Bonsoir, chère FanyCe que ce médecin vous a dit est ignoble. Il devrait se rappeler que c'est de votre corps qu'il s'agit, de votre tragédie personnelle, et que cela ne s'efface pas comme cela.
Maintenant, permettez-moi d'être dure envers la PMA : pour moi, il s'agit d'une médecine d'apprentis-sorciers qui cherchent à déjouer les mystères de la nature. Ce ne serait pas si grave s'il ne s'agissait d'un phénomène fondamental : la reproduction. C'est mystérieux, fascinant, et l'Homme étant Homme, il veut absolument tout contrôler.
Je suis en ménopause artificielle à 32 ans, suite à des problèmes d'endométriose et d'ovulation très problématique. J'aurais pu me faire opérer mille fois, je l'ai toujours refusé, les progestatifs en continu me soulageant à merveille. Evidemment, cela suppose de renoncer à avoir des enfants. J'avais envisagé la PMA, mais quand j'ai vu ce que cela supposait de souffrances, j'ai renoncé. Mon désir d'enfant - un désir que je comprends tout à fait, nota bene - n'était pas assez fort pour que j'accepte de me transformer en machine à reproduire.
J'ai également noté que la PMA était considérée comme une médecine prestigieuse. Les médecins PMA se considèrent souvent comme des demi-dieux en blanc, mettant par là les femmes en situation de demande et de supplication. Certains médecins gardent une grande humilité, admettent qu'ils ne peuvent tout maîtriser, d'autres malheureusement ne savent pas considérer la femme comme autre chose qu'un "utérus à 2 pattes", comme vous le dites si bien.
J'oserais une question : avez-vous pensé à arrêter la PMA pour un certain temps, le temps qu'il faut pour réparer la blessure qu'ont subi votre âme et votre corps ?