Modifié le 03-12-04 à 09:56 (GMT) Bonjour Guilia,
C'est un beau projet que voilà. 
Essaie de voir quelle raison t'a menée jusqu'à là, pour pouvoir enfin dire:
«C'est ainsi qu'est né ce témoignage, ce livre.»
Je pense aussi qu'un témoignage vivant sur la toile sera plus profitable qu'une simple version papier.
Tu auras ainsi l'occasion de toucher davantage de gens, d'informer un plus large public et s'il le faut par la suite écrire un livre.Pour répondre à un besoin plus spécifique
->ECRIRE
Un témoignage sur la façon dont tu vis chaque jour la surdité, un témoignage sur ce que tu as pu ressentir et récolter de négatif et de positif jusqu'à présent peut apporter un réel soulagement autant à celle (ou celui) qui le livre, l'écrit qu'aux personnes qui le lisent et qui ont vécu ou vivent une expérience étrangement similaire.
Le témoignage peut prendre la forme d'une lettre, d'un journal , d'un récit.. En essayant de conjuguer les sources et données les plus fiables aux émotions qui ont pu traverser ta route.
Te faire entendre pour tous les autres, qui n'auront peut-être pas eu ce courage ou cette possibilité.
Un témoignage écrit non par un sacro-saint professionnel, mais par une personne humaine confrontée chaque jour aux plus variées répercutions, et sans doute là aussi par la personne la mieux placée pour "parler de", parler "avec" et témoigner de son vécu. Même s'il n'y a pas de recettes particulières, tu peux apporter ta pierre, et si cela peut aider qqn, faire découvrir, partager.
Alors oui ça en vaut vraiment la peine.
Tu peux le faire, et il n'y a de bien déraisonnable là-dedans. Quoique tu puisses entendre.
N'y prête jamais trop garde...
Pour terminer une citation qui a peut-être un lointain rapport, même si la nécessité n'est pas si impérieuse.(heureusement d'ailleurs)
C'est un petit livre qui m'avait fasciné, avec une telle dimension de vouloir voir naître son désir et le percevoir .
«Vous me demandez si vos vers sont bons… Votre regard est tourné vers le dehors ; c’est cela qu’il ne faut plus faire. Personne ne peut vous apporter conseil ou aide, personne. Il n’est qu’un seul chemin. Entrez en vous-même, cherchez le besoin qui vous fait écrire : examinez s’il pousse ses racines au plus profond de votre cœur. Confessez-vous à vous-même : mourriez-vous s’il vous était défendu d’écrire ? Ceci surtout : demandez-vous à l’heure la plus silencieuse de la nuit : “Suis-je vraiment contraint d’écrire ?” Creusez en vous-même vers la plus profonde réponse. Si cette réponse est affirmative, si vous pouvez faire front à une aussi grave question par un fort et simple “je dois”, alors construisez votre vie sur cette nécessité. »
Lettres à un jeune poète de Rainer Maria Rilke
Amicalement
Irléana