train, vous avez vu un psy ? Vous êtes allé voir sur ogrish ?

Bon courage, je ne me fous pas de vous, j'essaie simplement de plaisanter. Vous m'inquiétez un peu.

Cécile - ancienne dépressive, guérie depuis le 10/11/2004 à 19 h 05.

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Letotor (224 messages) Envoyer message email à: Letotor Envoyer message privé à: Letotor Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
12-12-04, 07:57  (GMT)
31. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"
Bonjour,

>Pour votre patiente, je crois que c'est bien, d'accepter ce truc
>même si ça vous semble inutile. Si elle vous le
>réclame, c'est qu'elle a besoin. Peut-être un truc inconscient, que
>ce médicament était celui de sa nourrice quand elle était
>petite et que ça la rassure, je ne sais pas
>quoi, un truc niché dans son inconscient dont elle-même est
>victime, en somme.

Non, les accros aux vasoconstricteurs sont de vrais toxicomanes, avec des demandes de toxicomanes et des comportements de toxicomane.

>Pour votre envie de vous jeter sous un train, vous avez
>vu un psy ?

Non j'ai réservé sur SNCF.com

> Vous m'inquiétez un peu.
il ne faut vraiment pas, vous avez déjà bien assez à faire comme ça.

letotor, médecin envers et contre tout

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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
12-12-04, 10:48  (GMT)
32. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"

Bonjour Letotor,

comment allez vous bien aujourd'hui ?
Je ne savais pas qu'on pouvait être accro aux vasoconstricteurs.
Vous en savez des choses vous autres médecins.

Ca s'appelle un message pour ne rien dire.

Heu, par curiosité, c'est quoi un vasoconstricteur ? On peut s'en faire prescrire sans s'en rendre compte et devenir dépendant malgré soi ?

Cécile - ancienne dépressive, guérie depuis le 10/11/2004 à 19 h 05.

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Irleana (1200 messages) Envoyer message email à: Irleana Envoyer message privé à: Irleana Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
12-12-04, 10:57  (GMT)
33. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"
>Heu, par curiosité, c'est quoi un vasoconstricteur ? On peut s'en
>faire prescrire sans s'en rendre compte et devenir dépendant malgré
>soi ?
****************
Coucou Cécile

Par ici pour les nez bouchés chroniques
"un vasoconstricteur réduit à la fois l'obstruction nasale et l'écoulement. Toutefois, ces médicaments sont contre-indiqués dans certains cas: hypertension artérielle, maladie cardiaque, hyperthyroïdie, glaucome, problèmes de prostate. Et ils sont à éviter au cours de la grossesse"
http://www.topsante.com/topsante/sante/fiche.htm?rub=pra&id=97&titre=guide_achat

Pour le cas spécial du dopage
http://www.sport-sante-lr.com/coeur_dopage.htm

De toute façon j'arrête là, Letotor t'expliquera tout ça très bien
J'ai plus envie de parler. De toute façon personne n'écoute.

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Letotor (224 messages) Envoyer message email à: Letotor Envoyer message privé à: Letotor Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
12-12-04, 11:23  (GMT)
34. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"
>>Heu, par curiosité, c'est quoi un vasoconstricteur ? On peut s'en
>>faire prescrire sans s'en rendre compte et devenir dépendant malgré
>>soi ?

Voilà donc, ce sont des médicaments en apparence anodins (gouttes pour le nez) qui provoquent une diminution de calibre des artérioles du nez, donc un dégonflement de la muqueuse, une diminution de l'écoulement nasal, bref ça "débouche le nez"
Le problème est que cet effet est bref, quelques heures, et la durée de l'efficacité diminue avec la durée d'utilisation. En pratique on s'en sert comme traitement symptomatiques des rhinites virales sur de brèves périodes. Mais certains patients atteints de rhinite chronique deviennent accros...

>J'ai plus envie de parler. De toute façon personne n'écoute.

Meu si, meu si on vous écoute.


letotor, médecin envers et contre tout

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Irleana (1200 messages) Envoyer message email à: Irleana Envoyer message privé à: Irleana Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
12-12-04, 11:32  (GMT)
35. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"
Recoucou,

Tu vois par exemple un post de Letotor.
J'ai répondu objectivement, tu as répondu soulevant quelque chose qui ne m'avait pas interpellée.
>une furieuse envie d'aller me foutre sous un train après.
Ce n'est pas que je l'ai fait exprès, c'est quasiment comme si pour moi, il s'agissait juste d'une façon de parler.
Et qui dans mon cas pouvait aussi me traverser l'esprit.

C'est fou ce que tu es peut-être traversée par cette pulsion de vie et de non-vie. Même sans passer à fort-priori à l'acte tu trouves toujours une solution pour le transposer autrement en auto-destruction.
Au début de mes troubles psy Tca borderline.
J'étais capable de ne pas avaler et d'avaler n'importe quoi.
J'ai commencé avec le Magné B6. Un médicament qu'il m'avait été prescrit en continu et totalement inutile. Alors il m'arrivait de prendre la boîte, d'un coup, comme ça. Je te raconte pas les dégâts, mais dans le fond je m'en "foutais" c'était comme si ce n'était pas moi.
Quelqu'un sans importance, on me l'avait tant dit et répété.
Il me fallait manger, ne plus manger, vivre et ou vivre ne plus vivre.
Les paliers de médocs ont changé et depuis les choses ont bien évolué.

Heureusement d'ailleurs.
Ces pulsions indescriptibles se résument à une perpétuelle remise en question. A une impression de néant et de vide. Autrement je vis comme toi et moi. Avec des éclats de rire et de larmes.
Des moments de joie et de peine.
Bon allez va j'arrête là, la tarte de Mamie va brûler

Bises
Bien à toi
Et prends-soin de toi


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Aloes (653 messages) Envoyer message email à: Aloes Envoyer message privé à: Aloes Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
12-12-04, 19:33  (GMT)
36. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"
Coucou Irleana,

-> "Alors il m'arrivait de prendre la boîte, d'un coup, comme ça."

Ne te fais plus de bobos, tu es une belle personne et très appréciée ici.

Aloès

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Irleana (1200 messages) Envoyer message email à: Irleana Envoyer message privé à: Irleana Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
12-12-04, 22:01  (GMT)
37. "RE: Quelles limites opposer aux "caprices" des malades ?"
Modifié le 12-12-04 à 22:03  (GMT)

Bonsoir Aloès,

>Ne te fais plus de bobos, tu es une belle personne
>et très appréciée ici.
Merci mais j'ai toujours eu un peu de mal à accepter les compliments...
Mais il faut m'avouer que venant de toi cela me touche...

Pour revenir une dernière fois à ces blessures, j'avais commencé en septembre 2003 par le magné, puis en escaladant l'échelle quelque peu avant de sevrer l'ensemble un an plus tard.
Pour un bilan actuel des choses relativement stable que l'on pourrait qualifier de "quasi-normal".

Un an plus tard, date à laquelle j'ai décidé d'entreprendre un suivi pour mieux comprendre et éviter les éventuelles rechutes..
Sauf que le soignant en question n'est que rarement présent avec une première médicamentation fort discutable
Je crains encore les décompensations comme celle que je traverse actuellement avec la peur accrue de replonger.
Mais chaque jour l'occasion est donnée de bondir et rebondir.
Je croise juste les doigts pour arriver très vite en 2005.
Peur de ne pas toujours "pouvoir" tenir.

Bien à toi
Plein de bonnes choses
Et Bonne soirée


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rosalie (367 messages) Envoyer message email à: rosalie Envoyer message privé à: rosalie Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
13-12-04, 08:01  (GMT)
38. "un livre"
Bonjour Cilloux,

Je viens de trouver les références d'un livre, je ne sais pas ce qu'il vaut, pas vu ,pas lu.Le titre est prometteur, à vous de voir.

"MES PARENTS VIEILLISSENT,Comment les aider à bien vieillir"
Agnès SARAUX
Editeur: Bonneton
Collection Réponses pratiques

Bisous

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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
13-12-04, 08:33  (GMT)
39. "RE: un livre"

merci


bisou aussi Rosalie

*

Cécile

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