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"Création d'une échelle de souffrance psychologique"

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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
11-01-05, 17:11  (GMT)
"Création d'une échelle de souffrance psychologique"

Bonjour,

j'aimerais savoir si certains ont des idées pour décrire les différents stades du mal-être passager à la grande angoisse suicidaire.

Est-ce qu'on peut mettre des mots sur ces souffrances, les décrire, un peu comme on essaie de faire avec les souffrances physiques (pour gérer la morphine).

Est-ce qu'il y a des descriptions imagées que vous connaissez ?

ATTENTION : ce post n'est pas là pour que chacun étale ses pires souffrances ! Le but est d'établir les nuances au niveau de l'intensité de la douleur morale


Par exemple :
une petite angoisse peut se décrire par un "pincement"

Merci de vos idées.

Cécile

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  Liste des réponses à ce message

  Sujet     Auteur     Posté le:     ID  
 RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique Felipe 11-01-05 1
 RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique Pinback 11-01-05 2
   RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique cilloux 11-01-05 3
       RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique Laurence2 11-01-05 4
       RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique Pinback 11-01-05 5
           RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique Felipe 11-01-05 6
               RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique Pandore 11-01-05 7
                   RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique cilloux 11-01-05 8
                       RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique Felipe 11-01-05 9
                       RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique Laurence2 11-01-05 10
                           RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique LenaClaire 11-01-05 11
                   RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique john00 18-01-05 27
                       RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique cilloux 19-01-05 28
                           RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique Pinback 19-01-05 29
                               RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique cilloux 21-01-05 32
                                   RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique john00 21-01-05 33
                       RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique Laurence2 19-01-05 30
                           RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique john00 20-01-05 31
                               RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique john00 21-01-05 34
                                   RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique Laurence2 21-01-05 35
                                   RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique cilloux 22-01-05 36
                                       RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique john00 22-01-05 37
                                           RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique cilloux 23-01-05 38
       RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique amateur 12-01-05 12
           RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique Pandore 12-01-05 13
           RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique Laurence2 12-01-05 14
           RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique dom45700 12-01-05 15
               RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique amateur 13-01-05 21
                   RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique Laurence2 13-01-05 22
 RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique Padpanik 12-01-05 16
 RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique Felipe 12-01-05 17
 RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique Felipe 13-01-05 18
   RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique cilloux 13-01-05 19
       RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique cilloux 13-01-05 20
           RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique Pinback 13-01-05 23
               RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique cilloux 13-01-05 24
                   RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique Pinback 14-01-05 25
                       RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique Aloes 14-01-05 26

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Texte des réponses

Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
11-01-05, 18:03  (GMT)
1. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
Modifié le 11-01-05 à 18:06  (GMT)

Bonjour,

Par définition, une souffrance psychologique est liée à des facteurs environnementaux. Peur de la mort, sentiment d'abandon, culpabilité ...

Je n'en sais pas plus.

Felipe.

P.S : après, il est possible de resentir une douleur physique, mais elle ne permet pas de mesurer la douleur morale. C'est très difficile, tout dépend peut-être de l'état de délabrement du patient, de sa déchéance sociale, affective ou autre.

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Pinback (205 messages) Envoyer message email à: Pinback Envoyer message privé à: Pinback Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
11-01-05, 18:05  (GMT)
2. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
Bonne soirée Cécile,

Comme tu le sais, la douleur est une donnée très subjective. On a déjà beaucoup de mal pour évaluer la douleur physique autrement que par une échelle très floue qui va du dupportable à l'insupportable.

J'ai l'impression que pour la douleur morale, c'est encore pire. Il est très difficile d'évaluer sois-même la part de supportable que comporte une douleur morale. On peut juste estimer qu'une simple déprime est moins grave que des idées suicidaires, mais delà à les placer sur une échelle, je crains qu'il n'y ait un pas difficile à franchir.
La douleur est quelque chose de très personnel et il serait malvenu de venir la comparer. Je me vois mal dire à quelqu'un que mon mal-être est plus grave que le siens. Il y a là quelque chose d'indécent, une manière de nier la douleur propre de l'autre. Aussi, je préfère m'abstenir de toute échelle de comparaison.
Chaque mal-être est unique et important pour la personne qui le vit. Chacun doit pouvoir être écouté sans préjugés. Chacun a ses propres mots pour décrire son mal-être qui lui sont personnels et que l'on ne peut transposer à d'autres. Par exemple, moi je décris ma dépression comme un feu qui me brûle de l'intérieur, ou comme des termites qui me rongent. Pour quelqu'un d'autre ce seront des mots différents.

Ce que je veux te dire, c'est qu'il serait malvenu de comparer le mal-être d'une personne à l'autre. Par contre, il existe des mots pour le décrire. Je pense que la littérature regorge d'exemples. Tout dépend du talent de chacun. Je t'ai donné quelques pistes pour décrire mes maux, aux autres de proposer les leurs!

Amicalement,

Hervé

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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
11-01-05, 18:38  (GMT)
3. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
Modifié le 11-01-05 à 18:42  (GMT)

Merci.

un feu qui me brûle de l'intérieur, ou comme des termites qui me rongent
C'était tout à fait ça.

Je donne des exemples à moi :

- l'angoisse se situe au niveau de la gorge et produit une sorte d'étranglement, un peu comme un serpent qui enlace et qui serre.

- la tristesse se situe dans la poitrine et fait sentir plutôt un vide.

- l'attaque de panique, c'est une oppression du système respiratoire, la sensation de mourir dans les heures à venir.

En ce qui concerne les remarques, je ne vois pas où j'ai pu mettre des préjugés ou une échelle de valeur, un jugement ou autre... je cherche mais je ne trouve pas. Je n'ai pas non plus évoqué de comparaison...

J'aimerais que ce post serve pour pouvoir mettre des mots sur des souffrances, parce que devant un psy, on ne sait pas toujours comment décrire ce que l'on vit.

Si des personnes ne sont pas d'accord avec ce que je fais, ils seront gentils de l'écrire ailleurs, parce que sinon ça va noyer tout le reste. On n'est pas dans un problème d'éthique ici, on est dans un problème de mettre des mots sur des souffrances.

C'est quelque chose de très dur à faire mais de très utile.

Il peut aussi s'agir de rechercher des expressions utilisées dans ce forum ou d'autres, pour décrire des souffrances psychiques. Des expressions qui parlent à tout le monde, des mots qui véhiculent une idée précise de la souffrance vécue.

Cécile

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Laurence2 (702 messages) Envoyer message email à: Laurence2 Envoyer message privé à: Laurence2 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
11-01-05, 18:50  (GMT)
4. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
Bonjour Cécile:

voilà quelques unes des expressions que j'utilisais quand j'étais en crise:

-tomber dans un puits sans fond
-avoir froid, un froid intérieur, un froid de cadavre
-se dissoudre
-avoir une bête noire qui me ronge de l'intérieur
-être enfermée dans un autre monde, être emmurée, être derrière une vitre
-être à côté de soi-même
-être pire que morte, des vivants il ne me restait que les larmes et la souffrance
-être vide, indifférente

C'est ce dont je me rapelle, en même temps j'ai l'impression que c'est si peu ces quelques mots pour décrire ce que j'ai vécu. Pour l'angoisse et l'attaque de panique, je te rejoins. Par contre pour la tristesse, la douleur morale, je vois plutôt un poids sur la poitrine d'une douleur insupportable, là en permanence.

Amitiés,

Laurence

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Pinback (205 messages) Envoyer message email à: Pinback Envoyer message privé à: Pinback Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
11-01-05, 19:06  (GMT)
5. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
Bonsoir Cécile,

Surtout ne crois pas que je te fais des reproches. Je pense simplement qu'on ne peut pas comparer la douleur des uns et des autres. Excuse-moi si j'ai pu croire que c'était l'objet principal de ton post.
Par contre, si le sujet de ton post est de relever les mots que l'on emploie pour décrire sa souffrance, alors, je ne peux que t'encourager ; il est de la plus grande utilité!

Tes sujets sont toujours très intéressants et je ne peux que t'inciter à continuer dans cette voie.

Amicalement,

Hervé

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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
11-01-05, 19:18  (GMT)
6. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
Modifié le 11-01-05 à 19:24  (GMT)

Modifié le 11-01-05 à 19:21  (GMT)

Salut Hervé,

je trouve que ta remarque était appropriée. Elle est en rapport avec la discussion, qu'on le veuille ou non. Si on peut mettre des mots sur une souffrance morale, on ne peut pas la mesurer.

Felipe

PS : un exemple : " être vide " : on peut resentir cela quand on est déprseeif ou quand on est schizophrène. L'intensité de la souffrance n'est pas la même.
Certains diront qu'ils sont " à bout " alors qu'ils ne pensent pas au suicide. On peut mettre des mots, oui, mais pour mesurer la souffrance, je crois qu'il faut regarder l'état de délabrement du patient.

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Pandore (1637 messages) Envoyer message email à: Pandore Envoyer message privé à: Pandore Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
11-01-05, 19:27  (GMT)
7. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
Bonsoir,

La principale caractéristique de la souffrance psychique que j'ai vécue, c'est que justement elle était indescriptible par des mots. Parce qu'au moment où je la vivais les mots étaient absents, inaccessibles, ou vidés de leur sens. La pensée aussi avait disparu.

Après coup, je pourrais décrire cela comme : sensation de vide, de solitude, être seule dans un désert où le temps ne passe pas, avoir très froid, n'avoir plus aucune pensée ni aucun sentiment, avoir une éternité vide devant soi, être condamnée à vivre éternellement ce même instant...

Pandore

Non médecin, juste "patiente"
Modératrice de Santé Psy

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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
11-01-05, 20:23  (GMT)
8. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
Modifié le 11-01-05 à 20:24  (GMT)


J'ai remarqué que j'avais plus de facilité à dompter une souffrance lorsque j'arrive à la visualiser dans l'imagination. A la "conceptualiser"...

J'avais lu "Le boa constrictor" dans un livre de Daninos (décédé il y a quelques jours) et que je conseille à tout le monde : le 36ième dessous.

Je connais une souffrance que j'ai du mal à décrire, qui est une sorte d'état dans lequel on n'est pas assez mal pour réagir vigoureusement, et pas assez bien pour vivre avec entrain.

Je décrirais ça comme un état "blafard", entre deux eaux, un marasme. Quelque chose qui ne semble pas contenu dans le corps, mais qui englobe aussi l'environnement.
En ce sens, ça se rapproche de ce qu'a dit Pandore : c'est tout un paysage, pas seulement intérieur. On est "dans" quelque chose. C'est très différent d'une souffrance que l'on porte "en soi".

Une image de sables mouvants ou de marécages me semble assez appropriée.

Est-ce que ça parle à quelqu'un ?

Cécile

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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
11-01-05, 20:34  (GMT)
9. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
Une sorte de mélancolie ?

En tout cas, si j'étais capable de décrire aussi bien mon propre état de désoeuvrement, je me sentirais mieux. Parfois, j'ai plutôt envie de me foutre en l'air, sans plus. Mais ça ne saurait tardé avec les deux paquets de clops que je fumes tous les jours.

Un sentiment d'impuissance, de ne jamais réussir à quoique ce soit dans la vie.

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Laurence2 (702 messages) Envoyer message email à: Laurence2 Envoyer message privé à: Laurence2 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
11-01-05, 21:33  (GMT)
10. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
Bonjour Cécile,

ce que tu dis me parle, je décrivais le monde dans lequel j'étais enfermée un peu de cette façon, un monde noir, glacé, des sables à l'infini, la mer noire pour se noyer comme seule issue, etc...

Ca c'était le monde dans lequel j'étais pendant mes crises, mais je connais aussi le fait d'être entre-deux: on est pas très bien maus pas au point de craquer, c'est usant parce qu'au moins la crise c'est quelque chose, ça éclate et on peut repartir après.

Je suis d'accord avec Pandore, la souffrance morale était pour moi aussi indescriptible. Elle l'est toujours d'ailleurs, j'ai beau employer tous les mots que je veux, ça n'explique pas bien ma souffrance, il faut toujours recommencer à dire, encore et encore.

Amitiés,

Laurence

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LenaClaire (18 messages) Envoyer message email à: LenaClaire Envoyer message privé à: LenaClaire Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
11-01-05, 22:53  (GMT)
11. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
Bonsoir Cécile,

aux moments où je me suis sentie le plus mal et la plus désespérée, je me sentais comme une marionnette. Quand la souffrance était là, elle me dirigeait de cette façon caricaturale typique des marionnettes, mes réactions n'étaient ni voulues ni compréhensibles, mes actions et mes gestes me semblaient grotesques et frénétiques. Quand enfin la douleur partait, je me sentais complètement vidée et inerte, comme si finalement à cette époque, seule la souffrance me permettait d'être.

Cette image je la ressentait précisément dans ces moments de calme ou tout m'indifférait.

Amitiés,
Claire

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john00 (52 messages) Envoyer message email à: john00 Envoyer message privé à: john00 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
18-01-05, 23:39  (GMT)
27. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
Bonjour, je suis nouveau ici.

sensation de vide, de solitude, être seule dans un désert où le temps ne passe pas, avoir très froid, n'avoir plus aucune pensée ni aucun sentiment, avoir une éternité vide devant soi, être condamnée à vivre éternellement ce même instant...

Oui, je crois que c'est exactement ça que j'ai ressenti aujourd'hui.

Quand on parle d'être dans quelque chose, comme un paysage, en fait, en ce qui me concerne, j'ai l'impression... c'est comme si j'étais dans ce monde sans y être, sans y appartenir, comme si les secondes étaient des heures, se sentir vide de toute envie, sinon celle d'en finir, une bonne fois pour toutes, plus rien n'a d'importance, on se sent à part, englobé dans quelque chose de plus grand, un paysage, oui, un monde, mais comme vivant à l'intérieur de celui-ci mais en le regardant au travers d'une bulle, et dans cette bulle, le temps ne passe plus, les sentiments n'existent plus, tout désir a disparu,. Etre là mais ne plus l'être, vivre mais être comme mort à l'intérieur, avoir la certitude que la seule chose qui reste à vivre, c'est une éternité dans cet état sans plus rien ressentir, et l'impression que cet état va durer des semaines puis qu'on finira par s'endormir pour toujours mais en ayant l'impression d'être toujours réveillé, comme si rien de tout cela n'était réel...

c'est le pire moment. Les moments moins forts, ce sont des moments plus tolérables, avec peu d'entrain, ou des moments de tristesse profonde où les larmes coulent mais on a encore la force de se lever, d'aller se moucher, de se rincer le visage.

C'est vrai que je me rends compte que j'ai du mal à me lancer dans ce genre de discours avec ma psychiatre. Ca fait du bien de le faire ici.

amitiés,
John

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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
19-01-05, 00:58  (GMT)
28. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"

Bonjour John, bienvenue.

Par écrit, beaucoup de choses se mettent en place, ça structure aussi nos pensées, c'est très utile.


Cécile

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Pinback (205 messages) Envoyer message email à: Pinback Envoyer message privé à: Pinback Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
19-01-05, 10:56  (GMT)
29. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
Bonjour John,

Comme Cécile, je te souhaite la bienvenue sur ce forum. J'espère que tu trouveras ici les ressources nécessaires pour progresser dans tes troubles.
Nous sommes là pour t'aider, alors n'hésite pas à nous solliciter.

Amitiés,

Hervé

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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
21-01-05, 01:34  (GMT)
32. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"

Heu... moi je ne suis là pour aider personne, ne me sollicitez pas !

Cécile (sans formation, ignare, effrayée par la simple idée d'aider quelqu'un)

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john00 (52 messages) Envoyer message email à: john00 Envoyer message privé à: john00 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
21-01-05, 01:57  (GMT)
33. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
ne t'inquiète pas Cécile, je n'ai aucune formation psy, comme toutes les personnes ou presque sur ce forum, je souffre d'un problème psychologique, je pense qu'on est là pour s'entraider sans tomber comme on le disait dans le piège d'éviter une thérapie en passant son temps à dire ici tout ce qu'on dirait à un psy.

Je suis content d'avoir trouvé ce forum

John (curieusement en insomnie ce soir!)

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Laurence2 (702 messages) Envoyer message email à: Laurence2 Envoyer message privé à: Laurence2 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
19-01-05, 19:36  (GMT)
30. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
Bonjour John,

tu pourrais peut-être montrer ce texte à ton psychiatre.
J'ai vécu les symptômes que tu décris, et la meilleure façon de le faire comprendre à ma psy a été de lui montrer ce que j'avais écrit là-dessus. Maintenant je lui montre souvent ce que j'écris ou dessine, et c'est le point de départ de discussion intéressantes. C'est aussi une façon de me faire mieux comprendre.

Bonne soirée,

Laurence

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john00 (52 messages) Envoyer message email à: john00 Envoyer message privé à: john00 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
20-01-05, 20:53  (GMT)
31. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
bonsoir Laurence,

Merci de ton conseil. Je vois ma psychiatre demain, je vais lui montrer mon texte, car je suis incapable de dire ça à l'oral mais j'arrive mieux à m'exprimer à l'écrit.

Amitiés,
John

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john00 (52 messages) Envoyer message email à: john00 Envoyer message privé à: john00 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
21-01-05, 15:16  (GMT)
34. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
Bonjour Laurence,

J'ai suivi ton conseil, Laurence, j'ai lu une partie de mon texte à ma psy et je lui ai donné un autre texte que je n'avais pas le courage de lire pour le moment. Ca m'a enlevé un poids d'avoir été totalement honnête avec elle et de lui avoir dit exactement comment je me sentais par l'écrit. Je tenterai de le refaire à nouveau.

amitiés,
John

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Laurence2 (702 messages) Envoyer message email à: Laurence2 Envoyer message privé à: Laurence2 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
21-01-05, 20:55  (GMT)
35. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
Bonjour John,

je suis contente que tu sois arrivé à être totalement honnête avec ta psy, bravo, c'est un premier pas!

Laurence

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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
22-01-05, 00:29  (GMT)
36. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"

Félicitation, John.

Il nous est tous très difficile de ne pas renoncer au dernier moment, plier la feuille dans son sac et ni vu ni connu... faire comme si de rien n'était.

C'est une situation très stressante, parce qu'on ne sait pas comment justifier qu'on écrive à quelqu'un qu'on a en face de soi.

Mais la technique "journal intime" est bien connue : on y voit plus clair lorsque l'on pose les choses à plat. Les psys le savent. Donc n'hésitez pas à le refaire. Ce qui compte, c'est l'expression (ex-pression : faire sortir la pression).

Il faut voir aussi que pour le psy, c'est bien plus intéressant d'avoir "matière à travailler" que d'être face à une personne muette, ou peu bavarde. Les choses avancent plus vite, le psy est donc plus intéressé, plus impliqué, plus motivé. Tout le monde y gagne.

C'était difficile, tout le monde n'ose pas le faire.
Bravo.

Cécile

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john00 (52 messages) Envoyer message email à: john00 Envoyer message privé à: john00 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
22-01-05, 01:30  (GMT)
37. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
merci! Ca a été difficile, surtout que ça fait bizarre de lire quelque chose qu'on a sous les yeux. Je ne savais pas si je devais lui donner et le laisser le lire, ou le lire moi-même, ou encore juste en parler en m'en servant comme appui. Mais j'ai senti que si je ne lui lisais pas cela, il y a des choses que je ne parviendrai jamais à lui dire, ou pas aussi profondément que de la manière dont je le ressens.

Un ami m'a conseillé d'écrire pour moi un journal, des poèmes, une histoire, peu importe, mais d'écrire pour mettre des mots sur ma souffrance, pour sortir les choses, les émotions au fond de moi pour briser cette boucle d'idées négatives qui se crée en nous lors d'une dépression.

Il y a une chose qui est curieuse. J'ai 24 ans. Quand j'en avais 15, je voyais des reportages de gens dits en dépression qui prenaient des médicaments et je me disais qu'ils devaient vraiment se sentir mal pour devoir prendre des médicaments et mettre des mois avant de se sentir mieux, parfois même une ou deux années. Et 9 ans plus tard, je suis dedans et je prends de ces médicaments. C'est comme le cancer. On se dit: "ça n'arrive qu'aux autres" mais quand quelque chose comme une maladie nous touche, qu'elle soit mentale ou physique, j'avoue que je me dis qu'on ne peut s'empêcher de repenser au temps où l'on voyait ces gens atteints de cette maladie en se disant qu'on était heureux de ne pas l'être.

Enfin! Eh! je n'écris pas ce post pour déprimer les foules! Ma psy m'a dit aujourd'hui: "vous vous en sortirez, peu importe le temps que ça prendra".

Ca me rappelle cette vieille histoire chinoise que je ne peux raconter ici, je crois même que mon message va être effacé, je suis déjà complètement hors sujet, mais la morale était: "vous ne pouvez pas dire si ce qui vous arrive est un bonheur ou un malheur tant que vous ne connaissez qu'un fragment de votre vie et que vous ne savez pas encore ce qui vient ensuite."

amitiés,
John

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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
23-01-05, 22:27  (GMT)
38. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"

Non John,

vous avez le droit d'être hors-sujet, surtout quand ça m'intéresse.

Vous transmettrez mes amitiés à votre psy, je l'apprécie beaucoup.

N'hésitez pas à vous exprimer ici et ailleurs. Il vaut mieux parler au risque de se faire rappeler à l'ordre de temps en temps (et amicalement si possible), que de se taire systématiquement.

A bientôt pour un nouveau hors-sujet.
Cécile

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amateur (1136 messages) Envoyer message email à: amateur Envoyer message privé à: amateur Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
12-01-05, 06:07  (GMT)
12. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
Bonjour,
Et puis le ventre? Moi, il me semble que mon angoisse se love dans le ventre. Certes, la gorge serrée, mais plus encore le ventre. C'est peut-être pour cela que j'ai tellement tendance à boulimer. Remplir le ventre jusqu'à en avoir mal. Comme cela, je sais pourquoi je le sens.
Alexia


On n'en finit pas d'être un homme.Ne
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Henri Michaux
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Pandore (1637 messages) Envoyer message email à: Pandore Envoyer message privé à: Pandore Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
12-01-05, 08:10  (GMT)
13. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
Boujour,

La souffrance dont j'ai parlé au message précédent, c'était la plus forte sur l'échelle, celle qui a entraîné à certains moments des passages à l'acte dangereux.

"En-dessous" dans l'échelle il y en a un tas d'autres. Pour moi l'angoisse quand elle est au maximum c'est plutôt comme un courant électrique qui passe, ça fait mal à l'intérieur de moi et dans les poignets et les chevilles.

Et puis il y a le mal au ventre que tu évoques, Alexia, celui-là je le reconnais bien.

Et aussi les moments ou je ne peux me concentrer sur rien. Et les moments où tout me semble étranger. Et ceux où je me sens dans une rage bouillonnante. Et ceux où je n'ai envie de rien, mais d'absolument rien.

Je n'en finirais pas d'énumérer tout ça.

Heureusement qu'entre ces moments il y a des sensations agréables aussi

Pandore

Non médecin, juste "patiente"
Modératrice de Santé Psy

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Laurence2 (702 messages) Envoyer message email à: Laurence2 Envoyer message privé à: Laurence2 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
12-01-05, 19:37  (GMT)
14. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
Bonjour Alexia,

pour moi l'angoisse commence dans le haut du torse et puis s'étend au bras, aux jambes, partout.

Je ne sais pas si on va trouver des façons "universelles" de nommer la souffrance psychique, mais je trouve ça intéressant de voir comment les autres parlent de leurs souffrances.

Amitiés,

Laurence

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dom45700 (421 messages) Envoyer message email à: dom45700 Envoyer message privé à: dom45700 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
12-01-05, 20:46  (GMT)
15. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
Bonsoir,

J'ai eu ce genre de choses il y a des années, cela me prenait en voiture, je ne sentais plus mes jambes, et ça remontait jusqu'à la nuque, là j'ouvrais les fenêtres...puis trous noirs, chhiant sur l'autoroute, j'ai eu du bol. C'était à la mort de mon compagnon, je ne voyais rien venir, très occupée, ma généraliste m'avait dit que justement en conduisant, mon inconscient travaillait ; 1/4 de lexomil, avant le départ, et ça roulait.
Aussi, ailleurs, quand j'étais en attente, inoccupée (queue dans les magasins, etc.), là c'était mes bras qui ne répondaient plus, puis malaises, vite récupérée pour ne pas qu'ils appelent les secours.
Aujourd'hui comme Alexia, ce qui me fait mal, ça me prend dans le ventre, en octobre quand mon fils a chuté en 2 roues, pompiers etc, ça a été encore les jambes, dont l'expression "j'en ai eu les jambes coupées", ah non c'est le souffle .
J'ai fait en quelque sorte de la dépression, qui ne se voyait pas, même pas moi, c'est le physique qui trinquait (toujours aux dires de ma généraliste). Pour moi ça allait.

Bonne soirée

dominique

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amateur (1136 messages) Envoyer message email à: amateur Envoyer message privé à: amateur Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
13-01-05, 06:36  (GMT)
21. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
Modifié le 13-01-05 à 06:53  (GMT)

Modifié le 13-01-05 à 06:38  (GMT)

Bonjour Cécile, Dominique, Laurence, Pandore, Felipe, Hervé et tous les autres,
Cette angoisse, celle du ventre, c'est celle de tous les jours, la compagne banale si j'ose dire. Mais il est vrai que la douleur psychotique est beaucoup plus forte. Je peux difficilement y mettre des mots, il y a tant d'années qui ont passé depuis ces épisodes.
Je me souviens seulement de cette douleur qui m'emplissait entièrement après ces périodes de décompensation, douleurs physiques dues à l'incapacité de supporter ma solitude, seule dans mon appart, douleurs quasi insupportables qui m'emplissaient entièrement, alors que j'étais au bord du goufre.
Je me souviens d'une autre douleur, physique là encore, quand j'ai réussi, à force de tentatives, à faire accepter à mon délire d'érotomane le fait que l'homme dont j'étais amoureux était marié. Ce fut une décharge fulgurante dans ma tête, comme si un éclair c'était produit dans ma cervelle, comme un déchirement non pas psychique mais physique, des neurones qui se réarrangent. Cet éclair fut alors si épuisant que je suis restée couchée une journée, incapable de me rendre au travail.
Et puis, il y a ces moments de non douleur, de vide, où l'on se sent quasi happé par la grande faucheuse qui nous tend les bras comme un refuge. Mais là encore, je ne trouve plus les mots car trop d'années se sont écoulées depuis.
Amitiés et très bonne journée à vous
Alexia
(étrangement, je me souviens des douleurs qui se sont exprimées dans le corps, non de celles qui sont restées au niveau de l'esprit, ou de la psychée, je ne sais quel mot utilisé).


On n'en finit pas d'être un homme.Ne
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Henri Michaux
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Laurence2 (702 messages) Envoyer message email à: Laurence2 Envoyer message privé à: Laurence2 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
13-01-05, 19:27  (GMT)
22. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
Bonjour Alexia,

au moins cette discussion prouve (à ceux qui ne le savent pas encore ou qui en doutent) que les maladies mentales, c'est très physique!

Amitiés,

Laurence

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Padpanik (12 messages) Envoyer message email à: Padpanik Envoyer message privé à: Padpanik Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
12-01-05, 21:47  (GMT)
16. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
Bonsoir,

Le début de la dépression : être sous une cloche de verre, voir la vie sans en faire partie

La descente : marcher seule la nuit dans un marais

La crise d'angoisse face à l'incompréhension : courir dans un tunnel avec une seule porte de sortie : la mort

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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
12-01-05, 21:49  (GMT)
17. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
Bonjour,

J'ai beaucoup de mal à mettre des mots là-dessus : une incapacité à focaliser mon regard quelque part, surtout sur celui de quelqu'un d'autre, des idées qui arrivent à toute allure dans ma tête, une impression bizarre, comme si le monde extérieur était un rêve, un peu flou, avec de brusques mouvements que je captais de ci de là et qui cassaient le rythme du temps qui passe, parfois au ralenti, parfois en accéléré. Pas vraiment comme dans un film, mais une drôle de sensation, une impression d'étrangeté comme on dit.

Toujours très désagréable. Physiquement, je ne sais pas trop comment je me sent dans ces moments-là. Parfois, je compense en étant un peu agressif envers mon entourage -(Je dois extérioriser vebalement ma souffrance ) ou en marchant nerveusement. Mais il m'arrive de rester calme physiquement, de contempler béatement mon environnement, ça dépend de ... de quoi ? Je ne sais pas bien. J'ai peur de confondre différents états.

Ma souffrance s'exprime parfois par des mots, un léger délire de persécution en général, mais je suis alors énervé, pas comme ici, sur ce forum. Ce sont mes prents qui supportent cela. Encore aujourd'hui, c'est plus fort que moi, je me suis mis à parler tou seul dans un rayon du supermarché. Le prix des dvd n'était pas assez bas à mon goût, je vous passe les injures adressées à... à qui finalement ? Mais je me calme assez rapidement.

Il s'agit surtout des manifestations de ma souffrance, physiquement, je ne ressent pas grand chose, sauf quand j'ai des bouffées d'angoisses, ou quand je panique : je me mets à trembler, mon coeur bat plus vite, ma tête surchauffe, j'ai une barre au niveau du front, je bégaye, suis confus, je ne parviens plus à m'orienter, je ne sais plus où je suis ( ce qui m'affole encore plus ) ...

Heu ... bonne soirée !

Felipe.

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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
13-01-05, 01:07  (GMT)
18. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
>ATTENTION : ce post n'est pas là pour que chacun étale
>ses pires souffrances ! Le but est d'établir les nuances
>au niveau de l'intensité de la douleur morale

J'espère ne pas avoir franchi la limite. Je n'ai fait que parler d'un type de souffrance. Je n'ai pas de " pincements ", ma souffrance s'exprime autrement. Il s'agit bien d'une douleur morale, et je n'ai pas trouvé d'autres moyens de la décrire.

Cordialement.

Felipe.


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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
13-01-05, 01:45  (GMT)
19. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"

Aucun souci, Felipe.

Aujourd'hui, je pensais à cette sensation de "descendre à l'intérieur de moi" et d'y "imploser".

L'introspection pour chercher mon identité propre, qui conduit à l'isolement (les autres sont des corps étrangers).

Le besoin de se mettre en "chambre stérile" pour se protéger des autres.

L'isolement qui conduit à l'étouffement, comme un manque d'oxygène : toujours vivre sur des souvenirs.

L'impression d'un moi poussiéreux qui sent le renfermé.

. . . . .

Lorsque j'essaie de sortir de cette bulle :

Dans mes phases parano, une image de moi "grotesque et grimaçante". Comme si j'étais une caricature de moi-même.

La culpabilité... j'aimerais bien savoir comment on se représente la culpabilité.
Un écho, l'écho de toutes les accusations que j'ai reçues. Des voix, des regards, qui viennent du passé. Regards des instits, des profs, des adultes, des autres gosses.

"l'oeil était dans la tombe et regardait Caïn". Des yeux qui jugent et qui méprisent.

Alors je retourne, blessée, dans ma chambre stérile. Le temps de cicatriser. Et de tenter à nouveau un pas vers l'extérieur.

Cécile

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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
13-01-05, 01:58  (GMT)
20. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"

J'oubliais :

des idées qui arrivent à toute allure dans ma tête
Felipe, tu m'as aidée à me souvenir...

Les idées qui se succèdent, des idées très "présentes", trop pour permettre de s'endormir. Des images très nettes qui défilent...

"le petit vélo du creux de la nuit. "


Cécile

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Pinback (205 messages) Envoyer message email à: Pinback Envoyer message privé à: Pinback Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
13-01-05, 22:03  (GMT)
23. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
Bonsoir,

Lorsque je compare plus haut ma douleur à une brûlure ou à des termites, je me demande si je ne me trompe pas d'objet : en fait, ce n'est pas ma douleur qui brûle, mais moi. Je suis rongé par des termites, ce n'est pas l'expression de ma douleur, mais plutôt l'expression de ma relation aux autres parce que de l'exterieur je ne suis pas malade.

C'est vrai que je souffre énormément, en particulier d'être inactif ou de ne pouvoir me concentrer sur de la lecture longtemps, mais cette douleur, je n'arrive pas à me la représenter. Elle est trop sauvage (wild) pour que je puisse me l'apprivoiser et lui donner un nom...
C'est peut-être la chanson de Lou Reed "Heroïne" ou un de ses chanson de l'album Berlin (pour ceux qui connaissent). Mais ce ne sont que des titres de chansons ou d'album, pas l'objet lui-même. Ecouter ces chanson peut donner une idée de ce je ressent, mais ce ne sont que des impressions auditives et des sensations, pas des mots. Aussi je puis-je pas nommer la douleur que je ressens ce soir.

Hervé

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cilloux (2292 messages) Envoyer message email à: cilloux Envoyer message privé à: cilloux Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
13-01-05, 23:03  (GMT)
24. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
Modifié le 15-01-05 à 22:12  (GMT)

Modifié le 15-01-05 à 22:12  (GMT)


Heroïn(e) version Lou Reed avec le solo de violon - enfin solo... une seule note qui surgit et peu à peu devient de plus en plus "prégnante".

C'est du grand art en effet. Une représentation réaliste de la souffrance qui augmente d'intensité jusqu'à occulter le reste de la vie.

Je ne connaissais pas l'expression "wild".

Les autres, des termites. c'est peut-être tout simplement la vérité dans votre cas, avec les gens qui vous entourent...

Pour moi, c'est une image de loups dont j'ai du mal à me débarrasser. En fait, cette image de meute ne disparaît que lorsque je suis avec des gens qui ne fonctionnent pas comme ça (dominant/dominé).

Cécile

NB : pour la chanson ci-dessus, j'ajoute que la musique est chouette, mais les paroles ne sont pas ce qu'on fait de mieux pour retrouver le goût de vivre.

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Pinback (205 messages) Envoyer message email à: Pinback Envoyer message privé à: Pinback Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
14-01-05, 10:47  (GMT)
25. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
Bonjour Cecile,

Une petite précision. "wild" est un mot anglais qui peut se traduire par "sauvage", "primaire". C'est un concept que l'on retrouve dans un courant de la littérature anglosaxone, notamment chez J. London. L'exemple le plus simple, c'est "The call of the Wild" traduit en français sous le titre "l'appel de la forêt". La musique de Lou Reed que tu connais permet de bien se représenter le concept.
Voilà, j'espère t'avoir bien expliqué le terme.

Bonne journée,

Hervé

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Aloes (653 messages) Envoyer message email à: Aloes Envoyer message privé à: Aloes Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
14-01-05, 14:00  (GMT)
26. "RE: Création d'une échelle de souffrance psychologique"
Bonjour Hervé,

Sans être une expression très courante, elle est parfois utilisée au Québec.


Aloès

littéraire et modératrice de Santé Psy (non médecin)

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