Je découvre ce site et voilà que j'ai décidé de faire part de mon expérience face à un médecin peu ou pas scrupuleux.Je ne sais pas si ce site est réservé aux médecins, en tout cas, je n'en suis pas mais j'ai été si je puis dire "victime" de l'effronterie d'un jeune chef de clinique persuadé d'avoir la science infuse ...
Ai-je besoin de rappeler l'obligation de conseil et de ménagement qu'a un médecin vis-à-vis de son patient qui attend de lui une aide clinique, mais également psychologique.
Mais, il faut quand même que je vous explique le pourquoi de ce message afin de justifier ma démarche, qui peut vous sembler brutale, mais après réflexion je me dis qu’elle ne l’est pas plus que l’accueil qui m’a été réservé.
Je m'explique, l'année dernière je suis allée en consultation dans un hôpital réputé, afin de venir chercher conseil pour la conduite à tenir pour une thrombopénie dans le cadre d’une cœlioscopie à visée diagnostique (bilan d’infertilité). Je me suis dirigée vers les services de cet hôpital parce que, en 1999, lors d'une prise de sang systématique, j'ai remarqué une diminution considérable de mes plaquettes (±100.000). J'en ai aussitôt parlé à mon médecin traitant de l'époque qui m’a dirigée vers un des médecins de cet hôpital qui est parti depuis.
Des examens ont été effectués à l’époque et cette thrombopénie était, d’après ce que j’avais compris, inexpliquée, mais le médecin m’avait demandé de contrôler environ tous les six mois, ce que j’ai fait.
Or, lors de cette consultation l'année dernière, j’apprenais de la bouche d'un médecin que je rencontrais pour la première fois, non seulement que mes anticorps anti-noyaux sur cellule HEP 2 étaient fortement positifs supérieurs au 1/1000ème de type moucheté, mais que de plus et surtout, je serais porteuse d'une maladie auto-immune appelée Lupus et que c'était la raison pour laquelle je n'avais pas d’enfant (sic), et cela comme s'il était en train de m'annoncer que j'avais une simple grippe.
J'aimerais cependant que l’on m'explique comment, au regard d’examens effectués il y avait de cela quatre ans, et au bout d'un quart d'heure de consultation, il a pu être émis un avis aussi radical, et aussi violent, alors même que le médecin interniste vers lequel j'ai été dirigée ensuite et qui m'a gardée plus d'une heure dans son cabinet n'a pas pu se prononcer.
J'aurais apprécié que ce médecin mette cette fougue, propre aux jeunes qui entrent dans la profession et à qui on a mis une étiquette de chef de clinique, au placard et qu'il prenne le temps de m'expliquer ce qu'est un lupus, ses risques et ses conséquences plutôt que de mettre un nom sur un symptôme avant même qu'ait été effectué quelque examen que ce soit. Bref, qu'il y mette les formes.
Pourquoi, s'il était si sûr de lui, ne m'a-t-on pas contactée à l'époque, il y a cinq ans, afin d'approfondir les examens. Je pense que les anticorps anti-noyaux positifs à 1/1000ème le justifiaient largement ?
Lorsque je lui ai posé la question lors de notre rendez-vous, il m'a répondu qu'il n’était pas responsable des erreurs de ses prédécesseurs (très déontologique, je trouve). C'est vrai ... Cependant, savait-il à qui il s'adressait ce jour-là ? savait-il qu'il avait affaire à une personne particulièrement anxieuse et angoissée qui considérait l'intervention qu'elle devait subir, comme le dernier espoir pour savoir pourquoi elle n'avait pas d'enfant, à 33 ans ? ... Non, probablement pas, sinon, j'ose espéré qu'il aurait employé d’autres mots ...
De toute façon il m'a bien dit qu'il ne pouvait pas se mettre à ma place … ça aussi c'est vrai, mai bon ...
Il m'a également dit ne pas être spécialiste de la question, dans ce cas, il aurait dû ne rien dire.
J'ai tout de même pris la peine de le recontacter téléphoniquement deux jours après ma consultation afin d'être certaine de ce que j'avais entendu, pour ne pas commettre d'impair, et il m'a confirmé ses propos.
Résultat : Le compte rendu du médecin interniste est on ne peut plus explicite, et, au regard de tous les résultats des examens subis, il n'y a pas de Lupus et les anticorps anti-noyaux sont redescendus à 1/100ème.
Pardonnez mon agressivité et la longueur de mon message, mais il est vrai que si je vous écris, c’est parce qu'aujourd’hui, un an après, alors qu'il est a priori avéré que je ne suis pas porteuse de cette maladie, je suis particulièrement choquée par le comportement qu'a eu à mon égard ce médecin, et il semblerait que je ne sois pas la seule personne qui en ait fait les frais.
Même si je sais que je ne suis pas porteuse de lupus, comment puis-je réagir autrement que de paniquer à la moindre douleur articulaire ????
Merci en tout d'avoir pris le temps de me lire.
A bientôt !