Modifié le 25-06-04 à 18:12 (GMT)Je ne me bichonne pas vraiment plus, je vais au travail, je fais pour ainsi dire les mêmes activités. Il n'est pas non plus selon moi question d'accepter telle ou telle maladie simplement parce qu'elle est socialement bien reconnue, on n'interrompt pas d'un simple éternuement le caractère affirmé des maux de la dépression, ce sont 2 choses bien distinctes.
Certains parlent d'un transfert d'attention du dépressif de ses symptômes détournés vers d'autres plus tangibles. Je n'y crois pas.
Le dépressif souffrant d'une grippe soulagé de ses symptômes, cela revient à dire que le camouflage des troubles s'effectue bien au profit de l'apparition d'autres symptômes, ceux de la grippe, lesquels vont devenir la préoccupation prioritaire du malade. Je ne pense pas qu'une distraction du cerveau puisse engendrer cela, que ce soit de manière consciente ou inconsciente.
Pourquoi ? Parce que même grippé le dépressif-anxieux demeure toujours face aux éventuels conditionnements externes qui sécrètent son anxiété, stress et autres angoisses. Le référentiel demeure inchangé, on y ajoute quelques microbes/virus. L'implication est neutre à priori, c'est un simple ajout dans l'organisme.
Par ailleurs, l'incubation d'une maladie s'effectue bien souvent au départ sans aucune perception de trouble. Aucune raison que le dépressif ait les idées changées ? J'ai constaté ce cas de figure, mon état s'est pourtant amélioré de manière surprenante, un soulagement physique, mental, presqu'euphorisant. Le surlendemain ou quelques jours après, un rhume ou une angine se déclare avec ses symptômes spécifiques parfois bénins d'ailleurs. Nombreuses sont les personnes sur d'autres forums (notamment au sujet de la spasmophilie) qui ont constaté exactement le même phénomène.
Curieux non ?
A mon sens, cette amélioration intervient objectivement sur le terrain du métabolisme et le cerveau n'est informé de rien qui ne puisse troubler sa focalisation, si tant est qu'on puisse dire qu'un dépressif focalise. Admettons que le cerveau se "détourne" de sa responsabilité dans les syndrômes de dépression ou d'anxiété, cela implique fatalement un bouleversement biochimique qui permet l'adoucissement des sensations de mal être physique de quelque façon que ce soit. Le dépressif ne choisit pas dans ce cas précis, c'est le corps qui s'auto-régule vers le bien.
En outre je ne vois pas en quoi un simple rhume puisse constituer un phénomène de distraction pour quelqu'un qui souffre en profondeur. Les améliorations que j'ai constatées lors d'un virus étaient pour ainsi dire "palpables" et hautement perceptibles en mois des pieds à la tête : voix changée, entrain, tonus, énergie, vivacité d'esprit, etc. J'allais presque employer le terme d'effet anti-dépresseur (je parle d'une période où je n'en prenais justement pas)...
Il reste l'hypothèse qu'en cas d'infection virale, l'organisme dans son ensemble induit une réponse chimique qui a une influence curative directe sur les causes organiques de la dépression.
Sécrétions d'hormones de régulation nerveuse ou autre, productions de cellules synaptiques. On peut imaginer un rôle des défenses immunitaires ou des anticorps.
La question reste posée.