Bonjour à tous,Je suis asthmatique depuis l'enfance (18 mois), cela a commencé par de la bronchite asthmatiforme (à l'époque, années 70, on ne parlait pas encore de la bronchiolite). J'étais une enfant continuellement malade, faisant bronchite sur bronchite, rhinite sur rhinite.... J'ai connu de longues périodes d'absentéisme scolaire, beaucoup de restrictions (je suis poly allergique) de toute nature. Etant enfant, je ne le vivais pas trop mal car je crois que je ne me rendais pas bien compte finalement ou peut être étais je suffisament entourée, je ne sais pas. L'adolescence est arrivée et mon asthme a reculé de manière spectaculaire, j'ai connnu quelques années sans aucun symptômes, ce qui m'a conduit, profitant de la baisse de vigilance de mes parents, à arrêter de me faire suivre et de prendre mon traitement. Vers 18/20 ans, retour de baton magistral : l'asthme est revenu en force, assez insidieusement au début. Je n'ai pas réagi tout de suite, je crois aussi que je me disais qu'en faisant comme si je n'avais rien vu, cela ne reviendrait pas... J'ai pris les choses en mains, me suis fait à nouveau suivre et repris un traitement cohérent. Mais j'ai aujourd'hui trente ans et j'en ai assez : je fais des crises sévères régulièrement, je suis continuellement essouflée, j'ai un traitement qui me pèse (aérosols bricanyl atrovent deux fois par jour, plus traitement classique poudre à inhaler, comprimés et ventoline), j'ai du mal à faire du sport, moi qui adore ça, je dois me rendre deux fois par semaine chez le kiné (à la longue, je peux vous assurer que c'est agaçant), je ne sors pas sans mon portable à oxygène....
Quelque fois, je me dis que c'est mon traitement qui me rend malade plus que mon asthme lui-même et j'ai vraiment envie de tout arrêter... Je prend des vraies crises de rage contre les fumeurs (une cigarette et pour moi c'est direct les urgences...) qui m'interdisent de fréquenter les boites, les bars... Bref, j'en ai assez de cette maladie qui m'a bouffé une partie de mon enfance et qui me prive d'une vie normale. En outre, j'aui la chance de vivre avec quelqu'un que j'adore mais qui s'inquiète énormément de mon état et qui ne vit pas à chacune de mes crises...
Merci de votre soutien !
Véro