Bonsoir,Je ne vais pas pouvoir vous rassurer totalement, mais en général, tout se passe bien !
http://perso.wanadoo.fr/evl2000/guilletbasedow.htm
Trouvé sur http://www.thyroid.ca/Articles/FrF11A.html :
Hyperthyroïdie - La thyréotoxicose (hyperthyroïdie) qui survient durant la grossesse, le plus souvent due à la maladie de Graves, présente un défi pour le diagnostic aussi bien que pour le traitement en raison de considérations particulières concernant le foetus et la mère. En effet, le risque d'avortement et de naissance d'un mort-né est accru si la thyréotoxicose n'est pas traitée, et le risque général pour la mère et l'enfant augmente encore si la maladie persiste ou si elle n'est découverte que tard au cours de la grossesse. Certains signes physiques spécifiques, tels que saillie des yeux, glande thyroïdie tuméfiée et réflexes exagérés, suggèrent le diagnostic, qui se confirme par des niveaux sériques très élevés d'hormones thyroïdiennes. Comme nous l''avons noté plus haut, les scintigraphies ou le traitement à l'iode radioactif ne sont jamais effectués au cours d'une grossesse. Toutefois, si une scintigraphie thyroïdienne est effectuée par inadvertance durant une grossesse, il ne faut pas trop s'en inquiéter puisque la quantité de radioactivité reçue par le foetus s'élève à peine au- dessus du niveau du rayonnement de fond ambiant.
En revanche, si un traitement à l'iode radioactif est administré par inadvertance durant la grossesse, cela soulève des inquiétudes quant aux effets des radiations sur le développement du foetus au début de la grossesse. La quantité de radiation peut s'approcher de niveaux qui peuvent être nuisibles et, après avoir reçus les conseils appropriés, certaines patientes peuvent opter pour un avortement thérapeutique. Il reste que nombre de bébés tout à fait normaux sont nés dans ces conditions. Plus tard au cours de la grossesse, l'iode radioactif peut détruire la glande thyroïde du foetus, mais cela n'est probablement pas une raison suffisante pour mettre fin à la grossesse étant donné que le dépistage et le traitement de l'hypothyroïdie peu après l'accouchement assure habituellement la croissance et le développement normal de l'enfant.
Le traitement de choix pour la thyréotoxicose durant la grossesse est une médication antithyroïdienne, soit le propylthio-uracile (PTU) ou le méthimazole, étant donné que l'iode radioactif ne peut être utilisé. Le propylthio-uracile demeure le médicament de choix puisqu'il ne traverse pas le placenta aussi facilement que le méthimazole. Le premier objectif est de maîtriser l'hyperthyroïdie, puis d'utiliser la dose de médicament la plus faible possible qui puisse maintenir les niveaux d'hormone thyroïdienne sérique aux valeurs élevées normales. En procédant de cette façon, il semble y avoir peu de risques pour le bébé. En cas d'allergie légère à l'un de ces médicaments, on peut y substituer l'autre. S'il y a un problème à prendre les comprimés ou si l'allergie est plus grave, on peut alors recourir à la chirurgie pour enlever la plus grande partie de la glande thyroïde. Cela se fait habituellement vers le milieu de la grossesse. Heureusement, cela est rarement nécessaire.
Une atténuation ou une rémission totale de la maladie à l'approche du terme fait partie du cours normal de hyperthyroïdie durant la grossesse. Chez de nombreuses patientes, les médicaments antithyroïdiens peuvent être réduits à de faibles doses ou même discontinués. Pour les patientes qui n'ont pas cette chance, il est important de continuer à contrôler l'hyperthyroïdie tout au long de la grossesse afin d'éviter une thyréotoxicose aigu‰ (crise thyréotoxique) durant le travail et l'accouchement. Si la crise survient, on administre un traitement additionnel énergique aux inhibiteurs á- adrénergiques, tels que le propranolol (Inderal) et de fortes doses d'iode non radioactif. On déconseille toutefois un traitement prolongé à l'aide de ces agents durant la grossesse, bien que certains médecins utilisent le propanolol lorsque la maladie est d'abord diagnostiquée afin de soulager les symptômes jusqu'à ce que la médication antithyroïdienne commence à agir.
 | Philippe, médecin à la campagne |