La vie d’une victime est un "terrain miné". La pétition Hippocrate offre l’occasion d’être entendue et d’agir pour sécuriser le plus possible ce "lieu de soins" qu’est un cabinet médical. Mais cette pétition offre aussi aux victimes l’occasion de se voir confirmer l’incompréhension du plus grand nombre. Une amie très chère m’écrit hier que la lecture des témoignages des autres victimes (parues cette semaine) l’aide "à mieux comprendre ce qui n’est pas forcément compréhensible au départ quand on n’a pas été soi-même été confronté à ce genre de situations". Cette phrase m’a mise au tapis. Car qui sanctionnera le fautif, si personne ne comprend ? Qui me permettra d’être et de parler sans porter une honte qui ne m’appartient pas ? Je n’éprouve un sentiment de honte que depuis que je me suis mise à parler.