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Journée nationale de la prostate : Communiqué du Formindep

Campagne de dépistage du cancer de la prostate : ne mutilons pas l’information.

Première publication : lundi 19 septembre 2005 - Visites : 19365

L’information médicale doit reposer sur des connaissances scientifiques fiables, solides, établies sur un “niveau de preuves” suffisant. Délivrer une information loyale, proposer des dépistages ou des traitements basés sur des connaissances scientifiques prouvées, sont des règles déontologiques fondamentales pour réduire les risques liés à toute intervention médicale, y compris de prévention.

Un dépistage, fut-il d’un cancer, n’est pas obligatoirement bénéfique en lui-même. Il peut être inapproprié, conduire à des traitements inutiles ou dangereux, sans améliorer la qualité ou la durée de vie.

Le collectif Formindep constate que la campagne actuelle prônant le dépistage individuel systématique du cancer de la prostate chez les hommes à partir de 50 ans, orchestrée par l’Association Française d’urologie ne respecte pas ces principes scientifiques et éthiques.

Ni l’épidémiologie de cette affection, ni son évolution naturelle, ni les outils de dépistage proposés (toucher rectal et dosage sanguin du PSA), ni l’efficacité des traitements sur la mortalité de ce cancer ne permettent de recommander à ce jour son dépistage systématique. Pire : des arguments scientifiques forts et concordants poussent à le déconseiller. En septembre 2004, la Haute Autorité de santé dans un dossier concernant le dépistage individuel du cancer de la prostate conclut : « Le bénéfice en termes de réduction de mortalité globale d’un dépistage systématique du cancer de la prostate par le dosage du PSA sérique total n’est pas démontré

En 2000, le Comité Consultatif pour la prévention du cancer dans l’Union Européenne déclarait que « le dépistage du cancer de la prostate n’est pas recommandé en tant qu’action de santé. » [1] L’Organisation Mondiale de la Santé en novembre 2004 et les recommandations des autorités sanitaires de plusieurs pays aboutissent aux mêmes conclusions.

En proposant ce dépistage l’Association Française d’urologie prend donc le risque d’inquiéter inutilement les patients, de culpabiliser inutilement les médecins généralistes, de provoquer inutilement chez nombre de patients des examens médicaux et des traitements médicamenteux, radiothérapiques et chirurgicaux aux conséquences parfois invalidantes, voire de gêner l’accès à ces traitements de patients qui en auraient réellement besoin.

Le Formindep s’interroge sur les motivations réelles et les conflits d’intérêts d’organismes promouvant des actions de santé publique ne reposant pas sur des bases scientifiques solides. Il appelle les media à prendre leurs responsabilités en exerçant leur esprit critique pour ne pas se faire les relais complaisants de campagnes orientées. Il appelle les professionnels de santé à délivrer aux patients des informations claires, loyales et objectives, afin que ceux-ci puissent décider en toute connaissance de cause ce qui est bon pour leur santé. Il appelle les responsables de l’information et de la formation des professionnels de santé en France, à prendre leur distance avec des campagnes ou des recommandations n’intégrant pas les données scientifiques actuelles fiables. Il appelle enfin les patients à exiger des professionnels de santé et des media une information médicale fiable et rigoureuse, en particulier sur les risques encourus à l’occasion d’un dépistage et des traitements proposés par la suite.


Le collectif Formindep, http://formindep.org


Voir en ligne : Formindep


[1Advisory Committee on Cancer Prevention. - Recommendations on cancer screening in the European Union. European journal of cancer, 2000, 36, 12:1473-1478.

Il y a 18 messages sur ce forum.

Messages

  • Bravo pour ce communiqué. Tout y est dit. Au fait, à quand une réaction des institutions garantes de l’éthique médicale et de la protection des citoyens ?

  • Je ne comprend pas comment un dépistage peut être mauvais ? Dépister avant la maaldie n’est-il pas le but du médecin.

    • bonjour,

      Seul Dieu est bon par lui-même ;-))
      Le reste doit faire l’objet d’une évaluation sur son intérêt, sur son efficacité, sur son coût, sur la pertinence des outils utilisés pour le dépistage, etc...
      La première régle du médecin est d’abord de ne pas nuire au patient (primum non nocere).
      Prenons un exemple caricatural mais qui peut être éclairant.
      L’anévrisme d’une artère du cerveau est quelque chose de terrible. Chacun de nous peut en être porteur de façon silencieuse comme une bombe à retardement qui peut éclater à tout instant.
      Son dépistage serait extrêmement intéressant.
      Seulement il ya principalement deux inconvénients :
      s’il fallait faire un IRM ou ouvrir le cerveau à toute la population pour dépister cette maladie très rare, soit le coût, soit le risque de ce dépistage seraient inacceptables.
      de plus que se passerait-il une fois que l’on aurait trouvé cette maladie chez un patient sans pouvoir la soigner ni intervenir ?
      Imaginez vous à la place de ce patient sachant qu’il a une "bombe" dans son corps pour laquelle il ne peut rien faire ?

      cette exemple caricatural et un peu outré montre qu’un dépistage n’est qu’un outil médical comme un autre, ni bon, ni mauvais en soi, mais qui doit être évalué.

      Or l’évaluation scientifique actuelle du dépistage du cancer de la prostate montre qu’on se trouve dans la même problématique que l’exemple cité, même si cela est plus complexe.

      le site du Formindep http://formindep.org propose un dossier documentaire allégé sur cette question.

      Dr Philippe Foucras, fondateur du Formindep.

      Voir en ligne : http://formindep.org

    • Au Docteur Philippe Foucras,

      Je ne vous souhaite pas de subir ce qui m’est arrivé à 63 ans :

      Mon premier contrôle PSA à 10,35 ng/ml.
      Adénocarcinome sur les 2 lobes après biopsie. Gleason 7 (3+4)
      Prostatectomie en début d’année 2005, suivie de 40 séances de radiothérapie (80 grays), et une hormonothérapie sur 3 ans ...

      Et vous avez le culot de dire que le dépistage est inutile ?

      Si j’avais été dépisté à 50 ans, croyez-vous que j’en serais arrivé là ?
      Actuellement, je suis encore incontinent, plus de sexualité, car devenu impuissant suite à l’opération.
      Vous parlez du coût : j’ai déjà coûté beaucoup d’argent et ne suis pas le seul...
      Très sincèrement je ne vous souhaite pas de passer par toutes ces épreuves...
      Vous parlez comme un livre !

      Je constate et confirme la méconnaissance du problème prostatique des généralistes.
      Un urologue du centre de la France se plaint de ce que les généralistes de son département lui adresse les patients avec un taux de PSA à partir de 10.

      Aux USA, le pape des urologues WALSH, n’opère plus à partir de 10.
      Comment faire face à ce problème en France ?
      Je peux vous dire une chose : Si j’avais su ce qu’était le PSA, je n’aurais pas attendu 63 ans pour me faire contrôler.

      J’ai fait confiance à mon généraliste, je m’en mords les doigts aujourd’hui...
      Mais il est trop tard, le mal est fait !

      Jean (Valdeloir)

    • Bonjour,

      Rien ne prouve que l’on vous ait sauvé la vie en vous traitant. Il est tout à fait possible qu’il soit resté confiné dans votre prostate sans vous causer de problème jusqu’à votre mort, à un âge avancé par une autre maladie.

      Ce n’est pas parce que le dépistage trouve des cancers qu’il est justifié, mais parce qu’il sauve des vie. Et jusqu’à preuve du contraire, le dépistage du cancer de la prostate ne sauve aucune vie, comme le dépistage du cancer du poumon que l’on a abandonné pour cette raison.

    • g eu un psa a 27,Gleason 7, 41 séances de radiotherapie ; hormonothérapie pdt 3 ans, et devenu incontinent alors ke je ne l’étais pas ( avt) !! et bien sur impuissant !!!!
      Moi aussi je ne savais pas ce ke ct la PSA !!!!

    • dépistage pur et simple
      ou signes cliniques d’appel
      tout est là !

      avec signes cliniques moins d’hésitation

      sans signe juste le marqueur c’est un choix personnel, suivre ou non le corps médical !

      Voir en ligne : urologue protocole patient la trilogie !

    • [quote] "Rien ne prouve que l’on vous ait sauvé la vie en vous traitant. Il est tout à fait possible qu’il soit resté confiné dans votre prostate sans vous causer de problème jusqu’à votre mort, à un âge avancé par une autre maladie.". . . [/quote]

      Contrairement à ce que vous dites, le cancer n’est pas resté confiné dans la prostate, puisqu’il a dépassé la capsule !
      Ce qui prouve que vous avez tord d’affirmer cela, et que pour mon cas, l’ablation de la prostate me permettra de vivre, je l’espère, encore des années en paix, malgré les séquelles que cela engendre....

    • c est incroyable ce que je lis et en plus , texte envoyé par un médecin ???
      comment peut on dire qu un cancer de la prostate, peut rester indéfiniment dans la prostate .. ?? ok... et si il sort.. d une manière rapide et agressive ? alors oui ! il attaquera les ganglions et toutr ce qu il trouve sur son passage !
      je pense qunt à moi, que je le lis des idioties carabinées ! comme si on me dit ! si on t attaque tu fais comme l autriche, creuse un trou et mets ta tete dedans ! c est n importe quoi ! moi, on ma retiré la prostate !
      il y a deux mois ! on me parle d impuissance garantie ??? j ai des erections spontanées ! on me parle
      de pertes d urine, oui , je connais, mais cahque jour ça va de mieux en mieux !
      de quoi nom d une pipe nous parle ce soit disant Docteur ???
      qui sans connaitre.. se permet ainsi de dire... qu il vaut mieux ne pas operer, quand on ne sait pas si le cancer va sortir ou pas...
      si il sort BONJOUR LES DEGATS ! max albert

    • Docteur,

      En novembre 2004 mon ami avait 24 de PSA, en janvier 3,80, aujourd’hui il a 2,67 mais a un cancer des os !!! Les métastases ont fait du chemin !!!! Combien de temps le lui reste-t-il à vivre ??? Les médecins ne nous le disent pas !!!! Alors nous vivons le moment présent, chaque seconde est comptée !!!!! On devait fonder une famille suite à mon divorce et tout s’est écroulé, (j’étais battue par mon ex compulsif - mon fils avait trouvé un nouveau père saint de corps et d’esprit) nous restons simplement amis les meilleurs du monde, car je ne le laisserai pas comme ça, parce que les amis se doivent de s’entraider ! ! ! Mais tout ce que nous avions prévu est tombé à l’eau et je fais un début de déprime !!!!

      J’emmène mon fils chez le psychologue et j’y vais également !!!!

      Je trouve que certaines personnes n’ont pas de chances dans la vie !!!!

      Son cancer des os n’a pas encore atteint le foir ou les poumons ou le cerveau ou la vessie !!!

      Mais combien de temps encore resteras-t-il parmis nous ? Il ne connait pas son taux je pense qu’il en est au T3 !

      Je préfère me dire cela, son propre choix est de rester ami car il ne veut pas que mon fils le voit malade, souffir, mais il m’aime et moi aussi, nous souffrons d’accepter le fait de ne pas nous aimer même si cela n’est pas le cas !!!!

      J’ai une grosse boule dans l’estomac et dans la gorge, je sens que je vais mal finir et mon fils a besoin de moi et je ne peux pas me détacher de cet homme tellement exceptionnel à mes yeux !!!!

      Comment dois-je réagir docteur ???

      Merci d’avance pour votre réponse,

      Noisette 012

      Noisette012@hotmail.com

    • Bonsoir,

      Visiblement vous êtes sauvé du cancer de la prostate mon ami en est atteint !!!! Bien sur plus d’éjaculation, mais il y a érection !!!!

      Seulement lui cela a dégénéré en cancer des os et il est condamné et il n’a que 50 ans !!!! Aujourd’hui 52 mais il se bat depuis 2004, alors dites vous qu’il y a pire que vous !!!!

      Moi je n’ais que 39 ans et sujette aux crises d’épilepsies c’est pas mieux !!!

      Bon courage et apprenez à voir la vie différemment, et surtout à vivre avec ce que vous avez eu.

      Cordialement,

      Noisette012

  • psa à 7 pendant 3ans maladie de parkinson déclarée entre temps .psa subitement à 20 puis 18 ,biopsie négative,rien à léco rien à la palpation aucun symptôme clinique...où va-t’on ?
    guy.cretenet@wanadoo.fr

    • Bonjour,
      Merci pour votre message,je sort de chez l’urologue avec un psa entre 5 et 8 depuis 1 ans,2 Echo normal,en examen clinique n petit doute mais je suis septique car on m’annonce une tres ptite prostate,on m’a prescrit une biopsie ??ou cela va me mener ??
      ce serait bien de rester en contact
      Mon adresse:gebel.daniel@wanodoo.fr

  • moi au moin je ne fume pas et cé plus simple ! mais bonne chance pour les autre ;

  • on dit que c est pas nécessaire de faire un psa ? et ben !!! moi je l ai fait, j avais 5.90, puis 7.90 3 semaines plus tard + bioptie !
    ouf !!! cancer pris à temps ! crabe de 0.05 mm, je prefere comme ça !
    on ma retiré mon cancer !
    et si j avais pas fait... petit poison serait devenu grand, et bonjour les dégats !
    max albert

    • Bonsoir,

      Estimez vous heureux !!! oui vraiment !!! En novembre 2004 mon ami avait 24 de PSA, aujourd’hui il a 2,67 mais a un cancer des os !!! Les métastases ont fait du chemin !!!! Combien de temps le lui reste-t-il à vivre ??? Les médecins ne nous le disent pas !!!! Alors nous vivons le moment présent, chaque seconde est comptée !!!!! On devait fonder une famille suite à mon divorce et tout s’est écroulé, nous restons simplement amis les meilleurs du monde, car je ne le laisserai pas comme ça, parce que les amis se doivent de s’entraider ! ! ! Mais tout ce que nous avions prévu est tombé à l’eau et je fais un début de déprime !!!!

      Courage à vous, mais faites vous suivre car on parle toujours de rémission et non de guérison dans un cancer,

      Bonne suite à vous et bon courage !!!!

      Noisette012

  • Les dépistages du cancer de la prostate, réalisés sur un quart des hommes de plus de cinquante ans, sont parfaitement inutiles, estime le Centre fédéral (belge)d’expertise des soins de santé. Les experts du centre recommandent aux pouvoirs publics de réduire la fréquence de ces tests et de revoir à la baisse leur remboursement. Ils recommandent de ne plus utiliser le test PSA pour le dépistage de masse.
    Pour ceux-ci, il livre trop de "faux positifs", des patients signalés atteints alors qu’ils ne le sont pas. Ce qui entraîne des traitements inutiles qui peuvent s’accompagner de complications comme l’impuissance et incontinence. Ce test livre aussi des "faux négatifs", des patients considérés comme sains alors qu’ils sont atteints. Une information du journal « Le Soir ».

    Voir en ligne : Les dépistages du cancer de la prostate considérés comme inutiles

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