Bonjour Laurence,Je suis content de t'endendre à ce sujet ( je dis ça de manière affectueuse, sans méchanceté )
Il y a de nombreux points sur lesquels je suis d'accord avec toi, je n'ai pas du insister suffisamment sur les différents cas de figure qui suscitent en moi des réactions particulières. En fait, j'ai beaucoup fait allusion aux femmes non-schizophrènes qui craignent d'avoir un enfant schizophrène ( même si je me suis un peu égaré par moment, non pas en faisant des lapsus révélateurs mais en réfléchissant à des situations complètement différentes liées à mon vécu et qui n'ont rien à voir avec la schizophrénie en particulier. Tu sais à quel point l'esprit d'un schizophrène peut être confus. Les associations d'idées que vous avez pu déceler ne sont pas justifiées dans mon cas, j'ai tour à tour réfléchi aux cas de schizophrènes et de non-schizophrènes ayant peur de faire un enfant. Bref, je ne m'adressais pas toujours à toi ou à Rose noire, j'étais dans un débat purement idéologique qui ne concernait pas que la maladie mentale, c'est pourquoi j'ai parlé des problèmes financiers ). Pour ces femmes ( avant la parenthèse ), comme pour celles qui veulent ABSOLUMENT avoir un certain niveau de vie pour faire un enfant ( et non pas " avant de ", puisque certaines savent qu'elles n'auront jamais suffisament d'argent ), il est dommage qu'elles s'inquiètent autant. Je reprends l'exemple du manque d'argent ( il est plus parlant ), quand on est dans la misère, on n'a pas le choix et ne se pose pas de questions avant de faire un enfant. Ce sont les femmes espérant avoir de l'argent ( les étudiantes par ex ) qui, par snobisme selon moi, décident de ne faire un enfant PLUS TARD qu'à la condition d'avoir un revenu décent, en général. Dans le cas des femmes non-schizophrènes craignant d'avoir un enfant malade, il n'est plus question d'argent, mais l'idée est la même. Elles idéalisent la conditions humaine au point de S'INTERDIRE de faire un enfant alors que les risques d'anormalité sont minimes ( à priori ). Je me cite :
" En extrapolant, un parent pourrait aussi craindre la mort naturelle de son enfant ! ( ou ses problèmes de vue avec l'âge ) "
ou encore : "
on peut autant craindre pour notre enfant une maladie quelconque ( pas nécessairement héréditaire ) qu'un accident de la route ou une plongée dans la toxicomanie. Ce sont des choses que l'on ne peut pas prévoir, comme certains risques au moment de l'accouchement ( ... ) "
J'ai beaucoup insisté sur les problèmes d'argent car c'est une condition importante dans la décision de faire un enfant aujourd'hui, que l'on soit schizophrène ou pas. Les schizophrènes ayant en général un revenu modeste, j'ai cru bon d'aborder le sujet. On ne fait pas un enfant pour des raisons pécuniaires, mais si l'on refuse d'en faire un, c'est souvent par peur de manquer d'argent ( dans certains milieux ). C'est ça que je n'admet pas. Quand on sait que plus tard on aura la possibilité d'éléver son enfant avec plus de facilités, je comprends qu'on préfère attendre. Mais quand on sait que nous avons de fortes chances de ne jamais toucher un salaires plus élevé, je ne vois pas pourquoi on devrait s'interdire d'avoir un enfant, car l'argent n'est pas le plus important ( pour un enfant, pas pour un adulte ). A ce sujet, je me suis déjà exprimé, voir le post sur les mères que j'ai connues.
Je n'ai que très peu parlé des schizophrènes qui désirent un enfant en fait. Mes propos sont plus nuancé à leur égard. là, je suis en partie d'accord avec toi Laurence. Mon opinion est la suivante : si une femme malade ne se sent pas capable d'assumer un enfant en connaissant l'investissement que cela implique, il est acceptable ( normal même ) qu'elle ne prenne pas le risque. Mais si elle a des doutes simplement parce qu'elle imagine toutes sortes de situation alors qu'elle a oublié d'estimer convenablement à quel point elle pouvait se sacrifier pour un enfant, elle n'est QUE sous l'influence d'une opinion générale qui ne la concerne pas forcément. Effectivement, c'est à chacun de juger. Je ne souhaite nullement que toutes les femmes schizophrènes aient un enfant. Je disais simplement qu'il faut PARFOIS prendre des risques car si tout le monde ( je repprends cette comparaison ) devait bien gagner sa vie avant d'avoir un enfant, il n'y aurait plus grand monde sur terre. Toutes les schizophrènes ne mettent pas au monde des enfants malheureux, il en est de même des femmes vivant dans la misère ( voir encore le sujet sur les mères que j'ai connues ). Leur parcourt sera plus tumultueux, mais rien ne dit qu'il ne seront pas heureux durant la plus grande partie de leur existence ( " tout se joue avant 6 ans " paraît-il, et bien il y a des parents qui " assurent " pendant 6 ans ). Là, je parlais de l'enfant. Pour ce qui est des parents, il va de soi qu'ils devront fournir beaucoup d'efforts et vivre des moments très difficile. Ceci dit, des " volontaires " existent. Beaucoup regrettent d'avoir sacrifié une partie de leur vie, mais ils peuvent aussi être heureux de voir leur enfant réussir ( pas seulement leur vie professionnelle ). En fait, tout dépend de la détermination des parents. Certains risquent de mal s'occuper de leur enfant en étant malades ( de mettre sa vie, son avenir en péril ), et d'autres lui permettront de vivre heureux en dépis de certaines souffrance durant son éducation ( ou sa conception, toujours très aléatoire ). De manière générale, on peut penser que des schizophrènes font des enfants malheureux, mais ça n'est pas toujours le cas. A chacun de juger, en sachant que l'essentiel est d'être déterminé, conscient du sacrifice que cela implique, et en mettant de côté certains clichés ( quand on est pauvre, ou malade, on fait des délinquants, ce qui est partiellement vrai au regard des statistiques mais pas pour ceux qui se seront posé les bonnes questions, à savoir, " est-ce que mon conjoint ou ma famille pourront m'aider si j'ai un problème ", par exemple ). Tout dépend des circonstances, l'amour ( d'un parent, d'un grand-parent ou d'un frère ou d'une soeur ) étant le plus important, vous ne me ferez jamais changer d'avis, si cet amour est MANIFESTE.
Si je me sens concerné par les choix que peuvent faire les gens à ce propos, c'est parce que je suis susceptible de les rencontrer et de vivre avec l'un d'eux ( avec une femme en ce qui me concerne ). Chacun fait comme il veut, je suis vraiment d'accord avec toi. Je ne fais que discuter ( mon " ex " était très croyante, je ne le suis pas mais j'ai appris à la comprendre, en partie pour être honnête ). La société dans son ensemble conseille de faire des enfant, ça ne nous concerne pas spécialement, ok. La société dans son ensemble dit que les malades mentaux ou les rmistes font des enfants malheureux, et bien ça ne concerne pas tout le monde non plus. C'est a chacun de juger. Et je crois que ceux et celles qui lisent fréquemment les messages de ce forum particulièrement bien fréquenté sauront prendre une décision raisonnable.
Autre chose : je sais bien que les femmes ne travaillent pas uniquement pour obtenir une autonomie financière. Elles désirent avant tout une autonomie affective et sexuelle. Mais c'est un autre débat. Il y a des tabous à propos de la sexualité des femmes ( en général ) qui sont loin d'être levés. Je ne porte aucun jugement de valeur sur l'évolution actuelle du mode de vie des femmes, je me contente d'observer ( et je fais bien la distinction entre les féministes sexistes et les pulsions sexuelles des femmes qui se manifestent enfin de manière naturelle. Une exemple, rapidement : elles sont bien contentes que leur " mec " mette des strings ou des caleçons moulants. Je ne vois rien de mal à cela bien sûr !!! tout en sachant que la sexualité se manifeste de différentes façons que l'on soit un homme ou une femme, et qu'il y a toujours des exceptions à la règle, envers qui je ne porte aucun jugement de valeur non plus ). Une parenthèse : je n'ai cité qu'un exemple, celui-ci peut choquer, il faut prendre les choses au xxx degrès.
Le ménage et la lessive... c'est une bonne raison de travailler pour obtenir un salaire ( je n'en pense rien de mal là non plus ). Mais à quoi peut bien servir un salaire, sinon à ne plus vivre au dépend d'un mari ? ( toujours aucune mauvaise pensée à ce sujet, d'ailleurs aucunes mauvaise pensée du tout !!! ) Ou à vivre une sexualité ( ou une vie affective, çà n'est pas la même chose ) comme on l'entend ? Aujourd'hui, la femme ( en général ) découvre, sans vouloir l'admettre bien souvent car il y a des choses bien ancrées, qu'elle est aussi " obsédée " que l'homme. " Obsédée " n'est pas le mot juste, il est péjoratif. Bref, c'est une tendance générale que j'ai pu constater, une évolution qui se fait tout doucement et qui ne concerne pas la majorité des femmes encore. Il y a d'énormes différences entre les femmes et les hommes, mais quand on fait l'amour, il n'y a pas le corps d'un homme face à une âme asexuée idéalisée ( qui ne proviendrait en réalité que de l'imagination des hommes du temps jadis qui cherchaient à se déculpabiliser à propos de leurs pulsions sexuelles rejetées par l'idéologie judéo-chrétienne ) et désirant avant tout une vie de famille bien rangée et un amour éternel. Il y a deux corps l'un en face de l'autre, les deux étant demandeurs de sexe, purement et simplement. Non, la femme n'est pas une âme " pure " ( au sens religieux ) censée compenser le pécher relatif aux plaisirs de la chair. Je n'y vois rien de mal, cela n'empèche pas d'avoir des sentiments et de vivre sans excès. Je dis que la sexualité de la femme se dévoile peu à peu, maintenant qu'elle n'est plus soumise à certaines juridictions. Il y aura toujours des différences entre nous, bien sûr, y compris sur le plan de la sexualité. Mais, que ce soit au lit ou au quotidien, les nouvelles générations accordent de plus en plus d'attention au sexe. C'est un fait. Si l'on considère l'homme comme " obsédé " par rapport à la femme, alors nous pourrions découvrir dans quelques années que la femme est autant " obsédée " que l'homme ( bien que la sexualité se manifeste de différentes façon ). J'ai de nombreux arguments à ce sujet, mais il n'a rien à voir avec la schizophrénie. Merci de bien vouloir me laisser communiquer cette intuition, qui sera certainement incomprise des anciennes générations ( je ne fais allusion à personne en particulier, croyez-moi !!! ).
Bon, pour revenir au sujet, les femmes travaillent aussi par plaisir, j'en suis conscient. Mais c'est loin d'être le cas de toutes les femmes qui se tuent au travail pour avoir leur autonomie et fonder une famille, comme beaucoup d'hommes aussi ( je rappelle que je n'y vois aucun mal, au contraire même ). Pour certaines, ne pas travailler est mal vu, elles n'ont pas forcément le travail qui leur plaît. Quand on est étudiant, parfois, on sait ce qu'on veut, mais le marché du travail est un calvaire. Beaucoup de gens ( hommes ou femmes ) choisissent un métier par défaut ( je n'ai pas dit tous ). J'ai eu dans mes relations toutes sortes d'individus. Parmi eux, des gens qui ont réussi. Mais je n'oublierai jamais celles et ceux qui font un métier qui ne leur plaît pas mais qui leur permet de survivre. Et ils sont nombreux. Plus de ménage et plus de lessive en effet ( et ça dépend, c'est pas aussi évident, je vous plains ). Mais pas forcément un métier que l'on a choisi non plus. De toutes façons, il y a plus important : une famille, de l'amour et des enfants ( en option ). A deux, c'est préférable. Mais ça ne change rien au fait que la famille, l'amour et les enfants sont fortement désirés. Le désir ...
Laurence, je ne vais pas monopoliser ce topic. Pour répondre à ton message, je précise que je parlais des femmes qui désirent un enfant. Certaines n'en veulent pas, elles sont déterminées. Et bien c'est leur choix. Mais d'autres en voudraient un et n'ont pas pris de décision encore. Pour faire vite, je dirais que celles qui se sentent capables d'assumer n'hésitent pas et que celles qui ont encore du mal à faire la différence entre ce dont elles se sentent capables d'assumer et ce que la société dans son ensemble affirment continuent d'y réfléchir ( elles peuvent très bien décider de ne pas faire d'enfant, je n'y vois aucun mal ).
Bon, et puis je voulais parler du père ( et des grands-parents ). J'abrège, je rappelle que ce sujet me tient à coeur ( et je remercie les modérateurs par avance ), je ferai des efforts pour faire plus court la prochaine fois. Toutes les femmes ne font pas des enfants seules aujourd'hui, ça n'est pas vrai ( remarque, personne n'a dit cela ). Il y a des pères responsables et affectueux ( je ne parle pas de moi, je constate ), pensez-y. J'insiste : PENSEZ-Y. Vos copines divorcent ? Et alors ! Ce sont les êtres humains qui font le monde, pas les statistiques ! Faites en sorte d'avoir une vie amoureuse satisfaisante ! ( ça s'adresse aux hommes aussi ) Votre vie vous appartient ! Il y a des attentats en Irak, mais pas chez nous ! Il y a des femmes déçues par les hommes autour de vous, mais pas partout !
Vivre en étant schizophrène est bien difficile, je sais ce que c'est ( ma vie est plutôt merdique en ce moment, pardon, mais le mot est juste ). Toujours est-il qu'il n'y a pas de fatalité en amour. Il n'y en aura jamais, c'est universel, comme la musique tiens ( je pense à Sergi , et à l'Afghanistan où l'on a vu, à la TV, des artistes et sportifs bien vivants ! ). Pouvoir compter sur quelqu'un, savoir compter sur quelqu'un, c'est ce qu'on doit apprendre en premier. A vos GSM, chers ami(e)s !
Amicalement.
Felipe.
P.S : à propos des allocs, c'est certes insuffisant, mais quand on n'a pas le choix ... ( et les résultats ne sont pas toujours mauvais, voir, une fois de plus, le post sur les 3000 femmes que j'ai connues, non je rigole , je n'ai pas raconté des histoires )
P.S 2 : Les millionnaires veulent être milliardiaires, les simples bourgeois veulent être millionnaires, la classe moyenne souhaite une résidence secondaire et les pauvres ( dans tous les sens du terme ) ... veulent des enfants, car ils savent que l'amour est à la portée de tous ( c'est de moi, je ne sais pas si je dois en être fiers )