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"ma mére est schizoprène, conséquences sur ma vie d' adulte, quelle thèrapie pour moi?!"

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Forum : Schizophrénie (Protected)
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diandra (0 messages) Envoyer message email à: diandra Envoyer message privé à: diandra Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
19-08-04, 15:53  (GMT)
"ma mére est schizoprène, conséquences sur ma vie d' adulte, quelle thèrapie pour moi?!"
Depuis que je suis petite, j' ai toujours vu ma mére, en état de crise de paranoï, elle entendait des voix, que je ne voyait pas lui parlé.
Elle avait ds hallucinataions auditives et visuelles.
Plusieurs séjours en psychiatrie, à chaque fois la meme impression de ne pouvoir contrôler la situation, et cette peur panique d' elle.

J' ai toujours pensé une catastrophe va arriver, cette maladie est terrible!
Les conséquences pour moi, une vie scolaire complétement raté, car j' ai trop été trimbalé à droite et à gauche.

Une incapacité à me confronter au monde du travail, je freine des 4 fers, chaque fois, que je dois me présenter à une place etc....
jusqu' à finalement preferer rester chez moi, par peur d'a ffronter ce que je ne connais pas.

Pourtant au départ vers 6 ou 7 ans je souhaitais être psychologue ou bonne soeur.
J' adorais lire, paradoxalement, j' ai été incapable de rèussir mes ètudes.

En cela il faut ajouter un père alcoolique toujours absents, rentrant tard le soir?

Qu' elle thèrapie, puis je suivre pour essayer au moin d' acquèrir une vie sociale?

merci

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  Sujet     Auteur     Posté le:     ID  
 RE: ma mére est schizoprène, conséquences sur ma vie d' adulte, quelle thèrapie pour moi?! Noas 19-08-04 2
   RE: ma mére est schizoprène, conséquences sur ma vie d' adulte, quelle thèrapie pour moi?! MelinaMaud 13-12-04 36
       RE: ma mére est schizoprène, conséquences sur ma vie d' adulte, quelle thèrapie pour moi?! Noas 13-12-04 37
           RE: ma mére est schizoprène, conséquences sur ma vie d' adulte, quelle thèrapie pour moi?! Cricri30 16-12-04 39
               RE: ma mére est schizoprène, conséquences sur ma vie d' adulte, quelle thèrapie pour moi?! Noas 17-12-04 40
                   RE: ma mére est schizoprène, conséquences sur ma vie d' adulte, quelle thèrapie pour moi?! Cricri30 18-12-04 41
 RE: ma mére est schizoprène, conséquences sur ma vie d' adulte, quelle thèrapie pour moi?! Dolly29 22-08-04 4
   RE: ma mére est schizoprène, conséquences sur ma vie d' adulte, quelle thèrapie pour moi?! rose_noire 22-08-04 5
       Bonjour Rose Noire soleilnoir 24-08-04 6
           RE: Bonjour Rose Noire Laurence2 24-08-04 7
               RE: Bonjour Rose Noire rose_noire 24-08-04 8
                   RE: Bonjour Rose Noire nora 24-08-04 10
                       RE: Bonjour Rose Noire rose_noire 24-08-04 11
                       RE: Bonjour Rose Noire charly 25-08-04 22
               A propos de la décision de faire un enfant Felipe 24-08-04 12
                   RE: A propos de la décision de faire un enfant Felipe 24-08-04 13
                       RE: A propos de la décision de faire un enfant nora 24-08-04 14
                           RE: A propos de la décision de faire un enfant Felipe 24-08-04 15
                               RE: A propos de la décision de faire un enfant Felipe 24-08-04 16
                               RE: A propos de la décision de faire un enfant nora 25-08-04 21
                                   RE: A propos de la décision de faire un enfant Laurence2 25-08-04 23
                                       RE: A propos de la décision de faire un enfant Felipe 26-08-04 24
                                           RE: A propos de la décision de faire un enfant Felipe 26-08-04 25
                                           RE: A propos de la décision de faire un enfant nora 26-08-04 26
                                               RE: A propos de la décision de faire un enfant Felipe 26-08-04 27
                                                   RE: A propos de la décision de faire un enfant charly 26-08-04 28
                                                       RE: A propos de la décision de faire un enfant Felipe 26-08-04 29
                                                           RE: A propos de la décision de faire un enfant nora 26-08-04 30
                                                               RE: A propos de la décision de faire un enfant HATHOR 01-09-04 33
                                           RE: A propos de la décision de faire un enfant Laurence2 26-08-04 31
                   RE: A propos de la décision de faire un enfant horizon 24-08-04 17
                       RE: A propos de la décision de faire un enfant Felipe 25-08-04 18
                           RE: A propos de la décision de faire un enfant Felipe 25-08-04 19
                               RE: A propos de la décision de faire un enfant amateur 25-08-04 20
                   l'eugenisme mariedu85 29-09-04 34
                       RE: l'eugenisme Felipe 01-10-04 35
           RE: Bonjour Rose Noire charly 24-08-04 9
       Faire un enafnt malgré tout : ma mére est schizoprène, conséquences sur ma vie d' adulte, quelle thè... MelinaMaud 14-12-04 38
 RE: ma mére est schizoprène, conséquences sur ma vie d' adulte, quelle thèrapie pour moi?! Felipe 26-08-04 32

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Texte des réponses

Noas (8 messages) Envoyer message email à: Noas Envoyer message privé à: Noas Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
19-08-04, 21:03  (GMT)
2. "RE: ma mére est schizoprène, conséquences sur ma vie d' adulte, quelle thèrapie pour moi?!"
Bonjour Diandra,

Vos difficultés ressemblent un peu aux miennes, mon père souffre du même mal que votre mère, mais je pense que ce doit encore être plus difficile quand le parent touché est la maman.
vous ne dites pas l'âge que vous avez, ni votre situation actuelle, avez-vous un cercle d'ami ? des loisirs ? voyez-vous encore votre famille ?
Si j'ai une vie sociale relativement "normale" je bute moi aussi sur le monde du travail, quand je me présente pour un emplois et que l'entretien se passe bien c'est la panique et je faits vite machine arrière. J'ai la chance d'avoir un mari qui travaille pour son propre compte et qui a besoin de mon aide pour certaines choses mais je reste frustée de ne pas réussir à exercer mon métier. Mais bon pour le reste je ne me débrouille pas trop mal.
Il y a certainement des choses que vous aimeriez faire sans lien avec le stress et la pression du travail, commencez peut-être pas là, car plus on fuit le monde plus il nous fait peur, c'est le cercle vicieux.

Amicalement,

Noas

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MelinaMaud (11 messages) Envoyer message email à: MelinaMaud Envoyer message privé à: MelinaMaud Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
13-12-04, 19:32  (GMT)
36. "RE: ma mére est schizoprène, conséquences sur ma vie d' adulte, quelle thèrapie pour moi?!"
Bonjour,

Pareil pour moi, mon père est schizophrene et j'ai une activité professionnelle en dents de scie avec bcp de souffrances et de conflits. Moi, c'est le bouddhisme qui me fait tenir, tout simplement parce qu'il m'a fait reprendre confiance. Y'a encore du boulot. Il y a plein de manière de tenir bon et de reprendre des forces : pratiquer un art, un sport, vivre une passion épanouissante... Il parait que l'on est plus fort quand on a souffert.

Courage.

A bientôt.

Mélina

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Noas (8 messages) Envoyer message email à: Noas Envoyer message privé à: Noas Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
13-12-04, 20:35  (GMT)
37. "RE: ma mére est schizoprène, conséquences sur ma vie d' adulte, quelle thèrapie pour moi?!"
Bonjour,

C'est curieux tout de même ces difficultés qu'ont les enfants de malades à vivre une vie professionnelle sereine, j'ai un frère qui lui aussi rencontre d'énorme problèmes pour s'insérer dans le monde du travail, peut-être revivons-nous la peur que nous pouvions observer chez mon père pour qui allez travailler était devenus un vrai calvaire, je ne sais pas trop. J'ai heureusement la chance de ne pas être "obligée" de travailler à l'extérieur même si je me dis que je ferais bien de prendre mon courage à deux mains et me jeté dans la mêlée (ce que vous parvenez à faire, bravo !)

Bien cordialement,

Noas

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Cricri30 (54 messages) Envoyer message email à: Cricri30 Envoyer message privé à: Cricri30 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
16-12-04, 15:11  (GMT)
39. "RE: ma mére est schizoprène, conséquences sur ma vie d' adulte, quelle thèrapie pour moi?!"
Bonjour,

Je me permet de repondre à ces messages, car cela me touche un peu.
J'ai eu une mére maniaco-depressive, et un pére qui a viré dans la paranoia avec délire... mais lui ça s'est amélioré...
J'ai reussit à dépasser les difficultés et sequelles grace à des amis formidables et à ma curiosité et mes intérêts... nature, art martiaux, et bouddhisme zen (quelqu'un a déjà cité le bouddhisme), mes études.
J'ai eu la chance aussi de ne pas tomber dans les mains des psychiatres lol...

Je ne souhaite pas reparler de cela, j'ai déjà fait du travail et une thérapie, mais essayer de donner des encouragements...

Vivre avec des parents malades mentaux est difficile, c'est un handicap un peu, et on part plus fragile, cependant il n'y a rien qui ne puisse evoluer ou s'arranger, se guerir, même s'il reste des traces... le debut c'est de reconnaître ses blessures, qu'on a eu des parents malades (sans connotation négative ou prejorative) et de reconnaître en quoi cela se retrouve dans notre manière d'être, il n'y a pas une therapie, mais plusieurs, constitués par le chemin que chacun s'est crée pour s'en sortir...

Personnellement j'ai préfére quand j'en ai pris conscience prendre de la distance vis à vis des problèmes de mes parents pour me concentrer sur moi... et mes amis...

Quand j'ai vu Tarnation au cinéma cela m'a touché dans ma blessure, mais ça a été positif, car j'ai vu qu'il s'en etait à peu prés sortie alors qu'il en avait plus bavé que moi, j'ai relativisé...

J'ai eu bien sur des difficultés, mais surtout relatonnelles, à faire confiance, (j'ai eu comme qui dirait une personnalité evitante, avec quelques restes encore) et encore c'est pas toujours facile surtout pour les relations amoureuses... mais bon avec le temps et des efforts...

En tout cas ayez confiance sur vos capacités à évoluer, à vous liberer de ce passé et à vivre pleinement!!!

Concernant une personne qui dit qu'il ne vaut mieux pas faire d'enfants si on est malade, je suis pas tout à fait d'accord, cela n'est pas ineluctable, je pense que elever un efant en etant malade est possible mais à condition que le parent se soigne, soit entouré, que les relations familiales soient multiples et que l'enfant et de nombreux liens... une mére malade qui ne ne soigne pas bien et seule, c'est le pire, une mére malade mais comprise, qui se soigne bien, et soutenue c'est different.
De plus le corps medical est en question, car il n'y a ni soutien ni prise en compte de la famille quand un de ses membres et malades...en tout cas c'est ce que je perçois, (et pour moi ça a été le cas, mon pére a pété les plombs notamment parce qu'il vivait avec une femme malade, et que en plus le psychiatre qui la soignait avait dit à la famille de ma mére dene pas le dire à mon pére avant qu'ils se marient...).

Il faut savoir qu'en angleterre il existe un programme pour les enfants de parents malades, avec soutien et activités... (voir le livre "children caring for parents with mental illness").... mais cette prise de conscience de l'impact de la maladie sur une famille n'est pas encore arrivée en France, malgré l'existence de l'unafam... la maladie mentale est encore tabou, et on préfere parfois en croyant proteger denier la maladie d'un des membres de la famille, faire comme si, plutôt que d'accepter, d'en parler, d'agir...

Voila ce que j'avais à dire, sinon j'ai crée un site web en esperant avoir une petite contribution à un sujet qui me touche, pour ceux que ça interesse vous pouvez y trouver des informations (articles traduits de l'anglais) sur le sujet...

http://site.voila.fr/famille-depression

Il concerne plus la maniaco-depression mais aussi la schizophrénie.

Bon courage à toutes et tous!! Christophe

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Noas (8 messages) Envoyer message email à: Noas Envoyer message privé à: Noas Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
17-12-04, 13:52  (GMT)
40. "RE: ma mére est schizoprène, conséquences sur ma vie d' adulte, quelle thèrapie pour moi?!"
Bonjour,

J'ai visité votre site et quel soulagement de voir que tout ce que j'ai ressentis confusément jusqu'à aujourd'hui est enfin écris noir sur blanc, et c'est vrai qu'on tient bien peu compte du conjoint et des enfants dans le combat contre les maladies mentales. Un meilleur soutient pour ceux-ci est bénéfique également pour le malade qui se culpabilise souvent très fort. Pour ma part j'estime m'en être plutôt bien sortie et comme vous dites plusieurs chemins conduisent à un meilleur équilibre. Cependant certaines choses coincent encore et j'ai du mal à m'en dépétrer mais après tout c'est probablement le lot de tout les êtres humain et rien n'est jamais figé.

Bonne route à vous aussi,

Noas

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Cricri30 (54 messages) Envoyer message email à: Cricri30 Envoyer message privé à: Cricri30 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
18-12-04, 18:14  (GMT)
41. "RE: ma mére est schizoprène, conséquences sur ma vie d' adulte, quelle thèrapie pour moi?!"
Bonsoir,

Je suis tout à fait d'accord, on tient encore peut compte de la famille, surement car on a une vision encore analytique et séparé des relations, mais esperons que ça va changer, comme cela commence en angleterre....

J'aurais aimé faire quelque chose pour ça, mais etant dans l'ecologie aquatique lol...
Enfin individuellement, il est peut être possible de faire savoir, de commnuiquer au corps medical son "oubli".... je sais pas...

Enfin, oui rien n'est jamais figé, et même si des choses coinces, avec du travail, de la patience, un jour ou l'autre ça se decoincera, je l'espère aussi... plus ou moins vite selon les gens...

Bon courage, bonnes fêtes, Christophe

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Dolly29 (1 messages) Envoyer message email à: Dolly29 Envoyer message privé à: Dolly29 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
22-08-04, 14:13  (GMT)
4. "RE: ma mére est schizoprène, conséquences sur ma vie d' adulte, quelle thèrapie pour moi?!"
Hello Diandra !

Je viens de lire ton témoignage. Ma mère est aussi atteinte de cette maladie et j'ai eu une enfance pénible à cause de cela. J'évite de parler de mon enfance à mes amis, en général ils finissent par me plaindre et me demander comment j'ai réussi à m'en sortir aussi bien avec tout ce qu'il m'est arrivé.

A ce jour, j'ai coupé tout contact avec elle, dumoins autant que possible. Elle a développé cette maladie à ma naissance, elle avait alors 28 ans. Mon père et mes deux frères aînés (6 et 8 ans de plus que moi) l'ont connue "normale", mais moi jamais : tout ce que j'ai reçu d'elle c'est de la souffrance et des remarques désobligeantes car elle a toujours refusé purement et simplement de prendre ses médicaments, soit disant qu'elle n'était pas malade, malgré le diagnostic prononcé par tous les médecins qu'elle a consulté : "schizophrénie".

Pour ma part, j'ai maintenant 29 ans, je réussi très bien ma vie professionnelle, c'est ma vie affective que j'ai totallement raté. J'ai toujours refusé de me laisser aimer, je me trouve toujours trop de défauts pour être aimée, enfin bref, peut-être que je devrais entamer une thérapie auprès d'un spécialiste.

Ce dont j'ai aussi peur c'est de développer moi-même la maladie, voire de la transmettre à mes "futurs" enfants, ce qui serait encore pire.

Voilà, pour moi être la fille d'une schizophrène, cela reste très dur.

A+

Dolly29

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rose_noire (254 messages) Envoyer message email à: rose_noire Envoyer message privé à: rose_noire Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
22-08-04, 14:47  (GMT)
5. "RE: ma mére est schizoprène, conséquences sur ma vie d' adulte, quelle thèrapie pour moi?!"
Bonjour à tous,

Vos témoignages me confortent dans l'idée de ne pas avoir d'enfants. Peut être que je me trompe mais je crois que la plupart des mères schizophrènes qui postent ici disent avoir rencontré des problèmes dus à leur schizophrénie. Personellement, même si je vais relativement bien au jour d'aujourd'hui, j'ai peur de décompenser gravement à la naissance de mon enfant, ou de ne pas être capable de m'en occuper après. Mon psy m'a dit lui aussi que cela pouvait provoquer des traumatismes chez les enfants.
Pour l'instant mon copain accepte ma décision (c'est un peu dur parce qu'il n'est pas au courant pour ma schizophrénie, je ne suis pas rentrée dans les détails), j'espère qu'il ne finira pas par me quitter à cause de ça. Je crois que ça pourrait me faire changer d'avis, et ce serait faire un enfant pour de mauvaises raisons.

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soleilnoir (222 messages) Envoyer message email à: soleilnoir Envoyer message privé à: soleilnoir Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-08-04, 10:14  (GMT)
6. "Bonjour Rose Noire"
Cela fait beaucoup de temps que je réflechis sur la Paternité ou la Maternité. Pour m'expliquer: j'ai eu une longue discussion avec ma psychiatre ou j'ai parlé de SIDA... pour parler de schizophrénie.
Je pense que une veritable lutte contre certaines idéologies. En particulier l'Eugenisme, le racisme, le nazisme.
Donc le risque n'est pas nul de trasmettre la schizophrénie. Mais nous ne savons toujours pas pourquoi quelqu'un devient schizophréne et l'autre non. En un sens oui. Mais c'est comme la conquete spatiale, on en ait qu'au début...
Il faut prendre ses responsabilités. Donc avoir un enfant en étant schizophréne nul autre que soit meme n'a la decision de dire oui ou non. C'est très important de ne pas l'oublier.
Ne laisse pas les autres decider pour toi. Car si j'ai bien compris: il y aurait comme une soit disante théorie que tuer le géne de la schizophrénie et cela disparaitra.
La schizophrénie existera dans 10000 ans. Meme si on sterilait tous les malades mentaux.
Si tu veux etre mère cela sera une grande responsabilité, mais j'ai comme l'impression qu'on veut nous faire croire que c'est criminel de faire des enfants lorsque l'on est atteint d'une maladie mentale!!!
Tout cela sent l'ignorance totale, et je dirais que au XXIème siècle il ne faut pas se laisser aller à des idées dignes de l'Inquisition...
A+... David
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Laurence2 (702 messages) Envoyer message email à: Laurence2 Envoyer message privé à: Laurence2 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-08-04, 10:58  (GMT)
7. "RE: Bonjour Rose Noire"
Bonjour David,

ce ne sont pas des idées dignes de l'Inquisition de ne pas vouloir faire un enfant parce qu'on est schizo. Ca n'a rien à voir avec le fait de dire qu'aucun schizo ne doit avoir d'enfants, qu'il faut les stériliser, etc... C'est un choix personnel. Si quelqu'un pense que sa maladie sera un problème pour s'occuper correctement d'un enfant, le rendre équilibré, c'est tout à son honneur de ne pas faire d'enfant pour des raisons égoïstes. La maladie d'un parent peut faire souffrir un enfant, certains schizo n'arrivent pas à se prendre en charge alors comment pourraient-ils s'occuper d'un enfant?
Bravo à ceux qui arrivent à élever un enfant, c'est une belle victoire sur la maladie et bravo aussi à ceux qui décident de ne pas faire un enfant qu'ils rendraient malheureux, c'est un choix difficile.

Amitiés,

Laurence

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rose_noire (254 messages) Envoyer message email à: rose_noire Envoyer message privé à: rose_noire Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-08-04, 12:43  (GMT)
8. "RE: Bonjour Rose Noire"
Merci Laurence, tu as parfaitement résumé ma pensée. Je considère que des parents doivent pouvoir tout donner à leurs enfants et leur donner une éducation la plus parfaite possible. J'ai peur de ne pas pouvoir le faire et de nuire à mes enfants à cause de la maladie, et c'est une idée qui m'est insupportable. Je ne dis pas pour autant qu'aucun schizophrène ne devrait avoir d'enfant ou qu'on devrait les stériliser. Comme tu dis c'est un choix personnel. J'ai été choqué par une phrase d'une bipolaire à l'émission de Delarue, elle disait que c'est le rêve de toute femme d'avoir un enfant. Parfois il faut savoir arrêter de rêver et regarder la réalité en face. Je ne veux pas d'un enfant qui ne pourrait se reposer véritablement que sur son père et pas sur moi parce que je serais trop fragile. Quand on fait des enfants on se doit d'assurer.
Je suis contente d'avoir eu de tes nouvelles par le forum et de voir que tu vas mieux. J'avais du mal à comprendre tes réticences à prendre des anti-dépresseurs, apparemment c'était la solution. J'espère que tu t'es bien rempli les mirettes en Turquie, ça devait être magnifique.
Je t'embrasse,

rose noire

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nora (293 messages) Envoyer message email à: nora Envoyer message privé à: nora Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-08-04, 19:55  (GMT)
10. "RE: Bonjour Rose Noire"
Bonjour Rose Noire et Laurence, Charly,
Je vous trouve d'une lucidité extraordinaire et d'un grand courage. Peu de parents "bien portants" se posent ce genre de question avant de mettre un enfant au monde.
Vous êtes toutes les deux d'excellentes "mères" potentielles.
Charly vous êtes toujours d'une grande exigence vis à vis de vous-même et vous ne vous accordez jamais de circonstances atténuantes, alors que vous seriez en droit de le faire. je vous adresse un coup de chapeau à faire mourir de honte tous les autres parents qui cherchent toujours à se justifier et ne savent pas se remettre en question.
Vous êtes vraiment des filles bien !
bises
nora
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rose_noire (254 messages) Envoyer message email à: rose_noire Envoyer message privé à: rose_noire Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-08-04, 20:47  (GMT)
11. "RE: Bonjour Rose Noire"
Bonjour Nora,

Merci beaucoup pour votre message, vous m'avez vraiment réchauffé le coeur. Il m'est très difficile de faire comprendre ma décision à mon entourage parce qu'il ne sait pas que je suis schizophrène, même ma mère, qui sait, a du mal à avaler ça. Je pense effectivement que j'aurais pu être une bonne mère si j'avais été bien portante, et encore, il aurait fallu me dégager de toutes les erreurs que ma mère a commises avec moi, et c'est difficile de ne pas agir soit par imitation, soit par opposition.
Charly, je vous comprends vraiment, je dois dire que les messages que vous postez régulièrement sur les rapports avec votre fille m'ont aidé à prendre ma décision. J'ai vraiment peur d'être noyée sous les responsabilités, ou qu'une assistante sociale me retire la garde de mon enfant si je décompense, ou que mon enfant soit privé d'enfance parce que je ne serais pas un pilier suffisemment stable. Mais vous n'avez rien à regretter concernant votre fille, vous faites de votre mieux, et avec le temps elle rationalisera vos problèmes et elle comprendra que vous avez fait ce que vous avez pu pour elle et que vous l'aimez plus que tout.
Personnellement je compte pallier le manque en prenant un chien, j'ai toujours eu des caniches chez moi mais je pensais prendre un bichon maltais. Pour le moment c'est impossible parce que mon appart n'est pas adapté mais dans le futur ce serait bien.
Merci encore pour votre soutien à toutes les 2

Amicalement,

rose noire

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charly (394 messages) Envoyer message email à: charly Envoyer message privé à: charly Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
25-08-04, 09:03  (GMT)
22. "RE: Bonjour Rose Noire"
bonjour nora,
et merci pour ses quelques phrases qui nous permettent de comprendre qu'on est dans le vrai. j'ai souffert de l'égoîsme de mon père et cela a été désastreux sur moi, puisque j'ai râté une bonne partie de ma vie, heureusement que ma mère m'a donné avant son retour chez nous une solide éducation qui me permet de raisonner comme je le fais. si je suis si dur avec moi c'est que ma fille est ma priorité, et qu'il n'y a pas de honte a dire les choses non dites, pour mieux vivre, au contraire, la maladie me l'a appris. chez le psy de ma fille, elle était étonnée que je mettent tout mes défauts sur la table, sans retenue. j'aime ma fille et elle le mérite bien. elle n'a pas le choix d'une mère comme moi, mais moi j'ai le choix de faire au mieux pour l'éduquer, et je n'hésiterais pas à me remettre en question si cela peux faire avancer les choses. beaucoup de gens agissent sans réfléchir et fait un enfant sans chercher à savoir si ils feront de bons parents et bien moi si.

ps: je tire mon chapeau à rose noire pour son courage, car un enfant est une autre paire de manche qu'un chien, je le sais car j'ai les deux. rien ne vous empêche d'aimer et de chouchouter l'enfant de quelqu'un d'autre. personnelement vous avez pris la décision la plus sage, alors merci pour lui ou elle, car c'est un sacrifice malgré tout.

amitié, et bises à toutes les deux, charly!

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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-08-04, 22:11  (GMT)
12. "A propos de la décision de faire un enfant"
Bonjour Laurence,

Je comprends qu'une femme schizophrène s'interdise de ne pas avoir d'enfant si elle ne se sent pas capable de lui donner son amour. Et c'est la seule raison que je trouve acceptable. Car, en France, il y a les allocations familiales et l'AAH qui permet de subvenir à nos besoins fondamentaux et à ceux d'un enfant. C'est très peu, je le conçois, mais j'ai connu des mères qui n'avaient pas le luxe d'habiller ses enfants comme ses camarades ( avec des marques ), de leur offrir des jouets d'une grande valeur ou de les faire partir en vacance ( d'ailleurs, là où j'habitais, il fallait prendre un billet d'avion particulièrement cher pour découvrir d'autres horizons ) et ces mères, certaines dans une grande misère, ne manquaient jamais d'apporter de l'amour à leur enfant. Le résultat est qu'ils vivent comme tout le monde ( j'ai pu le constater, certains d'entre eux sont adolescents ), du moins, comme ceux et celles qui ne prennent pas l'avion en première classe ( des gens que je ne méprise pas d'ailleurs ). Ces gens préfèreraient bien évidemment vivre avec plus d'argent, mais cela ne les empèchent pas de faire des enfants intelligents, aimants et travailleurs.

Si je parle des problèmes pécuniaires pouvant inciter à ne pas faire d'enfant, c'est parce que je sais que presque toutes les femmes désirent aujourd'hui travailler et profiter d'une certaine autonomie financière ( et donc affective ), c'est un énorme progrès, mais cela peut faire penser qu'un enfant n'est heureux que dans le confort matériel. Je m'explique : vouloir plus d'argent, c'est aussi vouloir en dépenser plus. Jusque là, rien d'anormal. Mais si nous vivons dans une société de consommation à outrance, nous oublions que beaucoup de choses ne nous sont pas indispensables. Oui, bien sûr, il est préférable de bien gagner sa vie pour donner la possibilité à son enfant de découvrir le monde avec facilité, mais si c'est pour lui prouver son amour, je crois qu'il ne faut pas abuser de cette méthode. Faire en sorte par exemple qu'il puisse vivre comme ses camarades, c'est aussi lui cacher la réalité de la vie qui est loin d'être la même pour tout le monde. Quand on en a les moyens, à la limite, pourquoi pas ! Mais sans ça, il ne s'en portera pas plus mal si on lui fait comprendre que l'appartenance à un milieu dépend, de nos jours, essentiellement de notre participation à la vie collective. Je complète la première phrase de ce paragraphe : bien souvent, la possibilité de rendre son enfant heureux est associée à un modèle qui coûte beaucoup d'argent. En réalité, il n'en est rien ( c'est mieux d'avoir des sous, mais certainement pas indispensable quand il existe des aides sociales ).

Bon, il va de soi que je parlais ici des mères schizophrènes qui ne peuvent pas travailler ou gagner une certaine somme d'argent. En ce qui concerne les femmes non schizophrènes, ma colère est beaucoup plus vive. Là encore, l'essentiel est d'être capable d'aimer et de subvenir à ses besoisn fondamentaux. Comme tu le dis, Laurence, chacun est libre de faire ce qu'il veut et de ne pas se créer plus de problèmes qu'il en a. Mais si l'inquiétude porte sur l'enfant, qui pourrait tomber malade, je trouve que c'est passer à côté de moments de bonheur que l'on souhaite très vivement. C'est stupide, on peut autant craindre pour notre enfant une maladie quelconque ( pas nécessairement héréditaire ) qu'un accident de la route ou une plongée dans la toxicomanie. Ce sont des choses que l'on ne peut pas prévoir, comme certains risques au moment de l'accouchement, et qui n'empèche pas les gens de faire des enfants ( sauf ceux qui sont beaucoup trop inquiets au point d'en être malade, et je comprends, ou ceux qui refusent d'admettre que la vie nécessite de prendre des risques, et qui se complaisent dans leur égoïsme affectif et dans leur petite vie sans lendemain ). Ne pas vouloir d'enfant, quand on n'est pas schizophrène, uniquement par peur qu'il naissent avec des problèmes , c'est du snobisme ou de la bêtise humaine. Être parent est une très lourde responsabilité, et ce que certaines personnes ne veulent pas assumer, c'est d'abord d'avoir un enfant bien portant. çà, c'est leur droit ! Pour ce qui est de la couleur de leurs yeux ou de leur capacité à résister à certaines bactéries ( par exemple ), ou encore de leur intelligence innée, c'est du délire ( si je peux me permettre ).

Que signifie " vouloir un enfant " ? Je vous donne ma vision de la chose : si l'instinct maternel existe, il n'a rien à voir avec la capacité à comprendre son enfant. C'est tout bonnement un lien affectif très fort provenant de la conception de l'enfant dans le corps de sa mère. C'est un amour plus chaleureux, plus tendre, plus fusionnel avec son enfant. Mais si l'on parle d'amour maternel comme d'une capacité à comprendre son enfant, alors il existe aussi un instinct paternel. Je veux surtout rappeler que les femmes ne sont pas les seules à AVOIR des enfants. La forme sexiste du féminisme actuel considère la paternité comme un luxe favorisant la croissance de l'enfant. Ces femmes dépassées par leur arrivisme en arrivent à mépriser le sexe opposé, qui n'a plus que le second rôle dans la fondation d'une famille. Bon. Vouloir un enfant, c'est vouloir donner son amour à une partie de nous-même, que l'on soit un homme ou une femme ( et que cet enfant ait été adopté ou pas, ça ne change rien au fait qu'il sera une partie de nous-même ). Les trop jeunes femmes désirent essentiellement une poupée, un objet curieux, et d'autres cherchent à obtenir une existence plus conventionnelle, qui leur apporterait la reconnaissance qu'elles n'ont pas trouvée jusqu'à présent. Non, vouloir un enfant, de manière responsable, c'est vouloir se consacrer à quelqu'un qui mérite plus que quiconque toute notre attention. Et cela n'a rien à voir avec les inquiétudes, tout-à-fait normales, concernant son bien-être. Et à ce sujet, je me suis déjà exprimé.

Si je dis tout cela, c'est parce que je ne trouve pas normal que l'on s'interdise ( homme ou femme ) d'avoir un enfant alors qu'on le désire. Cette seule raison ( de le désirer ) suffit à être capable de lui donner tout le bonheur qu'il mérite, quelques soient ses conditions de vie, qui ne seront jamais aussi médiocre que celles d'enfants arrivés précocément ( c'est pourquoi je suis pour l'avortement car ces enfants, on est sûr qu'ils seront malheureux, alors que dans le cas d'enfants de schizophrènes ... ).

Attention, j'ai bien fait la distinction entre les femmes schizophrènes et celles qui ont des antécédents familiaux ! Dans le cas des premières, il est beaucoup plus compréhensible qu'elles ne prennent pas le risque d'en avoir un ( surtout si elles ont peur de ne pas pouvoir s'assumer ). Mais je reste persuadé que ce sont des inquiétudes qui n'ont pas toujours lieu d'être ( pour l'enfant ). Cependant, comme nous sommes fragiles, nous pouvons vouloir nous ménager.

Et n'oublions pas que c'est toujours plus facile à deux ! ( ou à plusieurs avec la famille, il serait temps que la notion de " grands-parents " reprenne du terrain ! ) Au fait, croyez-vous qu'un(e) schizophrène puisse adopter un enfant ? Je ne pense pas, c'est compréhensible ( car ces enfants sont d'abord à la charge d'une institution qui a elle aussi ses responsabilités ). Alors il faut bien être deux pour avoir un enfant ! Dans ce cas, ne négligeons pas l'amour du père s'il vous plaît. Ne soyez pas sexistes à votre tour.

Non, je vous rappelle qu'il n'existe à ce jour encore aucune recette pour éduquer un enfant ( il n'y en aura certainement jamais, vive la diversité ! Les " erreurs " que commettent les parents n'en sont pas car elles permettent de générer des comportements particuliers qui peuvent être très utiles dans la société. Mais bien sûr, certaines choses sont très traumatisantes. ) Et puis, pour finir, il me semble que la maladie ne se déclare qu'à l'adolescence ! Un parent qui aurait des antécédents familiaux aurait tout le temps d'apporter du bonheur à son enfant, au pire. Son rôle aura été joué ( la plus grosse partie en tous cas ).

Ma mère est malade aussi ( mais je ne sais pas de quoi il s'agit, elle ne veut pas le savoir non plus ). Et je ne lui en veux plus du tout ! Sorti de mes crises aigües, j'assume ce que je suis. Vous n'allez pas me dire que les parents sont responsables de toutes les conneries que font leur enfant ( par ailleurs ) ! Surtout quand celui-ci est devenu adulte ! En extrapolant, un parent pourrait aussi craindre la mort naturelle de son enfant ! ( ou ses problèmes de vue avec l'âge )

C'est comme ça, il y a de la souffrance des deux côté. Mais sans ça, on n'a jamais rien. Il faut bien vivre, non ? Statistiquement, une Africaine a de fortes chances d'acoucher d'un enfant mort-né ( ou qui aura une faible espérance de vie ). Mais nous n'en sommes pas là !!! Que craignez-vous en réalité ? De devoir assumer un boulot et l'éducation d'un enfant ? ( je m'adresse aux femmes qui ne sont pas schizophrènes ) Mais ça peut se faire à deux, non ? Et puis la majorité des enfants se passent très bien de leurs parents quand ils sont à l'école !

Bien, je respecte le choix de ceux et celles qui ne veulent pas d'enfant parce qu'ils savent qu'ils ne pourront pas les rendre heureux. Mais ceux et celles qui en doute ... posez-vous les bonnes questions je vous prie. Désirez-vous vraiment un enfant ?

Cordialement, et donc sans animosité.

Felipe.

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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-08-04, 22:21  (GMT)
13. "RE: A propos de la décision de faire un enfant"
J'ajouterais que si tout le monde se posait autant de questions avant de faire un enfant, la Terre appartiendrait à une élite.

Si une certaine forme d'égoïsme n'existait pas ( se faire plaisir ), nous ne ferions plus des enfants par amour mais pour atteindre la perfection. Là, il y a un rapport avec l'eugénisme.

Felipe.

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nora (293 messages) Envoyer message email à: nora Envoyer message privé à: nora Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-08-04, 23:09  (GMT)
14. "RE: A propos de la décision de faire un enfant"
bonsoir Felipe,
Je suis sure que le choix de Laurence ou Rose noire ne repose pas sur des questions d'ordre matériel, ou sur la crainte de ne pas aimer assez, ou sur la peur de prendre le risque d'avoir un enfant malade.
Ce n'est pas un désir de perfection non plus. Elles se refusent de faire souffrir involontairement, à cause de leur maladie. Ce réflexe de protection est un véritable élan d'amour maternel.
Et on peut dire qu'elles refusent de faire cet enfant, justement par amour pour être sures de ne pas lui faire de mal. C'est très courageux, car le fait qu'elles aient réfléchi à la question prouve qu'elles ont ce désir en elles.
Je respecte leur choix et je mesure l'ampleur de leur sacrifice.
nora


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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-08-04, 23:38  (GMT)
15. "RE: A propos de la décision de faire un enfant"
Bonsoir Nora,

Oui, je comprends mieux désormais. Quelques mots ont suffit.
Je me suis un peu laisser aller. Et puis je m'adressais surtout à Diandra qui n'est pas schizophrène. Mais cela ne l'empèche pas de souffrir également et d'angoisser à l'idée de donner naissance à un enfant handicapé ( mais je tiens à faire la différence entre " enfant handicapé " et " handicapé " tout court ). C'est compréhensible. Je ne voulais pas vous blesser Diandra, simplement donner mon point de vue sans prendre en compte la multiplicité des cas de figure. Je m'adressais à des personnes comme vous plutôt, mais pas à vous en particulier, car je ne vous connaîs pas. Je ne hais pas les gens qui se posent trop de questions à propos de l'avenir de leur enfant ( qui, pour une grande part, n'est pas contrôlable ), j'aimerais les convaincre.

Il faut savoir prendre des risques dans la vie, sinon on n'a jamais rien. Avouez, parents de schizophrène, que vous l'aimez et que si vous regrettez qu'il soit malade, vous ne remettrez jamais en question le droit qu'il a d'exister. Sa vie est précieuse, qu'il soit malade ou pas. Vous ne pouvez pas lui dire que vous auriez préféré qu'il ne vienne pas au monde. C'est immoral. Votre vie est ainsi. Vous ne saviez pas. Mais cela n'empèche pas d'aimer et de construire sa vie avec ces désagréments.

Quand je pense aux risques que l'on doit prendre, dans le fond, je fais surtout allusion à l'engagement dans un vie de couple. On ne peut pas uniquement prendre en compte des critères prédéfinis ( catégorie sociale, centres d'intérêt ... ). Il n'y a qu'avec le temps qu'on apprend à aimer. On ne peut pas s'en tenir à une attirance encore toute fraîche ( ou à certains défauts ).

Cordialement.

Felipe.

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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-08-04, 23:45  (GMT)
16. "RE: A propos de la décision de faire un enfant"
heu... excusez-moi, j'espère, Nora, que vous avez bien compris que je m'adressais directement à Diandra aussi.

A bientôt.

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nora (293 messages) Envoyer message email à: nora Envoyer message privé à: nora Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
25-08-04, 08:02  (GMT)
21. "RE: A propos de la décision de faire un enfant"
Bonjour Felipe,
Je ne vais pas "avouer" que j'aime mon fils, je peux le crier haut et fort. Qu'il soit malade ne change rien à mon amour pour lui et je suis très fière de lui.
qu'une jeune femme schizophrène réfléchisse a sa responsabilité de mettre au monde un enfant compte tenu des difficultés qu'elle pourra rencontrer à cause de sa maladie n'a rien à voir avec ma situation de mère de jeune schizophrène. A aucun instant l'idée qu'il aurait mieux valu qu'il ne vienne pas au monde ne m'a effleurée même dans les moments les plus difficiles.
J'ai bien compris que votre soucis était de convaincre Laurence et Rose noire qu'elles pouvaient s'accorder le bonheur d'êtres mères. Ce choix leur est propre et ne comporte pas une règle,et cela ne veut pas dire que le droit a la maternité ou à la paternité est refusé ou déconseillé aux autres personnes schizophrènes.
Bonne journée Felipe
amicalement
nora
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Laurence2 (702 messages) Envoyer message email à: Laurence2 Envoyer message privé à: Laurence2 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
25-08-04, 19:55  (GMT)
23. "RE: A propos de la décision de faire un enfant"
Merci Nora, vous avez tout compris.

Felipe, as-tu déjà pensé que les femmes ne travaillaient pas seulement pour l'argent mais parce qu'elles ont envie de faire quelque chose de plus intéressant que le ménage et la lessive?

Quand je dis que je ne me sens pas capable d'avoir un enfant, je ne parle ni d'argent ni du risque qu'il soit schizo (même s'il me serait insupportable de le voir passer par ces souffrances que je connais trop bien). Il ne suffit pas de désirer un enfant pour le rendre heureux, c'est loin d'être si simple.
Prenons déjà la grossesse: je continue mon traitement en risquant qu'il nuise à l'enfant ou je l'arrête et je file toutes mes angoisses et ma déprime au bébé?
Je sais qu'un enfant se fait à deux, mais parfois on est seul pour s'en occuper, et si dans ces moments-là je n'entends pas mon enfant crier (en Turquie, un tremblement de terre de 5,7 ne m'a même pas réveillée, à cause des neuroleptiques). Et qui s'en occupera quand je serais trop crevée (ma vie actuelle me fatigue déjà beaucoup) ou quand je serais en train de pèter un plomb et que le père ne sera pas là?

Bref, c'est pour ce gnere de raison que je ne veux pas d'enfant (pour l'instant en tout cas, on peut toujours changer d'avis). Je connais plusieurs enfants de psychotiques et ils en ont bavé, ce n'est pas la peine de faire un enfant pour le rendre malheureux.
J'ai une connaissance dont les deux parents sont schizo et ne se sont jamais occupé d'elle. Bien sûr, elle est contente d'être née, mais je ne crois pas que c'est une bonne décision de faire un enfant dans ces conditions. Une fois qu'il est là, il faut qu'il vive le mieux possible, c'est certain, mais tant qu'il n'est pas là, on peut prendre des décisions un peu plus sages que de faire un enfant qu'on abandonnera.

Quant aux allocs, ça doit payer quoi? les couches?

De toute façon, ce n'est pas une obligation d'avoir un enfant. Ce n'est pas parce que c'est le modèle de la société et que la plupart des gens font des enfants, que tout le monde doit suivre ce chemin. Je ne comprends pas pourquoi tu veux à ce prix convaincre les gens d'avoir des enfants. Il vaut mieux assumer la décision de ne pas en avoir (et pour n'importe quelle raison) que d'en faire sans réfléchir ou parce que "c'est comme ça". De toute façon, pour moi c'est un choix tellement personnel que ça ne se discute pas. Que ceux qui veulent des enfants en fassent, et les autres non, chacun sa vie, pourquoi vouloir à tout prix convaincre les autres de faire comme nous? En quoi ça te gênes que tes voisins décident de ne pas faire d'enfants, ça n'influe pas sur ta vie, donc je ne vois pas où est le problème, et même si tu trouves leurs choix mauvais, et alors?

Amitiés,

Laurence

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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
26-08-04, 03:48  (GMT)
24. "RE: A propos de la décision de faire un enfant"
Bonjour Laurence,

Je suis content de t'endendre à ce sujet ( je dis ça de manière affectueuse, sans méchanceté )

Il y a de nombreux points sur lesquels je suis d'accord avec toi, je n'ai pas du insister suffisamment sur les différents cas de figure qui suscitent en moi des réactions particulières. En fait, j'ai beaucoup fait allusion aux femmes non-schizophrènes qui craignent d'avoir un enfant schizophrène ( même si je me suis un peu égaré par moment, non pas en faisant des lapsus révélateurs mais en réfléchissant à des situations complètement différentes liées à mon vécu et qui n'ont rien à voir avec la schizophrénie en particulier. Tu sais à quel point l'esprit d'un schizophrène peut être confus. Les associations d'idées que vous avez pu déceler ne sont pas justifiées dans mon cas, j'ai tour à tour réfléchi aux cas de schizophrènes et de non-schizophrènes ayant peur de faire un enfant. Bref, je ne m'adressais pas toujours à toi ou à Rose noire, j'étais dans un débat purement idéologique qui ne concernait pas que la maladie mentale, c'est pourquoi j'ai parlé des problèmes financiers ). Pour ces femmes ( avant la parenthèse ), comme pour celles qui veulent ABSOLUMENT avoir un certain niveau de vie pour faire un enfant ( et non pas " avant de ", puisque certaines savent qu'elles n'auront jamais suffisament d'argent ), il est dommage qu'elles s'inquiètent autant. Je reprends l'exemple du manque d'argent ( il est plus parlant ), quand on est dans la misère, on n'a pas le choix et ne se pose pas de questions avant de faire un enfant. Ce sont les femmes espérant avoir de l'argent ( les étudiantes par ex ) qui, par snobisme selon moi, décident de ne faire un enfant PLUS TARD qu'à la condition d'avoir un revenu décent, en général. Dans le cas des femmes non-schizophrènes craignant d'avoir un enfant malade, il n'est plus question d'argent, mais l'idée est la même. Elles idéalisent la conditions humaine au point de S'INTERDIRE de faire un enfant alors que les risques d'anormalité sont minimes ( à priori ). Je me cite :

" En extrapolant, un parent pourrait aussi craindre la mort naturelle de son enfant ! ( ou ses problèmes de vue avec l'âge ) "

ou encore : "
on peut autant craindre pour notre enfant une maladie quelconque ( pas nécessairement héréditaire ) qu'un accident de la route ou une plongée dans la toxicomanie. Ce sont des choses que l'on ne peut pas prévoir, comme certains risques au moment de l'accouchement ( ... ) "

J'ai beaucoup insisté sur les problèmes d'argent car c'est une condition importante dans la décision de faire un enfant aujourd'hui, que l'on soit schizophrène ou pas. Les schizophrènes ayant en général un revenu modeste, j'ai cru bon d'aborder le sujet. On ne fait pas un enfant pour des raisons pécuniaires, mais si l'on refuse d'en faire un, c'est souvent par peur de manquer d'argent ( dans certains milieux ). C'est ça que je n'admet pas. Quand on sait que plus tard on aura la possibilité d'éléver son enfant avec plus de facilités, je comprends qu'on préfère attendre. Mais quand on sait que nous avons de fortes chances de ne jamais toucher un salaires plus élevé, je ne vois pas pourquoi on devrait s'interdire d'avoir un enfant, car l'argent n'est pas le plus important ( pour un enfant, pas pour un adulte ). A ce sujet, je me suis déjà exprimé, voir le post sur les mères que j'ai connues.

Je n'ai que très peu parlé des schizophrènes qui désirent un enfant en fait. Mes propos sont plus nuancé à leur égard. là, je suis en partie d'accord avec toi Laurence. Mon opinion est la suivante : si une femme malade ne se sent pas capable d'assumer un enfant en connaissant l'investissement que cela implique, il est acceptable ( normal même ) qu'elle ne prenne pas le risque. Mais si elle a des doutes simplement parce qu'elle imagine toutes sortes de situation alors qu'elle a oublié d'estimer convenablement à quel point elle pouvait se sacrifier pour un enfant, elle n'est QUE sous l'influence d'une opinion générale qui ne la concerne pas forcément. Effectivement, c'est à chacun de juger. Je ne souhaite nullement que toutes les femmes schizophrènes aient un enfant. Je disais simplement qu'il faut PARFOIS prendre des risques car si tout le monde ( je repprends cette comparaison ) devait bien gagner sa vie avant d'avoir un enfant, il n'y aurait plus grand monde sur terre. Toutes les schizophrènes ne mettent pas au monde des enfants malheureux, il en est de même des femmes vivant dans la misère ( voir encore le sujet sur les mères que j'ai connues ). Leur parcourt sera plus tumultueux, mais rien ne dit qu'il ne seront pas heureux durant la plus grande partie de leur existence ( " tout se joue avant 6 ans " paraît-il, et bien il y a des parents qui " assurent " pendant 6 ans ). Là, je parlais de l'enfant. Pour ce qui est des parents, il va de soi qu'ils devront fournir beaucoup d'efforts et vivre des moments très difficile. Ceci dit, des " volontaires " existent. Beaucoup regrettent d'avoir sacrifié une partie de leur vie, mais ils peuvent aussi être heureux de voir leur enfant réussir ( pas seulement leur vie professionnelle ). En fait, tout dépend de la détermination des parents. Certains risquent de mal s'occuper de leur enfant en étant malades ( de mettre sa vie, son avenir en péril ), et d'autres lui permettront de vivre heureux en dépis de certaines souffrance durant son éducation ( ou sa conception, toujours très aléatoire ). De manière générale, on peut penser que des schizophrènes font des enfants malheureux, mais ça n'est pas toujours le cas. A chacun de juger, en sachant que l'essentiel est d'être déterminé, conscient du sacrifice que cela implique, et en mettant de côté certains clichés ( quand on est pauvre, ou malade, on fait des délinquants, ce qui est partiellement vrai au regard des statistiques mais pas pour ceux qui se seront posé les bonnes questions, à savoir, " est-ce que mon conjoint ou ma famille pourront m'aider si j'ai un problème ", par exemple ). Tout dépend des circonstances, l'amour ( d'un parent, d'un grand-parent ou d'un frère ou d'une soeur ) étant le plus important, vous ne me ferez jamais changer d'avis, si cet amour est MANIFESTE.

Si je me sens concerné par les choix que peuvent faire les gens à ce propos, c'est parce que je suis susceptible de les rencontrer et de vivre avec l'un d'eux ( avec une femme en ce qui me concerne ). Chacun fait comme il veut, je suis vraiment d'accord avec toi. Je ne fais que discuter ( mon " ex " était très croyante, je ne le suis pas mais j'ai appris à la comprendre, en partie pour être honnête ). La société dans son ensemble conseille de faire des enfant, ça ne nous concerne pas spécialement, ok. La société dans son ensemble dit que les malades mentaux ou les rmistes font des enfants malheureux, et bien ça ne concerne pas tout le monde non plus. C'est a chacun de juger. Et je crois que ceux et celles qui lisent fréquemment les messages de ce forum particulièrement bien fréquenté sauront prendre une décision raisonnable.

Autre chose : je sais bien que les femmes ne travaillent pas uniquement pour obtenir une autonomie financière. Elles désirent avant tout une autonomie affective et sexuelle. Mais c'est un autre débat. Il y a des tabous à propos de la sexualité des femmes ( en général ) qui sont loin d'être levés. Je ne porte aucun jugement de valeur sur l'évolution actuelle du mode de vie des femmes, je me contente d'observer ( et je fais bien la distinction entre les féministes sexistes et les pulsions sexuelles des femmes qui se manifestent enfin de manière naturelle. Une exemple, rapidement : elles sont bien contentes que leur " mec " mette des strings ou des caleçons moulants. Je ne vois rien de mal à cela bien sûr !!! tout en sachant que la sexualité se manifeste de différentes façons que l'on soit un homme ou une femme, et qu'il y a toujours des exceptions à la règle, envers qui je ne porte aucun jugement de valeur non plus ). Une parenthèse : je n'ai cité qu'un exemple, celui-ci peut choquer, il faut prendre les choses au xxx degrès.

Le ménage et la lessive... c'est une bonne raison de travailler pour obtenir un salaire ( je n'en pense rien de mal là non plus ). Mais à quoi peut bien servir un salaire, sinon à ne plus vivre au dépend d'un mari ? ( toujours aucune mauvaise pensée à ce sujet, d'ailleurs aucunes mauvaise pensée du tout !!! ) Ou à vivre une sexualité ( ou une vie affective, çà n'est pas la même chose ) comme on l'entend ? Aujourd'hui, la femme ( en général ) découvre, sans vouloir l'admettre bien souvent car il y a des choses bien ancrées, qu'elle est aussi " obsédée " que l'homme. " Obsédée " n'est pas le mot juste, il est péjoratif. Bref, c'est une tendance générale que j'ai pu constater, une évolution qui se fait tout doucement et qui ne concerne pas la majorité des femmes encore. Il y a d'énormes différences entre les femmes et les hommes, mais quand on fait l'amour, il n'y a pas le corps d'un homme face à une âme asexuée idéalisée ( qui ne proviendrait en réalité que de l'imagination des hommes du temps jadis qui cherchaient à se déculpabiliser à propos de leurs pulsions sexuelles rejetées par l'idéologie judéo-chrétienne ) et désirant avant tout une vie de famille bien rangée et un amour éternel. Il y a deux corps l'un en face de l'autre, les deux étant demandeurs de sexe, purement et simplement. Non, la femme n'est pas une âme " pure " ( au sens religieux ) censée compenser le pécher relatif aux plaisirs de la chair. Je n'y vois rien de mal, cela n'empèche pas d'avoir des sentiments et de vivre sans excès. Je dis que la sexualité de la femme se dévoile peu à peu, maintenant qu'elle n'est plus soumise à certaines juridictions. Il y aura toujours des différences entre nous, bien sûr, y compris sur le plan de la sexualité. Mais, que ce soit au lit ou au quotidien, les nouvelles générations accordent de plus en plus d'attention au sexe. C'est un fait. Si l'on considère l'homme comme " obsédé " par rapport à la femme, alors nous pourrions découvrir dans quelques années que la femme est autant " obsédée " que l'homme ( bien que la sexualité se manifeste de différentes façon ). J'ai de nombreux arguments à ce sujet, mais il n'a rien à voir avec la schizophrénie. Merci de bien vouloir me laisser communiquer cette intuition, qui sera certainement incomprise des anciennes générations ( je ne fais allusion à personne en particulier, croyez-moi !!! ).

Bon, pour revenir au sujet, les femmes travaillent aussi par plaisir, j'en suis conscient. Mais c'est loin d'être le cas de toutes les femmes qui se tuent au travail pour avoir leur autonomie et fonder une famille, comme beaucoup d'hommes aussi ( je rappelle que je n'y vois aucun mal, au contraire même ). Pour certaines, ne pas travailler est mal vu, elles n'ont pas forcément le travail qui leur plaît. Quand on est étudiant, parfois, on sait ce qu'on veut, mais le marché du travail est un calvaire. Beaucoup de gens ( hommes ou femmes ) choisissent un métier par défaut ( je n'ai pas dit tous ). J'ai eu dans mes relations toutes sortes d'individus. Parmi eux, des gens qui ont réussi. Mais je n'oublierai jamais celles et ceux qui font un métier qui ne leur plaît pas mais qui leur permet de survivre. Et ils sont nombreux. Plus de ménage et plus de lessive en effet ( et ça dépend, c'est pas aussi évident, je vous plains ). Mais pas forcément un métier que l'on a choisi non plus. De toutes façons, il y a plus important : une famille, de l'amour et des enfants ( en option ). A deux, c'est préférable. Mais ça ne change rien au fait que la famille, l'amour et les enfants sont fortement désirés. Le désir ...

Laurence, je ne vais pas monopoliser ce topic. Pour répondre à ton message, je précise que je parlais des femmes qui désirent un enfant. Certaines n'en veulent pas, elles sont déterminées. Et bien c'est leur choix. Mais d'autres en voudraient un et n'ont pas pris de décision encore. Pour faire vite, je dirais que celles qui se sentent capables d'assumer n'hésitent pas et que celles qui ont encore du mal à faire la différence entre ce dont elles se sentent capables d'assumer et ce que la société dans son ensemble affirment continuent d'y réfléchir ( elles peuvent très bien décider de ne pas faire d'enfant, je n'y vois aucun mal ).

Bon, et puis je voulais parler du père ( et des grands-parents ). J'abrège, je rappelle que ce sujet me tient à coeur ( et je remercie les modérateurs par avance ), je ferai des efforts pour faire plus court la prochaine fois. Toutes les femmes ne font pas des enfants seules aujourd'hui, ça n'est pas vrai ( remarque, personne n'a dit cela ). Il y a des pères responsables et affectueux ( je ne parle pas de moi, je constate ), pensez-y. J'insiste : PENSEZ-Y. Vos copines divorcent ? Et alors ! Ce sont les êtres humains qui font le monde, pas les statistiques ! Faites en sorte d'avoir une vie amoureuse satisfaisante ! ( ça s'adresse aux hommes aussi ) Votre vie vous appartient ! Il y a des attentats en Irak, mais pas chez nous ! Il y a des femmes déçues par les hommes autour de vous, mais pas partout !

Vivre en étant schizophrène est bien difficile, je sais ce que c'est ( ma vie est plutôt merdique en ce moment, pardon, mais le mot est juste ). Toujours est-il qu'il n'y a pas de fatalité en amour. Il n'y en aura jamais, c'est universel, comme la musique tiens ( je pense à Sergi , et à l'Afghanistan où l'on a vu, à la TV, des artistes et sportifs bien vivants ! ). Pouvoir compter sur quelqu'un, savoir compter sur quelqu'un, c'est ce qu'on doit apprendre en premier. A vos GSM, chers ami(e)s !

Amicalement.

Felipe.

P.S : à propos des allocs, c'est certes insuffisant, mais quand on n'a pas le choix ... ( et les résultats ne sont pas toujours mauvais, voir, une fois de plus, le post sur les 3000 femmes que j'ai connues, non je rigole , je n'ai pas raconté des histoires )

P.S 2 : Les millionnaires veulent être milliardiaires, les simples bourgeois veulent être millionnaires, la classe moyenne souhaite une résidence secondaire et les pauvres ( dans tous les sens du terme ) ... veulent des enfants, car ils savent que l'amour est à la portée de tous ( c'est de moi, je ne sais pas si je dois en être fiers )


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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
26-08-04, 04:18  (GMT)
25. "RE: A propos de la décision de faire un enfant"
Modifié le 26-08-04 à 04:26  (GMT)

Une petite précision à propos de mon P.S 2 :

J'entends par amour : celui des parents envers leur enfant, celui de l'enfant envers ses parents, et celui du couple ( puis, plus tard, celui de toute la famille envers ses membres ).

Felipe.

N.B : et que l'on ne me traite pas de réactionnaire ! ( je ne me sens pas agressé, c'est une tournure de phrase ) Mais à ce sujet ( à propos de la famille ), je pense qu'il ne faut pas être dans les extrêmes. Je me fiche bien que ce soit le père, la mère ou quelqu'un d'autre qui caractérise le modèle familial. Je dis juste que vivre chacun de son côté rend malheureux.


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nora (293 messages) Envoyer message email à: nora Envoyer message privé à: nora Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
26-08-04, 07:53  (GMT)
26. "RE: A propos de la décision de faire un enfant"

Bonjour Felipe,

"P.S 2 : Les millionnaires veulent être milliardiaires, les simples bourgeois veulent être millionnaires, la classe moyenne souhaite une résidence secondaire et les pauvres ( dans tous les sens du terme ) ... veulent des enfants, car ils savent que l'amour est à la portée de tous ( c'est de moi, je ne sais pas si je dois en être fiers )"

Felipe, les enfants ne sont pas des biens de consommation !
et même les milliardaires ont besoin d'amour ...
J'espère que vous vous reposez bien ce matin, car je vois que vous avez beaucoup réfléchi à tout ça cette nuit -
Amitiés
nora

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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
26-08-04, 15:11  (GMT)
27. "RE: A propos de la décision de faire un enfant"
Bonjour Nora,

Le message que je cherche à faire passer à travers cette phrase ( qui n'est pas à lire au pemier degré ), c'est exclusivement que beaucoup de gens cherchent le bonheur essentiellement dans l'accumulation de richesses matérielles. Or, l'amour ( les enfants sont une image dans ma phrase, ils représentent l'amour, comme je l'explique par la suite, dans le message suivant ) est ce que nous devrions rechercher en tout premier lieu ( amour d'un enfant, du couple... ). Le reste est important aussi, bien sûr, mais quand on vit de rien ( du moins, de peu, car il faut vivre pour pouvoir s'aimer ), il nous reste l'amour, qui est universel ( comme la musique ) et ne se mesure pas ( même s'il prend différentes formes, à ce sujet, je vous renvoie à d'autres de mes messages si vous voulez mon opinion ). Je n'ai pas voulu associer les enfants à des biens de consommation, je mets en parallèle l'amour ( que représentent les enfants, ici, dans cette phrase, mais j'aurai pu aussi bien les remplacer par Dieu ) et le niveau de vie. Bon, ça n'est pas tout-à-fait ça, mais je n'arrive pas à m'expliquer.

Les milliardiaires ont besoin d'amour, je suis d'accord, mais est-ce bien ce qu'ils recherchent EN PRIORITÉ ? Je ne dis pas que tous ceux qui vivent décemment ne privilégient pas l'amour, je critique la société dans son ensemble qui ne sait pas se contenter de ce qu'elle a comme revenu ( les gens en veulent toujours plus, ceci dit, quand on sait qu'on ne sera jamais plus riche, que peut-on espérer, sinon plus d'amour ? ). Je ne visais personne en particulier. J'opposais les pauvres et le riches et mettais en relation l'amour avec notre niveau de vie.

Et puis ( je ne sais plus si je voulais d'abord insister là-dessus ou pas, je crois que oui ) je souligne que l'on ne peut pas toujours obtenir plus d'argent alors que l'on peut toujours obtenir de l'amour ( que je ne quantifie pas ).

Pour finir, je tiens à ce que l'on ne tienne pas trop compte de cette phrase dans les propos qui précèdent. Elle résume ma pensée, mais reste très caricaturale. J'ai voulu user d'un peu d'ironie ( mais sans méchanceté, le but était de faire passer un message ) et dénoncer le caractère absurde de notre recherche de la perfection, tous individus confondus ( schizophrène ou pas ).

Cordialement.

Felipe.

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charly (394 messages) Envoyer message email à: charly Envoyer message privé à: charly Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
26-08-04, 17:26  (GMT)
28. "RE: A propos de la décision de faire un enfant"
bonjour felipe,
je ne sais pas ou vous voulez en venir, mais c'est très difficile de comprendre le tenant et l'aboutissant, vous vous torturez trop l'esprit avec des choses sans aucune importance, les gens sont ce qu'ils sont, et il serait idéaliste de penser changer les choses, je ne dit pas que vous le faites, mais on ne peux changer le monde même en penser alors pourquoi en discuter, c'est le chien qui se mord la queue. vous parlez de gens matérialistes mais nous on s'en fou, je suis peut être directe, mais le sujet de ce forum n'est pas ce débat, on est pas là pour cela, enfin je parle pour moi, mais il semblerait qu'autrui aussi, puisque nous tournons en rond. vous vous êtes peut être trompez de forum ou vous allez mal ce que je pense, donc vous devriez peut être faire une pause en attendant d'allez mieux.

tout cela sans méchanceté ou arrières pensées.

amicalement, charly!

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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
26-08-04, 18:19  (GMT)
29. "RE: A propos de la décision de faire un enfant"
Bonjour Charly,

Il y a un rapport avec la schizophrénie, qui implique pour beaucoup un revenu modeste. Mais il est vrai que le sujet portait au départ sur les problèmes que rencontrent ceux et celles qui ont une mère schizophrène. Je n'ai fait que répondre a des questions ( en donnant un point de vue qui est le mien ) qui avaient été abordées ici. De plus, tout cela n'est pas complètement sans rapport avec le sujet : si nos conditions de vie ( ma mère est malade psychiquement elle aussi ) sont difficiles, elles ne signifient pas que nous sommes condamnés à être malheureux, nos enfants non plus.

J'accepte COMPLÈTEMENT le choix que font les femmes qui estiment ne pas pouvoir donner naisssance à un enfant. Je n'ai aucune aversion envers elles, et donc envers vous non plus. Je dis qu'il n'y a pas de fatalité, que le bonheur est à la portée de tous, y compris des enfants de schizophrènes ou de personnes très démunies, RIEN DE PLUS ! Le reste constitue mes argument en la matière. On ne peut pas parler d'insertion professionelle en ce qui nous concerne sans aborder le sujet concernant la prise en charge médicale. Dans la même optique, on ne peut pas parler des inquiétudes à propos de l'avenir d'enfants de schizophrènes sans prendre en compte les cas ce ceux qui sont heureux aujourd'hui ( même s'ils ne sont pas nombreux, ils existent, c'est une réalité qu'il ne faut pas le nier ).

J'ai donné de plus amples informations sur mon premier message car elles étaient nécessaires afin d'éviter que l'on me comprenne de travers. Je suis d'accord pour poursuivre la discussion sans pour autant répondre à mes précédents messages. Cependant, s'ils sont contestables et pas faciles à comprendre, ils sont loin d'être incohérents.

Je m'arrêterai là. Mais j'insiste sur une chose: ces réflexions sont en rapport avec le sujet et ont leur importance ( pas forcément pour tout le monde, c'est normal ). Et je ne suis pas malade en ce moment au point de dire des choses innaccessibles.

Amicalement de même

Felipe.

N.B : il n'y a pas eu énormément de réactions encore.

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nora (293 messages) Envoyer message email à: nora Envoyer message privé à: nora Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
26-08-04, 18:56  (GMT)
30. "RE: A propos de la décision de faire un enfant"
Bonjour Felipe,
non, vos propos ne sont pas incohérents et je vois bien ce que vous voulez dire, mais c'est juste que vous déplacez le débat.
La question était : quelles sont les conséquences pour un enfant d'avoir un parent ou des parents schizophrènes,
quels moyens avons-nous à leur proposer pour qu'il puissent se sentir mieux dans leur vie d'adulte.
et vous êtes parti dans des considérations économiques et matérielles qui n'ont rien à voir avec la question posée.
mais tout cela n'est pas très grave
amicalement
nora
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HATHOR (16 messages) Envoyer message email à: HATHOR Envoyer message privé à: HATHOR Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
01-09-04, 17:21  (GMT)
33. "RE: A propos de la décision de faire un enfant"
Bonjour,

Tout d'abord je vous annonce que j'étais enceinte et j'ai fait une fausse couche. Cela a été dure pendant quelques jours ; le temps passant et les vacances aidant, c'est allé mieux. On a oublié ce futur bébé en espèrant que ça se passe bien pour le prochain.
Je suis rarement sur le forum faute de temps. Je le lis de temps en temps rapidement mais je tenais à intervenir sur cette discussion.

J'ai choisi d'être maman tout en étant consciente de ma maladie. J'ai toujours voulu un enfant depuis mon plus jeune âge. Et je me suis aussi posée la question à savoir si j'allais être une bonne mère. Pourquoi une maman schizophrène responsable n'aurait pas la capacité plus qu'une autre d'élever son enfant à partir du moment où elle a désiré cet enfant. La maladie ne supprime pas heureusement ni l'amour ni les sentiments que l'on éprouve.
J'ai une relation très caline avec mon petit boutchou de 16 mois. C'est un enfant heureux et joyeux et moi, m'occuper de lui m'épanouie pleinement. Je vais mieux.

A bientôt
Mireille

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Laurence2 (702 messages) Envoyer message email à: Laurence2 Envoyer message privé à: Laurence2 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
26-08-04, 19:51  (GMT)
31. "RE: A propos de la décision de faire un enfant"
Bonjour Felipe,

je n'ai pas dit que l'amour n'était pas le plus important, mais tu disais que désirer un enfant suffisait à le rendre heureux, ce que je ne crois pas, c'est beaucoup plus compliqué que ça un enfant. Par exemple, les parents qui battent leur enfant l'ont peut-être désiré mais ils sont complètement désemparés devant son comportement et ils ne réagissent pas vraiment de façon à le rendre heureux.

Quant à l'amour et à l'argent, je ne vois pas pourquoi tu les opposes. L'argent est important, ça ne sert à rien de le nier, il sert à nourrir ton enfant correctement, lui offrir une bonne éducation, un accès à la culture, des études,etc... Je ne pense pas que tous les gens pauvres se contentent de leur état sans en souffrir. Et je pense que l'amour est présent partout, chez les pauvres comme chez les riches.
L'argent ne fait pas le bonheur comme on dit mais il facilité drôlement la vie. Et il intervient parfois dans l'amour. Je suis sortie avec un Alsacien et si j'avais eu plus d'argent, j'aurais pu me payer des billets train pour le voir chaque semaine. C'est un bête exemple, mais pour moi l'argent est important, surtout par l'ouverture aux choses qu'il permet (je ne parle pas d'être riche mais d'avoir un revenu décent).

Merci de nous plaindre pour les tâches ménagères, mais je trouve ça très macho. Les hommes peuvent participer aux tâches ménagères aussi figure-toi
Je vis dans une famille où j'ai toujours vu mes parents partager à 100% les tâches ménagères. Ils travaillent au même endroit et ont les mêmes horaires, c'est donc normal qu'ils fournissent le même travail à la maison. Pour moi, c'est celui qui travaille le moins à l'extérieur qui travaille le plus à la maison, homme ou femme.

Amitiés,

Laurence

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horizon (23 messages) Envoyer message email à: horizon Envoyer message privé à: horizon Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-08-04, 23:50  (GMT)
17. "RE: A propos de la décision de faire un enfant"
bonsoir Felipe, je ne crois pas que l'on puisse élever correctement un enfant en partant du principe que l'on va se débrouiller avec les aides sociales, bien sur l'argent il n'y a pas que cela mais comment envisager de mettre au monde un enfant en se contentant de l'état pour subvenir à ses besoins. Pour répondre à votre question sur l'adoption, oui un schizophrène peut adopter un enfant en mentant sur sa santé. Nous avons fait la demande et nous avons bluffé le psy et eu l'agrément. Mais il faut savoir que au moindre problème il y a le risque de se faire retirer l'enfant. Nous avons renoncé à ce projet et préférons tout faire pour que notre fils que nous avons eu avant la maladie de mon mari soit heureux sans ajouter de souci supplémentaire à ceux existant déjà du fait de la maladie du papa.
Aimer un enfant c'est le plus important et mon fils sait que son papa l'adore malgré sa maladie mais cela ne l'empeche pas d'en souffrir meme si maintenant il comprend mieux qu'avant
Horizon
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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
25-08-04, 02:59  (GMT)
18. "RE: A propos de la décision de faire un enfant"
Bonjour Horizon,

Je vous remercie d'avoir apporté ces précisions à propos de l'adoption d'un enfant. Vraiment ! C'est courageux.

J'idéalise beaucoup trop. La réalité est sûrement beaucoup plus difficile à gérer. Pourtant, il est possible d'éduquer un enfant dans la misère ( quand on ne peut pas faire autrement ). Il faut lui consacrer beaucoup plus de temps et c'est ajouter des soucis à sa propre vie. Mais c'est un choix que font beaucoup de femmes aussi ( je ne parle pas des hommes car les mères que j'ai connues devaient trouver du travail de temps en temps pour s'en sortir et n'avaient plus le temps de se faire plaisir ). Leur enfant ne sont pas devenu des délinquants ou des chômeurs névrosés ! Ils ont eu des difficultés, oui, mais mènent aujourd'hui une vie beaucoup plus tranquille. Ils se sont battus pour çà. Leur mère leur a inculqué certaines valeurs qu'elle connaît bien puisque sa famille ( et elle-même jusqu'à un certain temps ) a toujours vécu dans la misère ( case en tôle sans électricité ni eau courante, il fallait faire des kms pour en obtenir, et ce, il n'y a pas si longtemps que ça, loin de la ville où se concentraient tous les services sociaux quand ils ont apparu, nourriture très pauvre plantée dans le jardin - désolé, je voudrais conservé un minimum mon anonymat - ... ).

Je vais dire quelque chose qui est difficilement acceptable de nos jours ( mais surtout selon nos conditions de vie actuelles ), ses enfants ( je parle désormais de quelqu'un en particulier ) lui ont apporté le bonheur qu'elle n'aurait peut-être jamais eu dans sa vie. Et c'est pour cela qu'il s'en sortent plutôt bien je pense. Elle les a chouchoutés tout en sachant jouer le rôle autoritaire du père ( la famille patriarcale est encore très présente ), je l'ai vu à l'oeuvre de très près.

Non, des enfants peuvent avoir de grandes souffrances, mais ça ne les empèche pas systématiquement d'avoir une vie heureuse en grandissant ( j'ai pu aussi observé les autres membres de la famille ). Ce sont les parents qui peuvent perdre leurs chances d'avoir une vie meilleure ( et encore, dans mon exemple, cette femme avait tellement souffert qu'un enfant était surtout un miracle de la nature ). Les jeunes ont tout l'avenir devant eux. Sans vouloir dire du bien de la misère ( je ne me permettrai jamais ), celle-ci peut forger des esprits éblouissants. Je pense notamment à certains sportifs, puisque il y a les JO en ce moments ( ils ne manquent de rien aujourd'hui, mais ont eu une enfance mouvementée ). Mais il y a certainement d'autres exemples. Comme quoi, si la misère doit être combattue ( l'excellence peut s'obtenir par différents moyens, si c'est utile ), elle n'empèche pas la réussite, qui peut compenser certaines souffrances intérieures.

Pour moi, la schizophrénie est un risque parmi tant d'autres. Elle n'exclu pas des moments de bonheur, et c'est le plus important. Quand on sait que nous pourrons un jour gagner plus d'argent, on peut attendre avant de fonder une famille. Mais quand on est condamné ( je suis désolé, c'est malheureusement une réalité pour ceux et celles qui ont un certain âge et peu d'expérience professionnelle, mais il y a le Loto, que je ne déteste pas non plus complètement ) à vivre de peu et qu'on désire vraiment un enfant, ne nous prenons pas trop la tête. Il sera pris en charge comme n'importe quel Français jusqu'à ses 18 ans ( je crois ), les parents ne sont pas les seuls à s'en occuper ( il y a les enseignants aussi ). Par contre, il y a le risque que cet enfant soit retiré à ses parents, mais ça dépend de l'aide que vous pouvez avoir dans votre entourage.

J'ai encore fait long ce soir, ce sujet me tenait à coeur.

Vous avez fait le bon choix Horizon, ce que vous nous dites est à prendre en compte aussi. Mon message n'est qu'un témoignage, je tiens à ce que vous n'y accordez pas plus d'importance que toutes les autres opinions.

Felipe.

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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
25-08-04, 03:39  (GMT)
19. "RE: A propos de la décision de faire un enfant"
... mince, j'espère que je ne vais pas passer pour un pédophile après ce que j'ai dit. Manquerait plus que çà tiens

Non, pas sur ce forum j'espère. Dans la vie courante, je ne sais pas, mais il y a plus de chances ( " un schizo, c'est quoi ? un malade mental ! Ah, et il adore les enfants ! " je vous laisse imaginez la suite, en tenant compte du travail acharné des journalistes à nous parler que de pédophilie, de guerres ou autres sujets d'actualité à sensation ) Décidément, j'ai pas fini d'imaginer de nouvelles formes d'exclusion !

Entre parenthèses, je précise que je n'adore pas les enfants. J'ai surtout connu des adolescents ( qui sont les enfants des mères que j'ai connues )

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amateur (1136 messages) Envoyer message email à: amateur Envoyer message privé à: amateur Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
25-08-04, 07:27  (GMT)
20. "RE: A propos de la décision de faire un enfant"
Modifié le 25-08-04 à 07:29  (GMT)

Hello Felipe,
Qu'est-ce que tu nous fais là comme névrose
C'est pas parce qu'on dit qu'on adore les enfants qu'on est pédophile! Faut pas tout mélanger, ni exagérer. Moi aussi, j'adore les enfants, et pour rien au monde je ne leur ferai du mal.
Bizz....
Alexia

Trop loin à l'est, c'est l'ouest
Lao-Tseu

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mariedu85 (5 messages) Envoyer message email à: mariedu85 Envoyer message privé à: mariedu85 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
29-09-04, 19:01  (GMT)
34. "l'eugenisme"
Bonjour Felipe
J'aimerais savoir (en quelques lignes seulement ce que vous pensez de l'eugenisme.
Merci
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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
01-10-04, 19:16  (GMT)
35. "RE: l'eugenisme"
Modifié le 02-10-04 à 01:39  (GMT)

Bonjour Marie,

Voici les défénitions que j'ai trouvées dans mon dictionnaire ( qui n'est pas très récent ) :

" Science qui étudie les moyens d'améliorer les populations humaines du point de vue génétique "

ou encore :

" Doctrine qui préconise l'amélioration génétique d'une race par l'application des méthodes et connaissances acquises par cette science "

Je n'en sais pas beaucoup plus. La seconde approche semble faire référence à l'épuration ethnique ( une " doctrine " est rarement quelque chose de bien vu ), mais la première laisse planer le doute sur le caractère absurde d'une intervention des sciences génétiques dans l'amélioration d'une " population " humaine. A ce sujet, je pense que la génétique peut réellement nous servir. D'abord, rien dans cette défénition ne nous dit qu'il s'agit de modifier des gènes d'êtres humains ( il est possible d'améliorer nos conditions de vie grâce à des interventions sur notre système de production, sur notre alimentation ou, sans aller jusque là, en produisant des médicaments dont l'efficacité aura été prouvée par une meilleure connaissance de notre génome, ou de nombreuses autres façons encore ), et quand bien même, l'important est pour moi que cela ne vise pas à rayer de la carte une population. A une certaine époque, la constitution génétique d'un individu pouvait justifier des discriminations sociales. Mais de nos jours, cette science pourrait au contraire éviter à certains de vivre en marge de la société. Je pense bien évidemment aux schizophrènes. Le tout est de savoir si l'on veut utiliser la science pour protéger la vie dans son ensemble ou pour des fins personnelles.

Bref, je ne comprends pas cette définition de mon dictionnaire. Elle est ambigue. Ce que je sais, c'est que les recherches relatives à la génétique sont une bonne chose. Pour ce qui est des applications, c'est à la société de juger. Les gens ne veulent pas d'OGM ? ça les regarde. Peut-être ne savent-ils pas qu'ils existent à l'état naturel aussi ( avec le bananier je crois, ou certaines céréales, je ne sais plus exactement ). Je crois qu'il serait bon de distinguer recherche génétique et eugénisme, ça n'est pas la même chose. Qu'est-ce qu'un OGM ? Et qu'est-ce que l'eugénisme ? Qu'entend-on par là ? Aujourd'hui, nous n'acceptons pas que le mot " fou " soit utilisé pour parler de nous. Je suis d'accord, mais dans le fond, d'un point de vue médical, n'est-ce pas la même chose que " malade mental " ? On ne veut plus entendre parler de fous aujourd'hui, mais celles et ceux qui étaient nommé(e)s ainsi existent bel et bien. Je crois qu'il est réellement possible d'améliorer l'état de santé d'une " population " grâce à la génétique. Nous ne devrions pas avoir peur de cette science. En fait, ce que les gens craignent, c'est ce qu'elle pourrait révéler, plus que les applications qui la concerneraient. Mais, pour prendre un exemple, si savoir à l'avance qu'untel aura des chances d'avoir les yeux bleus n'a aucun intérêt, pouvoir prévenir une maladie permettrait de prendre en charge celui qui est concerné, de manière à lui faciliter la vie. Il faudrait juste savoir ce que l'on veut !

... je dois m'absenter.

A bientôt.

Felipe.

P.S : je m'étais déjà exprimé à ce sujet ici :

http://www.atoute.org/dcforum/DCForumID20/1601.html

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charly (394 messages) Envoyer message email à: charly Envoyer message privé à: charly Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
24-08-04, 19:34  (GMT)
9. "RE: Bonjour Rose Noire"
bonsoir soleilnoir,
je dirais simplement que d'être mère schizophrène est pénible à vivre pour l'enfant, à t'on le droit par egoïsme de faire souffrir son enfant et de lui dire je t'aime. Aimer c'est surtout penser à lui avant nos propres désirs, un enfant n'a pas le choix, nous oui, celui de lui imposer une existence faite de souffrance ou de ne pas donner la vie. Ce serait à refaire je ne ferais pas d'enfant par égards pour eux. j'aime ma fille et je souffre de la faire souffrir, et elle souffre parce qu'elle à une mère schizophrène. si j'avais pu éviter cela, je l'aurais fait, car justement j'adore ma fille et ne veux pas lui imposer ma maladie qui l'envahie pourtant malgrés moi. je trouve que les mères qui refusent le droit à la maternité et qui adore les enfants, on un sacré courage et énormément d'amour pour eux, et cela est noble. un enfant n'est pas un objet mais un être à part entière, qui peux souffrir de nos décisions, pensons y.

amicalement, charly!

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MelinaMaud (11 messages) Envoyer message email à: MelinaMaud Envoyer message privé à: MelinaMaud Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
14-12-04, 16:19  (GMT)
38. "Faire un enafnt malgré tout : ma mére est schizoprène, conséquences sur ma vie d' adulte, quelle thèrapie pour moi?!"
Bonjour,

J'ai souffert d'un père schizophrène, mais cela ne m'empêche pas de l'aimer profondément. C'est important de faire un enfant si on en veut un et d'essayer d'assumer malgré la maladie. En plus, c'est un extraordinaire cadeau que l'on fait à soi-même et à la vie. Il ne faut pas se priver si le désir d'enfant est fort et profond. Si vous pensez que vous pourrez malgré tout assumer et être soutenue par votre conjoint en cas de faiblesse.

Courage.

Mélina

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Felipe (634 messages) Envoyer message email à: Felipe Envoyer message privé à: Felipe Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
26-08-04, 23:27  (GMT)
32. "RE: ma mére est schizoprène, conséquences sur ma vie d' adulte, quelle thèrapie pour moi?!"
Bonjour à tous,

Sans vouloir monopoliser à nouveau la parole ( chose pourtant assez difficile sur un forum ), j'aimerai revenir au sujet évoqué par Diandra :

Je n'ai pas de réponse à la question de savoir quelles thérapies suivre dans votre cas, Diandra. Par contre, quand je me remémore mon enfance, je réalise que je devais gérer le réel amour que ma mère manifestait envers moi et ce qui était mal vu par mon père, mon frère et ma soeur ( ainsi que des amis de mes parents parfois ). Etant très proche d'elle, et très renfermé, il y eu des moments où je ne savais plus à qui me vouer. On ne m'a avoué que très tardivement qu'elle était gravement malade, à un moment où pourtant j'étais en train de décompenser. J'ai compris alors que les relations dans la famille étaient tendues de toutes parts. Je découvrais la douleur de mon père. Ce fut très émouvant, très perturbant, mais j'en retiens surtout quelque chose de positif : l'amour d'un père pour son fils. Car s'il avait pendant longtemps réussi à garder son sang froid ( mais pas toujours ), là, il était à bout. Depuis, j'apprends à le connaître, non sans difficultés, mais vous ne pouvez pas savoir à quel point cela me rend heureux. Depuis quelques années, la famille s'est reconstituée. Tout n'est pas rose, loin de là, mais chacun fait des efforts de compréhension envers les autres. Ma mère, mon frère, ma soeur et moi ne laissont plus mon père manger seul à table. Les repas ne sont pas chaleureux, mais nous sommes réunis à nouveau ( quand nous nous revoyons ). Mon sentiment est que j'apprends à avoir une vie sociale en essayant de reconstituer une vie familiale. Désolé d'aller encore dans le sens de mes précédents messages, je ne l'ai pas fait exprès.

J'ai à plusieurs reprises parlé d'intimité sur ce forum. Avant de se lancer dans une vie sociale sauvage et jonchée d'obstacle, je crois qu'il est préférable de renouer des liens avec ses proches, quand ceux-ci ont été rompus. Si ça n'est pas possible, il y a la possibilité de fonder une famille, de trouver un nouvel équilibre affectif ( mais je n'insisterai plus là-dessus, notez-bien que ce que j'ai dit précédemment concernait mes parents ).

... Je témoigne afin de recentrer le débat.

Cordialement.

Felipe.

P.S : Effectivement Laurence, vous plaindre parce que vous faites le ménage est très machiste. Mais je n'ai pas dit que je ne participais pas aux tâches ménagères quand je vivais en concubinage

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