Bonjour à tous,J'imagine qu'il doit être difficile de donner un diagnostic à distance... Cependant, fatiguée et inquiète du comportement de mon compagnon, je m'en réfère à ce forum pour recueillir un avis médical.
Mon compagnon a 28 ans et souffre de complexes d'infériorité qui sont antérieurs (il le reconnait) à notre relation. Depuis maintenant 1 an et demi que nous nous connaissons, je tente (en vain ?!) de combattre avec lui ce qu'il appelle ses 'vieux démons' et de canaliser l'agressivité qui en résulte et rejaillit sur moi. En réalité ses complexes d'infériorité alternent souvent avec un sentiment de supériorité ("je suis un génie")
Lorsqu'il se sent blessé ('humilié' est-il allé jusqu'à dire), la plupart du temps à partir de mots ou de faits complètement extérieurs à lui, beaucoup d'amertume et de violence surgissent dans ses remarques, et comme ses 'crises' ne se déroulent généralement pas en public, c'est à moi qu'elles s'adressent.
Il se montre alors très agressif verbalement, voire haineux, il me provoque jusqu'au maximum (auto-destruction qui le fait culpabiliser dans les heures consécutives aux crises).
Dernier exemple en date, lors de la visite d'une parfumerie j'ai reconnu l'odeur de l'iris... Cela aussitôt entraîné une remarque acerbe 'tu sens tout tu sais tout'. Je lui ai demandé en souriant 'tu es jaloux ?' Il a acquiescé. Il ne supporte pas que j'ai lu un livre qu'il n'a pas lu, par exemple. Cela entraîne systématiquement un mutisme, suivi d'une remarque visant à me rabaisser. Il me réprimande et se met en colère si je n'ai pas utilisé le bon mot dans notre conversation. Il interprète alors en cascade que si j'utilise ce mot, c'est donc que je suis 'une intellectuelle' or selon lui, 'les intellectuels sont tous de gauche' etc. Ce délire est effrayant lorsqu'on se remémore le point de départ, tout à fait neutre et anodin de la discussion ! Son prisme est politique la plupart du temps ; il analyse tout selon cette grille.
Alors, voilà, je soupçonne, sans en être sûre, un penchant paranoïaque. Pour autant, il semble parfois très lucide et a d'ailleurs accepté de voir un psychiatre (1/2 heure tous les 15 jours). De mon côté, j'essaie de le valoriser et par moment, je parviens à le voir heureux...
En résumé, je ne sais pas si je dois attendre une évolution positive de cette relation qui semble lui faire du bien mais me fait souffrir. Je me trouve souvent coupable d'avoir fait ou dit ce qu'il ne fallait pas faire ou dire. La situation est donc assez inéquitable et j'ai besoin d'un éclairage médical, avant de m'engager plus avant dans cette relation.
J'attends impatiemment vos réponses, en vous remerciant,
Loeva