La question du dépistage du cancer de la prostate est actuellement indécidable. Les directives globales sont peu convaincantes sur le plan individuel. Il est donc primordial que le médecin remplisse sont devoir d’informer, et cela au moyen d’une information précise et complète, en explicitant les incertitudes, et en permettant une décision individuelle. Cette fiche utilise des données immédiatement disponibles, mais qui peuvent être corrigées, complétées, ou nuancées. Elle peut soit servir de guide pour structurer les éléments clés d’un raisonnement en incertitude, soit servir de guide pour la recherche de statistiques plus fines. J’indique par "***" les statistiques qui seraient utiles, elles existent peut-être quelque part.
Les choix individuels portent sur :
I. le dépistage ;
II. le traitement chirurgical.
Il en résulte
III. les stratégies ;
qu’il convient d’envisager selon ses critères personnels.
I. Le dépistage
1) Les facteurs de risque
Il y a l’environnement et la génétique, mais surtout l’âge.
(*** statistiques à rechercher : facteurs de risques)
Nombre de nouveaux cas pour 100 personnes-années par tranche d’âge en 2011 :
source :
http://lesdonnees.e-cancer.fr/les-fiches-de-synthese/1-types-cancer/10-cancer-prostate/17-epidemiologie-du-cancer-de-la-prostate-en-france-metropolitaine-analyse-par-classe-dage.html
0-14 : 0.00005%
15-49 : 0.00282
50-64 : 0.35863
65-74 : 1.09312
75-84 : 1.10620
85 et + : 0.84757
2) Les symptômes
La maladie est souvent et longtemps asymptômatique. D’autre part, les symptômes sont communs à plusieurs pathologies. Les symptômes mictionnels traduisent déjà une phase avancée de la maladie. Les symptômes les plus sérieux sont des douleurs osseuses, mais si elles révèlent des métastases osseuses, alors le cancer en est à un stade incurable, et les douleurs peuvent être intenses.
(*** statistiques à rechercher : corrélation entre grade de la maladie et symptômes)
3) Les examens
Le toucher rectal :
source : http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/clinic-clinique/pdf/s10c67f.pdf
Seules les parties postérieure et latérales de la prostate sont accessibles à la palpation ; par conséquent, entre 40 et 50 % des cancers échappent à la détection
Le dosage du PSA :
source : http://www.urologieversailles.org/cancer-prostate.html
Quand le taux sérique du PSA. est supérieur à 10 ng/ml avec un toucher rectal anormal, la valeur prédictive positive pour le cancer prostatique approche 80 % tandis qu’elle est de 50 % quand le taux de PSA. est supérieur à 4 ng/ml. Chez les patients ayant un toucher rectal négatif, malgré un taux de PSA. supérieur à 10, la valeur prédictive positive est seulement de 31 %.
(*** statistiques à affiner : valeurs prédictives du PSA, dosage, évolution, rapidité de l’évolution)
L’échographie transrectale :
source : http://www.urologieversailles.org/cancer-prostate.html
La valeur prédictive positive globale de l’échographie seule est de 22 % mais augmente à 32 % en cas d’élévation du PSA, et diminue à 7 % avec un PSA normal.
La valeur prédictive positive de l’échographie transrectale seule passe de 41 % à 71 % quand le toucher rectal et le PSA sont tous les deux anormaux, et diminue à 5 % quand le toucher et le PSA. sont tous deux normaux.
(*** statistiques à affiner : valeurs prédictives de l’échographie)
La biopsie prostatique :
source : http://www.urologieversailles.org/cancer-prostate.html
Quand le PSA est entre 3 et 7 ng/ml, le taux de positivité des biopsies est de 30 % et le taux de guérison est de 80 %, quand le PSA est entre 7 et 30 ng/ml, le taux de positivité des biopsies est de 65 %, mais le taux de guérison est de 50 %. En cas de suspicion de cancer, la biopsie permet de repérer la présence de cellules cancéreuses. Cependant, la biopsie n’est pas certaine à 100% : risque de faux négatif. De plus, elle risque de provoquer une dissémination des cellules cancéreuses.
Le bilan d’extension :
Scanner, IRM et scintigraphie osseuse peuvent montrer une extension de la maladie métastasée.
II. Le traitement chirurgical
L’intervention chirurgicale principalement considérée est la prostatectomie radicale, dans le cas où la tumeur est encore localisée et où l’on peut espèrer une éradication totale de la tumeur. Une mesure de l’éfficacité serait donc l’absence de métastatases ultérieures.
1) Morbidité
Morbidité de la prostatectomie radicale :
source : http://www.stacommunications.com/journals/leclinicien/2007/2-Fevrier%202007/071-Le%20cancer%20de%20la%20prostate.pdf
(*** statistiques à affiner)
décès : 0.7%
incontinence : 8%
dysfonction érectile : 70%
sténose urétrale : 10%
2) Efficacité
Probabilité cumulative de métastases sans prostatectomie pour des patients de plus de 65 ans :
source : http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa1011967#t=article
à 3 ans : 5%
à 6 ans : 10%
à 9 ans : 15%
à 12 ans : 20%
à 15 ans : 30%
Probabilité cumulative de métastases après prostatectomie pour des patients de plus de 65 ans :
source : http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa1011967#t=article
à 3 ans : 5%
à 6 ans : 10%
à 9 ans : 15%
à 12 ans : 20%
à 15 (...)