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Bonjour,
un titre prétentieux, raccoleur en fait. J'aurais préféré écrire "les outils de la guérison" mais personne ne serait venu lire. D'ailleurs je ne suis pas sûre que vous n'êtes pas déjà partis.
Les outils de la guérison...
J'ai tout entendu au sujet de cette guérison : les théories les plus délirantes, mais aussi le régiment des idées toutes faites et complètement stupides
"il faut se secouer" "se faire violence" "sortir de soi-même"... Ce soir, c'est un message sur le déclic qui me pousse à intervenir.
Le déclic n'existe pas. A part dans le cadre des miracles, je n'ai jamais entendu parler de maladie qui se guérisse spontannément.
Pour la guérison, il faut donc se préparer à des mois de travail sur soi, en apprenant chaque jour à vivre un peu différemment de la veille.
Ce n'est pas douloureux, et ça ne doit pas être douloureux. C'est long, c'est parfois un peu compliqué, souvent rassurant, parfois exaltant mais ce n'est pas douloureux.
Si c'est douloureux, c'est qu'on s'est trompé.
Bon passons. Alors ces outils, quels sont-ils ?
Et bien en tout premier lieu, je parlerais d'une technique "fondamentale", la plus utile me semble-t-il, qui servira tout au long du chemin.
Il s'agit d'apprendre à identifier si ce que l'on ressent à un instant est "agréable" ou "douloureux".
Il faut se poser la question, plusieurs fois par jour, le plus souvent possible en fait.
Au départ, il peut arriver que ça soit très mélangé, car on croit que quelque chose est bon pour nous alors qu'en fait, ça nous fait mal. Et vice-versa.
L'exemple qui me vient à l'esprit instantanément, c'est celui du psy qui vous gueule après (ou des parents) : ça fait mal, mais on est tellement convaincu que "c'est pour mon bien" qu'on refuse d'admettre que ça fait mal. On donne raison au psy, on estime qu'il sait ce qu'il fait, on culpabilise d'avoir mal, on a encore plus mal... bref, on s'enfonce un peu plus.
Etre capable de ressentir "telle chose, telle parole, ça me fait mal".
Et envers soi-même également "je n'y arriverai jamais, je suis définitivement nulle, il faut que je me bouge etc..." ça me fait du mal.
Si vous lisez :
"tu n'as jamais choisi de souffrir comme ça. Ne porte pas la culpabilité de cette maladie, tu as besoin de beaucoup de soins, d'écoute, d'attention, de bienveillance".
Ca vous fait quoi ?
Bien sûr, cette dernière phrase n'a pas beaucoup de sens, car je ne l'écris pas pour une personne en particulier, je généralise.
L'important au départ, c'est de savoir ressentir ce qui fait du bien et ce qui fait du mal.
Cécile