Cher Philippe,Merci de m’avoir répondue. Cette semaine, je ne suis pas bien après la prise d’un traitement au Triflucan…
J’ai des diarrhées à m’en trouvé mal. J’en ai marre d’avoir des candidas dans l’intestin (coproculture positive).
En 95, suite à une échographie qui décela un utérus fibromateux je subis une hystérectomie.
Mon endométriose, n’était malheureusement pas constatée à l’époque mais j’en souffrais déjà depuis plus de 15 ans.
Je demandai à mon chirurgien de m’enlever les ovaires. J’avais 44 ans, deux belles petites filles… donc mes désirs d’enfants étaient assouvis.
Ce chirurgien refusa arbitrairement de me conserver les annexes « afin que je ne perde pas ma féminité »…
Il décida, de me faire en même temps un bursh…
Je découvris, suite à cette intervention une saillie dans le vagin que je n’avais pas avant… la genèse d’un rectocèle….
Trois ans et demi après, je quittais Djibouti en toute hâte.
Je souffrais le martyr…et me faire charcuter là-bas, il n’en était pas question !
Une échographie révéla la présence d’un kyste de 7 cm sur l’ovaire gauche.
Pensant pouvoir, m’enlever ce kyste par cœlioscopie, un autre chirurgien fut obligé de pratiquer une deuxième laparotomie, là où avait été pratiquée la première. Tout était collé à l’intérieur. L’uretère gauche était collé au sigmoïde, qui lui-même était collé à la vessie. Comme le dit ma gynécologue, c’était un véritable pataquès.
Je me remis assez vite de cette deuxième laparotomie.
Je commençai à avoir de gros problèmes au niveau défécation. J’appuyai sur mon périnée à chaque défécation.
Je subis une manométrie, qui ne révéla aucune asynergie.
Le 11 juin 2002, j’étais opérée du rectocèle…
Puis, ce fut la descente aux enfers…
Quelques jours après être sortie de la clinique, j’allai consulter ma généraliste. Malgré des soins bi-quotidiens de la plaie à la Bétadine, un prélèvement révéla la présence d’un streptocoque… Je souffrais énormément de mon ventre…
Tout personnel médical, mit tous ces maux sur le compte de « ma tête »…
Jusqu’à l’IRM qui révéla deux kystes.
Je pensai à une récidive endométriosique…Mes seins me faisaient mal, comme si j’avais des montées de lait…
Une hormonologie, démontrai que je n’étais pas ménopausée malgré l’ablation des annexes…
J’allai à Bordeaux consulter un Ponte de l’endométriose…Durant un mois je pris du Fémara, histoire d’essayer de faire « fondre » les kystes.
Le 19 février, 2003, sous cœlioscopie ce chirurgien m’enleva un kyste de 4 à 5 cm situé dans le Douglas. Le lendemain, il revint avec les photos de l’intervention, l’air très ennuyé. Il avait remarqué qu’on avait laissé des résidus ovariens qui avaient migré sur le sigmoïde, qu’il n’avait pu me les enlever de peur de me léser l’intestin.
Il me parla aussi de brides au niveau du grêle qu’il avait été obligé d’ôter au cours de l’intervention…
La nature du kyste n’était pas endométriosique, c’était un hydrosalpinx.
Non content de m’avoir laissé des résidus ovariens, on avait oublié aussi un morceau de trompe…
Un mois plus tard, je souffrais toujours autant. Mon taux d’œstrogène était remonté en flèche. J’eus droit à 3 mois de Décapeptyl…
A la demande de mon médecin traitant, je subis une coloscopie qui révéla une boucle sigmoïdienne.
Idem pour une défécographie, qui démontra que le rectocèle était toujours présent, un prolapsus du rectum, et un anus qui s’ouvrait difficilement.
Je partis sur Paris, voir les grands pontes de l’endométriose… Ils ne trouvèrent plus d’endo, mais des adhérences aux niveau du rectum, et deux épanchements, un dans le douglas, un sur le sigmoïde.
Ils me conseillèrent de retourner me faire soigner dans ma province…
Il est vrai que les frais SNCF sont gratuits ou remboursés par la sécurité sociale !
La mort dans l’âme j’allais consulter un « petit gynécologue de province », qui prit la peine de se servir, lui, d’un spéculum… Chose que le « grand ponte » n’avait pas fait…
Il découvrit une bride vaginale, venant de la couture du périnée, suite à l’intervention de la rectocèle.
Puis relisant le compte-rendu opératoire de l’intervention du 11 juin 2002 (que j’avais dû réclamer, mon généraliste ne l’ayant pas même reçu), me fit des révélations qui me mirent mal à l’aise.
Il m’expliqua qu’en plus de la cure de la rectocèle, ce chirurgien avait réalisé la cure d’une élytrocèle. Je n’avais pas prêté attention à ce terme figurant sur le compte-rendu.
Je lui demandai bêtement ce qu’était une élytrocèle. Il me répondit que c’était une hernie de l’intestin grêle dans le vagin…
Il m’expliqua tout en relisant le compte-rendu, que le chirurgien était intervenu au niveau du Douglas et avait ouvert le péritoine, remis dedans les intestins en place, les nouant plus ou moins « fort », avait refermé le tout… Il fut le seul à me faire un compte-rendu écrit de sa consultation…et a y apposé son cachet.
…patiente étant obligée de pratiquer de manœuvres digitale pour l’exonération
…dénervation à envisager pour améliorer le transit… ainsi que l’ablation de la bride vaginale…
J’étais abasourdie… assommée !
Comment un chirurgien s’est-il permis d’intervenir sans en informer sa patiente ? J’estime qu’il était de son devoir de m’informer de cette anomalie avant d’intervenir. Je ne souffrais pas de cette hypothétique élytrocèle durant les rapports… Je n’avais aucun problème d’incontinence…
C’est à partir de « ces révélations » que je compris pourquoi, suite à cette intervention, je sentais lorsque je m’asseyais, avoir l’impression d’avoir une balle de ping-pong mal placée… Avant que l’on ne m’enlève l’hydrosalpinx… Ce bout de trompe « oublié » infecté par le streptocoque s’était transformé en hydrosalpinx…
J’ai essayé de rentrer en contact avec les chirurgiens qui m’avaient opérée. Après avoir consulter le chirurgien qui m’avait opérée du rectocèle, mon mari et moi, nous nous fait jeter de la clinique comme des mal propres. J’avais espérai que l’on me fasse une cœlioscopie afin d’enlever quelques adhérences. J’ai appris sur le site d’Endofrance qu’il existe des produits que l’on injecte dans le péritoine et qui évitent que les organes se recollement entre-eux…
Je ne bénéficierai jamais d’un traitement semblable… Autant rêver ! Personne ne veut m’enlever cette bride verticale, qui empêche tout rapports sexuels.
J’ai été consulter un ostéopathe, qui a essayé de me « décoller » une adhérence située sur mon sigmoïde… j’ai encore plus mal qu’avant. La douleur irradie de l’aine à la jambe gauche.
Ne faisant jamais rien à moitié, suite à une coproculture, on découvrit au mois de février 2004 , la présence d’un candida albicans… J’eus droit à trois semaines Fungizone.
Cet été, à trois reprises j’allai aux urgences. Les deux premières fois pour deux syndromes sub-occlusif…à quinze jours d’intervalle.
On vida mes intestins à grand renfort de PEG. Après ces deux vidanges qui mirent mes intestins à vif, mon ventre brûlait…brûlait.
Je retournai aux urgences. Comme d’habitude dès que je parlai de mon endométriose, j’eus droit à la visite d’une psychologue et d’une psychiatre.
J’avais pourtant dans ma perf, 6 Spasfon, 6 Débridat, 6 Acupan, et 1 tranxène 20… et j’avais toujours mal.
Je sortis de l’hôpital avec de l’Inexium, (je n’avais pas mal à l’estomac !) ça brûlait bien plus bas, un antidépresseur, Norset, du Séresta, et du Dogmatil…et rien pour la douleur.
Une coproculture avait été faite durant mon hospitalisation. Je n’en ai jamais connu les résultats…
Un mois après ma sortie une coproculture révélait de nouveau la présence d’un candida albicans… ???
J’avais entrepris une rééducation bio-feed-back du sphincter anal… J’ai tellement mal au ventre avec cette candidose que je ne peux plus y aller pour l’instant.
Peut-on rééduquer un anus qui a du mal à s’ouvrir parce qu’il est retenu par des adhérences ?
Je ne sais plus quoi faire et à qui me fier…
J’attends, désespérément l’heure de la ménopause, espérant qu’une partie de mes problèmes sera résolue…
Depuis que l’un des médecins, le premier qui traita mon premier problème sub-occlusif m’a dit que je souffrirais toute ma vie…. Que puis-je espérer ?
D’autres m’ont dit qu’à la ménopause toutes ces brides sécheraient…Quant aux brides relatives aux interventions, là j’ai des doutes.
En conclusion,
- Je suis obligée d’avoir une alimentation restreinte, à cause de mes intestins.
- Je ne peux plus avoir de vie sociale, à cause de la chronicité de mes maux de ventre.
- Je ne peux plus avoir de rapports, à cause de la bride vaginale.
A ce propos, un gynécologue m’a dit « que j’étais vieille et que je devais être toute sèche »…alors que je ne suis même pas ménopausée… Je viens d’avoir 53 ans…
Excusez-moi, d’avoir été longue, j’avais besoin de vider mon sac… Je souffre tellement…
Merci de m’avoir lue.
Penny