Rebonjour Pandore,je pense que les psy sont eux-mêmes submergés par ce que la société leur demande. On voudrait faire croire qu'ils sont la solution à tous, au moindre incident de parcours, on pense psy. On est mal après un deuil, on va chez le psy, on divorce, , on va chez le psy, etc... Et de préférence chez le psychiatre car c'est remboursé alors qu'il me semblerait que c'est plus le rôle des psychologues. Du coup, les psychiatres sont submergés et c'est la croix et la bannière pour avoir un rendez-vous, même quand on est vraiment malade.
Mais mettons-nous à leur place, il est difficile de dire à quelqu'un qui demande de l'aide qu'on ne va rien faire pour lui.
J'ai vu deux ou trois fois à la télé que la mode était maintenant aux coachs, peut-être vont-ils remplacer les psy pour les problèmes de tous les jours.
Et puis il y a aussi tout le problème de la criminalité et des exclus sociaux que la société refile aux psy. Comme si une mère de 4 enfants qui touche le RMI et ne va pas bien avait plus besoin d'un psy que d'une vraie aide sociale. Comme si c'était à l'hp qu'un SDF avait besoin de se retrouver!
J'ai déjà parlé de ça avec ma psy et cette dérive l'inquiète, elle m'a dit qu'elle ne pensait pas que le rôle des psy étaient de s'occuper des psychopathes ou de résoudre les problèmes sociaux (les psy ne sont d'ailleurs pas formés pour ça).
Si un psy peut aider après un deuil ou un coup dur, je crois qu'on devrait réserver ça aux psychologues et psychothérapeutes, et laisser les psychiatres faire de la psychiatrie. Et avant tout accepter qu'aller mal fait aussi partie de la vie, que tout n'est pas pathologique. J'ai d'ailleurs entendu un psy dire qu'aller mal est un signe de bonne santé, la vie est faite de hauts et de bas.
Je crois que le tout-psy commence à être remis en question, en tout cas j'ai vu que quelques livres sur le sujet sortaient.
Amitiés,
Laurence