Bonjour à tous !J'ai eu, en 1987, un accident piéton. Une voiture, qui ne roulait pas très vite, m'a percuté. Je n'ai eu aucune fracture, mais un traumatisme crânien avec oedème cérébral de liquide céphalo-rachidien. J'ai passé quinze jours dans un coma profond. À la sortie de celui-ci, j'étais aphasique et hémiplégique. Mais j'ai récupéré relativement rapidement.
Aujourd'hui, hormis ma trachéotomie (qui a été très bien réalisée) et une légère dysarthrie, je n'ai plus de traces de cet accident. Intellectuellement et physiquement tout va bien.
Mais socialement, c'est autre chose. Je suis devenu le marginal de la famille. Beaucoup de choses m'intéressent, je suis très friand de connaissances. J'ai repris des études, mais je suis incapable de garder un emploi plus d'un an. Et encore...
J'ai trente-neuf ans, je n'ai rien fait de ma vie et je ne sais pas ce que j'en ferai plus tard. Cela se résume à travail-chômage-projets-travail-chômage-projets... Le pire, c'est que je m'en contente !
Je ne supporte plus les collègues de travail (quand j'en ai !), encore moins les dirigeants et le "système" en général.
Je suis émotif et colérique, mais cependant d'un bon relationnel.
Bon. Je vais arrêter là mon portrait.
J'ai entendu parler par hasard à la télévision, il y a quelques jours, des handicapés de l'ombre. C'est dommage car c'est un reportage que je n'ai pas vu. Je me reconnais tout à fait dans ces handicapés de l'ombre, ces gens qui sont passés par le coma et qui vivent dans un autre monde.
Est-ce que ce handicap est reconnu par la sécurité sociale ?
Pourrai-je, dans l'affirmative, prétendre à des aides ?
Et, enfin, est-ce que la COTOREP s'occupe de ces questions-là ?
J'espère que ma question est bien à sa place sur ce forum, car il est vrai qu'elle traite du médico-social.
Merci à vous.