Modifié le 30-01-04 à 19:19 (GMT)Bonsoir,
>On ne le soulignera jamais assez, l'urgence de poser
>un diagnostic. Là, je culpabilise. Aurais-je du être
>plus ferme, plus intransigeante.
Pourquoi ? Les études montrent malheureusement, que le bénéfice d'un traitement ne concerne que 10% des patients et que l'effet de stabilisation ne dure que six mois. C'est la dure réalité des chiffres. Par contre, les laboratoires pharmaceutiques ont sorti la grosse artillerie pour convaincre le corps médical et le public de "l'urgence" du diagnostic et de l'efficacité des traitements. Les effets secondaires sont en outre assez nombreux et se confondent souvent avec les signes de la maladie. Le dernier à qui j'ai arrété son Aricept, s'est mis, tout à coup, à remarcher et a arrété de trembler.
>j'ai appris que certaines personnes attendaient depuis plus d'un
>an.
Je ne sais pas où vous vivez, mais chez nous la prise en charge est quasi immédiate.
>Je suis d'accord également avec vous sur l'éventualité d'un placement en
>établissement médicalisé. Mais je suis convaincue que le malade doit
>rester le plus longtemps possible dans son environnement, donc chez
>lui.
Je me suis mal exprimé. Je parlais d'un placement temporaire pour éviter l'épuisement familial. Evidemment, le malade doit rester le plus longtemps possible chez lui. Mais le possible a des limites.
>Pour conclure, je peux rajouter qu'à chaque franchissement d'une nouvelle dégradation
>tant physique que mental, sans cesse il faut accepter, organiser,
>aménager son emploi du temps, mettre en place une aide
>spécifique. c'est le combat de tous les jours.
Bon courage dans ce combat.
 | Philippe, médecin à la campagne |